Titre : Saving Connor: Sauver Connor

Auteur : Lightning on the Wave

Traductrices : Crazy-Snape, Chaola, Ange de Crystal, Kameya, Lilith Lliane Myrddin, Ariane Malfoy-Shinigami,

Bêta lectrice du chapitre 1 : Lexy-kun

Bêta lectrice pour les autres chapitres: Phaine

Ancien Correcteur : Harry Griffondor Nouveau correcteur : Jilian

État de la fic anglaise : Terminé( 22)

État de la fic française : Sommaire + 14; Traduit : 1 au20; En cours : 21, 22;

Chapitre traduit par : Lilith Lliane Myrddin

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Voici les nouvelles de paradis of readers.

Nous avons 3 projets + un autre, mais qui est en cours d'accord.

- Métamorphose HPDM(en cours de traduction)

- Still the one HPSB( en cours de traduction)

- Flawed lines Neutre (dès la fin de Deep inside he cried)

Nous espérons que ces fics vous plairont

Et nous sommes toujours à la recherche de traducteurs(trices)

Place au chap!

Bonne lecture et à vendredi!

Eni et Onarluca

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Chapitre 14 Découvertes

Alors, vous pensiez, pensait Harry alors qu'il peinait à rester plaqué contre le mur et à ne pas scruter le coin pour voir ce que Quirell était en train de faire plus tôt, qu'il suffirait d'user un putain de sort pour réussir à passer devant ce maudit chien.

C'était la cinquième nuit qu'il traquait Quirell jusqu'à cette porte et Harry commençait à sérieusement s'ennuyer. Quirell n'avait plus fait souffrir sa cicatrice et n'était pas retourné furtivement dans la Forêt Interdite pour boire du sang de licorne ou exécuter quelque rituel innommable sur un hippogriffe de passage. Il était juste venu à cette porte, avait parlé ou crié après le chien derrière celle-ci, jusqu'à ce que le chien n'explose en aboiements – ce qui pouvait maintenant arriver à tout moment – alors qu'il sortait dans la plus confuse précipitation.

Harry commençait à penser que Quirell n'était peut être pas aussi bienveillant pour Connor qu'il le paraissait. Après tout, il n'était pas le seul qui avait amené les Lestrange et il n'avait pas été le seul à avoir diminué la surveillance autour du stade de Quidditch ; s'il était capable de ça, pensait Harry, alors il pourrait être en position de causer encore plus de problèmes. Et s'il buvait du sang de licorne, cela pouvait être un signe que le professeur était fou, très certainement, mais personne n'avait jamais dit que seuls les partisans de Voldemort avait le monopole de la folie.

Il y avait aussi la voix froide qui avait parlé dans la Forêt, et c'était la raison principale pour laquelle Harry l'avait suivi. Ses rêves martelaient qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas, mais Harry ne leur faisait pas confiance. Il n'avait jamais eu le talent pour…

Des pas résonnèrent dans le couloir, se dirigeant vers lui. Harry rejeta prestement un sort de Désillusion sur lui. Argus Rusard ne l'avait jamais attrapé mais il l'avait flairé une fois ou deux.

Harry regarda avec curiosité et anticipation alors que la silhouette vêtue de noir s'approchait. Peut être que le mystérieux traître de Quirrel se montrait finalement et qu'il allait l'aider. Cela ferait des observations plus intéressantes pour Harry.

C'était le professeur Snape.

Harry grinça des dents. L'insupportable professeur de Potions ne semblait pas remarquer qu'il était prise de tête et s'installa contre le mur opposé non loin de Harry.

Harry le regarda, et se demanda s'il pouvait l'éloignait avec un sort s'il le jetait maintenant. Il ne pensait pas. Mais Merlin savait que Snape le méritait, pour la manière dont il avait fait travailler Harry en cours de Potions ces derniers temps - comme un véritable elfe de maison.

Il était en train d'essayer de réfléchir aux sorts qu'il pouvait jeter sans bruit – même si Lily n'avait toujours pas commencé à lui enseigner la magie non prononcée – et sans un effet immédiat quand la porte s'ouvrit brusquement comme il l'attendait. Quirell vint en chancelant dans le tournant, ses mains enfouies dans son turban.

Snape s'avança vers lui comme une chauve-souris en chasse. Quirell se tourna, le vit et resta bouche bée devant lui.

« S-Severus » bredouilla-t-il, comme il sembla l'avoir toujours fait.

« Quirell » dit Snape, sans bégayer, pensa Harry, dans l'objectif de paraître plus menaçant. Il s'approcha d'un pas, et sa main rentra dans la poche de sa robe et en ressortit sa baguette. « Et donc, dites-moi, que faites-vous ici ? Je n'aurais jamais imaginé vous découvrir si intéressé par cette partie de l'école. Vous savez ce qu'il y a en bas."

En bas ? s'étonna Harry. Il supposa qu'il était possible que le chien garde une sorte de chambre souterraine, mais si c'était le cas, pourquoi ne pas le mettre au rez-de-chaussée ou dans les donjons, où il était plus facile de descendre directement sous terre ?

Quirell rit, même si cela sonnait faux. Harry se concentra, mais ne put sentir aucune sorte de magie dangereuse venant de lui. La chose la plus remarquable, hormis son rire ennuyeux, était l'odeur constante d'ail qui émanait de lui. « Je n'ai qu'un intérêt p-professionnel, S-Severus » assura-t-il. « Vous savez q-que j'aime étudier les p-productions des autres qui s-surpassent les m-miennes. C'est t-tout. »

« Que voulez-vous que l'animal d'Hagrid fasse à vos propres travaux ? » demanda Snape, s'approchant d'un autre pas. Harry frissonna. Il n'avait jamais vu Snape adopter ce visage, ayant une pointe d'amusement mais aussi dure et froide qu'un voile d'acier. Il supposait que c'était le visage qu'arborait Snape lors de ses sorties en tant que Mangemort.

« Oh, » dit Quirell, « une créature aussi m-merveilleuse. J'étais s-surpris de savoir qui l'avait é-élevé, c'est t-tout. »

« Ah oui ? » fit Snape, et sa voix devint si calme que Harry devait tendre l'oreille pour l'entendre. « Je pense, Quirell, que nous serions tous mieux servis si vous restiez loin de la Pierre. Vous savez où elle est. Vous savez qu'elle est très bien protégée. Et vous savez ce qui peut être fait avec. A moins que vous n'ayez planifié de faire l'Élixir vous-même – et pourquoi le voudriez-vous ? –, vous n'avez aucune raison de la voir ni de l'étudier. » Sa baguette tournait de nouveau entre ses doigts, tournoyant assez vite pour qu'Harry ne puisse en voir le bout, comme une étoile noire.

Pierre ? Élixir ? Harry rangea les mots dans un coin de son esprit pour plus tard alors que Quirell faisait ce qui pouvait être appelé une tentative de sarcasme – faute de meilleur terme.

« Et qu-que v-voulez vous de la P-Pierre, S-Severus ? » demanda-t-il bravement. « V-Voulez-vous savoir où elle est et c-comment elle est cachée p-pour faire l'É-l'Élixir vous-vous-même ? »

Les bégaiements du professeur Quirell étaient encore pire lorsqu'il devenait vraiment nerveux, nota Harry, rendant la plupart de ses tentatives d'intimidation inutiles. Bien sûr, il y avait la voix froide de la forêt et la voix assurée qu'avait le professeur quand il pensait être seul. Alors, c'était peut-être du cinéma.

Par contre, Harry ne pensait pas que les couinements de Quirell quand Snape s'approcha de lui et le poussa contre un mur en étaient, eux. Snape leva sa baguette à la menace de Quirell, et son visage parut d'un calme total, d'une plénitude parfaite, sans une once du rire sombre qui lui semblait si naturel.

Harry reconnut l'expression. Il l'avait vu assez souvent dans le miroir, juste après que Lily lui ait fait un rappel de la signification de la guerre. C'était l'expression d'un homme se préparant à tuer.

« A présent, Quirell, dites-moi, » s'éleva la voix tranchante de Snape, « me forceriez-vous à ça ? Je ne le veux pas. S'il n'y a rien d'autre, cela risque d'être dur à expliquer à Albus. Mais je le ferai, si on me pousse à bout. Vous savez qui j'étais. » Il fit un geste vers son avant-bras gauche, invisible pour qui ne le fixait pas attentivement.

Quirell ne put même pas parler, à peine s'étrangler et balbutier sans cohérence. Snape le regarda pendant un long moment avant de le laisser partir avec un violent coup. Quirell trembla et chuta à moitié, s'agrippant à la pierre et regardant durement Snape.

« Vous feriez mieux de partir, maintenant » jeta calmement Snape. « Si je vous vois de nouveau ici, je parlerai à Dumbledore. »

« F-Faites le dès m-maintenant, si vous v-voulez. » Il qui se redressa avec une dignité que Harry trouva plus ridicule qu'autre chose. « Je m-m'en m-moque. »

Snape éclata de rire et le sourire méprisant réapparut sur les coins de sa bouche. « Non, » dit-il. « Je voudrais savoir si je vous avais sous ma domination, si vous êtes prêt à détruit tout ce que je souhaite. » Il fit un geste négligent vers le couloir. « Partez. »

Quirell partit, chancelant tout le long du chemin. Snape le regarda jusqu'à ce qu'il soit hors de vue et pointa sa baguette vers Harry.

« Finite incantatem » lança-t-il sèchement.

Eeeet merde, il a remarqué le sort de Désillusion, pensa Harry, mais il n'essaya pas de fuir leur tête-à-tête. Il regarda les yeux de Snape, qui pendant un moment s'illuminèrent d'une véritable surprise (qui s'attendait-il à surprendre ?) puis se fermèrent à demi. Il vint près de lui et attrapa le bras de Harry.

« Qu'avez-vous entendu, monsieur Potter ? » siffla-t-il.

« A peu près tout. » Harry ne l'appela pas monsieur. Il ne voyait pas pourquoi il le devrait. Ils étaient en dehors des salles de cours et de la Maison des Serpentard, au milieu de quelque chose de plus important, quelque chose qui les englobait tous les deux – la guerre contre Voldemort, la guerre à laquelle Harry entendait bien voir Connor survivre.

Snape lâcha quelques mots obscènes sous le couvert de sa respiration et lança un regard vers la salle. Il se rapprocha encore de Harry et le regarda dans les yeux. Quoiqu'il cherchât, le professeur de potions semblait l'avoir trouvé. Il ferma ses yeux et pinça son nez un moment.

Puis il soupira. « Potter, je vous révélerai ce que tout cela signifie et vous n'irez pas renifler pour causer des problèmes. J'attends de vous que vous rentriez dans votre salle commune après cela et que vous n'erriez plus après le couvre-feu. Compris ? »

Harry hocha la tête. Il ne dit pas qu'il avait l'intention de se balader de toute façon, de trouver tous les coins inutilisés du château où il pourrait pratiquer la magie sans baguette. Ce n'était pas comme si la promesse était scellée d'un Serment Inviolable.

« Dumbledore détient la Pierre Philosophale, bien protégée, au fond ce château » révéla calmement Snape. « Il la garde sauve, loin du Seigneur des Ténèbres. Je penserais presque que Quirell est un des mignons du Seigneur des Ténèbres, mais je sais qu'il n'a pas été Mmarqué quand je servais dans les Mangemorts. Vous, cependant, resterez loin. C'est un problème d'adultes. C'est compris ? »

« Parfaitement, monsieur. » dit Harry. Il n'aurait pas besoin de revenir ici, alors. Il savait ce qu'il allait faire avec sa propre information. Il ne blâmait même pas Snape de ne pas dire à Dumbledore ses suspicions à propos de Quirell. Il allait mettre cette information au service d'un meilleur usage.

Le troll était maladroit, les Lestrange encore plus. Mais là, je devrais m'inquiéter d'un danger immédiat pour la vie de Connor. Maintenant je ne peux pas ne pas faire de plans.

« Est-ce que tu viens au Manoir pour Noël ? »

« Non, non, j'ai pas encore décidé. »

Draco se tut. Un court instant. « Et maintenant?''

« Non, pas encore. »

« Harry ? »

Harry se leva prestement et colla le livre qu'il était en train de lire sous la table. Pas assez rapide pour échapper aux yeux d'Hermione, bien sûr. Elle le regarda, puis remit son sac sur son épaule et s'installa lourdement à la table. Aucun nuage de poussière ne se souleva. Elle venait ici, dans son propre coin d'étude de la bibliothèque, assez longtemps pour nettoyer toute la poussière. Harry avait remarqué ça quelques semaines auparavant et avait rangé l'information pour lui, parce qu'il n'avait pas pensé qu'il y avait un moyen d'utiliser ça.

Maintenant, il en avait trouvé un.

Harry sourit faiblement à Hermione. « Salut, Hermione. Je voulais juste un coin tranquille pour lire, et celui là paraissait sympa et propre. Je n'ai pas réalisé que c'était le tien. Désolé. » ajouta-t-il et il essaya de ranger le grand livre qu'il portait dans son sac.

« Qu'est-ce que c'est ? » demanda Hermione, puis elle s'étrangla à la vue du titre. Harry mordit ses lèvres et regarda autour, confus, alors qu'il se félicitait silencieusement. Aussi vive qu'était Hermione, son plan serait déjà beaucoup mieux que les autres qui donnerait à Connor d'avoir quelques reflets d'héroïsme.

« Harry ! » murmura-t-elle, sa voix rendue aigu par l'inquiétude. « 'Les Plus Noirs Alchimistes' ? Où as-tu trouvé ça ? N'est-il pas censé se trouver dans la Réserve ? » Sa voix se fit accusatrice. « Et puis, pourquoi lis-tu ça? »

« Ce n'est pas un livre de magie noire, Hermione, vraiment » se justifiait Harry désespérément. Il étudia son visage. Ses lèvres étaient pincées, et ses yeux aussi bien que sa bouche montrait son renfrognement. Il avait compté sur ça. « C'est une sorte de livre d'histoire. »

« Mais pourquoi étais-tu en train de lire ça ? »

« Parce que je suis intéressé, c'est tout. » Dit Harry, haussant les épaules. « Quelque chose que Snape a dit en classe, l'autre jour. »

Pendant un moment, Hermione réfléchit si elle devait se laisser distraire par ça. Les soudains dons de Harry en Potions l'avait abasourdie et irritée et elle devait travailler dur pour le cacher. Le livre sur lequel il avait jeté un coup d'œil furtif ressemblait de vue en fait à un livre de Potions, pensa Harry.

Harry planifia de l'obtenir derrière son dos, si elle se laissait distraire pas ça, mais elle retourna sur l'idée originale. « Le professeur Snape n'a rien dit sur les alchimistes. » affirma-t-elle alors que ses yeux se rétrécissaient.

« Euh, ben… » dit Harry comme si elle l'avait rendu maladroit.

Il se releva de toute sa taille, regarda autour et bredouilla alors. « Eh bien je te vois plus tard, Hermione. Salut. » Il emmena le livre au coin des rayons et attendit un moment. Certainement assez pour que la tête d'Hermione fouine dans le coin derrière lui.

Il l'observa du coup de l'oeil, lui laissa assez de temps pour s'écarter du chemin, puis rangea maladroitement le livre parmi les autres, en tapotant la tranche. Il avait l'air de l'avoir assez caché – ou d'avoir du moins fébrilement et pathétiquement tenté de le faire. Il se dépêcha de sortir de la bibliothèque, son sac jeté en bandoulière sur l'épaule.

Il ne doutait pas que Hermione regarderait 'Les Plus Noirs Alchimistes' dès qu'elle jugerait qu'il se serait assez éloigné. Et elle trouverait la page bien cornée sur la Pierre Philosophale et de son dernier inventeur, Nicolas Flamel. Elle serait étonnée par ça. Elle irait poser des questions à Connor. Les propres suspicions de Connor de Harry allant vers les ténèbres nourriraient les préjugés de Ron sur les Serpentards, et les conduiraient à enquêter. Ils auraient ainsi une bonne chance de découvrir ce qui se tramait dans l'école ou du moins d'aller voir Harry et de le harceler pour des réponses. Connor trouverait des choses sur Quirell – Harry pourrait faire comme s'il était simplement trop aveugle pour remarquer ce que les constantes visites du professeur au troisième étage signifiait – et alors Connor dirait tout sur lui à Dumbledore. Il y aurait alors plein de gloire pour Connor, et de tout ceci proviendrait de la bonne vieille honnêteté des Gryffondors, du travail acharné, du courage et de la suspicion envers les sournois Serpentards.

Harry était vraiment fier d'avoir imaginé un plan si ingénieux. Bien sûr, cela l'aiderait à se placer dans l'ombre de Connor, prêt à l'aider avec des coups de coude dans la bonne direction ou des sorts attentivement synchronisés pour paraître provenir de sa main.

Le plus important était que Connor survive après tout. Mais si Harry pouvait mener son frère à sa propre victoire sans que cela ne soit trop voyant….

« Harry. »

Harry le regarda en battant. Il était plongé profondément dans son manuel de Sortilèges et n'avaient pas entendu Draco ordonner aux autres Serpentards de sortir, ni la porte de la salle s'ouvrir et se refermer. Mais maintenant qu'ils étaient seuls, Draco s'assit sur son lit et regarda Harry avec l'une de ses expressions sérieuses qui promettaient une conversation que Harry n'aimerait pas. Il posa son livre, lui rendit son regard et attendit.

Les premiers mots qui sortirent de bouche de Draco furent, « Pourquoi ne viendrais-tu pas au Manoir avec moi pour Noël ? »

Harry soupira. « Draco, nous avons déjà eu cette… »

Draco leva une main. « Je sais que tu penses que mon père est un danger pour toi, mais vraiment, Harry, il ne l'est pas. » Sa vox étaient si douloureusement sérieuse que Harry n'eut pas le cœur de le corriger juste après ça, bien qu'il réalisait qu'il devrait le faire quand Draco aurait fini. « J'ai parlé avec lui de la première ascension du Seigneur des Ténèbres. Père était sous l'influence de l'Imperium au moment où le Seigneur des Ténèbres gagna le pouvoir. Après tout, il savait qu'il ne pourrait pas laisser les Malfoy vivants derrière lui, mais les mettre à son service serait mieux que les tuer. Et Grand-père Abraxas venait juste de mourir. Père était titubant, incertain, il essayait juste de trouer sa place dans le monde. Je pense que c'était ça. Il a servi le Seigneur des Ténèbres uniquement parce qu'il n'a pas pu vaincre la malédiction, et puis il s'est libéré et a fait le serment au Ministère d'aider à confondre les autres Mangemorts. »

Harry le regarda un long moment. Draco le regardait aussi, posé, rayonnant. Innocent aussi, de la même manière que Connor l'était, pensa Harry. Cette idée le dégoûtait.

Il pouvait mentir à Draco, peut-être et en venir à une autre raison pour échapper au Manoir – que Connor ne le laisserait pas être séparé de lui à Noël. Mais il ne voulait pas mentir. Aussi honteux que ce soit, pensa Harry, il commençait de plus en plus à être honnête avec Draco et Snape. Et ils ne le laisseraient pas mentir, alors pourquoi le ferait-il ? A propos de quoi que ce soit.

Et Draco avait tort et, à un certain point, son erreur pouvait mettre Connor en danger. Ou, dans le domaine du possible immédiat, son ignorance pouvait mettre Harry en danger et si Harry mourrait, il ne serait plus là pour protéger et défendre Connor à travers la future guerre.

« Draco, » dit-il calmement, « ma mère m'a raconté des histoires de la première guerre avec Voldemort. » Draco tressaillit et s'éloigna précipitamment du lit, loin de lui. Harry ne l'arrêta pas. Draco voulait de l'intimité. Il voulait une sérieuse discussion. Et bien ils seraient deux à l'avoir. « Je sais qu'il n'hésitait pas à utiliser l'Imperium mais il l'utilisait seulement sur les Mangemorts. Il ne l'utilisait pas sur ceux qui croyaient en ses idées et se joignaient volontairement à lui. » Il fit une pause et attendit que Draco avala la vérité qu'il était en train de dire.

Draco cilla, perplexe pendant un long moment, puis il pâlit. « Mon père n'est pas un Mangemort consentant. » cracha-t-il. « Il ne l'a jamais été. »

« Il t'a entraîné à haïr les enfants de Moldus, Draco » dit Harry. « Tu dis Sang-de-Bourbe plus naturellement que tu ne t'excuses »

« Les Malfoy n'ont pas besoin de s'excuser. » jeta Draco, mais sa tentative d'éclairer son attitude échoua totalement et ils savaient tous les deux ça. Il secoua la tête. « Tu as tort Harry. Tu dois avoir tort. »

« Pourquoi ? » demanda Harry et il entendit sa voix se creuser jusqu'à tomber. « Parce que tu veux que j'aie tort ? Parce que tu ne veux pas me croire ? Je pensais que les Malfoy avaient au moins besoin de faire dace à la réalité. »

« Non, non… » murmura Draco.

Harry leva trois doigts de sa main droite. « Il doit y en avoir d'autres, mais ce sont les seuls que je connaisse. Ma mère m'a dit que Lucius Malfoy avait aidé à tuer les frère Prewett. C'était les frères de Molly Weasley, la mère de Ron. Tu savais ça ? »

« Non. » trembla-t-il.

Harry suspectait qu'il reniait la connaissance de l'information et ce que Harry était en train de dire. Ce n'était pas important. Il replia un doigt. Cela en laissait deux. « Et il a été responsable d'une attaque sur une famille issue de Moldus, » ajouta-t-il. « Des parents Moldus, trois enfants présents à Poudlard. Les Nascent. Il les a torturé à mort. Bellatrix Lestrange était là aussi, mais ils ont reconnu le style de Lucius Malfoy. »

« Mon père n'a pas de style de torture » fit Draco d'une toute petite voix. « Retire ça. »

Harry replia son second doigt. « Et il y a eu la famille Bones » conlcut-il très calmement. « Edgar Bones, et sa femmes et ses enfants. L'un était un bébé, Malfoy. Un bébé, pas plus vieux que Connor et moi quand Voldemort est venu pour lui. Il les a seulement – seulement – tués parce qu'il ne faisait pas confiance à ses subalternes contre Edgar. Et Edgar Bones était l'oncle de Susan Bones. Et elle marche autour de l'école, maintenant, pour oublier son oncle, sa tante et ses cousins. Oh, et ses grands-parents aussi, parce que… »

« La ferme ! » hurla Draco.

Harry replia son dernier doigt et s'assit en le regardant. Draco respirait difficilement, ses joues rougissaient et ses cheveux tombaient sur son visage. Il prenait une respiration qui sonnait pour Harry comme un grand reniflement étranglé, comme s'il n'avait pas laissé ses larmes couler.

« C'est mon père, » dit Draco, « il est mon père. Je l'aime. Il ne ferait pas quelque chose comme ça. Ou il me le dirait s'il le faisait. »

Harry s'adossa contre le mur. « Tous les dossiers sont dans le registre historique. » reprit-il. « Tu peux aller au Ministère et regarder dans les registres. La Pensine et les transcriptions du tribunal sont dedans. Il a clamé être sous Imperium et il a acheté sa liberté ainsi. Mais il les a tué, Draco. Il les a tué et il riait quand il marchait dehors, libre… »

Il se calma. Draco avait atteint ses limites, et l'avait frappé, maladroitement en plein visage, pas vraiment un coup de point ni tout à fait une claque. Harry avait pris le mauvais de la part de Connor dans une de leurs batailles fictives, mais il regarda en silence tandis que Draco sortait de la chambre à coucher, claquant la porte derrière lui comme un géant.

D'ailleurs, ma première et primaire loyauté a toujours été pour Connor. Que se passerait-il si je devenais ami avec un Serpentard ? Me sentirai-je captif de choisir entre eux ?

Harry haussa les épaules. Il pouvait imaginer un peu plus stressant que ça.

Harry se réveilla, cillant. Il s'était endormi, en étudiant, ce qui était inhabituel pour lui. Il se leva et se fraya soigneusement un chemin jusqu'aux cabinets afin ce qu'il puisse entendre respirer autour de lui et savoir si les autres garçons étaient revenus.

Il fit une pause, quand le faible Lumos appelé sur sa baguette lui montra le lit de Draco était encore vide.

Harry hésita, mit sa baguette dans sa paume et murmura, « Pointe-moi Draco Malfoy. »

La baguette tournoya, se pointant définitivement hors de la Maison des Serpentards. Harry grogna intérieurement. Il ne voulait rien de plus que de se doucher et retourner au lit. Et Draco était probablement en train de se balader autour du château pour bouder ou dans les quartiers de Snape pour se plaindre de quel idiot Harry était.

Cependant, Harry se sentait responsable. Il pouvait probablement trouver une manière plus douce pour avoir des nouvelles de Draco. Et il avait vraiment pensé que Draco était plus politiquement conscient que ça. Quel fils de famille de Sangs Purs ne le serait pas ?

Il suivit la baguette, jetant un autre charme de Désillusion sur lui-même dès qu'il quitta la chambre commune. La baguette le tira vers le haut des escaliers du donjon, surprenant Harry qui n'avait pas pensé que Draco était parti si loin. Et quand la baguette pointa vers les portes qui donnaient dehors, les mêmes portes par lesquelles Harry avait suivi Quirell un peu plus tôt dans le mois, Harry se précipita dehors, follement inquiet, la baguette pointant vers la Forêt Interdite.

« Et merde »

À suivre