Titre : Saving Connor: Sauver Connor

Auteur : Lightning on the Wave

Traductrices : Crazy-Snape, Chaola, Ange de Crystal, Kameya, Lilith Lliane Myrddin, Ariane Malfoy-Shinigami,

Bêta lectrice du chapitre 1 : Lexy-kun

Bêta lectrice pour les autres chapitres: Phaine

Ancien Correcteur : Jilian ; Nouveau correcteur : Lilith Lliane Myrddin

État de la fic anglaise : Terminé( 22)

État de la fic française : Sommaire + 19; Traduit : Terminer

Chapitre traduit par : Kameya

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Bonne lecture!

Et n'oubliez pas de reviewver!

Eni et Onarluca

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Chapitre 17 : Entre frères.

Harry slaloma entre différents courants d'air opposés, les yeux fixés sur la lueur d'or devant lui. Il sut que cela allait se passer, un instant avant que cela n'arrive, et déjà, il était juste en dessous, l'attrapant au vol, et le serrant bien au chaud dans son poing.

Le commentateur qui avait rapporté le moindre mouvement d'Harry d'une voix pleine d'admiration, presque respectueuse, semblait maintenant frappé de mutisme. Il lui fallu un moment avant de tousser, s'éclaircir la voix et d'hurler :

« Et Potter attrape le Vif d'Or ! Serpentard remporte le matche contre Serdaigle, 250 à 100 ! »

Le rugissement, qui s'éleva des gradins des Serpentard, rempli Harry d'un sentiment de bien-être. Il fut même presque suffisant pour noyer les sifflements qui montaient des gradins des Serdaigle et des Gryffondors, et l'écho qui lui serra le cœur. Il atterrit prudemment de l'autre côté du terrain, et descendit de son balai pour s'étirer les jambes. Il se sentait très bien, vraiment. Il se fichait de faire perdre une équipe dans laquelle Connor n'appartenait pas. Il devait juste faire attention à ce qu'il se passerait dans le match opposant Gryffondor à Poufsouffle, pour être sur qu'il ne risquait pas de faire perdre la coupe de Quidditch à Gryffondor.

Il eut à peine quelques secondes pour souffler avant que le reste de l'équipe ne se jette que lui dans un rugissement de triomphe. Harry cilla lorsque Marcus Flint l'atteignit, l'attrapa et le secoua avant de l'envelopper dans une étreinte qui lui broya les os. Il gloussa avant de lui chuchoter à oreille, jubilant :

« C'était très bien Potter, vraiment. » avant d'ouvrir ses bras et de le pousser vers les batteurs pour qu'ils puissent l'enlacer à leur tour, en lui donner de grandes claques brutales dans le dos.

Harry plissa les yeux et essaya de protester, mais ils n'écoutaient pas. Les deux équipes étaient restées à égalité, plafonnant à 100 points chacune, et apparemment, le reste des équipes avaient observé les attrapeurs, comme des faucons, tout en essayant très régulièrement de prendre le souaffle à leurs adversaires. Personne n'avait osé envoyer de cognards aux attrapeurs de peur de donner à l'équipe adverse une chance de récupérer le contrôle des balles et de frapper leur attrapeur en retour.

Harry s'était bien rendu compte de ça. Il avait esquivé l'autre attrapeur, repéré le Vif d'Or, l'avait suivi des yeux, et il l'avait attrapé dès qu'il put. Il ressentait un lointain sentiment de joie. Il n'avait pas souhaité toute cette tension.

Il retourna aux vestiaires au milieu de l'équipe écoutant leurs plaisanteries sur les Serdaigles. Jamais avant ça, les Serpentard ne l'avaient traité comme cela. Pour la plupart, ils le considèrent comme l'étrange petit parasite de Draco, et le traitaient comme une extension du blond, ou alors une extension de Connor, quand les Gryffondors faisaient quelque chose qui les gênaient. Harry s'était habitué à n'avoir que Draco pour seul ami à Serpentard ; une situation qui ne faisait que le conforter dans son sentiment d'appartenir en réalité à la maison de son frère.

Et là pour la première fois, il se changeait dans une ambiance de franche camaraderie, et il sourit même lorsque Marcus Flint fit une « interprétation » de l'attrapeur Serdaigle, bras ballants et l'œil morne, qui fit rugir les autres de rire.

« Euh, Harry, est ce que je peux te parler une minute ? »

Les rires cessèrent tout de suite, et Flint s'interposa entre Harry et la porte.

« Ne pense même pas à ennuyer notre attrapeur, Griffy. » lança-t-il, « nous avons gagné loyalement et dans les règles. Casses-toi »

« C'est Connor » le défendit Harry, en repoussant les épaules de Flint. « Il ne va certainement pas me jeter un sort »

Flint resta pile à l'endroit où il se tenait, bloquant à la fois le passage à Harry, et la vue de Connor.

« Je ne le jurerai pas d'un Gryffondor » dit-il d'un air méprisant. « Ils ont été vexés que leurs précieux Serdaigle n'aient pas pu nous faire perdre. Un peu plus et ils diront qu'ils ont réussi à gagner le match contre nous, grâce à autre chose qu'une chance stupide. »

Harry pouvait imaginer à quel point le visage de Connor allait rougir en entendant ça. Il n'avait révélé à personne d'autre le secret de la victoire d'Harry sur les Lestranges, mais il tiquait à chaque fois que quelqu'un mentionnait sa spectaculaire victoire au Quidditch.

« Laisse-moi lui parler, Flint » dit Harry, d'un ton aussi calme que possible. « Il veut sûrement me féliciter pour le match, j'en suis sûr »

Flint lança encore un regard méprisant à Connor, puis informa Harry.

« Cinq minutes. Après nous faisons une fête dans les cachots et tu ferais mieux d'y être, où on te retrouvera, on te transformera en tortue et on écrabouillera ta carapace. »

Lui et le reste de l'équipe se dispersèrent, quittant la pièce dont l'atmosphère était soudainement devenue dangereusement calme. Harry cilla, et se frotta les oreilles, heureux de pouvoir les sentir. Il avait volé pendant près d'une heure dans l'air glacial de Janvier à une telle vitesse et une telle hauteur que la chaleur des mouvements ne pouvait faire autrement que de s'échapper.

« Harry » , dit Connor. « Félicitations pour ta victoire. » Sa voix était étrangement formelle.

Harry hocha la tête en réponse, ayant perdu ses mots. Ils étaient de retour à l'école depuis quelques semaines et pour l'instant, il n'avait pas pu tenir sa promesse de passer plus de temps avec Connor. Draco l'occupait constamment, lui faisant faire très souvent d'abominablement longs et difficiles entraînements de Quidditch, avant le match contre Serdaigle. Harry avait souvent croisé le regard de Connor qui le regardait de loin, à travers la Grande Salle, mais il y avait toujours un Serpentard qui se mettait en travers de sa route, quand il voulait lui parler. Après cette victoire, Harry soupçonnait qu'il y aurait plus que jamais, quelque chose d'autre qu'une véritable amabilité, comme un besoin de s'entraîner, ou une application particulière pour le tenir éloigné des Griffondor.

Connor se mit à faire les cents pas

« Père a reçu la réponse de Dumbledore » dit-il, après un long moment. « Sa demande de re-Répartition a été rejetée »

Harry esquissa un sourire

« Je pensais que ce serait le cas. »

Connor se pencha en avant, l'air soudainement tendu.

« Je n'ai qu'une seule chose à te demander, Harry. » dit-il. « Je pensais que l'on pourrait parler plus, mais tu dois aller à une fête dans cinq minutes, après tout.»

Le ton qu'il prit pour dire ça, fit tressaillir Harry.

« Vas-y, Connor »

« Est-ce que tu aimes être à Serpentard ? » lui demanda Connor d'un ton abrupt. « Est-ce que tu aimes vraiment aller à des fêtes dans les cachots et passer tout ton temps libre avec ce connard de Draco Malfoy ? »

Harry tressaillit une fois de plus. Son idée que Draco et Connor apprennent à se connaître après les vacances de Noël, s'était effondrée d'une manière étonnamment mauvaise, des deux côtés. La seule fois où il avait croisé son jumeau avant ce jour, il s'était efforcé de le dissuader de lancer un sort de Disparition sur les oreilles de Draco, après que celui-ci ait fait une remarque de mauvais goût sur Hermione.

« Ce n'est pas une question d'aimer, ou non, Connor » répondit-il calmement. « La plupart d'entre eux ne m'accordent aucune importance, le plus souvent, et je sais que je ne suis qu'un jouet pour Draco, un trophée qu'il peut exposer. Je pense qu'il se fatiguera bien vite de moi, peut être même avant l'année prochaine. Et là, je pourrai passer plus de temps avec toi.»

Il lui sourit, espérant que c'était ce que son frère voulait entendre.

« Mais tu ne détestes pas vraiment tout ça ? Et tu ne te languis plus autant de Gryffondor que tu ne le faisais en début d'année » résuma Connor.

« Connor… »

Mais son frère faisait déjà volte face en grimaçant.

« C'est tout ce que je voulais savoir », lança-t-il, et il s'en alla.

Harry voulut le suivre mais un rayon lumineux vert, qu'il ne reconnu pas, lui barra la route, et juste à ce moment là, Flint et les autres, vinrent le chercher pour l'amener à la fête. Harry se souvint de peu de chose après ça, troublé comme il l'était par sa dispute avec Connor. A part que Draco avait mis en scène une représentation du match, avec un tas de petits pois à la place des Serdaigle, s'étalant sur la table, sous le choc, alors qu'une salière représentant Harry attrapait un grain de sel que Draco avait ensorcelé pour qu'il brille d'une lueur dorée, comme le Vif d'Or.

Ce qui gênait le plus Harry dans ce souvenir, c'est qu'il se rappelait d'avoir rigolé avec tous les autres, en se demandant ce qu'il était en train de devenir.

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Harry retint sa respiration pendant que Rogue observait sa potion. Ce n'était pas la même potion de nettoyage que les autres premières années étaient en train de faire. Rogue lui avait donné secrètement une potion de Sommeil, très difficile, qu'Harry soupçonnait secrètement d'être une autre partie des étapes préliminaires de la potion Tue-loup. Harry n'osait même pas faire moins que du mieux qu'il pouvait, non seulement parce que cela coûterait la vie à un innocent loup-garou, mais aussi parce que Rogue le saurait, et en fait Rogue soupçonnait Harry de ne pas faire de son mieux, à chaque fois que ce n'était pas parfait.

« Très bien, Mr Potter » articula Rogue. « Je vois qu'au moins une personne dans cette famille a finalement hérité d'une once de talent. 50 points pour Serpentard. »

Harry tressaillit et baissa la tête, écoutant les murmures montant du coté Gryffondor de la salle. C'était le plus grand nombre de points que Rogue n'ait jamais donné en une seule heure de cours, et même par rapport aux points qu'il avait attribué à Harry depuis le début du mois de Février, c'était un peu ridicule.

Connor se mit à protester. Harry l'aima pour ça, même s'il craignait ce qu'il pourrait arriver à son jumeau s'il s'exposait à la colère de Rogue. Son frère avait offert aux Gryffondor la victoire contre Poufsouffle au Quidditch, le week-end dernier, malgré tout, et Harry doutait qu'il pourrait arrêter Connor maintenant avec quelque chose d'aussi insignifiant qu'un sort de Stupéfixion.

« Pourquoi est ce que Harry fait une autre potion que le reste de la classe, Professeur Rogue? Aucun d'entre nous ne sait comment la faire. Peut-être mélange t-il seulement de l'eau en ajoutant des ingrédient au hasard, et vous, vous lui donnez des points pour vous sentir mieux.»

Cette phrase déclencha quelques gloussements choqués parmi les rangs des Gryffondor, qui ne cessèrent que lorsque Rogue se mit à marcher autour de Connor.

« Donner des points à Serpentard est la seule chose qui me permette de tolérer cette abominable heure de cours, Mr Potter » lui répondit Rogue, sa voix plus glaciale et plus doucereuse que jamais. « Cela me rappelle que des élèves doués pour les Potions existent réellement dans ce monde, et que je n'ai pas besoin de me suicider car aucun de mes étudiants n'arrivent à comprendre les fondements de mon Art. J'ai des élèves talentueux, simplement pas ceux qui sont convaincu qu'il savent tout ce qu'il y a à savoir, et qu'il n'ont pas besoin de mes instructions » - il lança un regard meurtrier à Hermione- « ou ceux qui ajoutent n'importe quels ingrédients selon leur envie, sans se fatiguer à lire les consignes » - un coup d'œil glacial à Ron- « ou ceux qui parlent à voix haute et dérangent le reste de la classe pour détourner l'attention de leur propre incompétence. » Il regardait Connor à présent. « Une semaine de retenue avec moi, Mr Potter, à compter de ce soir, huit heures. »

« Mais… », Répliqua Connor, mais il referma la bouche.

Il reporta son attention sur sa potion de Nettoyage, avec de grands gestes furieux. Harry tressaillit alors qu'il fit trois erreurs en une seule minute. A huit heures le soir, c'était l'heure à laquelle l'équipe de Quidditch des Gryffondor s'entraînait tout les mardis et jeudis.

Harry leva les yeux et s'aperçut que Rogue le fixait, une expression cruelle et sans pitié sur son visage. Dis quoi que ce soit, criaient ses yeux, et je lui rajouterai encore plus d'heures.

Harry baissa les yeux et boucha sa fiole de potion, conscient des deux regards posés sur lui, celui de Rogue, satisfait, et celui de son jumeau, blessé et trahi

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Harry se désespérait.

On était déjà mi-mars, et ni Ron, ni Hermione ; pas même Connor, n'étaient encore venus lui parler de la pierre Philosophale. Ho, il y avait eu de longs regards en coin, quelques conversations entre les trois qui cessaient dès que Harry entrait dans la salle des Gryffondor, et quelques murmures et chuchotements entre Ron et Hermione, lorsqu'il les croisait dans les couloirs, mais rien qui s'approchait de quelques efforts organisés pour lui extirper ses secrets, qu'Harry avait espéré jusqu'à maintenant.

Ils devaient réagir très vite, pensait Harry. La fin des cours n'était plus que dans quelques mois. Durant l'été, Dumbledore aurait tout le temps, et le loisir, de déplacer la pierre, et il le ferait certainement. Harry avait le sentiment que cacher ou garder la pierre là ou elle était actuellement avait été la meilleure solution de dernière minute, qui n'était que temporaire. Et si la pierre était déplaçé, Connor perdrait une chance facile de montrer son héroïsme et de remporter une victoire qui n'appartiendrait qu'a lui.

Alors, Harry décida de mentir, encore. Il savait que le silence de son frère avec lui, ses sourires forcés, et ses visites délibérément courtes, étaient fondés sur le soupçon qu'Harry appréciait l'attraction douteuse de Serpentard.

Ce ne serait pas trop difficile d'exploiter ce point, et d'obliger Connor à s'asseoir et à accorder de l'attention à ce qu'il voulait lui dire.

Aussi, un mercredi soir, juste après le couvre-feu, Harry se rendit à la tour de Gryffondor. Il donna à la Grosse Dame – force de l'âme- et elle lui ouvrit. Harry lança un rapide coup d'œil sur la salle commune, s'assurant de faire assez de bruit pour que tout le monde le regarde.

« Où est Connor ? » demanda t-il.

« En haut » répondit un des jumeaux roux qui était les grands frères de Ron. Et il sourit.

« Dit Harry, ça te dirais d'essayer un bonbon ?»

Il lui désigna un tas de bonbons entouré d'étranges sorts flottant. Harry aurait su qu'il n'aurait du en essayer aucun, même sans que Connor ne l'ai averti de ne jamais accepter quoi que ce soit venant des jumeaux, jamais.

« Non merci » répondit-il, et il monta en courant les escaliers menant au dortoir des premières années.

Connor était seul, grâce a Merlin, lisant sont livre de Métamorphose. Il leva les yeux et esquissa un faible sourire.

« Harry » Dit-il. « Qu'est-ce qui se passe ? »

Harry expira bruyamment, se balançant d'un pied à l'autre, et se mordillant la lèvre. Il avait le sentiment d'en faire trop, mais s'il était trop léger, Connor ne le prendrai pas au sérieux. Il se dit qu'il avait au moins réussi à attirer l'attention de son frère, alors que Connor posait son livre et s'avançait.

« Harry » dit-il. « Qu'est-ce qui ne va pas ? »

« Rien » répondit Harry en secouant la tête.

« Je pensai que je pourrais te parler mais… non, c'était une mauvaise idée, il vaut mieux que je m'en aille. » Il marcha vers la porte.

Connor ferma la porte d'un sort avant qu'il puisse sortir. Harry se sentit une seconde étrangement fier. La situation lui rappelait sa conversation avec Lucius Malfoy, bien qu'il se doutait que celle-ci se déroulerait très différemment.

Au moins Harry contrôlait parfaitement la conversation. Cela le fit se sentir étrange, tellement étrange qu'il loupa la question suivante de Connor, et ne revint à la réalité que lorsque son frère lui secoua l'épaule.

« Harry je pense que nous devrions aller voir le professeur McGonagall,» dit-il, d'un air presque effrayé. « Ou au moins Hermione. »

« Non, » chuchota Harry, « Je dois te parler, tu es le seul en qui j'ai confiance. »

Connor redressa la tête.

« Qu'est-ce qui se passe Harry, Tu sais que j'aiderai autant que je le peux. »

Harry regarda son frère dans les yeux et lui dit,

« Connor, il y a des rumeurs qui courent dans les cachots, je pense que quelqu'un trame quelque chose. Peut être pas les Serpentard, mais en tout cas, ils savent tout à ce propos. Ils cessent de parler à chaque fois que j'entre dans la salle commune. »

Il fit attention de ne laisser passer aucun sentiment à travers ses mots, pour ne pas montrer qu'il pensait que les Gryffondor faisaient exactement la même chose.

Connor s'approcha un peu plus près, les yeux grands ouverts.

« Et de quoi penses-tu qu'ils parlent ? »

« La pierre philosophale » chuchota Harry. « Je suis désolé de ne pas être venu te parler plus tôt de ça, Connor, mais…mais je suppose que je pensais trahir l'honneur des Serpentard. Je suis désolé. Je ne pensais pas… »

Connor s'assit dos à lui.

« Donc tu as changé d'avis ? » demanda-t-il. « Tu as finalement compris que l'honneur des Serpentard n'existait pas ? »

Harry le regarda.

Ça, il ne s'y attendait pas.

Il supposa que Connor avait passé de plus en plus de temps avec Ron, puisqu'il ne le passait pas avec lui, et que cela avait du l'influencer.

Pendant une petite seconde, il ressentit le besoin insensé et urgent de répliquer que ses camarades de maison avaient aussi de l'honneur. Harry balaya cette pensée. Il ne pouvait pas se permettre de telles stupidités.

Il devait se dépêcher de donner à Connor les indices dont il avait besoin, et de retourner dans les cachots avant qu'on ne remarque sa disparition. Rogue devait faire sa ronde dans les couloirs autour des cachots au moins une fois par semaine, pour s'assurer que tous ses élèves étaient en sécurité dans la salle commune, et il ne l'avait pas encore fait cette semaine.

« Tu pourrais être en danger. » chuchota-t-il. « C'est ce qui m'a fait changer d'avis. »

« Pourquoi ? » demanda Connor, et une expression sceptique se peignit sur son visage.

C'était une des choses qu'Harry aimait le plus chez lui, de voir à quel point son visage était expressif et malléable. Ses expressions changeaient d'un moment à l'autre, et il était toujours possible de dire ce qu'il était en train de penser. Il ne cachait pas ses émotions sous les masques d'indifférence que les Serpentard utilisaient, et que Harry lui même avait appris à utiliser avant même d'arriver a Poudlard.

« Je ne pense pas que la pierre ait grand-chose à voir avec moi, Harry. »

« Mais pense à qui pourrai vouloir la pierre. » chuchota Harry. « Et pense à cette façon qu'ils ont d'arrêter de parler dès que j'arrive. »

Cela ne prit pas plus de quelques secondes pour que Connor fasse le rapprochement. Il porta la main à son front, la posant sur sa cicatrice, et il grimaça, en palissant.

« Voldemort. » murmura-t-il.

Harry acquiesça, suivant sa seconde impression. La première avait été de corriger Connor pour l'emploi du nom de Voldemort et de le remplacer par le Seigneur Noir, Ce qui était réellement un signe qu'il avait passé trop de temps avec les Serpentard.

« Je pense que c'est ça. Et je pense que tu dois essayer de trouver la pierre. J'ai essayé d'en trouver, mais je n'ai pas beaucoup d'indices. »

Il pourrait lui révéler les indices plus tard, avec un autre mensonge, si Connor en avait vraiment besoin. Connor se mordilla la lèvre.

« Nous pourrions les trouver. » dit-il. « Ron, Hermione et moi. »

Harry baissa la tête.

« Tu n'as pas confiance en moi, je comprends. »

Connor posa la main sur son épaule, et Harry leva les yeux.

« Ce n'est pas ça, Harry. » répliqua Connor. « Je te jure que ce n'est pas ça… Mais…en fait, Hermione est bonne pour faire des recherches, et Ron m'apprends des choses que je ne savais pas sur l'histoire de la magie, et l'histoire de Gryffondor et sur ce que les gens pensent du Garçon-Qui-A-Survécu, et avec ça, je prends les bonnes décisions. Et Ron n'a pas confiance en toi, ou ne t'aime pas encore, et Hermione n'est pas sûr. S'il te plait ? C'est juste pour un petit moment.

Tu n'as pas besoin de t'impliquer, d'autant plus que tu n'es pas le Garçon-Qui-A-Survécu, et tu pourrais être en danger maintenant que les Serpentards en parlent, tu ne dois pas te montrer trop intéressé. »

Harry sentit son cœur faire un bond. Il y avait dans son comportement à la fois l'indépendance et l'attitude des Gryffondor qu'il avait essayé d'encourager.

« Très bien. » dit-il. « Nous ferons se que tu penses être le mieux, Connor. »

Son jumeau le serra dans ses bras, très fort, alors qu'il ne s'y attendait pas.

« Merci, Harry. » répondit-il. « D'être venu, et de m'avoir dit tout ça. Je veux dire, ça n'a pas du être facile pour toi, même si l'honneur des Serpentards n'existe pas. »

Harry lui rendit son étreinte et se dépêcha de quitter la tour, puisque le couvre feu était déjà actif.

Il garda en mémoire l'accolade de son frère, et le fait que Connor avait confiance en lui, et il essaya d'ignorer les choses ridicules que Connor avait dites à propos de Serpentard. Elles étaient vraies, n'est-ce pas, pour toutes les personnes extérieures aux Serpentards ?

Et malgré tout, Harry pouvait reconnaître en lui-même des signes potentiellement dangereux.

Parfois, il pensait qu'il pouvait s'éloigner de Connor pour trouver des amitiés et des buts qui lui étaient propres, à Serpentard.

Et c'était quelque chose qu'il ne pouvait pas se permettre. Il était né et entraîné pour combattre aux cotés de Connor, pour le défendre de Voldemort, jusqu'à se qu'il soit assez grand pour sauver le monde.

Il ne pouvait se permettre aucune autre allégeance, aucune autre loyauté, il devait se souvenir de ça.

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Roque attendait devant la porte de la salle commune. Sa bouche s'étira en un sourire moqueur lorsqu'il vit le garçon seul, marchant droit sur lui, tête baissée, de façon qu'il ne voyait pas où il allait.

Mais il eu un sursaut alors qu'il était encore loin de Rogue, et pendant une seconde ses yeux furent grands ouverts et inquiets, avant qu'il n'ôte toute expression de son visage, plus encore qu'il ne l'avait fait en classe.

Rogue était fier de ça. Harry parvenait à mieux contrôler ses émotions qu'en début d'année, et cela voulait dire quelque chose.

Quelqu'un - Lily ? – lui avait déjà très bien appris ça.

Rogue espérait pousser le garçon jusqu'à se qu'il puisse mentir, sans que cela ne se voit sur son visage, ce qui était encore impossible pour lui à ce point ; au mieux, il pouvait se donner un visage neutre, qui rendait difficile de dire ce qu'il ressentait.

« Bien, bien… » Articula Rogue, s'éloignant du mur.

« Qu'avons-nous ici, Mr Potter ? Vous insistez à vous promener dans les couloirs la nuit. On pourrait se demander pourquoi. »

Harry était calme, on n'entendait pas même le son de sa respiration. Il attendait que Rogue dise se qu'il avait à dire pour partir ensuite.

Rogue se rapprocha de quelques pas.

Il savait que c'était impossible. Toutes les lois de la magie affirmaient que c'était impossible.

Mais si cela n'était pas impossible, il aurait dit que le pouvoir d'Harry avait grandit depuis son arrivé a Poudlard. Rogue aurait certainement besoin de redoubler d'attention chaque fois. Bien sûr cela pourrait être un effet de familiarité avec Harry.

« Le week-end prochain. » lança-t-il. « Vous commencerez à travailler sur une potion de cinquième année. »

Harry baissa la tête, mais ne répondit rien.

« Je commencerais à vous prêter des livres hors programme sur les potions. » continua Rogue. « Vous les lirez. Vous les étudierez avant la fin de l'année. Je ne peux pas me permettre de vous laisser les ramener chez vous, car ils risqueraient d'être mis en pièces lors d'une colère de pleine lune, ou une autre personne pourrait uriner dessus… »

Harry haussa les épaules, mais il ne répliqua pas.

« Et pour finir. » conclu Rogue en chuchotant à présent, « Au lieu de vous glisser dans les parties désertes de l'école pour vous entraîner, vous viendrez avec moi, vous êtes très bon en magie défensive Mr Potter, mais vos sorts d'attaque ont besoin d'être travaillés. Vous devez être capable d'attaquer, pas seulement de vous défendre. Cela coûtera cher à votre frère un jour prochain, si vous ne savez pas comment faire, vous l'avez vu avec les Lestranges. »

Harry eu l'air choqué cette fois ci, avant de fermer les yeux, résigné.

Alors il acquiesça une fois de plus, il passa devant Rogue, chuchota le mot de passe et disparut dans la salle commune des Serpentard.

Rogue le regarda partir, à moitié satisfait. Harry avait eu un comportement plus Serpentard que jamais depuis qu'il était revenu de son noël chez Draco Malfoy.

Le fait qu'il ait survécu à Lucius était une preuve suffisante du caractère du garçon – ou comme il avait toujours persisté à le dire, un manque de caractère – mais Harry avait aussi pris l'habitude de garder des secrets, de parler plus souvent avec les autres élèves de Serpentard, de marcher et de se tenir comme Draco, et de réagir en classe comme un héritier de sang pur.

Rogue se demandait si le garçon avait conscience de cela.

Il renifla. Bien sûr que non. S'il en prenait conscience, il rejetterait toutes ses manières.

C'était fatiguant, parfois, pensa Rogue, de ne pas pouvoir dire à Harry, ce qu'il espérait faire – d'élever une fois de plus la réputation de Serpentard – d'attirer l'attention du garçon, et de faire de lui un allié.

Mais il savait qu'Harry fuirait s'il suspectait cette vraie raison, et qu'il refuserait catégoriquement d'agir contre son frère s'il pensait que Rogue pouvait en définitive faire quelque chose de pire à Connor que de lui donner des retenues pendant les entraînements de Quidditch.

Non, il devait d'abord libérer Harry de sa loyauté, avant de lui expliquer pourquoi il l'avait fait, et le tirer hors de l'ombre de son frère avant de lui montrer que l'ombre n'était plus là.

Rogue retourna dans son bureau dans un tourbillon de robes noires.

Patience. Se disait-il. Patience. Tu as attendu ça trop longtemps. Tu as ton candidat. Tu l'entraînes. Avant sa septième année, tout le monde pourra voir Serpentard s'élever une fois de plus.

Ce sera bien assez tôt.

À suivre