Titre : Saving Connor: Sauver Connor

Auteur : Lightning on the Wave

Traductrices : Crazy-Snape, Chaola, Ange de Crystal, Kameya, Lilith Lliane Myrddin, Ariane Malfoy-Shinigami,

Bêta lectrice : Phaine

Bêta Correcteur : Phaine

État de la fic anglaise : Terminé( 22)

État de la fic française : Sommaire + 20; Traduit : Terminer

Chapitre traduit par : Chaola

§

Oyé, oyé ! Chers lectrices, lecteurs,

Paradise of Readers prend ses quartiers d'été, pour certaines fics, vacances obligent.

Eh oui, Les traductrices, et bêtas prennent aussi des congés.

Cependant vous pourrez continuer de trépigner d'impatience pour les fics suivants:

Métamorphose,

Phoenix et licorne,

Plus jamais seul, plus jamais,

Deep inside he cried,

ainsi qu'une nouvelle reprise de traduction Flawed lines.

Nous nous excusons pour ce désagrément.

Et nous vous souhaitons de bonnes vacances !

Sur ce, bonne lecture

Et n'oubliez pas de reviewer !

Onarluca et Eni

§

Chapitre dix-huit : Reconstituer le puzzle

« Mais, Professeur McGonagall … »

« Pas de mais!» répondit la voix de la Directrice de la Maison de Gryffondor, qui, suivant la voix de son jumeau, rendit Harry anxieux de savoir ce qu'il se passait. « Vous m'avez tous les deux très déçus, M. Potter, Melle Granger. Se faire prendre hors du lit n'est pas rien. Cinquante points pour Gryffondor, chacun, et deux semaines de retenue. Aussi pour chacun de vous, » ajouta t-elle, comme si elle pensait devoir se faire comprendre clairement.

Harry s'approcha facilement et jeta un coup d'œil au coin. Connor se trouvait devant McGonagall la tête baissée, ayant l'air incroyablement abattu. Hermione se tenait à côté de lui, et semblait au bord des larmes. Blaise se tenait fièrement sur le côté, les bras croisés et hochant la tête – du moins avant que le courroux de McGonagall ne s'abatte sur lui.

« Et vous, M. Zabini, » dit-elle. « Vingt points pour Serpentard pour être hors du lit après le couvre-feu, et une semaine de retenue. »

Blaise cligna des yeux puis commença à bégayer. McGonagall passa rapidement devant lui, ne prenant pas la peine d'écouter ses objections, et s'éloigna. Harry, qui revenait de l'une de ses sessions tardives avec Rogue dans la salle de duel du deuxième étage mais doutait que McGonagall serait d'humeur d'écouter cela, se colla au mur et remercia Merlin du fait qu'elle prenait la direction inverse de lui. Connor et Hermione repartirent en direction de la Tour Gryffondor, l'air toujours dépité.

Harry observa le dos de son jumeau, frustré. On était maintenant en Mai, et Connor n'était toujours pas venu lui parler de la Pierre Philosophale. Harry ne comprenait pas ce qu'il se passait. Bien sûr, Connor lui avait caché beaucoup de choses, même quand ils passaient du temps ensemble, mais Harry n'arrivait pas à croire que Connor mette si longtemps à relier le mystérieux endroit gardé dans l'école où personne ne devait s'aventurer et la pierre.

Un instant plus tard, il mit de côté son désappointement. Blaise arrivait dans sa direction, puisque cela menait vers les cachots. Harry avait au moins la chance de pouvoir savoir ce qu'il s'était passé.

« Salut, Blaise, » dit-il, sortant comme si de rien n'était de l'ombre. « Qu'est-ce que tout cela signifiait ? »

Blaise se figea un instant, puis se força à rire.

« Oh, juste un tour aux Gryffondors qui a mal tourné, » dit-il d'un ton léger. « Ils transportaient un dragon en haut de la Tour d'Astronomie, si tu peux le croire. Je suppose qu'ils l'ont jetés par-dessus bord. »

« Un dragon ? »

Le cœur de Harry se mit à battre frénétiquement. Il n'avait rien entendu à ce sujet. Ses pensées se focalisèrent instantanément sur Hagrid, avec lequel Connor avait lié une amitié, puis à la Forêt Interdite. Est-ce Connor était allé dans la Forêt Interdite ? Est-ce qu'il y avait rencontré Quirrell ?

« Ouais, un Norvégien à Crête, l'un des animaux de compagnie de Hagrid. » railla Blaise. « Je les ai vu dans sa cabine au début de la semaine, et sortir le dragon cette nuit. J'ai pensé que je pourrais gagner des points pour Serpentard si je disais à McGonagall qu'ils étaient dehors après le couvre-feu. » Il grimaça. « Mais cette vieille chatte n'était pas d'humeur à être raisonnable. »

« Et qu'est-ce que tu faisais dehors après le couvre-feu ? » demanda Harry.

« J'espionnais les Gryffondors, » rétorqua Blaise. « Je viens de te le dire. »

Harry haussa un sourcil, mais ne dit rien, laissant son silence dubitatif parler pour lui. Blaise lui grimaça en retour et s'éloigna. Harry observa son visage avec attention. Vince et Greg ont toujours été trop loyaux envers Draco pour causer des ennuis à Harry, et ils ne l'embêtaient pas car Draco s'en chargeait. Blaise était – différent. Il avait l'air, par moment, de prendre personnellement le fait qu'un Serpentard puisse avoir un frère à Gryffondor, et a commencé à changer d'attitude en tapant sur l'épaule de Connor, rire de lui, le faire tomber, et le provoquer. Harry n'y avait jamais fat attention, autre que hocher de la tête lorsque Connor faisait une tirade contre Blaise. C'était juste la rivalité classique entre les Maisons, juste des gamineries classiques.

N'est-ce pas ?

« Pourquoi les as-tu suivi jusque la hutte de Hagrid et les espionné, d'abord ? » demanda-t-il, plus calmement.

Blaise secoua la tête arrogamment.

« Parce que je voulais savoir ce qu'ils faisaient, bien sûr, » dit-il. « Ce demi-géant est une menace. Je n'ai aucune idée de pourquoi Dumbledore le garde. Laisser un dragon dans une maison de bois, honnêtement ! »

Harry le fixa un long moment, et ne dit plus rien. Blaise cherchait déjà à inverser les rôles, d'après l'expression de son visage.

« Et que faisais-tu hors du lit après le couvre-feu ? » demanda-t-il, essayant de faire croire qu'il avait un plan, et échouant. « Hmmm ? »

« Tu devras le demander au Professeur Rogue, » dit Harry en haussant les épaules, puis se retourna en direction des cachots de Serpentard.

Il pouvait sentir Blaise inspirer pour demander une explication, mais finalement il laissa tomber, et suivit Harry. Ce dernier murmura le mot de passe – rigor mortis – et traversa rapidement la Salle Commune. Il ne voulait pas passer plus de temps que nécessaire avec Blaise.

Bien sûr, une fois qu'ils furent tous les deux débarbouillés et dans leurs lits, Harry resta allongé et pensa à Blaise jusqu'au levé du soleil.

Que veut-il ? Pourrait-il être après Connor parce qu'il est Mangemort ? Ceci fit grimacer Harry ; Blaise était le seul membre vivant de la famille de sa mère, et Arabella Zabini n'a jamais montré de signes comme quoi elle serait une Mangemorte. Une sorcière des Ténèbres, oui, mais les deux n'étaient pas la même chose.

Peut-il être le traître qui a laissé pénétrer les Lestrange ?

Durant un instant Harry se tendit, puis secoua la tête. Non. Leur mère leur avait écrit plusieurs fois, et quand elle parlait de la traîtrise, elle donnait l'impression que ce n'était non seulement un adulte, mais également quelqu'un appartenant à l'Ordre du Phoenix. Blaise n'était certainement ni l'un, ni l'autre, qu'importe ce qu'il fut.

Alors que veut-il ?

Harry ne savait pas, mais il décida, alors qu'il commençait à s'endormir, de jeter Consopio sur Blaise à partir de maintenant, avant de partir pour ses sessions d'entraînement de fin de soirée avec Rogue si possible. Cela ne ferait pas de mal que Blaise soit dans son lit avant le couvre-feu, et dorme quand il est censé dormir.

Et, le matin venu, je peux mentionner le fait que Blaise est celui qui nous a fait perdre des points, et il ne sera plus populaire pendant un bon moment.

Bien sûr, la plupart de ces pensées étaient des distractions de l'unique pensée auquel il ne voulait pas se confronter.

Pourquoi Connor ne m'a-t-il rien dit à propos du dragon ?

« Il s'appelle Norbert. »

Harry fronça les sourcils devant Connor. Son frère était finalement venu lui parler, après que Harry lui ait envoyé une invitation très appuyée via Hedwige, ce matin, juste avant le match Serpentard-Poufsouffle. Il était en train de mettre ses gants lorsque Connor était apparu dans les vestiaires, ignorant le regard noir de Flint, s'était approché et avait regardé Harry.

« Et ? » insista Harry, incapable de ne pas mettre une certaine froideur dans sa voix.

Connor haussa les épaules.

« Et nous l'avons donné à Charlie Weasley – le frère de Ron. Il travaille avec des dragons en Roumanie. Norbert sera en sécurité là-bas. »

Harry expira. C'était la question qu'il désirait demander le plus, et apparemment Connor ne semblait pas prêt à donner des explications de lui-même.

« Pourquoi ne m'en as-tu pas parlé ? »

Connor s'écarta vivement de lui, les yeux écarquillés et ses cheveux retombant devant. Il avait l'air fatigué, remarqua Harry, et une main vint gratter sa cicatrice en ce que Harry était sûr était un geste inconscient.

« Parce que je ne sais pas si je peux te faire confiance, » dit-il, assez fort pour que tout le monde l'entende. « Tu es devenu si Serpentard, Harry. »

Les préparatifs du reste de l'équipe stoppèrent. Harry ferma les yeux d'angoisse, connaissant d'avance le prochain qui parlerait.

« Et alors ? » dit Marcus Flint d'une voix traînante, s'avançant. « Nous l'aimons comme ça. » Il souriait, mais ses yeux étaient durs. Harry grimaça. Il savait que Flint oserait frapper dans les côtes de Connor, ici et maintenant. Le Capitaine des Serpentards ne pardonnait personne qui essayait de troubler ses joueurs avant qu'un match ne commence, à moins que le trouble vienne de lui.

« Ce ne sont que des mots, Flint, » dit rapidement Harry. « Il ne le pense pas. »

« Si je le pense, Harry ! » Connor s'arrêta, le tempérament de leur père s'embrasa dans ses yeux. « Je le pense, et il est temps que je le dise ! Tu es devenu trop calme. Tu passes ton temps avec des Serpentards alors que tu pourrais venir le passer à la Tour Gryffondor. Tu souris aux choses les plus horribles qu'ils disent, comme si elles étaient réellement drôles. Ça ne te fait rien qu'ils pensent que tu es un moins que rien parce que tu es un sang-mêlé ! C'est irrespectueux pour Maman, pas uniquement pour toi ! Tu as changé, Harry, et je déteste la personne que tu es devenu ! »

Harry ferma les yeux, ayant l'impression d'avoir été frappé. Il avait déjà eu des disputes avec Connor, mais jamais aussi sérieuses. Et en ce moment, il aurait vraiment renoncé à tout ce qui faisait que les Serpentards l'acceptaient. Il voulait supplier son frère de le pardonner. Il avait de nouveau fait du mal à Connor, tout comme sa mère lui avait écrit dans sa lettre à Noël, et il n'avait toujours pas arrangé les choses.

Puis, étonnement, abruptement, et de manière inattendue, du moins pour lui, de blessé il devint en colère.

Harry ouvrit les yeux, et vit Connor s'éloigner de lui. Harry s'approcha d'un pas. Il tremblait et semblait ne pas pouvoir s'arrêter, pas plus qu'il ne pu empêcher les mots de sortir de sa bouche l'instant d'après.

« J'essaie juste de tirer le meilleur parti de la situation, Connor ! Non, je n'étais pas content lorsque j'ai été réparti à Serpentard, mais ce n'était pas si mauvais. D'accord, je rie et je passe du temps avec eux, mais ils font partis de la même Maison. Je passerai plus de temps avec toi si tu semblais le vouloir aussi ! Tu n'as pas l'air content quand je suis là. Tu préfères parler avec Ron et Hermione. Je ne te reproche pas de les écouter, de t'approprier leurs préjudices, mais ne dis pas que c'est entièrement de ma faute ! C'est aussi de la tienne ! »

A la fin, il criait, ce qui n'était jamais arrivé. Habituellement Connor s'énervait et Harry restait calme, demandant pardon lorsque son frère avait vanté sa colère. Mais maintenant les poings de Harry étaient serrés, et il vit Draco, venir lui souhaiter bonne chance avant le match, s'appuyer sur le mur, une main sur le front et son visage pâle. Harry était content de ne pas avoir sa baguette. Il ignora la tentation grandissante d'utiliser la magie sans baguette.

Et il garda le regard posé sur son jumeau, assez longtemps pour voir le choc remplacer la colère dans le regard de Connor, et le feu faire place aux cendres.

« Je ne savais pas que tu me haïssais à ce point, Harry, » murmura-t-il. « Je- »

« Sors, Gryffondor. » La voix de Flint était devenue basse et calme tel le grognement d'un énorme chien. « Je te laisse cinq secondes pour sortir d'ici avant de t'écraser, et c'est uniquement car j'ai du respect pour ton frère. Un. Deux. Trois- »

Connor se retourna et sortit. Harry le regarda partir, et attendit que la fraîcheur du choc s'abatte sur lui en retour.

Cela n'arriva pas. Il était toujours en colère, et la première soudaine envie en lui était de faire payer Connor. Fermant les yeux, il essaya de son mieux de contrôler son tempérament.

Il ouvrit les yeux lorsque Adrian Pucey, un des poursuiveurs de l'équipe, le frappa dans le dos.

« C'est ça, » dit Adrian, la voix pleine de ferveur. « Sors et gagnes. Montres à ces putains de Gryffondors qu'ils ne peuvent pas t'atteindre. »

Harry acquiesça, sourit faiblement, puis sortit des vestiaires, menant l'équipe sur le terrain.

Serpentard battit Pouffsouffle 410 à 190, et Harry avait rarement pris autant de plaisir à attraper le Vif d'Or. La fête qui suivit, et même la façon dont l'équipe entière le protégea sur le chemin du retour aux cachots, de façon, Adrian expliqua, à ce qu'il « n'est pas à voir un Gryffondor qu'il ne souhaiterai pas voir, » ne furent pas si mauvaises, non plus.

Tout le long, Harry attendit que sa colère envers Connor se transforme en honte, comme à chaque fois, et de ressentir l'envie d'aller s'excuser à son jumeau.

Cela n'arriva jamais. Harry n'avait rien à enfermer dans la boîte secrète de ses pensées cette nuit, parce qu'il ne pu se convaincre que sa colère était injustifiée.

« Connor est peut-être trop têtu pour venir te demander où est la Pierre Philosophale. Mais moi je ne le suis pas. »

Harry leva les yeux. Hermione Granger se tenait à côté de la table que Draco et lui avait trouvé pour pouvoir étudier à la bibliothèque, ses bras croisés et son regard intimidant le transperçant. Harry faillit sourire. De temps en temps, la franchise des Gryffondors était un avantage.

Vu le feu qui brûlait dans ses yeux, Draco ne pensait pas pareil. « Dégages, sang-de-bourbe- » commença-t-il.

Harry dit, « Draco, » prenant le même ton que Narcissa Malfoy lorsqu'il l'avait entendue dire ça. Draco se tu et grogna sur son livre. Harry se pencha et tapota l'épaule de Draco par-dessus la table. « Je reviens rapidement, » dit-il, puis se leva et s'éloigna de la table avec Hermione, vers le coin le plus éloigné de la bibliothèque, où ils auraient moins de chance d'être entendus. Il se surprit à tendre le cou pour espérer entrevoir Connor – deux semaines s'étaient écoulées depuis leur dispute, et son frère n'était toujours pas venu le voir – mais apparemment Hermione était venue seule.

« Crache, » dit Hermione. Ses bras étaient toujours croisés, et avait un air qui surpassait la « tête à gronder » de Lily. Harry inclina la tête et avoua la vérité.

« La Pierre Philosophale est derrière une porte précise du troisième étage, gardé par une sorte de chien géant. »

C'était miraculeux de voir la façon dont l'expression d'Hermione changea, tandis que ses neurones filaient à toute vitesse pour résoudre le puzzle. Un instant plus tard, elle marmonna, « Stupide, » et se frappa le front, ce qui Harry du admettre était assez gratifiant.

Puis elle grimaça. « Mais si c'est protégé, pourquoi voulais-tu nous mettre en garde ? »

« Parce que j'ai vu Professeur Quirrell essayer de franchir la porte plusieurs fois, » dit Harry. « Il rentre, parle au chien, et finit toujours par ressortir en courant. Puis le Professeur Rogue l'a prévenu de ne pas y aller. Je ne pense pas qu'il ai trouvé comment passer le chien. Mais- »

« Oh, non, » murmura Hermione, son visage palissant.

« Quoi ? » demanda Harry, se redressant.

« Hagrid a dit – il a dit que l'homme qui lui avait donné Norbert lui avait posé des questions à propos de Touffu, » dit Hermione. « C'est le nom du chien, » expliqua-t-elle, devant le regard absent de Harry.

« Touffu, » ne pu s'empêcher de répéter Harry.

« Ne cherches pas, c'est Hagrid, » dit Hermione, comme si cela expliquait tout, et Harry supposa que cela expliquait probablement tout, lorsque l'on connaissait Hagrid. Il décida de mieux connaître le demi-géant, l'année prochaine. « L'homme portait une cape, et Hagrid ne pouvait voir son visage, mais il lui a dit quelque chose à propos de Touffu comme quoi il aimerait la musique. Et si l'homme à la cape était Professeur Quirrell, il réessayera de nouveau, maintenant qu'il sait comment passer le chien » Son visage était rouge d'émotions, et semblait être prête à courir hors de la bibliothèque et mettre Dumbledore au courant immédiatement.

Harry leva une main de façon à l'en empêcher. « C'est assez bizarre qu'il n'ai pas encore essayé, qu'en penses-tu ? » demanda-t-il.

Avec réticence, Hermione s'appuya sur l'étagère. « Et bien, oui. Mais alors, pourquoi ? »

« Je pense qu'il attend quelque chose, » dit Harry, et fronça les sourcils. « Mais je ne sais pas ce que cela peut être. Dumbledore changera probablement la cachette de la Pierre à la fin de l'année. Plus Quirrell attendra, plus il prend des risques. »

« Peut-être y a t-il d'autres pièges, et il ne sait pas comment les passer, » proposa Hermione. « Où peut-être y a-t-il une autre limite approchant, quelque chose qu'il veut faire d'abord. »

Harry se raidit. « Hermione, » demanda-t-il, « Où est Connor en ce moment ? »

« A la Tour Gryffondor, » dit-elle, fronçant les sourcils. « Et tu le saurais si tu avais pris la peine de venir lui parler ces deux dernières semaines. »

« Nous nous sommes disputés, » répondit brièvement Harry. « Mais – écoutes, y a t-il des moments où il pourrait être seul ? Sans toi ou Ron pour le protéger ? Hors de portée des Professeurs ? »

Hermione ferma les yeux et son visage prit une expression d'intense concentration. Harry ne serait pas surpris de savoir qu'elle brassait d'importantes quantités d'informations dans sa tête, cherchant pour la réponse parfaite. Il su qu'elle l'avait trouvée lorsque ses yeux s'ouvrirent tous grands.

« Les retenues, » murmura-t-elle. « Professeur McGonagall a dit qu'il aurait une retenue avec Hagrid dans la Forêt Interdite la semaine prochaine. Quelque chose a tué des licornes, et ils veulent trouver quoi. »

Harry faillit lui dire que c'était Quirrell, mais se retint. A part les inévitables questions auxquelles il devrait répondre au sujet de pourquoi il n'avait pas encore prévenu Dumbledore, Hermione se précipiterait chez le Directeur, et Connor verrait sa détenue annulée et Quirrell devrait attendre une autre fois pour frapper. Tout comme le match de Quidditch, pensa Harry, il fallait savoir où et quand la vie de Connor serait en danger plutôt qu'à la dernière minute.

Il pensa, pendant un bref moment, que ça c'était Serpentard.

Et alors ? fut sa pensée suivante.

« D'accord, » dit-il. « Je serais avec lui, Hermione. »

« Mais tu n'as pas de retenue, » remarqua-t-elle, fronçant les sourcils.

« Je sais, » dit Harry. « Je le suivrais à la dérobée. Professeur Quirrell ne saura pas que je suis là. Et ne le dis pas non plus à Connor, ou il essayera de faire quelque chose de buté et stupide, » ajouta-t-il.

Hermione soupira, lui fit part de quelques objections à moitié valables, et ils se mirent d'accord. Harry suspecta qu'elle était fatiguée de la dispute entre lui et Connor – Connor a apparemment passé la plupart de son temps depuis à se morfondre à la Tour Gryffondor – et reconnaissante pour tout ce qui pourrait la faire cesser.

Harry la regarda quitter la bibliothèque, puis retourna à son coin d'études avec Draco, repassant tout ce dont il aurait besoin dans sa tête. Il arrêta lorsqu'il atteint la table et vit Draco le regarder dans l'attente, tapotant d'un doigt son parchemin.

« La Pierre Philosophale ? » demanda t-il.

Soupirant, Harry s'assit et commença son explication. Au moins il pouvait être sûr que Draco n'irait pas courir voir le Professeur Dumbledore.

Harry secoua la tête alors que Hagrid séparait Connor et Londubat, qui avait eu une retenue pour une erreur stupide qu'il avait fait en Potions. Tous les deux devaient lancer des étincelles rouges en l'air avec leur baguette si ils rencontraient quelque chose de dangereux, et des étincelles vertes si ils trouvaient la personne qui tuait les licornes. Sauf que Hagrid disait une « créature ». Hagrid irait avec Neville, et laissait son grand chien, Crockdur, avec Connor.

Harry attendit jusqu'à ce que les bruits de Hagrid aient disparus dans les buissons, puis sortit de sa cachette et se mit à marcher à côté de Connor. Ce dernier était tellement absorbé par son misérable sort qu'il ne remarqua pas Harry au premier abord, puis se tourna et lui lança une vilaine expression qui était reflétée par la lumière de la lanterne qu'il portait. Sa deuxième main avait agrippé sa baguette.

« Qu'est-ce que tu veux, Serpentard ? » demanda-t-il.

« Que tu arrêtes de te comporter comme un idiot, » répliqua Harry, calcant son pas sur celui de Connor et poussant une branche de plante grimpante hors de son chemin. « Cela fait presque un mois que nous nous sommes disputés, Connor. Ne penses-tu pas que tu fais durer tout cela un peu trop longtemps ? Je suis ton frère, au cas où tu l'aurais oublié. » Sa main était dans sa poche, sur sa baguette, et il observait avec attention les buissons. Jusqu'ici il n'y avait aucun signe du Professeur Quirrell, et Crockdur n'avait rien signalé, mais Harry ne savait pas jusqu'où il pouvait faire confiance au flair du chien. Il ferait plus confiance à ses sens magiques. Cependant, ils ne remarquaient rien non plus.

« Je n'ai pas oublié, » dit Connor, une expression blessée de colère et de débris de fierté se peignant sur son visage. « C'est pour ça que ça fait si mal. Pourquoi m'as-tu abandonné, Harry ? Nous sommes supposés être des jumeaux. Meilleurs amis pour la vie. Nous ne sommes pas censés nous disputer et nous entrechoquer comme nous l'avons fait. Regarde Fred et George Weasley. Je ne les ai jamais vu se disputer. »

« Ils sont dans la même Maison, » dit Harry.

Connor se détourna de lui. « Donc tu vas laisser ce fait avoir plus d'importance que nos liens du sang ? »

« Non, ou je serais dans mon lit comme maintenant, » répondit Harry, et repoussa une autre branche. Les arbres se balançaient et craquaient sous un vent trop haut pour que eux puissent le sentir. La lanterne éclairait le chemin devant eux mieux qu'un Lumos, ce dont Harry était reconnaissant. « Je suis venu ici alors que je n'étais pas obligé, alors que je savais qu'il serait difficile pour toi de t'enfuir, Connor, pour que nous puissions parler. »

« Hermione m'a dit à propos de la Pierre Philosophale, » dit Connor. « Que tu savais où elle était tout ce temps. »

« Oui, » admit Harry. « Et je voulais que tu sois celui qui la découvre, et annoncerai la nouvelle au Professeur Dumbledore. J'ai pensé que cela te ferait te sentir important, spécial, heureux. Tu aurais été capable de t'approprier cette victoire, et de commencer à prendre ta place de chef. »

« Mais cela aurait été toi me menant à la victoire, encore une fois, » répliqua Connor, ses mots grinçants sous la douleur. « Ce n'est pas ce que je veux, Harry. »

Harry se tourna et attrapa le bras de son frère, faisant pivoter Connor face à lui. Son jumeau lui jeta un regard noir à la lumière de la lanterne. Des larmes commençaient à se former dans ses yeux, et il les essuya avec le dos de la main qui tenait la baguette d'un geste rageur.

« Alors décides de ce que tu veux, » dit doucement Harry. « Il y a une raison pour laquelle j'ai travaillé si dur pour toi, Connor, et c'est parce que je veux que tu sois le chef. Je veux que tu sois le Survivant. Je veux que les gens t'admirent. Cela n'est pas encore arrivé. Ron et Hermione t'aiment bien, mais les Serpentards pensent que tu es un imbécile, les Serdaigles et les Poufsouffles ne pensent à toi que lorsque tu fais quelque chose de spectaculaire – comme avec le troll ou les Lestrange. » Il vit Connor grimacer et fermer les yeux. « Cela demandera plus que ça. J'ai pensé que te pousser subtilement serait suffisant, mais non. Donc. Dis-moi ce que tu veux. Quels sont tes plans ? Que vas-tu faire pour unifier les quatre Maisons derrière toi ? Charmer les sang-purs ? Faire que tout le monde soit sûr que tu possèdes la confiance et la force de faire face au Seigneur des Ténèbres ? Gagner des alliés parmi les créatures magiques ? »

« Pourquoi devrais-je faire tout ça ? » protesta Connor. « J'ai vaincu Voldemort quand j'étais bébé. J'en sais plus maintenant. Je devrais juste avoir à le confronter à nouveau, et il serait complètement détruit. »

Harry soupira. « Je pense qu'il faudra plus que ça, Connor. »

« Et pourquoi ? » Connor s'écarta de lui et traça sa cicatrice du bout de sa baguette. « C'est ce qui signifie être Celui-Qui-A-Survécut. J'ai cette cicatrice, et c'est tout ce que j'ai besoin. »

Harry sentit son cœur fondre sous la pitié, et fondre les restes de sa colère. Lily et lui n'avaient pas fait de cadeaux en gardant Connor aussi aveugle. Il aurait vraiment dû étudier la politique du monde magique depuis qu'il avait appris à marcher, même si son amour sera essentiel pour vaincre Voldemort. Leur mère avait trouvé un moyen d'entraîner Harry en secret, sous le nez de leur père, de Sirius et de Remus. Elle aurait pu trouver un moyen de convaincre Connor de la vérité sans détruire sa pureté.

« Connor… » commença t-il, voulant s'excuser.

Au même moment, une autre plante grimpante tomba des arbres au-dessus d'eux, et s'enroula autour du cou de Connor. Un cri étonné lui échappa et il laissa tomber la lanterne. Harry la ramassa et la tendit, prêt à lancer des étincelles rouges pour alerter Hagrid.

Ce n'était pas une plante grimpante qui était tombée des arbres dans ce mouvement, mais un énorme serpent, que Harry pouvait imaginer en train de rire au lieu de siffler. Elle serra une partie de son corps autour de Connor, puis s'enfuit dans la forêt, l'emportant avec lui.

Harry cria et lança un Incendio vers sa queue, mais rata, vu la vitesse à laquelle elle rampait. Il courut après elle, sentant sa peur et sa colère lui donner des ailes, et sa cicatrice commença à brûler.

Le serpent disparu dans les buissons devant lui, mais Harry pouvait suivre les traces d'herbe et de feuilles écrasées qu'elle avait laissé, et la douleur grimpante dans sa tête en elle-même était un signe. Peu après, il aperçut le serpent entrer dans une clairière où une personne masquée attendait. Le serpent laissa tomber Connor à ses pieds puis rampa derrière son maître, émettant toujours ce sifflement qui ressemblait à un rire.

Grondant, Harry attrapa sa baguette et sortit des buissons.

« Alors. » Ce n'était pas la voix de Quirrell, mais cette voix froide, qu'Harry avait déjà entendue. Cela fit brûler sa cicatrice, Connor remua et gémit comme si sa cicatrice lui faisait également mal. « Harry Potter. Finalement. » La personne se pencha sur Connor. « Et le Garçon-Qui-A-Survécut, qui sera très bientôt le Garçon-Qui-A-Périt. J'ai attendu ce moment pendant si longtemps. »

Harry se reprit, et se lança dans la bataille.

À suivre