J'ai oublié de préciser aussi, aucun risque que je ne finisse pas cette fic puisque je l'ai déjà fini! Deuxième chapitre sur sept. Merci Azzash
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Yue était partie directement à ses logements. Elle entra dans sa chambre et eut l'agréable surprise de découvrir Yachiru en train de sauter sur son lit.
- Yachiru-chan ! Que fais tu dans ma chambre ?
- Yue-chan semblait triste tout à l'heure, alors j'ai voulu venir lui remonter le moral ! Tu manges avec moi et Ken-chan ce soir ?
- C'est lui qui fait la cuisine ? demanda la shinigami.
Yachiru pouffa de rire.
- Mais nan, c'est Yumichika et Ikkaku.
Yue poussa un soupir de soulagement. Fallait dire que le capitaine n'était pas vraiment doué en ce qui concernait les tâches ménagères.
Les deux filles sortirent du baraquement en riant, quand Yue aperçut Kimblee droit devant elles. Elle leva les yeux au ciel, tandis que Yachiru s'éclipsait grâce au shunpo prévenir Zaraki.
- Mais qu'est ce que tu fous là toi ! Ici c'est le logement des femmes, alors dégage !
- Il n'y a plus de place dans les dortoirs des hommes, répliqua Kimblee avec un sourire peu engageant.
Yue serra le poing.
- T'as qu'à coucher dehors.
- On m'a déjà assigné une chambre.
Il désigna une fenêtre. Le cœur de Yue s'arrêta de battre.
- On… On… On va…
- Être voisins, oui… Ca va me rappeler de bons vieux souvenirs. Tu te souviens, ces tentes en toile à Ishbala, au beau milieu d'une guerre sanglante…
Yue secoua la tête, yeux fermés.
- Non je ne me souviens pas, je veux pas me souvenir ! Et je veux pas créer d'autres !
- C'était la première fois que je tuais un shinigami, continua Kimblee rêveur.
Il surprit le regard étonné de Yue.
- Oui, je savais qui ils étaient, comme je savais qui vous étiez. C'est… très fin un mur en toile.
Note à soi même, songer à apprendre la télépathie, songea Yue en soupirant. Et surtout, ne pas faire attention aux paroles d'un fou psychopathe.
Mais avant même qu'elle s'en rende compte, il était devant elle, leurs visages à quelques centimètres.
- J'ai dit au capitaine Yamamoto que je voulais me faire pardonner de mes crimes étant vivant, tu sais, murmura t il. C'est un homme très compréhensif, il m'a autorisé à tenter de me racheter auprès de toi.
Il caressa amoureusement la fine cicatrice qu'il avait infligé à Yue.
- Heureuse pour toi. répliqua sèchement Yue en reculant, ce qui fit rire Kimblee.
- Allons, il faudra bien te faire à ma présence, car à partir de demain, je ne te lâche plus.
- Bin voyons ! Tu veux pas dormir dans ma chambre tant que t'y es !
- Et pourquoi pas ?
Yue sentit qu'elle allait craquer. Heureusement pour elle, une haute silhouette vint se glisser entre elle et Kimblee.
- Zolf Kimblee, au cas où vous ne l'auriez pas encore compris, je n'attends qu'un geste déplacé de votre part pour pouvoir vous tuer, dit calmement Zaraki, une lueur dangereuse brillant au fond de son œil noir.
- Ne dites pas ça, capitaine…
Kimblee insista un peu trop sur ce dernier mot. Le sourire aussi était en trop. Ils restèrent un moment à s'affronter du regard, au grand désarroi de Yue. Mais à la fin, même Kimblee ne put supporter la tension qui se dégageait du capitaine Zaraki.
- Tu ferais mieux de ne pas oublier ceci, tête de nœud ! s'exclama Ikkaku qui venait d'arriver, son sabre sur l'épaule. Notre capitaine est le plus craint et redouté de toute la Soul Society. Et s'il a dit qu'il te tuerait, crois moi il le fera. Et ce jour là, tu ne pourras rien tenter.
Kimblee lança un regard noir à Ikkaku, le visage crispé par la fureur. Il contourna Zaraki et se dirigea vers sa chambre sans plus de cérémonie. Les shinigamis le regardèrent s'éloigner avec appréhension (sauf Zaraki qui semblait s'en foutre à présent). Des bruits d'explosions retentirent toute la nuit…
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- Raaaaaaah sommeil… marmonna Yue, affalée sur une table dans la bibliothèque.
- Tu n'as pas beaucoup dormi cette nuit ? s'inquiéta Matsumoto.
- Naaaaan ! L'autre débile qui me sert de voisin a fait sauter son lit, sa table de nuit, sa valise, son armoire, son plancher…
Rangiku soupira. Avec elles, il y avait Rukia, plongée dans la contemplation d'une brique de jus d'orange. Elle la tendit à Yue.
- Tiens, Ichigo m'a dit une fois que cette boisson redonnait de l'énergie, parce que c'était fait avec de la Vitaminecé.
- Vitaminecé ? demanda Matsumoto. C'est quoi ?
- Sans doute un fruit, puisqu'il y a marqué jus de fruits.
- Aaaah d'accord !
Yue saisit la brique avec gratitude. Rukia et Matsumoto durent partir rejoindre leur division, mais promirent que le prochain garde du corps de la jeune femme allait arriver. C'était une initiative de Yumichika en fait : pour éviter tout affrontement avec Kimblee, il fallait toujours que quelqu'un veille sur Yue. Elle pensait que c'était exagéré, mais à la surprise générale Zaraki avait approuvé l'idée.
Le suivant à la surveiller était Kira, mais il avait été retenu donc était en retard. Yue ne le remarqua même pas, trop occuper à s'énerver contre la brique de jus d'orange qu'elle n'arrivait pas à ouvrir.
- Saleté ! Tu vas marcher oui ! hurla t elle en la secouant.
- Ca se boit à la paille. Tu détaches le petit truc sur la boite et tu plantes dans le petit rond gris sur le dessus, lui expliqua Kimblee amusé.
Yue observa la brique et découvrit effectivement l'objet en question.
- Ah ok !
Elle prit la paille, la planta dans la brique et commença à boire, avant de manquer de s'étouffer. Décidemment, le manque de sommeil avait des conséquences dramatiques sur ses réflexes. Elle regarda Kimblee s'asseoir à sa table les yeux ronds.
- Mais qu'est ce que tu fous là toi !
- Je visite, répliqua t il tranquillement.
- Ok, bonne visite alors.
Elle fit mine de se lever, mais il l'attrapa par le bras et la força à se rasseoir.
- Et tu seras mon guide.
Il lui tendit un bout de papier, ordre de mission signé de Yamamoto. Yue en prit connaissance. Elle le rendit à Kimblee, complètement déprimée sur le coup.
- Mais qu'est ce que j'ai fait pour mériter çaaaaa !
- Tu m'as survécu.
Elle regarda Kimblee d'un air soupçonneux.
- Pardon ?
- Tu as très bien entendu, Yue-chan, répondit il avec un grand sourire.
- Eh oh ! Je ne me rappelle pas avoir été proche de toi un jour !
- Alors pourquoi m'avoir porté dans ton lit ?
- HEIN ? JAMAIS FAIT CA MOI !
Puis elle se souvint. La nuit ou elle s'était fait agressée par des Shinigamis de cet autre monde…. Yue posa ses mains à l'arrière de sa tête et laissa son front cogner contre la table.
- Je suis con, je suis con, je suis con !
- Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même maintenant, Yue-chan, dit Kimblee sur un ton triomphal.
- J'veux mourir… pleura Yue désespérée.
- Désolé, mais ce ne sera pas pour tout de suite.
Yue se leva, imitée par Kimblee. Leurs regards se croisèrent : ses yeux dorés reflétaient un certain amusement. Il la voulait, la voir exploser sous ses yeux, mais en même temps, il ne pouvait se résoudre à la faire disparaître tout de suite. Elle était la seule femme qu'il jugeait digne d'intérêt, de toutes celles qu'il avait chassé, tué ou tout simplement dragué (non vous ne rêvez pas, Kimblee a eu des petites amies. Pov' filles TT). Mais ça Yue l'ignorait. Ce qu'elle savait, c'était que ces prochains jours risquaient d'être très éprouvant pour ses pauvres nerfs.
Yue marchait d'un pas rapide dans les rues de la Seireitei. De temps en temps, elle jetait un coup d'œil derrière elle, vérifier si Kimblee était enfin parti. Malheureusement il était toujours sur ses pas, mains dans les poches. Il avait refuser d'enfiler le kimono des shinigamis, en même temps il n'en était pas un. Sa veste bleue était mal boutonnée et laissait voir son T-shirt couleur bordeaux. Il leva la tête et vit que Yue l'observait. Il sourit. Elle détourna bien vite les yeux.
Pitié, débarrassez moi de ce type ! J'en peux plus !
Vu que ça faisait à peine une demi heure, elle risquait de souffrir encore longtemps.
Yue s'arrêtait souvent pour discuter avec d'autres Shinigamis. Dans ces moments, Kimblee l'attendait tranquillement adossé au mur. Une amie de Yue de la sixième division, Hariki, lui demanda qui était « ce beau jeune homme » qui semblait l'attendre. Yue avait grimacé, tandis que Kimblee avait ri. La shinigami de la onzième division avait crié que ce « psychopathe attardé » n'était pas « beau » non, et que si un certain « shinigami sénile » n'avait pas eu la « foutue brillante idée à la con » de lui coller « ce putain de retardateur de bombe », elle aurait eu au moins une chance de pouvoir vivre encore longtemps (Voyons Yue, surveille ton langage !). Hariki en avait été quitte pour la frayeur de sa vie, tandis que Kimblee continuait à rire et que Yue repartait d'un pas furieux. Tellement furieuse qu'une sorte d'aura rouge et noire semblait l'entourer désormais, et que personne à part Kimblee ne l'approchait.
A la fin de la journée, Yue s'était écroulée dans son lit, ayant la ferme intention de rattraper ses heures de sommeil en retard : en clair, grasse mat' le lendemain ! Mais en plein milieu de la nuit, elle se réveilla en sursaut. Sa main tâtonna à la recherche de son zanpakuto, qu'elle trouva au pied de son lit. Se saisissant du sabre, elle le posa sur ses genoux, éclairé par la lumière de la lune, et observa la peinture sur le fourreau en silence. C'est vrai, elle avait failli oublier… La jeune femme reposa le sabre sur le sol et ferma à nouveau les yeux.
- Yume… murmura t elle avant de s'endormir.
Et d'être de nouveau brusquement réveillée, par le bruit d'une explosion cette fois. C'était trop beau pour être vrai, une nuit tranquille. Une veine palpita dangereusement sur sa tempe, tandis qu'elle dégainait son Zanpakuto. Un hurlement monta d'un des baraquements non loin.
- JE VAIS ME LE FAIRE CET ENFOIRE !
Elle reconnut la voix de son capitaine. Songeant que Zaraki s'en chargerait très bien tout seul, elle laissa retomber sa tête sur l'oreiller et se laissa bercer par les bruits du combat nocturne.