Maintenant que le calme avait été, pour l'instant, rétablit, la secte Yunmeng, dont les membres étaient plus nombreux, prit les choses en main. Malgré l'attaque soudaine, Jiang Cheng ordonna qu'un campement soit mis en place pour surveiller la brèche qui avait été ouverte. Il fallait éviter que des zombies n'en profitent pour entrer ou tout autre chose pouvant menacer la sécurité des villages.

Tandis que les membres les plus jeunes s'activaient pour ramasser du bois, faire du feu et bâtir des abris de fortune avec l'aide des quelques aînés, Jiang Cheng, Wei Wuxian et Lan Wangji inspectaient les environs. Des membres de Yunmeng et quelques uns de Lanling Jin ramassaient les corps et soignaient les blessés. Les corps des cadavres féroces allaient être incinérés tandis que ceux des cultivateurs allaient être rendus à leurs familles.

Se tenant à bonne distance du chef de la secte au lotus, et surtout de Zidian, Wei Ying se rapprocha de son mari.

– Lan Zhan, qu'est-ce que tu penses de cette attaque ? lui demanda-t-il.

Hanguang-jun resta silencieux quelques secondes avant de répondre.

– Ce n'était pas une simple attaque.

– Je le pense aussi. Quelqu'un cherche à nuire au monde de la cultivation.

Mais qui ? Et dans quel but ? Le Yiling Laozu l'ignorait. Mais ce qui le préoccupait le plus, c'était comment cette personne avait appris le Mo Dao et quel était son niveau. Des ouvrages écrits de sa main avaient-ils circulé hors des frontières ?

L'autre hypothèse qu'il avait en tête était qu'il y avait plusieurs utilisateurs du Mo Dao. Mais dans ce cas, c'était encore plus préoccupant. Serait-il possible qu'une sorte de secte ait vu le jour ? C'était plutôt atypique quand on connaissait la haine des cultivateurs pour le Mo Dao. Mais depuis que Wei Wuxian avait prouvé qu'il était utilisable en tant que cultivation et que, contrairement à la voie classique, plus facile à apprendre et à maîtriser, sans compter qu'il n'était pas obligatoire d'avoir un noyau d'or, les utilisateurs de cette pratique avaient commencé à apparaître.

Un clan utilisant la cultivation démoniaque… L'idée était terrifiante: mal utilisée, cette cultivation pouvait faire d'importants dégâts.

– Encore le résultat de ta maudite cultivation, entendit-il près de lui.

Il n'avait pas besoin de tourner la tête pour savoir qui était en train de lui parler.

Maudite cultivation. Wei Ying avait l'habitude de l'entendre depuis le temps. Lui-même admettait volontiers que ce n'était pas une cultivation saine. Mais tout de même, elle avait une grande utilité si bien utilisée. Surtout en période de guerre. Il se contenta de soupirer devant cette énième accusation. Pour peu, et ce sera de sa faute, encore une fois.

– Tu ne disais pas ça lors de la guerre contre le clan Wen.

Au souvenir des batailles contre la secte au soleil, Jiang Wanyin grimaça. Ce n'étaient pas des choses dont il voulait se rappeler. Il fit tourner Zidian, qui avait repris sa forme d'anneau, autour de son index. Signe qu'il était en train de perdre patience.

– Tu veux vraiment remettre le passé sur la table ? demanda-t-il d'un ton froid et sec. Parce que je peux aussi te rappeler tes crimes.

Au souvenir de sa responsabilité dans la mort des parents de Jin Ling et des nombreux cultivateurs qui ont péris sous l'assaut de ses zombies, une vague de colère monta en Wei Ying. Colère contre lui-même mais aussi contre Jiang Cheng qui refusait de tirer un trait sur ce passé peu glorieux.

– Tu as mon noyau d'or, répliqua Wei Wuxian en lui adressant un regard froid. Sans moi, tu ne serais pas ce que tu es aujourd'hui.

Il avait raison. Sans son sacrifice, il n'aurait jamais pu reconstruire Yunmeng et en devenir le chef. Il ne serait pas devenu le célèbre Sandu Sengshou. Juste un homme à moitié fou et sans pouvoirs. En clair, un homme qu'on aurait regardé avec pitié et qu'on aurait abandonné à son triste sort.

Malgré tout, ce rappel, surtout de la part du Yiling Laozu, n'était pas ce dont Jiang Cheng avait besoin. Au contraire, cela le mettait en colère et réveillait des sentiments qu'il voulait enfouir au plus profond de lui.

– Wei Wuxian, siffla-t-il alors que Zidian reprenait la forme d'un fouet.

Il allait le frapper avec. Histoire de lui faire passer l'envie d'évoquer ce noyau. Sujet qui était devenu très sensible chez lui. Il ne voulait pas en entendre parler. Il n'était pas prêt à affronter ce que ça impliquait.

Seulement, il avait quelque peu oublié que Wei Wuxian n'était pas seul face à lui.

Alors qu'il levait la main avec son fouet, il fut ceinturé par-derrière et se retrouva avec son poignet bloqué. Son regard croisa celui, dur, froid et furieux, de Lan Wangji tandis que Wen Ning le gardait serré dans une étreinte suffisamment forte pour le bloquer mais assez faible pour ne pas le blesser.

– Évidemment, tu ne te déplaces jamais sans tes chiens de garde, ricana Jiang Cheng.

Wei Wuxian fronça les sourcils.

– Lan Zhan et Wen Ning ne sont ni des animaux ni mes protecteurs. Ils tiennent à moi et me protègent en conséquence.

C'était une pique bien sentie sur le fait que lui, au moins, était entouré et aimé. Bien sûr, il ne voulait pas faire de la peine à celui qui fut autrefois son frère mais Wei Wuxian était énervé par le comportement de Jiang Cheng à l'égard de son mari et de son ami.

Jiang Wanyin soupira et retransforma Zidian en anneau. Lan Wangji et le Général Fantôme le maintenèrent encore un peu avant de le lâcher. Hanguang-jun resta devant Wei Ying craignant une nouvelle attaque.

– On devrait faire quelque chose pour les juniors, dit finalement Wen Ning. C'est dangereux par ici.

Effectivement, il valait mieux mettre les disciples encore adolescents à l'abri. Jiang Cheng et Lan Wangji hochèrent la tête. Il fallait les éloigner.

– Faisons-les aller à Lanling Jin, proposa Wei Wuxian. Jin Ling pourra les loger le temps que nous ayons fini ici. Il faut aussi évacuer les blessés et nettoyer le champ de bataille. L'odeur du sang pourrait attirer autre chose.

À la mention de son neveu, Sandu Sengshou se calma un peu. Il voulait lui aussi que le dirigeant du clan Jin parte.

– Comme si il avait pas assez de choses à gérer, grommela-t-il dans sa barbe.

*.*.*

Volant sur son épée, Zhu Fang suivait Jin Rulan et les quelques juniors des autres sectes. La décision avait été prise d'éloigner les plus jeunes afin que les adultes puissent combattre et enquêter sans craindre qu'ils soient attaqués alors qu'ils avaient le dos tourné. Et aussi pour qu'ils n'aillent pas trop loin hors des frontières et se perdent.

Bien entendu, ça n'avait pas plu au chef de la secte à la pivoine. Après tout, la majorité des victimes appartenaient à Lanling Jin et il estimait qu'il était de son devoir de comprendre ce qui s'était passé.

Mais il avait préféré obéir. Pour l'instant, du moins. Il volait près de Lan Jingyi, Lan Sizhui et Ouyang Zizhen volaient plus loin, aidant au transport aérien des blessés les plus légers. Les plus graves étaient escortés, par voie terrestre, hors des postes frontières par Mianmian et de quelques aînés de Yunmeng Jiang et de Lanling Jin.

Le disciple du clan Lan jeta un regard derrière lui pour voir Zhu Fang les suivre. Après tout, elle était encore jeune et elle avait préféré ne pas participer à la suite.

– Tu sais qui c'est ? demanda-t-il à Jin Ling.

L'adolescent à la robe jaune regarda derrière lui.

– Je ne sais pas. Une cultivatrice itinérante comme celle en rose, j'imagine. À moins que tu ne connaisse une secte utilisant le bleu foncé et le noir.

Jingyi songea à la question un instant avant de secouer la tête.

– Ça ne me dit rien du tout. Surtout qu'elle n'a aucun motif sur ses habits permettant de savoir d'où elle vient. Mais c'est bizarre, quand même. Elle arrive d'un coup de nulle part pour combattre les zombies. Tu crois que…

Il baissa la voix.

– Tu penses que ça peut-être la personne qui a manipulé les zombies ?

– Qu'est-ce que j'en sais, moi ? râla Jin Ling. Tu n'as qu'à lui demander !

– Comme si elle allait avouer que c'est elle !

– Me demander quoi ? retentit une voix féminine dans le dos de Jingyi.

Ce qui fit sursauter le disciple en blanc qui manqua de chuter de son épée. Le sujet de leur conversation s'était rapproché d'eux.

– Hé ! Tu peux pas prévenir avant de surprendre les gens comme ça ?!

Zhu Fang fronça les sourcils. Elle voulait l'envoyer balader mais dû se retenir. Elle devait d'abord gagner leur confiance. Alors, elle se contenta d'ignorer sa remarque.

– Alors, tu me veux quoi ? Parce que si tu crois être discret quand tu regardes les gens, c'est loupé.

Jingyi soupira. Il ne savait pas si il trouvait cette fille sympathique ou non. Par contre, elle avait un petit côté , niveau caractère, qui se rapprochait un peu de Jin Ling. Surtout quand il avait son comportement de "jeune maîtresse".

– On se demandait juste qui tu étais et de quelle secte tu venais, répondit évasivement Lan Jingyi.

Hors de question de lui faire part de ce qu'il pensait vraiment. Il n'avait aucune preuve et il voulait éviter un conflit aérien.

– Mon nom est Yue Fang. Je suis cultivatrice itinérante.

– Cultivatrice itinérante ? répéta Jin Ling.

L'adolescente haussa les épaules.

– Je ne fais que suivre les traces de ma mère.

– Ta mère ? fit Jingyi. La femme en rose de tout-à-l'heure ?

C'était peut-être juste une petite famille. Elle avait juste opté pour une autre couleur de vêtements.

– Non, le détrompa la jeune fille. Cette femme n'est pas ma mère. La mienne est morte.

Sa phrase jeta un froid. Elle rappela sa propre condition à Jin Ling tandis que Jingyi baissait les yeux, penaud.

– Et ton père ? demanda-t-il. Il est mort lui aussi ?

– Je ne le connais pas.

– Enfant illégitime ?

– Possible.

Ce qui n'était d'ailleurs pas impossible. Zhu Fang n'avait jamais vu son père. Sa mère l'avait élevée avec le reste du clan mais aucun de rares hommes de la secte de la lune ne semblait pouvoir être son géniteur. Mais elle savait que sa mère avait souvent couché à droite et à gauche pour permettre une place de choix à son clan. Elle devait être le fruit d'un de ses derniers amants avant son bannissement.

Plongée dans ses pensées, elle ne vit pas que Jin Ling et Lan Jingyi continuaient de la regarder. Cependant, ce n'était pas incohérent. Après tout, certains cultivateurs préféraient être seuls et être sur les routes plutôt que dans une secte.

Zhu Fang se félicitait intérieurement d'avoir réussi à approcher sa cible aussi facilement. Ça avait été un jeu d'enfant. Mais le plus dur allait commencer.

*.*.*

Lanling Jin était vraiment somptueuse. L'or ne manquait pas et était présent partout. Un tel luxe était pratiquement obscène par rapport à la vie plutôt simple que Zhu Fang menait. Partout où elle posait les yeux, il y avait quelque chose de cher.

– Riche et aimant le montrer, songea-t-elle.

Jin Ling marchait en tête. Il avait fait appeler des serviteurs pour s'occuper des blessés et préparer des chambres pour les autres. Après tout, le jour allait se lever et tout le monde était épuisé par cette nuit éprouvante. Malgré la fatigue et l'inquiétude, il essayait de rester digne et de rester un hôte respectable. Ce qui était assez impressionnant vu son jeune âge.

– On dirait que nous avons été formés de la même façon, souligna la jeune fille. Deux chefs qui vont devoir s'imposer mais d'une façon différente.

Elle serra le poing et sentit dans sa manche la fine et longue aiguille qui attendait de pouvoir piquer la chair de sa cible.

– Je dois le séduire. Il faut qu'il tombe sur mon charme. Sinon je ne pourrais pas l'approcher suffisamment pour dérober des secrets de sa secte.

Mais avant de penser à le charmer, elle devait gagner la confiance des jeunes cultivateurs présents. Si ils pensaient qu'elle était de leur côté, ce sera beaucoup plus facile d'approcher les adultes. Même si ils n'étaient pas sa cible, elle pourrait faire d'une pierre deux coups. Mais pour cela, il était essentiel qu'elle soit une jeune cultivatrice à leurs yeux.

Les politesses ne durèrent pas très longtemps. Les disciples d'autres sectes se contentèrent de remercier respectueusement Jin Rulan avant de s'éclipser pour aller voir leurs camarades où se reposer. Tous étaient choqués par ce qui s'était passé mais essayaient de ne pas trop le montrer. Autant pour leur honneur personnel que pour l'image de leurs sectes.

Au bout d'un moment, il ne resta que Jin Ling, Lan Sizhui, Lan Jingyi, Ouyang Zizhen et Zhu Fang. La jeune fille décida de se retirer à son tour. Cela ne servait à rien de rester, pour le moment. Et puis, elle devait réfléchir à la suite des opérations.

Après son départ, le jeune chef de secte se laissa tomber à même le sol. Cela ne faisait qu'une paire de mois qu'il était à la tête de la secte à la pivoine et il devait gérer une affaire difficile. Et il ne savait pas comment gérer tout ça.

Cela faisait depuis la mort de Jin Guangyao que les problèmes au sein de Lanling Jin faisaient surface. Entre la majorité de la secte qui refusait qu'il soit le dirigeant, autant à cause de son jeune âge que part son statut d'orphelin, et les rapports incessants d'une forte activité de cadavres féroces, il ne s'était jamais réellement reposé, ni eut le temps d'apprendre ce que signifiait vraiment être chef de secte. Et maintenant, il y avait cette attaque à la frontière.

Une douleur à sa main lui apprit que sa blessure s'était rouverte. Une nouvelle fois. Il soupira, conscient de son impuissance. Il était trop jeune et inexpérimenté pour diriger une secte aussi puissante.

Il sentit une main sur son épaule. Puis, une autre sur l'autre. Avant d'en sentir une troisième dans ses cheveux. Il n'avait pas besoin de lever les yeux pour savoir qui étaient les propriétaires de ces mains. Il savait que ses amis devaient s'inquiéter à son sujet. Même si ils ne le disaient pas ouvertement.

Cependant, ils voulaient l'aider à se sentir mieux. Même si c'était compliqué connaissant le caractère capricieux et parfois colérique de Jin Ling.

– Ça va aller ? lui demanda Zizhen en caressant ses cheveux pour le réconforter.

D'ordinaire, Jin Ling aurait repoussé sa main et se serait révolté contre ce geste en râlant des phrases comme "Pourquoi tu fais ça ?", "Je ne suis pas un bébé, laisse-moi !" ou "Tu m'as décoiffé !". Mais il se laissa faire. Zizhen échangea un regard avec les deux disciples Lan. C'était rare que Jin Ling montre un tel moment de faiblesse. Il était plus du genre à cacher ce qui le tourmentait. Il devait vraiment ne pas être bien pour se laisser faire de la sorte.

– On devrait se reposer, finit par dire Sizhui en se redressant après quelques minutes de silence. On ne sait pas ce qui va se passer demain et il y a encore beaucoup de zombies sur le territoire. De plus…

Son regard se posa sur le bandage ensanglanté.

– Je voudrais changer le pansement et désinfecter davantage cette plaie.

Pour une fois, Jin Ling ne chercha pas à protester. Il n'en avait pas l'envie. Et retrouver son lit lui paraissait être une bonne idée. Il se releva, chancelant un peu, avant de prendre la route de ses appartements avec les trois garçons.

Arrivé dans la chambre du chef de secte, Jingyi laissa échapper un sifflement.

– Ah oui, du luxe de partout !

– Ce n'est pas moi qui ait fait la décoration ! râla Jin Ling tandis que Sizhui le guidait à une table pour enlever son bandage.

La plaie saignait toujours. Avec les plantes mises le matin, son aspect n'était pas très beau à voir. Lan Yuan mouilla un tissu pour nettoyer la blessure. Une fois la poudre brune ôtée, c'était déjà bien mieux.

– Tu devrais vraiment ne plus utiliser ta main jusqu'à ce que la cicatrisation soit correcte, lui dit-il en fouillant dans sa bourse médicinale. Sinon, ça ne guérira jamais.

Il avait dit cela d'un ton doux comme à son habitude. Mais il y avait aussi un peu de reproche dans sa voix. C'était léger mais cela suffit à faire hausser un sourcil à Jingyi. Il connaissait suffisamment l'ancien Wen pour identifier ses émotions au son de sa voix.

– Il faudrait suturer, fit Ouyang Zizhen. Ce serait plus pratique.

– Sauf qu'il faut du matériel pour ça, répliqua Lan Jingyi et je pense pas que Jin Ling veut faire venir un médecin pour une petite coupure.

Il regarda l'adolescent aux robes jaunes. Depuis le temps, c'était devenu presque un jeu de se provoquer entre les deux jeunes hommes. Mais ce n'était pas réellement insultant ou agressif. C'était juste des petites querelles insignifiantes mais qui leur permettaient de se défouler.

– Ce n'est pas la peine, dit le neveu de Jiang Cheng en grimaçant alors que Sizhui appuyait sur sa plaie. Surtout que je veux dormir.

Les autres acquiescèrent. Ils allaient devoir être en forme dans les prochains jours vu ce qui allait suivre.

*.*.*

Quand Zhu Fang entra dans sa chambre, elle resta figée un instant. C'était spacieux. Un grand espace avec un grand lit aux draps blancs, un bureau et une table avec de l'eau et de la nourriture. Il y avait aussi un paravent pour se changer à l'abri des regards et une armoire pour y ranger ses affaires. En l'ouvrant, la jeune fille y trouva des vêtements de nuit et une robe jianxiu aux couleurs de Lanling Jin avec un pantalon blanc.

– Et bien, il y a du niveau en matière d'accueil. Tout pour se donner une bonne image.

C'était le minimum qu'elle attendait pour une secte de cette prestance. Elle ôta sa robe extérieure et la plia avant de la poser sur le paravent. Ne portant plus que son haut et son pantalon, elle attrapa une pomme et croqua dedans tout en commençant à se décoiffer.

La première partie du plan s'était bien passée. Tout s'était déroulé comme prévu. Maintenant, c'était à elle et aux autres disciples de jouer.

Zhu Yan avait été claire: c'était Lanling Jin qui devait tomber en premier. C'était pour cette raison qu'elle avait demandé à sa fille de s'occuper de Jin Rulan. C'était le plus important pour l'actuelle cheffe de secte.

Concernant les autres sectes, les deux cibles principales étaient Gusu Lan et Yumeng Jiang. Le but n'était pas d'infiltrer, cela aurait été trop suspect si plusieurs adolescents se présentaient en tant que cultivateurs itinérants. Mais de mettre le désordre avec des attaques de cadavres féroces. Le but était de distraire les cultivateurs et de mettre le chaos dans le monde de la cultivation. Tout cela pour tuer les chefs des principales sectes et les cultivateurs les plus puissants en douce pour permettre aux adultes du clan Zhu d'attaquer les sectes déjà affaiblies et de devenir la secte dominante.

Une bien belle revanche pour celle qui a été tour à tour cheffe d'une secte respectée puis cultivatrice déchue pour devenir dirigeante du monde de la cultivation.

Aussi, Zhu Fang ne devait pas se rater pour que sa mère retrouve son titre et sa gloire. Premièrement, obtenir la confiance de Jin Rulan. Il semblait un peu méfiant à son égard. Elle devait aussi se lier avec les deux disciples Lan et celui en vert qui semblaient être proches de Jin Ling.

Deuxièmement, commencer à charmer le chef de Lanling Jin. Si elle parvenait à entrer dans son cercle privé, elle serait à une place de choix pour agir plus librement. De plus, si elle réussissait à l'intéresser, elle aura plus d'opportunités pour le tuer le moment venu.

La dernière consistait à préparer le terrain pour sa mère. Jinlin Tai serait le lieu parfait pour commencer le règne de Sanguang* Zhu.


Et voici le troisième chapitre ! Maintenant que le contexte est mit en place, le prochain chapitre va entrer dans les choses sérieuses.

Petit lexique :

Sanguang: Littéralement "trois lumières" cela se réfèrent aux éclats du soleil, de la lune et des étoiles. Accolé à "Zhu", cela peut donner "Perle aux trois lumières"