Auteurs : BadAngel et Artoung

Titre : Instinct Animal

Disclamer : Pas à nous mais à J.K.R

Rating : M

Paring : HP/DM

Genre : Romance/Humour

Avertissement : Cette histoire contient une relation homosexuelle avec des scènes à caractère sexuel donc surtout si cela vous choque, passez votre chemin.

Note : Bonjour à tous ! Voici venir le second chapitre de cette coécriture. Nous avons constaté avec un grand plaisir que cette étude sur les mœurs et les bas instincts des Draconus Malfoyus (non, Ana, ça ne se mange pas, ou alors, juste une partie ;-p) vous intéressait… L'histoire se précise dans ce chapitre, je n'ai volontairement rien dit en répondant aux reviews pour ne pas vous gâcher ce suspense haletant (--'). Merci à tous ceux qui nous ont posté des commentaires, nous les avons suivis ensemble depuis le pays des fées où nous menions une étude sur les moeurs alcooliques des polonaises et de leur accoutumance à la vodka ou au rhum coca. Les reviews ont (normalement) eu une réponse via le site, et pour ces coquins d'anonymes, allez visiter le blog de BadArtoung dont le lien est dans notre profil (à noter : j'y ai inclus le fanart dessiné par akroma pour cette fiction).

Dédicace : A Anagrammes, notre poussinette au caramel, notre chihuahua di Nicaragua, notre lapinou du Pérou, notre castor du Périgord, bref… Parce qu'elle le vaut bien !

Bonne lecture à tous !

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Chapitre 2 : Comme un Dragon en rut.

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« - Je hais Malfoy ! » répéta sombrement Harry pour la énième fois.

« - Hn… »

« - A cause de ce crétin, je ne fais plus partie de l'équipe de quidditch ! »

« -…»

« - Ce n'est pas comme si la potion l'avait tué ! Elle a juste légèrement modifié son comportement ! Mais non ! Snape a demandé que ma punition soit exemplaire et Mc Go m'a viré de l'équipe ! »

« - Ouais…

« - Mais enfin Ron ! » s'énerva Harry en se levant de son lit. « Tu pourrais compatir ! »

Des grognements provenant des quatre coins de la chambre lui répondirent.

« - Ca fait trois jours que je compatis, là il est deux heure du matin et je dors. » râla Ron enfoui sous ses ouvertures.

« - Moi aussi ! » grogna Seamus.

« - Idem ! » lança Dean.

« - Couche-toi et ferme-la ! » gronda enfin Neville d'une voix mi-ensommeillée mi-énervée (Neville avait horreur qu'on l'empêche de dormir !)

Harry écarquilla les yeux, outré par l'attitude de ses soi-disant amis et d'un geste brusque se recoucha, pestant contre le monde entier mais dans sa tête cette fois-ci.

Cela faisait trois jours que Malfoy avait bu la potion loupée. Et depuis il n'avait pas recroisé le serpentard.

Il savait pour l'avoir vu sur la carte des maraudeurs que le serpentard avait passé les deux premiers jours à l'infirmerie, recevant souvent la visite de Snape.

Le serpentard n'était pas cloué au lit, il faisait souvent les cents pas dans l'infirmerie et Harry supposa qu'il était là le temps que Snape détermine les effets de la potion sur lui.

Le troisième jour, le serpentard était retourné dans sa chambre et ses amis étaient allés le voir, d'abord sous la surveillance de Snape et ensuite sans Snape. Et juste après avoir dîner, Snape était venu voir Harry et lui avait dit que Malfoy reviendrait le lendemain et qu'il n'avait pas intérêt à l'approcher. Que s'il le voyait ne serait-ce que tenter d'insulter le serpentard, il n'hésiterait pas à le punir.

Comme si j'avais envie de m'approcher de cette fouine, pensa Harry dans son lit.

Il se mit subitement à rougir en repensant à l'épisode contre l'arbre…

Il y repensait beaucoup trop souvent à son goût…

On aura dit une bête sauvage prête à succomber à ses plus vils instincts.

Harry grimaça en repensant au baiser de Malfoy.

Un baiser forcé ! se dit-il pour la millième fois. Quand je revois la fouine, je lui fous mon poing dans la figure et je lui éclate sa sale bouche visqueuse !

Harry oubliait un peu vite qu'il avait répondu au baiser avec un enthousiasme suspect pour quelqu'un qui se répétait à longueur de journée qu'il avait détesté.

O°O°O°O

Draco ne jeta même pas un coup d'œil à la table des gryffondors lorsqu'il alla s'installer à sa place habituelle. Il ne vit donc pas le regard furieux du survivant à son égard.

Draco ne voulait surtout pas voir le survivant, il ne voulait même pas y penser. Il s'assit à côté de Blaise, ne répondant pas au salut de Ginny Weasley car c'était une gryffondor et qui dit gryffondor, dit…

Draco déglutit et se tortilla sur sa chaise, une bouffée de haine envers Potter venait de le traverser.

Calme-toi Draco. Calme-toi...

Il respira profondément en fermant les yeux, lorsqu'il les rouvrit la plupart des élèves le regardait étrangement.

« - Wahou ! » s'exclama un sixième année de serpentard. « L'espace d'un instant j'ai cru que tes yeux avaient eu un drôle d'éclat doré. »

Draco eut un sourire forcé.

« - Mes yeux sont gris, dit-il froidement.

« - Ouais je sais. » reprit l'autre. « Mais là ça faisait trop classe ! Un peu comme les yeux d'un félin et… »

« - Mes yeux sont gris. » coupa Draco. « Je n'ai rien d'une bête sauvage incapable de se contrôler ! »

« -… »

« - Heu…ça va Dray ? »

« - Très bien, Pansy, merci. On se rejoint en cours ! »

Et sans un mot de plus Draco Malfoy quitta la grande salle, le cœur battant à tout rompre, sous le regard surpris de ses amis.

Mais quel crétin ! Je vais dire à Snape que finalement, je ne suis pas encore prêt, il faut que je retourne dans ma chambre il faut que…

« - Alors Malfoy ! Tu m'as l'air bien pressé ! »

Pas lui ! Pas lui ! Pas lui ! Pas lui ! Pas lui ! Pas lui !…

Draco se retourna en blêmissant vers Harry Potter.

Le gryffondor avait l'air furieux et les battements de cœur de Draco s'accélèrent tandis que ses iris s'agrandissaient légèrement…

« - Potter. » répondit-il le plus indifféremment possible. « Je n'ai pas le temps de me quereller avec toi. J'ai des choses plus importantes à faire. »

Harry eut l'impression de recevoir un coup de poing dans l'estomac. Des choses plus importantes ?

Plus importantes que …eux ? La colère qu'il ressentait se décupla. Trois jours sans le voir ! Il ne l'avait même pas regardé en arrivant ! Et là il lui sortait qu'il avait des choses plus importantes à faire que se battre avec lui !

« - Et qu'est-ce que tu dois faire Malfoy ? Acculer un mec contre un mur et essayé de le violer ? »

« - Quoi ? »

« - Oui ! » reprit Harry méchamment. « Je suis bien placé pour le savoir ! Tu n'es qu'un connard de pédé en manque ! »

Comment osait-il ? Comment osait-il lui dire ça ? C'était de sa faute ! De sa putain de faute s'il avait perdu le contrôle !

Draco sentit la colère l'envahir et il se mit à bander. Il fallait qu'il saute sur Potter, déjà il ne sentait que son odeur, il ne voyait que le corps trop habillé, et ses pupilles dilatées…et ses lèvres, oh putain ses lèvres !

« - Ne m'insulte pas ! » s'exclama-t-il furieux. « Ne m'appelle pas comme ça ! »

« - Comment ? C'est pourtant ce que tu es, un pédé, une tapette, une lopette, une tantouze…tu as l'embarras du choix ! »

Draco se jeta sur Harry le faisant tomber et lui avec. Il était aveuglé par la rage. Il n'avait plus qu'une solution pour se calmer : baiser Potter !

Oh oui ! Baiser son ennemi, jouir en lui ! Encore et encore !

Harry était complètement perdu. Malfoy avait recommencé. Il avait bloqué ses poignets au-dessus de sa tête avec une poigne surprenante. Le serpentard était couché sur lui. Seul son buste était légèrement relevé. Harry avait écarquillé les yeux, n'arrivant pas à détacher son regard de celui étrangement doré du serpentard. Les yeux de Malfoy planaient sur lui de manière inquiétante et Harry crut même entendre une sorte de grondement venir de la gorge du blond.

Le gryffondor se faisait l'effet d'une souris complètement pétrifiée entre les griffes d'un chat.

Le chat se pencha sur lui avec une lenteur hypnotisante et passa sa langue sur ses lèvres. Harry ouvrit la bouche presque malgré lui pour que Malfoy l'embrasse réellement ! Comme la dernière fois, contre l'arbre…

Mais Draco semblait se contenter de lécher ses lèvres, Harry gémit en sentant l'érection du serpentard contre son ventre. Et c'est lui qui souleva la tête pour embrasser le blond.

C'était si bon !

Malfoy faisait quelque chose de purement magique avec sa langue. Et son corps ondulait contre le sien, d'une manière sans équivoque, rendant fiévreux le gryffondor qui essayait de libérer ses mains dans le simple but de toucher le corps sur lui, encore et encore et de faire en sorte de soulager son sexe tendu depuis un moment déjà.

« - Malfoy… » gémit-il entre deux baisers. « Laisse-moi te toucher… »

Un grognement sourd lui répondit et la poigne sur ses poignets s'accentua.

Harry était complètement à la merci du serpentard. Il lui semblait que son corps ne lui appartenait plus. Ce n'était pas lui qui se tordait de plaisir sous Malfoy, ce n'était pas lui qui gémissait suppliant le serpentard de descendre sa main libre jusqu'à son sexe…

Putain, si c'est moi ! Je suis en train de supplier Malfoy de me baiser dans ce couloir !

« - Oh oui ! Ta main ! Hnn…Putain! Putain! »

Draco avait ouvert son pantalon et glissé sa main à l'intérieur et maintenant il était entrain de le…

« - Tu es si dur ! » souffla le serpentard, ses yeux dorés semblaient briller un peu plus. « Et si chaud… »

« - Hhhnn… »

« - Je veux te sauter ! »

« -Putain ! C'est tellement… »

« - Ici, dans le couloir ! Humm Potter, ta queue grossit dans ma main…je l'aime déjà…je voudrais la goûter… »

Harry allait venir, il le sentait, il était sûr que c'était pour cela que Draco lui disait toutes ces choses…Il voulait le rendre fou. Et sa main qui ne cessait de le caresser…

« - Je vais…Je vais… »

« - STUPEFIX ! »

Harry poussa un gémissement de frustration lorsque Draco cessa ses mouvements et s'écrasa sur lui.

Pourquoi ce con s'arrêtait-il ?

« - Malfoy, continue ! » gémit-il en poussant dans la main qui l'encerclait toujours.

« - Potter ! » cria une voix bien connue. « Cessez de vous débattre, vous voyez bien qu'il est stupéfixé. Vous n'avez plus rien à craindre. »

Harry cessa de bouger réalisant soudainement la situation dans laquelle il se trouvait. Et Snape était à quelques mètres de lui et avançait vers eux. Il se sentit rougir jusqu'à la racine des cheveux.

« - Qu'attendez-vous pour vous relever ? Un carton d'invitation ? »

Snape se rapprochait dangereusement. Si Harry se relevait alors Snape verrait que son pantalon était ouvert et son pénis sorti…

Heureusement que son érection n'était plus qu'un souvenir. Il réussit à se dégager de la main du serpentard mais resta collé à lui. Il fallait qu'il se rhabille sans que Snape s'en rende compte.

Il dégagea aussi ses poignets de l'autre main de Malfoy, Snape était maintenant à sa hauteur et le regardait furieusement, recommençant à l'engueuler.

« - Je vous avais prévenu Potter ! J'enlève 20 points aux gryffondors ! Mais sortez de là ! Je ne pense pas que Monsieur Malfoy soit si lourd ! »

Harry voyait déjà Snape attraper l'épaule de Malfoy pour le pousser et il ferma les yeux de honte.

Ce fut Peeves qui lui sauva la mise, détournant un bref instant l'attention de Snape et permettant à Harry de reboutonner son pantalon.

« - Peeves… » grogna Snape. « Des élèves de seconde année de serpentard se sont plaints d'une de tes blagues ! »

« - Je n'ai rien fait !' s'exclama Peeves innocemment, un peu alarmé que Snape l'ait retrouvé si vite.

« - L'un d'entre eux est à l'infirmerie et les deux autres tremblent dès qu'ils doivent passer une porte ! »

Harry n'écoutait pas la discussion, il essayait de se recomposer une attitude nonchalante et surtout, surtout de ne pas poser le regard sur Malfoy encore allongé.

Mais une seule phrase tournait dans sa tête, réduisant à néant tous ses efforts : Qu'est-ce qui m'a pris, bordel ?

Alors il dévorait des yeux le serpentard immobile, comme pour se persuader qu'il s'agissait bien d'un garçon et de ce connard de Malfoy !

Il y avait quelque chose d'anormal… il ne devait pas ressentir de plaisir, pas grâce à lui et pourtant il perdait la tête dès que le connard posait les mains sur lui…

Personne n'avait réussit à l'exciter comme Malfoy l'avait fait.

« - Je vous parle Potter ! »

Harry sursauta et détourna enfin son regard pour le poser sur Snape, remarquant distraitement que Peeves était parti.

« -… ? »

« - Vous avez vraiment un regard dénué de tout signe d'intelligence, vous savez ? Impressionnant ! Je disais donc que le poison que vous avez fait ingurgiter à Malfoy a, comme vous avez pu le constater, des conséquences fâcheuses. »

Harry ouvrit la bouche mais la referma très vite, conscient qu'il allait encore dire une connerie.

« - J'ai analysé le poison et comme je vous l'avais dit, il y a beaucoup trop de sang de satyre ! Le comportement hormonal de Monsieur Malfoy a complètement été chamboulé. Savez-vous comment les satyres règlent leurs querelles, Potter ? »

Harry n'en savait rien, il savait juste que Snape exagérait, il n'avait pas filé de poison à Malfoy mais une petite potion loupée de rien du tout…

« - Vingt points en moins pour gryffondor, c'est une question de seconde année Potter ! Irrécupérable ! Les satyres ne se battent jamais, ils règlent leur différant sexuellement. Si un satyre est énervé, cela deviendra de l'excitation et il sautera sur l'objet de son énervement dans le but de le… »Snape toussota gêné. « Enfin vous voyez ? »

Harry voyait parfaitement, aussi hocha-t-il la tête.

« - Pour monsieur Malfoy, c'est la même chose, plus il sera énervé et moins il contrôlera ses hormones et le satyre en lui prendra le dessus. »

« - Je vois… »

« - C'est pour cela Potter, qu'il vous est strictement interdit de lui adresser la parole, ou même de le regarder, il éprouve, avec raison, beaucoup de griefs contre vous. Et il se souvient de ses phases de perte de contrôle et il ne vous en hait que plus ! Vous comprenez que c'est un cercle vicieux ! »

Harry le comprenait aisément. Il imaginait en effet que Malfoy devait être encore plus furieux quand il se rendait compte qu'il venait de se jeter sur son ennemi juré pour lui faire des choses…

Malfoy allait vraiment être très en colère quand il pourrait bouger, Harry supposait que Snape allait avant l'enfermer dans sa chambre…

« - Je vais essayer de trouver quelque chose pour calmer son esprit. » reprit Snape. « Pour l'instant il est hors de question qu'il reste en compagnie des autres. Mais je vous préviens Potter, vous ne l'embêterez pas, même quand il aura sa potion tranquillisante ! Je travaille déjà sur l'antidote mais il me faut plus d'une semaine simplement pour réunir tous les ingrédients. La potion tranquillisante, ne sera qu'un substitut à l'antidote. »

Harry haussa les épaules, son regard se reposa sur le serpentard à terre…

« - Je ne serai pas toujours là pour vous sauver de son zèle, Potter ! Alors restez loin de lui ! »

Sur ses derniers mots, Snape s'en alla en faisant léviter Draco. Le gryffondor les suivit des yeux, méditants sur la phrase de Snape.

« Je ne serai pas toujours la pour vous sauver de son zèle, Potter ! »

Je l'espère bien…

O°O°O°O°O

Draco se réveilla en sursaut.

Il était dans son lit…

Il lui semblait pourtant qu'à l'instant il se trouvait dans le couloir…

Il bougea légèrement et ses yeux se posèrent sur un parchemin sur sa table de chevet.

Il l'attrapa, fronçant les sourcils, il venait de se souvenir que Potter était avec lui dans le couloir…

Draco,

Lorsque vous lirez cette lettre, vous serez en sécurité dans votre chambre.

Ne vous inquiétez pas pour la scène du couloir, j'ai pu intervenir à temps.

J'ai prévenu Potter et je pense qu'il ne vous approchera plus.

En attendant, il vaut mieux que vous restiez dans votre chambre…

J'ai fermé la porte, cela ne sert à rien d'essayer de sortir…

Je vais faire le plus vite possible,

Gardez espoir.

Severus Snape

Draco posa la lettre, quelque chose commençait à lui faire mal à la tête.

Que voulait dire Snape par « en attendant » ? Etait-il prisonnier ou un truc du même genre et surtout, surtout, qu'est ce qu'il s'était passé dans ce putain de couloir avec Potter ?

Ça lui revenait, ça lui revenait…

Des flashs…

Potter sous lui…à terre…

Potter qui gémissait…et lui qui perdait l'esprit un peu plus…

Draco se leva effaré, il avait mis sa main dans le putain de pantalon de Potter ! Et pire…il avait masturbé Potter ! Il lui avait dit qu'il voulait le sucer !

Le serpentard blêmissait alors que la scène lui revenait en mémoire. Qu'est-ce qu'il avait fait ? Et pourquoi n'avait-il pas l'impression que Potter se soit beaucoup débattu ?

Il s'est débattu et je ne m'en souviens pas ! Après tout ce connard était un homophobe ! Draco le savait mieux que quiconque. Il avait le droit aux basses insultes et aux regards dégoûtés lorsqu'il se trouvait avec son copain du moment devant le balafré. Pire que dégoûtés même, haineux ! Si les yeux de Potter pouvaient tuer alors Draco n'aurait jamais eu l'occasion d'embrasser ou même de toucher un seul de ses petits copains en public.

De toute façon, ils lui reprochaient tous, d'être plus intéressé par la réaction de Potter que par la leur !

N'importe quoi !

Ce qu'il avait fait à Potter devait encore plus le dégoûter des homos…mais c'était de sa faute après tout !

Avec ses coups foireux ! Il avait été empoisonné et maintenant on l'enfermait comme une bête sauvage !

Draco serra les poings alors que la colère montait en lui.

Il avait envie de faire souffrir Potter !

Il avait besoin de le trouver et la colère montait encore !

Sa faute ! Sa putain de faute ! Tout est de sa faute !

Il lui semblait que sa tête allait exploser car Potter n'était pas à portée de main.

Je le hais ! Je le hais ! Je le hais !

Il prit sa tête entre les mains mais rien n'y faisait, il ne voyait que Potter, il ne pensait qu'à lui !

Il fallait qu'il le voie pour…pour…

Sa faute ! Sa putain de faute… !

Lorsqu'il se redressa, ses yeux étaient devenus dorés et sa dernière parcelle de raison venait de l'abandonner.

Il sentait l'odeur de Potter ! Potter était quelque part à quelques couloirs de lui !

Il frissonnait et se léchait les lèvres. Il s'avança vers sa porte, dans un état d'excitation incroyable.

Il essaya d'ouvrir, une fois, deux fois…de plus en plus brusquement mais la porte était fermée.

Il avait oublié, et il s'acharnait dessus, toutes ses pensées étant pour Potter.

JE LE HAIS ! JE LE HAIS ! JE LE HAIS !

L'odeur du gryffondor enflammait ses sens, il avait besoin de lui ! Il avait besoin de calmer sa haine en lui !

« - OUVRE-TOI ! PUTAIN ! »

Il hurlait après la porte en donnant des coups dedans, tremblant de tous ses membres. Il lui fallait Potter. Il en avait besoin. Il pensait qu'il allait mourir s'il ne l'avait pas.

« -POTTER ! » cria-t-il. « POTTER ! »

Il l'appelait, il hurlait son nom, il fallait que Potter ouvre la porte. Il fallait que Potter le sorte de là pour qu'il puisse enfin le toucher et lui faire l'amour…

Il se souvenait parfaitement des sensations qu'il avait éprouvées entre les bras du gryffondor et le manque qu'il avait de lui n'en était que plus grand.

Le serpentard resta un long moment à hurler après la porte, jusqu'à ce que sa voix se casse…mais personne ne vint.

Il avait les poings en sang à force d'avoir frapper la porte, mais il s'en moquait, il ne sentait que la douleur de son cœur.

« - Harry…Harry… » gémit-il en se laissant glisser sur le sol.

Des larmes d'impuissance glissaient sur ses joues et il gémit longtemps le prénom de son ennemi d'une voix presque éteinte. Ses yeux dorés reflétant une douleur sans nom et son cœur ne cessant de battre à un rythme alarmant.

C'est ainsi qu'il s'endormit, bien plus tard, quand la nuit fut depuis longtemps venue.

O°O°O°O°O

Depuis trois jours, Draco avait l'impression d'être sur un petit nuage.

Il trouvait vraiment que la vie était belle, pleine de rires, de chants et de petits oiseaux colorés. Enfin ça c'était surtout lorsqu'il fermait les yeux. Quand il les ouvrait, il voyait essentiellement Potter en train de le pourchasser sans répit, et de le provoquer.

Draco comprenait les insultes mais il lui suffisait de fermer les yeux un bref instant et la haine disparaissait pour laisser place à la plénitude la plus totale.

Draco n'avait ainsi jamais le temps de s'énerver contre Potter.

Et pourtant le gryffondor n'avait pas cessé de chercher le serpentard malgré la mise en garde de Snape. Il voulait comprendre ce qui c'était passé. Et Snape avait bien réussi sa putain de potion tranquillisante ! Ça pour l'avoir réussie ! Elle marchait, on ne peut mieux ! Impossible d'énerver la fouine ! Il avait la zen-attitude.

Cela faisait trois jours qu'il essayait, tout y était passé, les moqueries, les provocations, les insultes, les menaces…rien n'y faisait. Malfoy se contentait de lui sourire, le regard dans le vague, et il le laissait, tout seul…planté comme un crétin.

L'attitude du gryffondor amusait beaucoup le reste de l'école et les réactions ou plutôt l'absence de réaction du serpentard semblait vraiment mettre le survivant hors de lui.

Draco sortait de cours de sortilège lorsque quelqu'un se plaça devant lui. Il leva les yeux, pas étonné le moins du monde de trouver Potter, les mains sur les hanches et les yeux luisants de haine derrière ses lunettes rondes. Cela réveilla un bref instant quelque chose en Draco mais il s'empressa de fermer les yeux, lorsqu'il les rouvrit deux secondes plus tard, Potter avait toujours la même position. Mais Draco le trouvait juste mignon ainsi…

« - Malfoy, enlève-toi du passage ! Tu gênes ! »

Il y eut des murmures outrés, même Weasley semblait désapprouver l'attitude de son ami.

Draco ferma les yeux, eut un sourire et se dégagea d'un pas.

Il allait avancer mais Potter se remit en face de lui, ses lèvres formant une ligne mince et amère.

« - Putain la fouine ! Encore dans mes pattes ! Dégage ! »

Il le faisait exprès bien entendu. Il ne le laisserait pas s'échapper cette fois, même si les gens commençaient à s'attrouper dans le couloir. Il voulait que ce connard de Malfoy, cesse de sourire bêtement et de s'écraser comme une merde face à lui.

Malfoy ferma les yeux, sourit à nouveau, et se déplaça une nouvelle fois.

Harry lui bloqua une nouvelle fois le passage, le bousculant même un peu et un sourire froid étirait ses lèvres.

« - Et bien Malfoy, tu aimes donc tant que ça te coller à moi ? »

Harry se pencha vers le serpentard pour que lui seul l'entende.

« -Ne joue pas à la pute avec moi, ça ne marche pas ! Je n'aime pas les mecs dans ton genre…Ils me dégoûtent… » murmura-t-il d'une voix méprisante.

Harry fut persuadé d'avoir vu le serpentard trembler un bref instant. Il avait honte de ce qu'il disait, surtout qu'il ne le pensait pas, mais il fallait à tout prix que Malfoy réagisse.

Le serpentard ferma les yeux, un peu plus longtemps que d'habitude.

« - Je vois. » dit-il enfin d'un ton sec en les rouvrant. « Maintenant je dois y aller Potter, j'ai cours. »

Il bouscula presque le gryffondor en s'en allant mais ses yeux étaient restés gris.

Harry voulut le rattraper pour le faire réagir, il était sûr qu'il était sur le point d'y arriver mais Ron l'en empêcha, l'attrapant par l'épaule, et le regard étrangement froid.

Harry se demanda si Ron avait entendu ce qu'il avait murmuré à Malfoy. Il espérait que non. Il se sentait à cette seconde le dernier des abrutis.

« - Allons en cours. » dit simplement le rouquin.

Harry hocha la tête, il décida de laisser tomber Malfoy. Il devait simplement oublier la sensation des mains du blond sur lui et la façon qu'il avait de l'embrasser…

Malfoy n'était pas pour lui. Tout cela était erroné.

Si Malfoy était indifférent, il le serait aussi.

Cela ne devait pas être bien dur.

O°O°O°O°O

« - Mais putain qu'est-ce qu'il fout ce connard? »

La bonne résolution de Harry avait duré deux heures, le temps du cours de sortilège.

« - Je crois qu'il se penche sur Angelius Losey. » répondit Hermione négligemment.

« - Angelius ? C'est quoi ce prénom débile ! Il se penche, mon cul oui ! Il veut l'embrasser ! »

L'exclamation de Harry Potter sembla arriver jusqu'à l'oreille des deux garçons en train de flirter puisque Malfoy cessa de murmurer à l'oreille de l'autre garçon pour regarder d'où venait tout ce bruit.

Potter ! Encore lui !

Potter qui le regardait avec une sorte de colère outrée. Draco ferma les yeux. Il venait de prendre sa potion tranquillisante, il devant en boire une fiole toutes les deux heures. L'effet fut donc immédiat. Il n'en voulait même pas au gryffondor d'avoir interrompu sa drague, il fallait juste qu'il se reconcentre sur Angelius, le plus mignon des sixièmes années de poufsouffle.

Il portait bien son nom, ce cher ange, de grands yeux bleus innocents, des cheveux blonds, légèrement bouclés, une bouche vermeille. Un peu trop androgyne au goût de Draco mais il n'était pas contre un mec bien passif de temps en temps.

Il eut la pensée incongrue que Angelius était tout le contraire de Potter. Il se trouva stupide de comparer sa nouvelle proie au gryffondor.

Potter venait vers eux maintenant et Draco pensa qu'il était vraiment beau, avec son regard presque noir. Il se souvint des yeux de Potter lorsqu'il prenait du plaisir et il oublia sa nouvelle proie et tous les autres.

Il fallait qu'il se calme. Il ferma les yeux, obligeant le satyre en lui à se rendormir. Il n'écouta même pas le gryffondor l'insulter, il essayait juste de calmer les battements de son cœur.

Potter sentait décidemment très bon.

Draco ne comprit pas pourquoi il se pencha alors sur Angelius pour l'embrasser.

Potter venait de se taire.

Draco ne comprit pas pourquoi les lèvres du poufssoufle lui semblaient si insipides.

Il ne ressentait rien.

Draco ne comprit pas pourquoi il avait envie de pleurer et il intensifia le baiser, faisant gémir le poufsouffle.

Il ne ressentait rien.

Il trembla lorsqu'il entendit Potter partir.

C'était mieux ainsi…

O°O°O°O°O

Le Serpentard était allé trop loin!

Harry n'avait jamais été aussi énervé. D'abord monsieur se jetait sur lui, pas une mais deux fois ! Ensuite il l'ignorait et pour finir, il embrassait un type sous ses yeux !

Avec la langue !

Berk !

Ce qui rassurait Harry c'est que Malfoy n'avait pas eu l'air d'apprécier plus que cela le baiser avec le blond insipide, alors qu'avec lui…

Ce qui énervait Harry c'est sa propre réaction. Il n'aurait pas dû fuir. Il se moquait comme de sa première chemise de ce que Malfoy faisait faire à ses lèvres (et au reste de son corps). Après tout, il pouvait bien embrasser qui il voulait !

Il s'en moquait !

Il s'en moquait et ce n'était sûrement pas pour cette histoire qu'il attendait, la rage au ventre, que Malfoy sorte du vestiaire de quidditch.

Les serpentards venaient de finir leur entraînement et la nuit était tombée. Il ne faisait pas très chaud dehors et Harry avait vu passé une bonne partie de l'équipe des verts et argent vers le château.

Cela faisait bien dix minutes que plus personne n'était sorti du vestiaire.

Harry fronça les sourcils, peut être que Malfoy était passé avec le reste de l'équipe et qu'il l'avait loupé… ?

Il décida d'entrer pour vérifier.

Tout était silencieux dans le vestiaire.

C'était la première fois que Harry y mettait les pieds. C'était un peu comme s'infiltrer dans une base ennemie.

Le carrelage était vert et argent, c'était propre et bien rangé. Harry grimaça, lorsque son équipe quittait le vestiaire c'était toujours un joyeux bordel dedans. Les elfes de maison se chargeaient de ranger…

Le gryffondor fronça les sourcils, il venait de penser qu'étrangement les serpentards étaient plus respectueux des elfes de maison qu'eux même, en agissant de cette manière.

Il avança encore, Malfoy était en caleçon et il venait d'attraper son pantalon.

Harry déglutit et Draco enfila son pantalon.

Il attrapa autre chose et le gryffondor put aisément voir jouer les muscles de son dos.

« - Malfoy. » souffla-t-il sans le vouloir.

Le serpentard sursauta et ce qu'il tenait dans ses mains s'écrasa au sol.

Draco regarda la fiole se briser avec horreur. Il n'en prenait jamais avant de jouer au quidditch, cela freinait sa compétitivité et il ne faisait rien de bon.

Il comprit en une seconde la situation. Pour une raison qu'il ignorait Potter était dans son vestiaire et il venait de faire tomber sa potion tranquillisante.

Il se força à respirer calmement, il ne devait surtout pas se tourner. Il pouvait se sortir de cette situation sans casse. Il était un Malfoy et il était maître de lui-même en toute circonstance.

« - Malfoy ? »

Harry était un peu inquiet. Pourquoi le serpentard lui tournait obstinément le dos ? Et c'était quoi ce bruit de casse ?

« - Dégage… »

« - Pardon ? »

« - Dégage Potter…Je. Ne. Suis. Pas. D'humeur. »

Les mots du serpentard étaient hachés et Harry s'approcha encore.

« - Tu-tu vas bien ? »

Il trouvait Malfoy vraiment étrange. Il venait peut être de se blesser en cassant quelque chose ?

« - S'il te plait, souffla Draco faisant sursauter Harry, tu dois partir. C'est en train de revenir… »

« - De quoi tu parles ? » demanda Harry de plus en plus inquiet.

Il était maintenant juste derrière le serpentard.

« - Potter, dégage ! Je ne plaisante pas ! Je ne vais plus pouvoir me contrôler ! »

Harry écarquilla les yeux, comprenant soudain de quoi il parlait.

Il aurait du s'enfuir…

Mais il n'en avait pas vraiment envie…

« - Malfoy, tu n'es qu'une enflure. Tu ne vaux rien. Ton âme est pourrie. Ta mère est une salope. Ton père un déchet de l'huma… »

Une bouche impérieuse venait de le faire taire.

Des mains impatientes se posaient sur ses fesses.

Il fut brutalement plaqué contre un mur et ouvrit les yeux, la respiration haletante.

Malfoy était en face de lui, un sourire mauvais sur les lèvres et ses yeux dorés, brillants d'une lueur sauvage.

« - Oh Potter, tu vas payer… »

Il plaqua brusquement sa main sur le sexe déjà érigé du gryffondor qui poussa un râle.

« - C'est cela que tu veux, n'est ce pas ? » murmura-t-il en léchant le lobe de son oreille.

Harry ne répondit rien, la main de Malfoy commençait déjà à le masturber.

Le serpentard cessa ses mouvements et sa bouche effleura le cou du survivant.

Harry trembla de la tête au pied.

« - Je vais te donner ce que tu cherches depuis des jours, Harry. Tu trembles déjà. Tu n'en es que plus bandant. »

Cette fois la main du serpentard déboutonna son pantalon puis flatta le ventre chaud avant de redescendre sous le caleçon.

Harry ne put que gémir et se cambrer. Il attrapa la nuque du serpentard et l'embrassa presque désespéramment.

Il lui avait tellement manqué.

« - Tu me rends fou… » murmura Draco d'une voix plus douce, son regard doré ne quittant pas les yeux verts.

Et lentement, il se mit à genoux…

oOo

A suivre

oOo

Voilà !

C'était le second chapitre sur quatre que compte cette fic. Nous espérons qu'il vous a plu, et que vous ne vous êtes pas ennuyés.

A présent, si vous avez des réclamations, des questions, si vous en avez gros (comme Jean Mario), si vous avez une CUILLERE ou une FLEUR FANEE QUI JAMAIS NE RENAIT (comme le roi Burgonde), si vous avez besoin d'un INTERPRETE (comme Arthur), … etc

N'hésitez pas à vous adressez à nous en laissant un petit mot, ou en allant visiter notre blog.

Bisous à tous !

PS : à quand la suite ? Vous verrez bien… Mais dans pas trop longtemps, promis !