Coucou les gens ! Oui, je sais, je reviens comme une fleur... J'ai mis un moment à retrouver le temps + l'inspiration + la motivation. Mais je suis là ! Ce chapitre est court, mais je vais bosser sur la suite pour qu'elle n'arrive pas aussi tardivement que ce chapitre, promis xP
Un grand merci à tous les lecteurs en tout cas, chaque notification de followers fait chaud à mon pauvre cœur dépressif (je suis juste dramatique, oui, je vais bien, ne vous inquiétez pas). Bref, vous voir aimer cette histoire me fait vraiment plaisir ! Je sais déjà comment je vais la finir (en fait, j'ai écrit la fin, parce que pourquoi écrire dans l'ordre, hein ?) donc il y a de grandes chances pour que j'aille au bout !
Et comme l'envie d'écrire semble assez récurrente en ce moment, je pense que je réfléchirais à quelques autres fanfic Merthur que je pourrais faire... N'hésitez pas si vous avez des idées, les commentaires sont ouverts :3c
Aujourd'hui, nous rencontrons Dame Emrys...
Chapitre 5
Après quelques autres péripéties du même genre mais sans conséquences supplémentaires, ils arrivèrent finalement sur la côte, en périphérie de la ville de Dinas. Face à eux, une ancienne demeure en pierre noire se dressait, juste au bord de la falaise qui longeait la plage de galets en contrebas. Le ciel était encore nuageux, noir à l'horizon, et le vent faisait se déferler les vagues contre les rochers dans un son presque aussi sinistre que la vue qu'était la bâtisse. Ce n'était pas simplement une grande maison, mais pas assez pour être même un petit château. Plus comme un manoir peut-être. La végétation aux alentours était entretenue au minimum, juste de quoi éviter aux plantes sauvages de trop envahir le terrain. Les fleurs sauvages léchaient leurs pieds alors qu'ils avançaient dans l'herbe un peu trop haute vers la double-porte qui servait d'entrée.
Merlin frissonna à l'aura de magie qui entourait l'endroit. Il n'avait qu'une envie : fuir très loin. Mais Arthur était têtu et il ne pourrait pas faire demi-tour sans lui.
Quand ils franchirent les portes, c'était pour être éblouis. L'endroit était rempli de bougies à la lueur dorée qui donnait un aspect enchanté à l'endroit. Il n'y avait que des femmes dans les lieux, toutes vêtues de robes fluides et colorées, filées d'or dans des motifs divers mais toujours délicats et, comme si elles avaient prévu le moment exact de leur arrivée, elles formaient une allée depuis la porte, s'inclinant à leur passage. Si la magie bouillonnait déjà à l'extérieur, ici, elle était palpable. Les femmes se pressaient pour les débarrasser de leurs affaires encombrantes, certaines se précipitant pour aller s'occuper des chevaux laissés attachés à un arbre à l'extérieur. Elles prenaient les capes, les sacs d'affaires, les armes même. Les trois chevaliers étaient trop pris dans la découverte et avaient baissé leur garde, comme sous un charme, laissant des inconnues les débarrasser de leurs épées. Merlin n'aimait pas cela.
Il remarqua alors Cynthia et Estrella être tirées à part du groupe par les chuchotements d'une femme. Merlin attrapa le bras d'Estrella. Elle était la seule à qui il faisait un tant soit peu confiance ici et qui soit encore pleinement lucide. Cynthia tourna un regard colérique vers lui, mais elle n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu'Estrella posa sa main sur celle de Merlin, la serrant doucement.
« Nous nous verrons plus tard, nous devons tous nous reposer pour l'instant », dit-elle sagement avec un doux sourire.
Merlin ne put que la laisser partir, rattrapant rapidement les chevaliers où ils s'étaient avancés plus loin dans le hall lumineux. Gwaine était celui des trois qui affichait le regard le plus béat, les yeux traînant sur les silhouettes des femmes sans aucune honte. Merlin roula des yeux. Ils furent rapidement séparés dans les longs couloirs de la demeure, chacun envoyés dans des chambres éloignées des autres. Merlin était presque tiré dans sa chambre assignée, au rez-de-chaussé, avec les autres servantes, tendit que les trois chevaliers suivaient les femmes les escortant comme des petits chiens. Le sorcier détestait cela. Il ne pouvait veiller sur personne ainsi. Mais il ne pouvait pas non plus se retourner contre leurs hôtes, surtout avec la magie emplissant l'espace. Il ne doutait pas que pas un seul non-sorcier ou non-sorcière n'habitait cette bâtisse. Il ne pourrait rien faire sans révéler des secrets au passage. Il devrait donc attendre de voir à quoi jouait cette soi-disant Dame Emrys qui n'était pas même venue les accueillir.
Le lendemain matin, après que chacun eu pris un petit déjeuner relatif à son statut – Merlin râla de devoir se contenter d'un bout de pain sec, bien loin du repas simple mais nutritif que Gaius lui offrait et du grignotage dans les plateaux d'Arthur qu'il s'offrait au château – ils furent emmenés vers une grande salle de bal qui avait été organisée comme une salle du trône. Les deux larges portes de l'entrée ouvraient sur une pièce tout en longueur, des piliers et des arcades sur les côtés marquant un peu plus cet effet et amenant le regard directement au fond de la salle, là où le sol était surélevé de quelques marches et où une femme grande et élégante, vêtue de nombreuses voilures riches et brodées d'or et d'argent les attendait, assise dans un fauteuil confortable. Ses yeux étaient clairs et perçants, ses cheveux blonds vénitien tombant en courbes souples autour de son buste. Sa peau pâle captait la lumière d'une façon qui la rendait presque mystique à regarder.
Toujours menés par les servantes, Merlin, Gwaine, Arthur et Percival furent placés quelques mètres en face de la femme.
« Bienvenus à tous dans mon humble demeure », déclara-t-elle d'une voix puissante et autoritaire en se levant pour se placer quelques pas plus proches, les deux mains jointes à l'avant de sa robe. Elle portait de nombreux bijoux et ornements sur lesquels Merlin cru reconnaître un certain nombre de runes et écritures en Ancien.
« Je suis Dame Emrys. Je vous remercie d'avoir accepté mon invitation et pour les soins que vous avez pu prodiguer à ma servante Estrella. Je dois également m'excuser pour ne pas vous avoir reçus correctement hier soir, j'étais encore absente et mes servantes n'ont pas dû vous informer correctement de la situation, les connaissant.
– Il n'y a aucun mal, ma Dame, s'inclina Gwaine en jetant des coups d'œils appréciateurs réguliers aux demoiselles les entourant toujours qui gloussèrent légèrement.
– C'est un honneur de vous rencontrer, je suis Arthur Pendragon, roi de Camelot, et voici mes chevaliers, Percival et Gwaine, ainsi que mon serviteur personnel, Merlin. »
Merlin ne put s'empêcher d'afficher son air sceptique à la première partie. Dame Emrys haussa élégamment un sourcil vers lui.
« Votre serviteur ne semble pas d'accord avec vous, trancha-t-elle.
– Ne vous inquiétez pas de mon serviteur, se précipita Arthur. Il a toujours pensé trop fort et pas très intelligemment », finit-il en cinglant un regard noir vers Merlin qui le lui rendit bien.
Ce n'était pas parce qu'Arthur était sous un charme quelconque qu'il se laisserait insulté et rabaisser de la sorte.
« Les hommes résistants aux charmes naturels de mes demoiselles sont rares. »
Le regard de Dame Emrys sur Merlin était perçant. Il leva légèrement le menton de défi. Un sourire amusé se dessina sur les lèvres peintes d'un rose orangé naturel et discret.
« Il me semblait que les hommes avec de telles préférences étaient condamnés dans la majorité des royaumes d'Albion. Est-ce donc différent à Camelot ? »
Merlin s'avança d'un pas et pris la parole à l'insulte avant qu'Arthur ne puisse même ouvrir la bouche.
« Alors pour vous, un homme qui ne se laisse pas charmer par n'importe quelle femme aime forcément les hommes ? Ne pourrais-je pas n'avoir aucune attirance, ou simplement voir mes affections être exclusives ? Il semblerait que vous connaissiez mal les hommes si vous pensez que tous ne sont que des bêtes que l'on peut tirer par leurs instincts comme des chiens en laisses avec un peu de magie résiduelle comme celle nous étouffant ici.
– Si tu la trouves étouffante, c'est que tu n'y es pas aussi indifférent que tu le laisses paraître, remarqua avec amusement Dame Emrys ce à quoi Merlin répondit avec un regard de défi.
– Nous apprécierions tous que vous rendiez à mon roi et ses chevaliers leur plaines capacités de réflexions, ma Dame. »
Emrys jaugea quelques instants de plus Merlin avant de se détourner vers ses demoiselles et d'agiter une main négligente. La magie se fit moins étreignante, mais pas moins présente. Arthur et les chevaliers reprirent leurs esprits, affichant des airs surpris et méfiants. Emrys s'avança calmement pour se tenir face à Merlin qui soutint son regard scrutateur.
« Le serviteur personnel du roi de Camelot… Le Destin peut être très ironique parfois.
– Le Destin fait ce qui doit être, rien de moins.
– Tu as bien du courage pour un simple serviteur, dit-elle en plissant les yeux.
– Je ne suis pas un simple serviteur. Je suis le serviteur du roi Arthur. Ne me sous-estimez pas.
– Je n'y songerai pas. »
Son ton était moqueur et elle se détournait déjà vers Arthur.
« Vous êtes les bienvenus pour rester ici aussi longtemps que vous le désirez, votre Altesse.
– Nous ne pouvons rester très longtemps, ma Dame, reprit Arthur avec plus d'assurance maintenant qu'il était en pleine possession de ses moyens. J'ai un royaume à gérer et je préférerai que nous discutions rapidement de ce qui m'amène chez vous, si vous le permettez.
– Bien évidemment. »
Dame Emrys affichait un air pincé. Mais elle se rattrapa assez vite avec un sourire charmant puis leva les mains, commençant à défaire quelques nœuds de sa robe sous les yeux des quatre hommes. Gwaine ouvrait grand la bouche et les yeux de surprise, Percival étant plus mesuré dans ses expressions et Arthur toussotant pour cacher sa gêne. Dame Emrys soutint le haut maintenant détaché de sa tenue contre sa poitrine de façon encore trop légère au goût de Merlin, puis leur tourna le dos, dégageant d'une main ses cheveux alors que les pans de sa robe dévoilaient son dos nu. Posé au milieu du creux de ses reins, sa marque d'âme était flamboyante et, pour qui la regardait et connaissait Arthur, sans équivoque. L'épée qui coupait la ligne de sa colonne vertébrale était définitivement la représentation d'Excalibur et un dragon doré brillant d'une façon qu'aucune marque non magique ne devrait le faire, s'enroulait avec protection autour de la lame, ses yeux bleus brûlant exposé de façon à ce qu'on ait toujours la sensation qu'il scrutait le spectateur.
Merlin écarquilla les yeux. Car, par toutes les déesses, c'était tout bonnement impossible. C'était sa marque, là, sur la peau de cette femme. Il entendit le halètement de surprise qu'Arthur ne put retenir alors qu'il se précipitait pour retirer le bracelet à son poignet, exposant l'exactement réplique de la marque.
Ce devait être une blague.
Ils ne pouvaient pas être trois à posséder la même marque d'âme, n'est-ce pas ?
Merci à tous (encore) et à bientôt pour la suite ! (ou peut-être une nouvelle histoire, allez savoir où mon inspiration se posera en premier xD)
