Belle et heureuse année à toutes et tous ceux qui viendront lire ce nouveau chapitre. Il est long, même très long. Accrochez-vous, chacune des parties sont nécessaires pour la suite de l'histoire. Prenez plaisir dans mon amour pour ce couple et ces personnages.

Bonne lecture.

Mots: 12 219

Avertissements: L'univers de vampire diaries ainsi que tous les personnages ne m'appartiennent pas.


Another Love: Eh bien parlons

Certains commencent leur journée le sourire aux lèvres quand d'autres piétinent des pieds et souhaitent qu'elle se termine vite. Ils ne sont pas pressés de faire certaines choses surtout celles prises pendant que leur cerveau fonctionne en mode pilote automatique. Habillé d'un pantalon noir et d'un tee-shirt blanc, Damon se mord la langue. Il ne grimace pas au goût de son sang, mais pour ce qu'il a fait il y a quelques heures. Au lieu de se recoucher aux côtés de Bonnie, il a foncé au Salvateur. Après avoir récupéré la carte de son ex-fiancée, il s'est assis à son bureau. Il se souvient des mots qu'il a écrits, effacés puis reformulés. Il fouette énergiquement la pâte à gâteau parce qu'il a fini par envoyé le message à Elena. Il aimerait revenir en arrière. Il n'était pas aussi misérable quand sa belle petite amie circule près de lui. La sensation de gêne, de crainte s'aggrave chaque seconde. Son humeur aigre atteint son apogée. Le fouet se brise sous sa force. Il ne s'énerve pas et recule. Il n'est pas à la hauteur pour l'aider à réaliser le gâteau d'anniversaire de Jax ou pour être sincère avec elle. Il fronce les yeux et pense à leur discussion au sujet qu'Elena peut la ruiner, les déchirer. Si elle l'apprend, il sait comment Bonnie réagira. Elle ne le croira plus et peu importe ce qu'il a dit ou dira pour la rassurer. Ses arguments, ses gestes envers elle lui sembleront faux et creux. Il refoule son angoisse, tente de se recentrer. Il marche en direction de son bol, retire le fouet cassé, le jette. Il prend un autre dans un des tiroirs. Bien décidé à ne pas laisser ses sombres pensées et Elena gâcher ses moments avec Bonnie, il reprend sa tâche. Le vampire a à peine agité l'ustensile qu'il la sent derrière lui. Cette fois quand elle lui offre un câlin, il le savoure. Il pose son dos contre elle tout en resserrant ces bras autour de lui et la regarde.

- « Fatiguée Bonbon ? »

- « Non. » Elle appui son nez sur son biceps et dépose un bisou. « Tu sembles préoccupé, Salvatore. Je me demande juste si tu veux partager tes soucis avec moi.» Damon ne répond pas. Il décide à la place de se tourner vers elle et capture ces lèvres dans une marque d'affection lente et calme. Les gestes valent mieux que des mots. « Wow. » Damon l'a surprise. Elle appuie instinctivement d'une manière souple sa bouche contre la sienne plusieurs fois avant de reculer. « Tu… »

- « C'est sans importance. » Il veut qu'elle oublie. Il souhaite la convaincre de passer à autre chose alors il caresse sa joue. « Maintenant la seule chose dans mon esprit, c'est te taquiner Chaton. » Elle lève les yeux au plafond et ne cache pas son sourire.

- « Tu es si enfantin. Me draguer ou me pervertir ne va pas me faire arrêter de voir l'éléphant. »

- « Enfantin ? Un gamin ne serait pas capable de faire cela. » Il lève son menton et amorce avec une infinie douceur, un baiser. Et tout du long, il l'entraîne à changer de position. Bonnie reprend son souffle, mais il ne lui laisse pas le temps de le rétablir. Il ravit à nouveau sa bouche gonflée et brûlante. Dans chaque bisou plaqué, il y verse toute son adoration pour elle. Il exprime son amour pour ses lèvres en forme d'arc de Cupidon. Elles le rendent à la fois doux et intense. Il aime ce sentiment de dualité. Il ne veut pas qu'il se termine donc le vampire la maintient plus fermement dans ses bras. Il transmute avec lenteur ses morsures en des aspirations plus gourmandes et profondes. Il ambitionne de lui prouver qu'il lui est infiniment dévoué par tous les moyens. Il sourit sentant le gémissement de Bonnie venir. Il la fait avaler en enfonçant sa langue dans sa bouche pensant qu'il est sur le bon chemin. Il traîne ses mains de la mâchoire jusqu'en dessous de la nuisette de Bonnie. Il dessine ces courbes. Il caresse légèrement ces seins puis pétrit ces hanches pour lui confesser. Il veut lui dire à quel point il a toujours faim d'elle. Il mordille son épaule l'avertissant qu'elle est coincée avec lui. Elle doit connaître son besoin instinctif presque primitif de la garder collée à lui. Elle doit comprendre que son seul désir est de prendre soin d'elle, lui faire plaisir. Rapidement, il attrape à l'arrière de ces genoux et la soulève sans aucun effort puis l'installe sur l'îlot central. Droit dans les yeux, il se place entre ces jambes, certain qu'elle finira par le réaliser. Il y travaillera sans relâche tous les jours jusqu'à ce que la personne qui l'amène à se détourner d'elle parte.

Il la cale encore plus proche. Maintenant, il peut voir le reflet de sa propre convoitise dans ces orbes. Il sent le corps tropical de Bonnie nécessiteux de son touché. Bonnie roule ses globes. Il l'observe frotter sa joue contre sa paume, ouvrir les cuisses quand il y glisse son autre main. Chaque morceau de peau découverte à lui semble abrasif. Elle siffle à la brûlure laissée par ces doigts. Elle miaule à la délectation des frissons provoquées par ses minuscules tentatives à rentrer dans sa culotte et de temps en temps frôle ces zones sensibles. La voir se mordre les lèvres l'émoustille. Son regard châtié parce qu'il fait est à la fois intolérable et délicieux. Il sait à quoi elle pense. Elle admet totalement la véracité de l'adage qui dit qu'il n'y a pas de plaisir sans certaines douleurs. Toutefois, elle ne veut pas aller sur ce terrain avec lui, pas avec ces traumatismes. Il la comprend et accepte quand elle remonte sa main sur ces hanches. Elle ne sait pas à quel point son autre mouvement le rend dingue. Voir sa carotide l'envoie à un autre niveau d'excitation. Avec les joues enflammées, il donne une attention plus particulière à la chair sur ces cuisses toniques et le lobe de son oreille.

- « Damon » dit-elle en s'étranglant de plaisir. Mais le bruit du four la ramène sur Terre. Le visage froissé de plaisir, elle tente tant bien que mal de se maîtriser. Elle se pince les lèvres pour lutter contre l'enthousiasme de tous nerfs à être gratté par lui comme les cordes d'une guitare. Elle s'époumone à susurrer de terminer le gâteau. Pour toute réponse, il lâche sa lèvre inférieure pour mordiller sa mâchoire. Il descend, survolant avec sa bouche le long du cou de Bonnie. Il ne se lasse pas de l'arôme de sa peau. Il se refuse de s'éloigner de sa clavicule et la goûte encore. Elle le sent attraper ses mains avec les siennes et les gardes derrière elle. Les cuisses bien écartées, elle ressent un peu plus la partie de son corps qu'elle aime plus en lui. Il commence à frotter son érection contre son sexe en émoi. La chaleur grimpe. Avec lui, elle bouge d'en avant en arrière. Et dans peu de temps, la sensation de chaleur, de pression devient insatisfaisante, elle libère son bras. Attrape une des joues de ces fesses à l'intérieur du pantalon et le presse contre sa fente humide et sensible. Là, elle apprécie la fluidité et l'émotion enveloppante de succion dans son corps. Elle accentue les ondulations en huit de son bassin. Elle baisse la tête, elle remarque sa main posée sur son ventre. Ils ressentent la tension timide, les minis spasmes accumulés en elle. Damon le sent naître. Il lui donne le petit coup de pouce pour l'accueillir. Il prend une bouchée. Il étreint son corps mou frissonnant par la douleur de ses canines plongées dans sa chair tout contre lui. Sa respiration se saccade, ses gémissements sont plus longs. Il est fier qu'elle mendie pour plus de mini succions contre sa peau. Il travaille à rendre cet acte barbare en une action douce lente et sensuelle pour atteindre l'aboutissement de leur désir partagé.

- « OH MON DIEU ! » L'euphorie la gagne. L'extase se distille dans chaque nerf et partie de leurs corps. Instantanément les seins de Bonnie se pressent contre la poitrine de Damon. Dans un rythme lourd et fébrile, ils ondulent chacun l'un contre l'autre. Ils en oublient le bol à leurs côtés et le bousculent à chacun de leurs mouvements. Plus rien n'existent pour eux mise à part la nécessité d'être peau contre peau, de se réunir où la démangeaison se fait plus intense. Machinalement, il déchire sa culotte. Elle abaisse son pantalon. Rapidement, elle croise contre son cul ses jambes et se penche un peu en arrière pour lui donner un meilleur angle. Le temps s'est alors arrêté. Leur respiration est laborieuse. Ils patientent tous les deux se délectant de sentir le début de leur union. Alors qu'il avance sa verge dans son entrée chaude et humide, le bol est déjà arrivé jusqu'au bord de l'îlot et brise contre le carrelage. Leur bulle sexy s'éclate.

Damon regarde les dégâts, il en a plein sur son pantalon et tee-shirt. Alors qu'il attrape un torchon pour se nettoyer, il entend le son le plus sexy sur Terre. Il lève les yeux et déglutit. Il est fasciné par la scène devant lui, son arbre se tend douloureusement. Bonnie est magique. Il aimerait être les doigts qu'elle est en train de manger.

- « Tu devrais arrêter de faire ça. »

- « Pourquoi D. Il a bon goût. Ce qui veut dire, toi et moi étions à deux doigts de réussir le gâteau. On a tout gâché. »

- « Je suis le chef, laisse-moi vérifier.»

- « Tu veux ceci ? » Elle lui montre le reste de la pâte sur son pouce. Il hoche la tête. « Alors, approche. » Son vampire s'exécute et pendant qu'il suce son doigt, elle recouvre son autre main de la pâte. Elle ne perd pas de temps à badigeonner le visage de son homme et éclate de rire.

-« Ah ah ah »

- « Tu devrais voir ta tête, tu es si amusant. »

- « Ah oui ? » Il revient vers elle et l'empêche de descendre. « Qu'est-ce qu'on dit déjà? Plus on est de fous, plus on rit.»

- « Pas du tout, c'est le riz. Tu sais celui que l'on mange.»

- « C'est petit Bennett. » Il la plaque contre lui, et n'offre aucune manœuvre possible. Il enduit à son tour toutes les parties où sa salive est encore visible et la dévore.

- « Je le suis. Et toi, même pas un tout petit peu.» Elle susurre entre deux gémissements. « Pour—quoi, fais-tu tous ces trucs incroyables maintenant ? Tu rends la situation tellement compliquée. Je ne peux pas être l'adulte ici. »

- « Pour mieux te séduire mon petit oiseau » dit-il en tentant de reprendre sa séance de suçon, mais elle ramène sa tête vers la sienne elle.

- « Maman doit passer sûrement avec Jax d'un instant à l'autre. Je ne veux pas lui expliquer pourquoi dans certains cas on peut jouer avec la nourriture. »

- « Très bien, prenons ça ailleurs. Tu ne veux surtout pas qu'Abby scrute toutes les bonnes parties de moi et me réclame. »

- « Je ne l'aveuglerais avec tant de pâleurs.» Il sourit et la soulève.

- « Nous reprenons nos explorations anatomiques ailleurs. Promis, j'arrêterai à distance le four à temps. Aussi, on pourra toujours dire qu'un chat noir est passé par là. » Bonnie secoue la tête, hilare.

- « Tu devrais être plus convaincant pour me faire croire que j'ai trop de vêtements sur moi. » Elle enroule ses bras autour de son cou. « Essaye-moi. »

- « Eh bien, je pourrais te donner plein de bisous pendant que je t'épile un peu partout. Tu n'auras pas cette tâche à faire avant notre petite escapade tout en t'embrassant. Et je parlerai à Tyler et Matt. Je vérifierai ce qu'ils savent pour apaiser ton cerveau têtu. » Elle ne dit rien et scelle ses lèvres tout en nouant ses bras autour du cou de Damon.

- « Tu as oublié d'écrire dans ta liste de me faire couler un bain. »

- « Je comptais le faire, plus tard. » Il la dépose sur le lit et se couche sur elle. « Alors Petit oiseau, que décides-tu ? »

-« Où en étions-nous déjà ? » Le visage de Damon s'illumine. Il se perd dans le creux de sa belle.


Another Love

Huit années auparavant


Toscan (Italie)

~~~We found in love a hopeless place~~

~~~Shine a light through an open door~~

~~~Love and Life i will divide ~~

Le vampire est blasé. Le karma est une chienne et le mec de la radio lui fait un doigt d'honneur. Il ne veut pas qu'on baise son moment de détente plus qu'elle ne le fait en le regardant. Baise-la parce qu'en ce moment il sait qu'elle aimerait lui faire bouffer son sourire, mais il ne lui donnera pas cette joie. Alors, il soulève son verre à sa santé. Même le Bourbon le plus cher de la plage n'efface pas son goût aigre. Elle le rend aigre pour le repousser. Il est amer qu'elle joue le chaud et le froid avec lui. Il est aigri qu'encore une fois, il n'ai pas vu au travers de ce joli visage. Elena devait être son salut, son rachat, sa deuxième chance d'être heureux. Elle était censée être celle qui fait de lui un homme bon et assez respectable de fouler encore le sol et ce à ces côtés. Non à la place, elle le rend grincheux et malheureux. Il veut la faire payer, la contrarier pour avoir pris en otage sa meilleure amie. Elle fait comme si elle jouait à son jeu en étant froide alors que dans les faits, elle le titille. Il en a marre d'elle alors, il se verse un autre verre de Bourbon. Il le boit cul sec et quitte l'étendue de sable chaud. Il ne lui épargne pas un regard, fixe plutôt leur meilleure amie brune. À son tour, elle la lorgne. Le sentiment d'être mise à l'écart est désagréable, mais elle l'a cherché. Elle lui a dit, hier, encore qu'il est son pire choix. Ce n'est pas un secret, ils sont toxiques. Tous les deux sont bien conscients qu'elle est avec lui uniquement parce qu'elle a tout perdu, et d'une personne complètement différente. Elle s'est agrippée à la seule personne qui lui a montré un amour immensément fort. Elle s'est accrochée à une personne qui serait incapable de la quitter. Un homme qui tuera quiconque qui se mettra en travers de leur chemin.

- « Ouais, Rihanna, Damon et moi avons trouvé l'amour dans une mauvaise place par pur désespoirs. » La Doppelgänger occupée à étouffer sa misère elle ne remarque pas ses deux amies. Ses deux meilleures amies la regardent d'un œil étrange. Elle avale son cocktail. Elle mentirait si elle disait qu'elle ne l'aime plus. C'est tout le contraire parce que son cœur saigne littéralement pour lui, mais sortie de la brume de l'ivresse de ses sentiments, elle ne peut plus fermer les yeux. Elle doit réagir et s'aimer mieux et l'aimer mieux. Elena ferme les yeux et expire. Elle a prise sa décision. Maintenant, elle a besoin de se confier. Elle avale sa salive et leur jette un regard. Bonnie n'était plus concentrée sur les questions de Caroline. Elle roule des yeux de manière ludique et la supplie du regard de la sauver.

- « Les filles, j'ai besoin d'une discussion entre filles. » Bonnie saute dessus.

-« Je suis d'accord. »

-« Pas moi. Je n'ai pas envie de me peindre les ongles et entendre votre 398e dispute du mois, Lena. Je crois que Bonnie et moi avons vu un aperçu dans ton appropriation de la chanson de Rihanna.»

- « Caroline Forbes ! »

- « Quoi !? C'est la vérité. Bonnie, je suis fatiguée de l'histoire épique Delena. Tout ne doit pas tourner autour d'eux. Je suis beaucoup plus préoccupée par Bonnie Bennett qui était encore définitivement morte pour nous i peine quatre mois. »

- « Et je t'en remercie infiniment pour veiller sur moi, Caroline. Mais, ici, la seule qui veut ouvrir son cœur c'est Elena. » La blonde ferme sa bouche blessée. « Juste, laisse-moi un peu de temps. Ça ne fait que trois jours que vous êtes ici et il vous reste encore 8. Je te raconterai tout ce que j'ai vécu à la Nouvelle-Orléans, promis. »

- « Pas uniquement de là-bas. Tu me diras tout. Promis ? »

- « Sûre.» Caroline retourne son sourire et regarde Elena qui s'est perdue au fond de son verre.

- « Maintenant déverse Gilbert » Bonnie secoue la tête pour la singerie de son amie vampire puis fixe Elena,

- « Lena, prends ton temps.»

- « Je ne rentre pas à Mystic-falls »

- « Quoi ? » Ses deux amies la regardent surprises.

- « J'ai besoin de faire une pause. Damon et moi avions besoin de nous éloigner. »

- « Ça fait longtemps que tu y penses » demande Bonnie.

- « Une réponse honnête ou édulcorée ? »

- « Honnête ! » Réponds Caroline sans ambages. Bonnie pousse la blonde, elle lui jette un coup d'œil. « Hé ! J'aide.»

- « Peu importe », renifle Elena. « Depuis que j'ai pris la cure, je me sens comme piégée. Je me sens coincée par mon amour pour Damon, par notre passé heureux et son immense amour. Je suis comme écrasée sous une tonne de mauvais souvenirs de lui, de nous deux qui font de nouveau surface. — Maintenant, il n'y a pas de sirebond, ni de vampirisme, je vois plus clair. Je peux vraiment analyser tout ce que nous avons vécu d'une manière différente. » Une larme roule sur sa joue. Elle l'essuie et remet sa mèche de cheveux derrière son oreille.

- « Pourquoi ne pas lui avoir dit plus tôt Elena ? Damon est peut-être un crétin mais je pense qu'il aurait compris que tu as besoin d'espace. Il a longtemps attendu Katerine. Il peut le faire pour toi. On ne peut pas lui reprocher sa persévérance maladive. »

- « Je n'ai pas su, Caroline », s'exclame Elena en se couvrant le visage. « Tout s'est passé si vite quand j'ai eu la cure dans mon système. Mes souvenirs— j'étais si heureuse de découvrir comment je l'es connu, de quel manière nous étions réunis, je me suis jetée sur lui. Je me découvrais si éperdument amoureuse de lui, les filles. Et ce n'est quand on s'est serrée dans les bras : les pires souvenirs de lui , de moi courbant ma morale pour lui, acceptant tout de lui de ce qu'on faisait uniquement parce que j'acceptais trop bien ce que m'incombait d'être un vampire et être avec lui. Eh bien, mes pieds étaient comme cloué au sol. Je ne pouvais pas bouger. J'étais perdue, mais j'avais tellement d'amour pour lui. Alors, je me suis laisséE envahir par son odeur pour engourdir ce doute et cette peur stupide. » Elle lève les yeux pour regarder Caroline. « Il n'y avait pas de raison de douter à ce moment-là. Il était de retour, mes souvenirs aussi. C'était le plus important. Et le plus important pour moi, c'était de ne plus ressentir ce trou béant en moi et que je comprenais enfin mon attraction pour lui. »

- « Lena »

- « Ça va aller Bonnie. » Elle évite la main de Bonnie et essuie ses larmes. Elle tente de rester forte. « Je pensais au début que ce malaise venait de la perspective qu'il soit ma fin, mon avenir et mon présent. Et malgré ma bonne volonté, j'ai senti. Je sens toujours que je me suis à la fois cassée et perdue durant ces quatre dernières années. »

- « On est tous cabossé, Elena. Bonnie en particulier. Ne rends pas tes drames sentimentaux comme si c'est la crise du siècle. » Bonnie ferme les yeux

- « Caroline ! Si Elena a besoin de partir, on n'a pas le droit de la juger. Et puis elle ne partira que pour un ou trois mois. Peut-être moins vous vous aimez tellement, Damon et toi. » Bonnie rit, mais le regard d'Elena sur elle le tue.

- « Bon, tu sais que nos disputes sont graves. Damon est accroché à son portable avec toi. Et toutes ces sorties hors de la ville, de notre chambre sont liées à toi à ton retour permis les vivants. » Caroline fixe à son tour Bonnie,

-v« Est-ce vrai ? » Toute cette attention sur elle la fait se vautrer sur sa chaise. Elle expire puis acquiesce de la tête.

- « Il m'en a parlé, mais il est toujours optimiste que tout aille mieux après que ta période de règle ou de crise de la vingtaine passe. » Elles rient toutes les trois. « Et puis tu n'es pas notre seul sujet de conversation. Il m'écoute. — Ça peut paraître fou, mais il m'évite de trop penser. Il me raconte, parfois ce que j'ai manqué. Comme des siphonneurs sont apparus et ont absorbé la magie du sort anti-magique de Markos. »

- « Damon peut être un mec génial quand il ne veut pas faire fuir les gens. Mais, pour une fois. » Elena expire les yeux fermés et les ouvre à nouveau.« Une fois dans ma vie, je me mets en premier en ne l'incluant pas. Je me sauve avant de le sauver de lui-même. Jer est déjà au courant, il m'a préparé une chambre. »

- « Je ne sais pas quoi te dire. Ta décision semble prise. Je la comprends, mais Caroline a raison. Damon est la personne le plus tenace et persévérante que je connaisse. Donne à Damon du crédit parce que c'est un bouleversement. As-tu vraiment besoin de quitter tout ce que tu connais pour réfléchir ? » Elena rit vert.

- « Tu as bien disparue 9 mois. 9 mois Bonnie que tu n'es pas revenu à la maison don mois d'entre toutes les personnes que tu connais, tu as choisi mon petit ami pour connaître ton retour d'entre les morts. Tu n'as pas à me juger .»

- « Ne compare plus jamais ça à ce que tu es en train de vivre ! » Bonnie cogne son poing sur la table. « Tu ne sais rien de ce que je vis ou ce que j'ai vécu là-bas. Et ça ne fait pas 9, mais 11 mois que je m'adapte à tout. Dont 7 où j'ai repris contact avec Damon parce qu'il sait un tout petit peu ce que c'est d'avoir côtoyé un véritable psychopathe », grogne Bonnie. Ses larmes tombent abondamment sur ses joues. Au moment, où elle se rend compte d'elles (ses larmes) ainsi d'avoir trop dit, elle se rassemble comme elle le peut. « Tout ce que je voulais dire : c'est que parfois, partir n'est pas la solution. Même si on croit férocement que nos soucis viennent de Mystic Falls. Lena, s'il te plait. As-tu réfléchi à faire ce travail sur toi avec lui dans la même ville.»

- « Damon ne me laissera pas seul. Je reproduirais le même mécanisme. Je le mettrai encore ce qu'il veut en premier pour ne pas le faire souffrir. »

- « Tu perçois vraiment les choses comme ça, Elena.? » Bonnie espère qu'elle exagère. « De là où je me tiens et pour le peu de temps où je suis autour de vous, Damon a cédé à tout ce que tu voulais. Tu le repousses tout le temps. Tu le dénigres aussi… »

- « Hé Bonnie ! » Caroline lui fait les gros yeux. La blonde n'aime pas comment la conversation tourne, aucune des deux ne se sont jamais parlées ainsi et c'est vraiment laid à voir. « Elena a pris sa décision. On est là pour l'écouter et non pour défendre le cul désolé de Damon. »

- « Il est mon ami et Elena. » Bonnie renifle, sèche de nouveau ses joues avec sa main non blessée. « Elena, tu me mets dans une situation inconfortable. »

- « Tu l'es depuis qu'il est ton meilleur-ami Bonnie. »

- « Elena ! » Le double ignore Caroline et continue à fixer Bonnie.

- « Tu es depuis un moment comme omniprésente dans notre relation. Comme une confidente, une médiatrice lorsque nous sommes en conflit. Pour une fois, tu peux être là pour moi être ma meilleure amie, non la sienne. Putain, Damon est comme ton premier meilleur depuis trois secondes, Bonnie. Voudrais-tu négliger une amitié profonde pour un mec qui te donnera à peine l'heure quand j'aurai cligné les yeux vers lui ? Franchement, je pensais que tu serais la dernière personne de nous trois à ruiner notre serment. Ça serait toujours nous trois quoiqu'il arrive. » Les yeux de Bonnie piquent. Elle sait qu'elle fait référence à leur promesse quand elle a compris que sa mère n'allait jamais revenir, que son père était merdique et préférait être ailleurs qu'avec elle. Alors Caroline et Elena ne la laisseront jamais seule. Bonnie ne veut pas croire qu'elle puisse lui rappeler à quel point elle compte si peu pour garder des personnes autour d'elle. Elena de son côté fait comme si elle ne voit pas la douleur dans ces yeux. « Écoute, tout ce que je veux est ton soutien. Peux-tu m'aider ? Change-lui les idées et tiens-le très occupé. » Elena mord ses lèvres pour ne pas faire encore une réflexion stupide. Et lui rappeler le fait que ça ne doit pas être une torture puisqu'ils sont toujours fourrés l'un avec l'autre. « Je lui dirai tout, deux jours avant notre retour. »

Bonnie tremble de tristesse et encaisse en silence. Une boule se forme dans sa gorge et elle s'excuse sans un mot. Caroline fusille Elena du regard,

- « Tu as été une garce avec elle, Elena ! Bonnie a toujours été présente pour toi. Regarde, on devrait profiter d'être enfin autour d'elle et tu l'as fait partir. »

- « Caroline ne fait pas comme si rien n'a changé. Bonnie n'est plus la même. On n'est plus les mêmes depuis un bail. Elle a besoin d'un rappel. J'ai besoin qu'elle garde mes arrières. Et toi aussi tu le veux. Attends, elle revient. »

Bonnie aurait aimé vraiment fuir, mais elles sont l'une des reliques de sa vie d'avant Kai. Elle ne veut pas perdre ça. Elle se pince les lèvres et se décide de se rasseoir sur sa chaise,

- « Je ferais comme si tu n'as jamais prononcé tes dernières diatribes, Elena. Je t'aime comme ma sœur et ton bonheur est mon bonheur. J'espère seulement que tu ne regrettes pas ta décision plus tard, parce qu'ils font très mal. Ils sont vraiment douloureux, les regrets. Et je ne le souhaite à personne encore moins à vous deux. Vraiment, même si en ce moment vous ne le méritez pas. Je veux vous éviter de souffrir et de devenir si amère que vous détestiez le reflet de votre propre visage. »

- « Me comprendrais tu si je te disais que j'ai l'impression de me consumer ? Bon, dis-moi comment faire. Parce que ça n'a rien de romantique ou de passionnée. J'ai vraiment peur de devenir une coquille vide. » Bonnie contracte ses mains, mais sait qu'elle fait la bonne chose quand elle se lève pour prendre le sosie dans ses bras.

- « Ok. Prend ton temps, je l'épaulerai pour toi pendant ton absence. »

- « Merci » Elena renifle et embrasse la joue de Bonnie rapidement. « Merci beaucoup. » Et pour la première fois, le câlin d'Elena n'a rien de chaleureux. Quelque chose est cassé et Bonnie espère qu'elle a tort. Mais la manière à laquelle la brune aux yeux de biche sourit et serre la main de Caroline fait penser à quiconque assiste à la réunion que la dynamique de leur trio a changé.


Temps présent, Mystic-falls,


La maison Fell,

Peut-être que toutes les décisions que Caroline Forbes a pris ses sept dernières années ont été merdiques concernant ses amitiés. Même dans ses souvenirs les plus lointains, Elena a toujours été une petite renarde pour acculer discrètement n'importe qui en utilisant ses beaux yeux de biche, ses talents de comédienne, pour qu'on mange au creux de ses mains. Et à une époque, elle a détesté ça. Pourtant maintenant, elle est heureuse d'être dans ses petits papiers, prendre un peu de sa lumière et ne pas paraître comme une grossière groupie, plus comme une véritable amie. Elles ont vécu des choses similaires, bordel de merde. Caroline ouvre la bouche. Un arrière-goût la fait grimacer ou elle se trouve écoeurante. Aime-t-elle même Elena ? En fait, elle ne sait pas si son amitié pour elle est plus forte que sa détestation d'elle. Il est clair qu'elle est un peu la Blair de Serena Van Der Wondsen dans le sens où elle aimerait pouvoir être plus appréciée pour elle-même sans qu'on lui parle uniquement pour être en contact d'Elena. Beurk…. Vraiment, elle se révulse d'être cette fille réclamant l'attention d'une étoile montante du collège. Elle a pensé qu'elle avait évolué et ce n'est clairement pas en manœuvrant contre Bonnie qu'elle le prouvera. Mais, elle peut utiliser ses petits trucs qu'elle a appris en étant une déléguée de sa promotion et ses rares moments à côtoyer les méchants êtres surnaturels. Elle offre son plus charmant sourire et ignore les bruits des fourchettes, de mastication qui retentissent dans la salle à manger de Monsieur Fell, que les légumes sont divins. Elle a besoin d'un verre de A négatif tout de suite. Alors qu'elle boit sa première gorgée de vin rouge pour descendre les escargots au beurre persillés, ses yeux bleus captent à sa droite ; Tyler qui dépose sa fourchette. Il regarde le vieux Gorges Fell à trois mètres d'eux tout en se raclant la gorge pour trouver la bonne chose à aborder. Elle comprend sa frustration. Elle est tout autant que lui ennuyée par les paroles de leur hôte. Pire, agacée que ce type plein aux as entouré des bibelots horriblement laids et aussi sans intérêt que les faux seins qu'elle s'était acheté à l'époque pour concurrencer ceux d'Elena. La brune a toujours eu une plus grosse paire de seins qu'elle. Cette fille a toujours tout obtenu avant elle comme son premier baiser, premier petit ami ou sa première relation sexuelle. Merde, elle s'est encore emportée. Ce homme est en train de manger, se pavaner devant eux comme un gros poisson de la petite ville insignifiante qu'est Mystic Falls. Dans les faits, il n'est qu'un petit têtard dans une immense étendue d'eau. Cette maison pue le vieux, la poussière surtout la connerie. La blonde en a assez. Elle recouvre la main de Tyler pour le calmer. Sans passer par quatre chemins, elle frappe là où ça fait mal avec une voix douce faussement bienveillante. Georges a failli s'étrangler avec les dernières gouttes de son verre de vin. Elle reste souriante bien que Tyler la réprimande du regard tandis que le vieux Fell tousse et crache.

- « Je crois avoir mal entendu mademoiselle Forbes. Pouvez-vous répéter ? »

- « Vous avez très bien entendu : Que puis-je faire pour vous ? Peut-être qu'il n'y a pas assez de personnes aux courants sur vos mœurs écœurantes. Que la prochaine fois que je vous vois dans l'une des festivités de la ville avoir des mains baladeuses, des paroles déplacées sur une jeune femme même des hommes, je ne dises pas tout doucement d'arrêter. Dites-moi quelque chose pour que nous soyons dans une place confortable et arrivons à un compromis. Je vous offre quelque chose ainsi que mes lèvres bien serrées en contrepartie de votre aide. Les règles du monde surnaturel ont besoin d'un bon rafraîchissement. »

- « Encore, une fois je suis pied et poings liés. »

- « Allez ! Faites un petit effort. Réfléchissez à ce dont je peux vous obtenir. Il suffit que vous jouiez avec vos contacts au grand Conseil Surnaturel. Essayez de les convaincre de mette plus de moyens à notre disposition pour que nous puissions mieux agir sur notre territoire. Dites-leur que si nous n'agissions pas au plus vite, ça ne sera pas que notre problème, mais aussi le leur. Il sera celui de tout le monde. »

- « Je pense que nous avons fini. »

- « Je ne pense pas que nous avons finis. » Caroline se lève et s'appuie sur la table, le regardant droit dans les yeux. « Je crois au contraire que j'ai ce que vous voulez. Je ne vois aucune objection pour vous le donner. »

- « Caroline, non. »

- « Un petit sacrifice n'a jamais fait de mal Tyler. » Caroline le regarde une seconde et se recentre sur Georges Fell. « Je vous donne un dîner. En mémoire de ma mère Liz, je serais plus que courtoise avec vous. »

- « C'est du chantage. »

-« Non, juste un putain de marché qui convient à tout le monde. »

- « Pas assez bon. »

- « Que voulez-vous ? »

- « Un baiser, je pourrais aussi vous toucher tout le long de la soirée. »

- « Caroline » proteste Tyler. Il la fait le regarder. Elle ferme les yeux sous ses doigts et tout son corps frissonne. « On trouvera une autre solution. Je connais d'autres membres du concile. Leur montrer pourrait délier leurs lèvres. »

- « Ils ne feront rien, Tyler. Ils ont eu vent bien avant moi. C'est même l'un d'entre eux qui me les a envoyées. Je suis la meilleure personne avec qui traiter sur vos lacunes à faire régner l'ordre dans notre chère merveilleuse ville. Si ta fiancée est sérieuse, on a un accord. »

- « Vous l'avez. » Le loup-garou soupire. « On peut se rencontrer ce soir et vous finirez par me renseigner de tout ce que vous savez sur le grand concile. »

- « Je suis ravi de faire affaire avec vous Miss Forbes, heureux de vous revoir ce soir. »

- « Mais avant » Caroline et Gorges se tournent vers lui. « Dites-moi ce qui vous a motivé à me contacter. Je suis sûre qu'il n'y a pas qu'à Mystic-Falls les attaques animales ont augmentés. Vous auriez pu vous adresser à d'autres maires qui sont tout autant au courant que moi du surnaturel. Ils doivent être aussi membre de leur concile. »

- « Ils n'ont pas autant de trempe que tes parents. Ta mère Carole ne connaissait peut-être pas grand-chose sur le surnaturel, mais elle savait faire avancer les choses comme elle le souhaitait. J'espère que tu es fait du même bois qu'elle. Tu seras bien plus fort quand tu sauras tout ce qu'il faut savoir du monde surnaturel. »

- « Comment Tyler peut-il obtenir les informations sur l'histoire des loups-garous, les sorcières, les vampires, mêmes des conciles ? Tout a été romancé par la littérature ou caché par ce grand conseil. »

- « J'ai quelques ouvrages qui pourraient t'aider, Tyler. Plus tu en apprendras, plus tu pourras leur tenir tête le jour où tu as l'occasion de les rencontrer. » Monsieur Fell se met debout et fait le contour de l'immense table et rencontre Caroline. Il lui caresse le visage « Et ça sera plus tôt que vous le pensez tous les deux. » Il s'éloigne en criant. « ils interviennent en personne quand certaines villes posent problème ; trop de mort. » Il a disparu, mais le couple peu l'entendre. « Il y a trop de disparition, attaques animales inexpliquées, trop de violence, beaucoup de magie dans l'air ambiante. Ils en savent beaucoup plus que vous sur l'Armory et ce qui s'est véritablement passé là-bas. » Tyler se lève pendant ce temps et entoure les bras de Caroline des siens dans un câlin. Quand le vieux Fell revient, ils sont en train de s'embrasser. Il se racle la gorge. Tous les deux remarquent ce qu'il tient dans ses mains ; des livres aussi hideux que ceux de la bibliothèque. « Je disais donc que le grand Conseil sait tout et répertorie tout. Et après ce que l'ancienne armurerie a tenté de faire à l'intérieur de Mystic-Falls, notre ville est dans leur collimateur. » Il regarde aussi les ouvrages et le lui donne. « Pour toi. Tyler, tu trouveras un registre de tous les évènements surnaturels depuis la création de notre concile ainsi que des volumes sur les espèces surnaturelles et nos méthodes à les gérer. Bref, je me ferai un plaisir d'en discuter avec ta fiancée ce soir. Elle pourra t'éclairer sur ce que tu ne comprendras pas. »

- « Alors, ne gâchons pas le plaisir. On se reverra bien assez vite. » Tyler attrape le sac à main de Caroline même leurs vestes.

- « Oh, une dernière chose. » Caroline a déjà enfilé sa veste avec l'aide de Tyler « N'oubliez pas votre partie de l'accord, peut-être nous trouverons des personnes qui en savent plus que vous, comme le clan des gémeaux. »

- « Ils sont juste la mémoire vivante de tous les évènements surnaturels avec les noms et les dates peut-être même les causes. Je suis votre meilleur parie. Miss Forbes, éblouissez-moi ce soir. »

- « Je n'y manquerai pas. » Caroline lui sourit puis regarde amoureusement Tyler .« On peut partir. »

- « Deux secondes Caroline » pour la première fois de leur entrevue, il ose se mettre à la hauteur du vieux Fell « Peut-on faire confiance au grand Conseil ? »

- « Peut-on faire totalement confiance en quelqu'un ? »

- « Alors, donne-moi leurs noms pour que je fasse quelque recherche sur eux avant qu'ils se montrent à moi. »

- « Je le lui donnerai. À 19 h au Salvateur .» Elle prend la main de Tyler. Dehors, alors qu'ils montent dans la voiture, elle dit, « il faut prévenir les autres. »

- « Je sais. » Il ferme sa portière. « Pour l'instant, seul Matt est au courant parce que c'est le Shérif. » Il allume le moteur et passe la première. « Dès que nous sommes à la maison, je vais envoyer une copie à Stefan et Damon, il faut informer le peu de famille fondatrice que nous connaissons bien de ce qui se passe. »

- « Et Bonnie et Alaric ? »

- « Damon m'a envoyé un message pour me dire de ne pas déranger Bonnie sur les questions surnaturelles, il y a 45 minutes. Je pense qu'il veut le lui dire lui-même. Et Alaric a ses filles, je pense qu'il va apprécier de ne pas s'en mêler. »

- « Bien.» Elle tourne son visage vers sa vitre,

- « Caroline ? » Elle le regarde prendre sa main. « Je t'aime et tu n'avais pas vraiment besoin de faire ça. »

- « Je sais, mais il nous faut des réponses comme personne n'est décidé d'utiliser les ongles de loup-garou ou la peau tatouée des sorcières. Tu sais très bien qu'à part les photos du disparu, les familles ne lâcheront rien. »

- « C'est normal, ils ont peur.

- « Eh bien, nous aussi. Eux aussi doivent aider. »

- « Ils le feront. » Il embrasse sa main. « Je te le promets, mais pas maintenant. »


Another love (Mystic Falls)


À apothicaire et musée du surnaturel de Sheila B,

Sarah avale sa salive. Avec le portable contre son oreille, elle scrute à l'allée principale. La fille de la dernière fois et ses trois gorilles lui foutent clairement la chair de poule même avec Matt dans le coin. La métisse soupire, la femme en question avance vers le fond et regarde dans sa direction. Rapidement, elle se cache, espérant de ne pas attirer l'attention, prie même qu'elle ne la repère pas. Une voix au loin lui rappelle qu'elle est en pleine conversation téléphonique.

- « Sarah, tu es toujours là. »

- « Oui juste préoccupée. »

- « Tu sais que je serais avec toi, si je n'avais pas le gâteau à terminer. J'ai eu un petit contre temps. » L'humaine peut entendre le sourire de l'autre côté.

- « Ne sois pas désolée, Bon. Matt est assez bon garde du corps. Il est en ce moment dehors tandis qu'il a mis deux hommes à lui à l'intérieur avec moi.»

- « D'accord, mais en cas de problème appelle-moi. »

- « Lucy m'a prévenue qu'elle et oncle Stefan sont sur le chemin. Mais ils n'ont pas l'air de l'être. Ils sont trop occupé à faire friser leurs doigts de pieds. » Sarah rit. « Lucy sonnait vraiment comme si elle venait d'avoir quinze orgasmes. Et s'apprêtait à se rhabiller. Tandis qu'Oncle Stefan voulait qu'elle en atteigne 10 de plus, alors il a raccroché. »

- « Sarah ! » Elles finissent par éclater de rire après des secondes de silence.

- « Tu penses qu'ils vont réussir à faire fonctionner leur relation. »

- « Je ne sais pas. Ils se sont séparés avant que nous nous habituions. Lucy est revenue sans lui. Peu de temps après, elle était hors de la Virginie. »

- « Ont-ils même duré six mois ? »

- « Oui, espérons qu'ils dépasseront la barre du premier anniversaire. »

- « Croisons les doigts. » Sarah recule et se pose contre le mur le plus proche. « Tout ce que je dis, c'est que tout le monde est sur un pied de guerre. Et quand je dis tout le monde, c'est Matt, Tyler, oncle Stefan et Lucy. Ils s'occupent de surveiller le magasin et tant d'autre chose dont j'ignore l'existence. Je crois seulement que certaines choses se sont passées durant la semaine. Donc tu peux rester tranquille et terminer le gâteau. »

- « Ok. »

- « Parlons d'autre chose. Parlons de toi, tu as l'air nerveuse. Que se passe-t-il ? Je croyais que l'oncle Damon et toi aviez passé du bon temps ce matin. » Bonnie rit.

- « On a. Jax est avec ma mère, alors c'était vraiment sympa d'avoir du temps rien que tous les deux. »

- « Donc vous avez eu aussi de la visite ? »

- « Non, Damon se prépare pour un rendez-vous de dernière minute. J'ai juste des vibrations étranges, ça doit être uniquement dû qu'il va me laisser seule avec Abby. »

- « Ah oui », Sarah fait semblant de la croire.

- « Je ne suis pas encore habituée quand elle agit comme une mère. C'est sauvage. »

- « Écoute, laisse-la faire. Avoir une maman autour c'est moelleux. »

- « Elle sent comme Grammes. C'est parfois la seule raison que je me tais quand elle va trop loin. » Bonnie finit par soupirer. « Est-ce mal de dire que je la laisse entrer dans ma vie uniquement parce que je sens ma grand-mère un peu plus proche de moi ? »

- « Non, je pense que c'est ta manière de te sentir affiler à elle, de voir qu'elle est ta maman. »

- « Merci de me faire sentir moins mal. Mais mise à part son côté intrusif, elle est une bonne grand-mère. Je suis contente que Jax ait ce que j'ai eu. Tu sais une présence d'une grand-mère à ces côtés et bien plus.»

- « Alors, continue de la laisser entrer pour que notre Jax ait non seulement deux parents, mais aussi une mamie géniale. » Bonnie sourit.

- « Dis-le-moi quand j'ai l'impression qu'elle essaye d'obtenir une discussion gênante comme l'utilisation de contraceptif, ne pas avoir de mauvaises fréquentations. Je n'ai vraiment pas l'habitude de ça. » Bonnie tourne la tête au son de l'ouverture de la porte. De petites foulées martèlent le sol de la villa. Elle entend le rire de Jax et la voix d'Abby et de Damon. Il lui demande de lui dire qu'il est parti puis la porte a claqué. « Sarah ton oncle vient juste de partir» Jax surgit devant elle, suivi d'Abby. « Je dois te laisser, un petit garçon est pressé de dire bonjour à sa maman. »

- « Fais-lui de gros bisous »

- « Je n'y manquerai pas, reste forte. »

- « Tu en as aussi besoin d'encouragement. » Bonnie s'apprête à raccrocher « Hé Bon ? »

- « Oui Sarah. »

- « Je suis contente que tu m'aies convaincue de donner une chance à mes oncles. Je suis contente de gagner bien plus qu'une tante, mais une sœur d'un autre ventre » Elle raccroche alors Bonnie baisse le téléphone de son oreille et s'accroupit.

- « Hé, Boy » Jax sourit et se jette dans ses bras. Elle ne perd pas une seconde et le couvre d'une pluie de bisous. «Sais-tu à quel point tu m'as manqué ? » Jax pris d'un fou rire, secoue seulement la tête. Elle resserre ses bras autour de lui et appuie ses lèvres sur les jolies boucles noires de son fils. Elle inhale même son odeur de bébé. Elle a besoin de l'avoir avec elle, en sécurité. Elle l'embrasse encore les yeux fermés pour être un peu plus tranquille. « Beaucoup, vraiment beaucoup. » Sa frénésie de tendresses est soudainement ralentie parce qu'elle se rend compte que la villa est beaucoup trop calme. Elle lève les yeux et aperçoit sa mère qui pose enfin ses yeux sur eux. Cette dernière sourit et s'accroupit à leur hauteur.

- « Hé ! Bonhomme, que dirais-tu de préparer le petit sac dont je t'avais parlé avec tes jouets préférés. Tu as le temps de jouer un peu. On ne repart pas maintenant chez ton arrière-grand-mère Sheila. »

Le petit garçon scrute de ses yeux bleus les yeux de sa mère pour savoir s'il peut partir. Bonnie soupire.

- « Tu peux, mais ne dérange pas ta chambre. »

- « K Momy » il l'embrasse et court à l'étage. Les deux femmes se retrouvent seules.


Another Love quelque part en dehors de Mystic-Falls,


Dans un parc,

Elena est assise sur un banc serrant son téléphone comme sa vie chère, regarde sur sa droite et sa gauche à la recherche d'un visage particulier. Heureusement que sa meilleure amie du Canada l'aide à ne pas flipper. Ce qu'elle ressent ne ressemble en rien à la nervosité, même l'excitation de revoir Stefan, il y a près de deux ans de ça. Elena sait à la seconde où Damon rentre enfin dans son périmètre que courir hors de sa ville natale, éloignée ce qui la rendait impétueuse passionnée et totalement noyée par ses émotions est sa pire erreur. Le cœur de la brune bat encore plus fort dans sa poitrine quand Damon s'arrête devant elle. Il y a bien pire que d'être trop aimé. Se sentir vide est destructeur. Son cœur se consume de nouveau et la sensation est délicieuse.


Au parc,


Elena s'est levée avec les mains moites, laissant ses pensées s'échapper de ses lèvres. Elle a l'impression qu'il y a une éternité qu'elle n'a pas été si proche de lui. Elle ne peut pas manquer l'occasion de lui demander.

- « Est-ce qu'un câlin entre deux ex est autorisé ? »

- « Garderas-tu ton nez, tes mains et tes lèvres pour toi Elena ? »

- « Je pense que je serai. » Elle se mord les lèvres d'anticipation de l'avoir à nouveau dans ces bras. « Je serais capable de ne pas te vérifier. Tu es toujours aussi magnifique d'ici. » Damon roule des yeux et prend place sur le banc juste à côté du sien.

- « Coupe ta merde. Tu me sens comme un chien vérifiant si un autre sac à puces est rentré dans sa niche, Elena. Tu voulais parler, maintenant parlons. »

- « Tu es ma niche, c'est bon à savoir. » Damon rigole. À son oreille, le rire de Damon n'a rien d'amusant. Il est cynique. Elle le voit, il n'est pas très heureux d'être ici avec elle.

- « Peut-être que j'ai mal tourné ma question : À quoi joues-tu ? » Et cette fois-ci, il prononce chaque mot lentement et plus fort, plus dur.

- « Je ne joue à rien. On est ici pour parler, n'est-ce pas ? Alaric a pourtant. »

- « Dans les bois » l'interrompt très abruptement Damon. « À mon PUB, devant ma propriété, dans la rue, ces derniers jours, c'était toi, m'espionnant. »

- « Je… »

- « RÉPONDS ! »

- « Je voulais te voir » lâche Elena dans un souffle quelque seconde plus tard. « J'avais besoin de te voir, savoir où tu en étais dans ta vie avant de te parler. »

- « Alors, le conte récité par Rick avec un tas de mélodrames sur ton envie de t'expliquer est un buste, hein ? »

- « Damon. » Il la coupe encore,

- « Laisse-moi être plus clair avec toi, si tu n'as pas encore compris l'évidence : j'ai une copine que j'aime. J'ai un fils intelligent et une vie familiale, une vie professionnelle, personnelle que je ne remplacerai pour rien au monde. Et toi... » Il la pointe du doigt « Comme toutes celles avant toi, tu viens pourrir la vie d'hommes et de femmes qui vivraient mieux sans les doubles. J'ai fini ici. Stefan peut être revenu pour tes longs cils battants. Ce n'est pas mon cas. » Il se lève, commence à prendre le large quand elle commence à l'applaudir. Il s'arrête et l'entend dire qu'elle admire son jeu d'acteur. Il se retourne en l'écoutant expliquer qu'elle a de la peine pour lui.

- « Le Damon que je connais n'aurait pas peur d'une discussion même si elle dérange, l'irrite ou fait mal comme un chien. Bonnie t'a-t-elle émasculé ou si bien rangé que tu ne peux parler à aucune fille ? Où seulement à celle portant mon visage. »

- « Ne prononce pas son nom. »

- « Pourquoi ? » Elle se lève de son banc « Depuis ton retour du monde carcéral, elle est omniprésente dans notre relation. Je ne vois pas pourquoi je ne parlerais pas d'elle. En plus. » Damon la fixe de son regard glacial alors qu'elle avance. « Pense à Bonnie. Ça serait bénéfique pour elle de savoir que nous avons mis le dernier clou à notre cercueil à moins que… Tu ne veux pas en mettre un. Dans la forêt, au restaurant, tu m'as senti, presque reconnu. » Furieux, il se précipite à vitesse vampirique et la maintient mortellement au cou.

- « Arrête ! »

- « Que c'est mignon Damon, tu as honte de tes sentiments pour moi. » Furieux n'est pas le bon mot, mais écœuré. Il la relâche et prend ses distances, elle est si— Damon hurle si fort que les oiseaux dans les arbres s'envolent.

- « Est-ce dans vos gènes, c'est ça, être des garces « les Petrova » ? »

- « Peut-être. Au moins, je ne me cache plus comme toi. Si tu ne ressens rien pour moi, accorde-moi quelques jours pour m'expliquer. On sera tous gagnants. Bonnie et toi vous sentiriez mieux si nous étions définitivement terminés. J'aurai une fermeture qui m'aidera à avancer. Je pourrais continuer et terminer ma saga. »

- « Pourquoi te donnerais-je le plaisir de t'amuser ? »

- « Tu me le dois bien. » Il fronce les sourcils. « De plusieurs manières, tu es responsable de moi, de mon avenir. Tu m'as engendré. Tu m'as permis d'épouser mes plus profonds désirs. Tu m'as donné la cure. Et tu m'as fait devenir celle que je suis devenue. »

- « Eh bien », Il se gratte le menton et rit. « Pas assez bon. » Il redevient sérieux. « La contrepartie ne me semble pas assez bonne pour que je t'entende reformuler en long et en large le monstre qui t'a détruite. »

- « Que veux-tu ? »

- « Uniquement trois jours. Tu répondras à toutes mes questions. »

- « Et quoi d'autre ? »

- « Ne t'approche pas de mon fils et encore moins de Bonnie. » Elena rit. Plus elle rigole, plus le son de sa voix se transforme en sanglot triste.

- « Bonnie. Tu sais. Avant, tu ne prononçais pas son prénom, tu posais à peine les yeux sur elle. C'était la sorcière, petit juge, Sabrina. Je vous forçais à vous tolérer. Tu ne lui donnais l'heure que pour sa magie, pour me sauver. J'avais ce souvenir-là à ton retour du monde carcéral.

- « Dis-moi quelque chose que je ne sais pas. »

- « On a trois jours. » le visage de Damon se referme. « Alors, où j'en étais ? Ah oui, j'aimais ma vie, mes cours de médecines et tout le monde me disaient pour nous deux. »


Mystic-Falls,


Villa des Bennett Salvatore,

- « Il est délicieux. » Abby sourit et boit aussi la tasse de thé qu'elle s'est empressée de concocter.

- « Merci, je crois que c'est la seule chose que Sheila a réussi à m'apprendre.»

- « Elle a toujours refusé de me donner l'ingrédient secret. » Abby rit,

- « À moi aussi, toutefois j'ai surpris ta grand-mère ajouter quelques gouttes de bourbon et une légère pincée de cannelle. » Bonnie fronce les sourcils, se penche sur sa tasse.

- « Bourbon » Bonnie répète et renifle l'odeur qui s'émane de la vapeur. Elle ricane. « Je ne pensais pas que Grammes était une buveuse de boisson forte. Damon sera content de savoir qu'il a un point commun avec elle. »

- « Ta grand-mère a toujours aimé s'amuser et la boisson en faisait partie même si parfois, il a été un sacré problème. »

- « Elle ne buvait pas. » Elle fronce les sourcils encore plus fort et boit un peu de son thé. « Je ne l'ai jamais vu boire mise à part quand elle avait de la visite ou à table. Elle m'a donné le goût du vin. »

- « Alors je suis heureuse que s'occuper de toi lors de mon départ la fasse lâcher la bouteille. » Bonnie lui rend son sourire. « je suis contente aussi que Damon ait écouté ma menace d'hier. Il a rendu ton sourire. » La sorcière lâche la tasse brusquement sur la coupelle assise sur ses cuisses.

- « Nous y voilà. Tu n'es ni venue pour récupérer des choses pour Jax. Encore moins pour qu'il me voie. Tu es venue encore fouiner dans ma vie. »

- « Tu es aussi une mère. Si tu voyais Jax pleurer comme tu l'as fait, tu voudrais tout savoir. Tu parcourrais le monde pour qu'il ne pleure plus. Je suis au courant que Damon a la capacité de te calmer. Même si je sais qu'il aurait fait sans mes menaces, j'avais le besoin de le faire. J'avais besoin de savoir que mon bébé se sentira mieux. J'ai besoin de m'assurer que tu es heureuse comme je l'ai toujours souhaité. »

- « Eh bien, je le suis. Tu n'as pas à t'inquiéter. »

- « En étais-tu sûre ? Ne m'oblige pas à poser la question qui me brûle les lèvres. » Bonnie ne fait rien d'autre que de la fixer. « Dis-moi ce qui t'a brisée, Sweety ? Toi et moi sommes semblables sur beaucoup de traits de caractère. Je sais que tu ne t'effondrais pas sans aucune raison. » Le regard fuyant de Bonnie la fait soupirer et réfléchir sur ses prochains mots. « Baby girl, je sais que je suis une mère horrible. Tu as tout à fait le droit de ne me donner aucun compte rendu sur ta vie ou de me dire comment tu te sens. » Elle s'humecte les lèvres. « Parce que j'ai mis la sécurité et le bonheur d'un autre enfant devant le tien. » Bonnie lève doucement ses yeux tandis que sa tête est encore penchée vers sa gauche. Les perles de larmes dans les yeux verts marrons de sa fille, lui fait mal. « Tu as toutes les raisons de me donner l'épaule froide après je n'ai pas su revenir vers toi, te protéger du surnaturel et te guider comme une mère le ferait. Je me déteste pour ça. Je me donne envie de dessécher les veines pour t'avoir transmis cet altruisme suicidaire. Je me hais de t'abandonner, d'avoir laissé les Mikaelson dicter ma vie. »

- « Tu » Bonnie expire et tamponne sur ses joues trempées de larmes. « Je crois avoir obtenu ton point » dit-elle ne pouvant pas entendre plus. Elle avait mal et même plus mal qu'elle ne l'aurait cru « Je te pardonne. »

- « Non » Abby efface l'espace entre elles. « Tu as besoin. Nous avons besoin d'avoir cette discussion, chérie. »


Le Parc,


-« Tout le monde me parlait de nous deux comme une chose réelle chaque fois que je demandais quel était ton problème. Et il y avait ça ! » Elle pointe lui et elle. « Nous avons cette attraction incroyable, puissante. Malgré ma peur, l'ennui causé par ta persistance à me retrouvé, je me sentais attirée par toi. Et même avec les cris dans ma tête me disaient non, je t'ai donné une chance. Sais-tu pourquoi ? »

-« Mon regard pénétrant. »

-« Non, c'est ta persévérance à vouloir Bonnie parmi nous, ta manière de parler d'elle pendant les premières semaines de ton retour. Tu souriais tout le temps. Je voyais ta sincérité, ton attachement envers elle et ça m'a fait penser à beaucoup de choses. Mais le plus important c'est que tu m'as répondu lorsque je pensais haut et fort que tu l'as ramenée pour me faire revenir vers toi. Le plus drôle est que je t'ai posé plusieurs questions, non une seule, après que ta énième tentative de la récupérer a échoué. J'ai vu ta surprise quand je t'ai demandé si tu l'aimais. Tu as sûrement eu une révélation debout proche du lit de Bonnie dans notre chambre d'étudiantes. Étais-tu surpris ou choqué de voir à quel point elle a pris de la place dans ton cœur ? Le mien s'est tordu à la possibilité que tu aimes ma meilleure amie — Plus le temps passait, plus j'avais soif. J'avais faim d'un Damon soucieux, compatissant gentil envers moi et les autres. Je ne mentirais pas si j'avouais que je voulais savoir comment c'est d'être vers toi. Dès cet instant, on formait un triangle amoureux. »

- « Bonnie ne t'a jamais trahi. »

- « Peu importe ce que je pense, ça ne changera rien. J'ai accepté de prendre la cure parce Bonnie était entre nous. Cette cure, tu l'as reçu de Kai ? Il te l'a envoyé avec une caméra et l'ours en peluche de Bonnie. »

- « Miss Cuddles » elle hoche la tête ;

- « Oui Madame Câlin avait aussi un mot qui disait que Bonnie allait très mal après que tu es sortie du monde de prison et qu'il prendrait soin d'elle jusqu'à sa mort prochaine. »

- « Ne parle pas de cette pourriture dans mon visage Elena. »

- « Désolée juste se remettre dans le contexte. Ce même remède m'a rendue humaine et par-dessus le marché m'a retourné tous les bons et mauvais souvenirs de nous. » Il lève les yeux vers elle. «Ce soir-là une part de moi trouvait mauvais notre retour ensemble. Je sentais que ça ne devrait pas se passer ainsi. Mais je t'aimais et tu m'aimais aussi. On a été trop longtemps séparé par Katerine, l'autre côté disloqué, moi en ayant effacé mes souvenirs. Je ne pouvais pas nous refuser le bonheur. » Elle chasse une larme coincée dans son œil. « La petite voix qui me disait de fuir, te fuir n'a jamais cessé d'être là. Elle est devenue si forte et j'ai vraiment fini par avoir vraiment peur de notre amour. »

- « Alors tu es partie. »

- « Mon souhait avant tout était de grandir. On devait grandir séparément. Je devais me reconstruire pour mieux revenir vers toi. Et pareil pour toi. »

-« Divertis-moi encore Elena. À CROIRE, NOUS N'AVONS PAS VÉCU LA MÊME FICHUE RUPTURE. »


Villa des Bennett Salvatore


- « Tu dois vraiment entendre que j'aimerais, peu importe, ce qui t'effraie, te fait sombrer, tu ne dois pas faire comme moi, bébé. » Abby continue. « Ne te coupe pas des autres. Ne pense pas que tu n'as totalement changé ou moins bonne. Je te dis ça parce que je connais le regard que tu as. » Elle caresse sa joue. « Je l'ai eu. Je l'ai porté quand j'étais loin de toi, de notre famille parce que j'ai fait des choses affreuses. Des crimes, je ne pourrais à peine murmurer, mais tu sais quoi ? Tu as beau me ressembler, tu es beaucoup plus forte que moi. » Le sourire d'Abby la fait expirer fort entre deux crises de larmes. « Tu vaux tellement mieux que moi, alors— Ne m'utilise pas uniquement comme la grand-mère de mon petit-fils chéri, mais pour ne pas gâcher ta vie comme je l'ai fait avec la mienne. Tente ta chance, pose-moi toutes les questions que tu te poses. Dis-moi tout ce qui te bouleverse te gêne, te fait crier, pleurer, te courber ou briser pourvu qu'ils ne te consument pas, bébé. »

- « S'il te plaît. » Abby l'empêche de s'éloigner, elle sèche les larmes qui ont coulé sur ces joues pour elle. Et elle la force à la confronter. « Regarde-moi. Ne crois jamais que tu es déformée parce que c'est des conneries. Dans la vie, on grandit ou régresse. On devient parfois aigrie ou froide, mais nous restons au fond, nous-même. Surtout personne est assez bon pour toi, crois-le. » Bonnie recouvre sa main dans la sienne et la tient dans une étreinte serrée. Se cachant le visage dans son cou, Abby ne l'entend pas. « Chut – chut détends-toi et respire. Recommence. » Bonnie inspire sous les caresses des mains de sa mère sur son dos.

- « Crois-tu que ça fait mal, longtemps ? »

- « Je ne comprends pas. »

- « Combien de temps faut-il pour supporter la douleur ? »

- « Je ne pense pas qu'on guérit, on doit accepter. Je crois… La seule chose qui me fait regarder dans le miroir et de t'avoir laissée avec ma mère. Elle t'a élevée en femme forte, futée magnifique, importante et intelligente. »

Bonnie recule,

- « J'en doute. Je ne sais plus quoi penser », dit-elle avec une voix cassée et de grands gestes. « Je ne pense pas que tu dois être fière. Grammes doit se retourner dans sa tombe pour le gâchis pathétique que je suis. »

- « Ne dis pas ça. »

- « TU NE SAIS PAS ! Personne n'est capable de me dire si ma propre grand-mère m'a vraiment envoyé dans le monde carcéral pour obtenir ma paix. Au lieu de me permettre de me réveiller et de m'affranchir de certaines choses comme me mettre en premier, je me suis brisée ! »

- « Bonnie arrête ça, tout de suite. Si Sheila a fait ce qu'elle a fait, c'est parce qu'elle pensait que tu saurais y faire face. Chaque épreuve n'est jamais assez haute et insurmontable. »

- « NON ! TU DOIS ARRÊTER ! TU N'ÉTAIS PAS LÀ-BAS, SEULE AVEC LUI. » Son regard se glace, Abby estomaquée par la douleur et la colère dans ses yeux. « QU'IMPORTE LE MARCHÉ A FAIT GRAMMES, KAI M'A VOULU EXACTEMENT OÙ IL VOULAIT. » Elle lâche un sanglot et continue avec une voix beaucoup plus basse en pointant le sol du doigt « Et peu importe que nous soyons dans deux espaces temporels différents, il fait toujours ce qu'il m'a toujours fait, salit mon corps ma tête pour être sa petite chose docile et pathétique. Je suis presque incapable de ressentir autre chose que des sentiments négatifs. »

-« Chérie »

-« NON ! » Bonnie rugit en se débattant de l'emprise de sa mère d'un ton assez bas pour ne pas alerter Jax. « Je ne veux pas que tu me plaignes. Tu as juste raison sur une chose : Damon. Laisse-le me canaliser, me calmer. Il le fera mieux que toi. » Abby, recule sonnée par ces deux dernières phrases. « Maintenant, excuse-moi, j'ai un gâteau à terminer. Et soit partie avec Jax avant qu'il voie sa surprise. » Bonnie quitte la pièce.


Mystic-falls,


Maison Forbes Lockwood,

Le loup-garou n'a lu que quelques dizaines de feuilles parmi les trentaines de feuilles qu'il vient de récupérer de son bureau, lorsqu'une douleur sourde enveloppe l'entièreté de son crâne. Il lâche les feuilles, s'affaisse sur la chaise de la cuisine et laisse tomber sa tête en arrière. Cette foutue migraine doit s'en aller vite, il compte boucler ses dossiers pour pouvoir se consacrer à ce que Georges Fell lui a remis. Il y a eu un mouvement rapide puis quelques pas. Il ressent une présence dans la cuisine. Il ouvre un œil puis le deuxième. Il voit sa petite femme derrière lui se servant un grand verre de sang. La blonde se retourne pour lui sourire,

- « Pas au travail ? » Caroline secoue la tête, elle le rejoint autour de la table. Elle boit une gorgée de son élixir de vie tandis que lui se redresse.

- « Je n'arrive pas à me concentrer là-bas. Et je peux tout à fait travailler d'ici. Par contre toi ? »

- « J'ai annulé mes rendez-vous. Comme tu le vois, j'ai eu la même idée, travailler à la maison. » Caroline soupire et recouvre sa main de la sienne. Il remue sa main et ils entrelacent rapidement leurs doigts ensemble.

- « Mais tu n'y arrives pas. »

- « Non.» Il la voit déposer sa tasse, s'accouder et maintenir sa tête avec sa main libre.

- « As-tu jeté un petit coup d'œil sur ce qu'il t'a donné ? »

- « Rapidement à mon arrivée au bureau. Sais-tu comment t'habiller pour ce soir ? »

- « Il a annulé il y a une heure. Je ne sais pas comment il a eu mon numéro de téléphone mais peu importe. Il me rappellera pour fixer un autre rendez-vous. »

- « C'est mieux ainsi. Ça me laisse assez de temps pour plonger dedans te faire part sur ce que j'ai appris. Tu pourras mener la discussion lors du dîner. » Lâchant sa boucle d'oreille avec laquelle elle s'est mise à jouer, elle attire Tyler vers elle et l'attire dans un baiser. Caroline recule et ouvre les yeux, sourit.

- « Je peux aider. Ce n'est pas comme si je n'avais pas d'avance sur mon planning d'organisation. »

- « Alors. » Tyler la prend au mot. Il rassoit sur sa chaise puis remet bouquin et une liasse de trois feuilles. Le titre de la feuille attire l'attention du vampire. « Armistice du monde surnaturel », Caroline le regarde.

- « L'as-tu lu ? »

- « Oui, il nous expliqué à peu près ce qui est écrit dedans. Tous les représentants des espèces surnaturels ainsi que le président du grand concile ont signé une convention. Cette convention atteste les hostilités qui a amené une guerre. Apparemment, cela fait suite à la grande chasse aux sorcières. Les quelques vampires alliés aux sorcières ont combattu auprès d'une poignée de loup-garous pour arrêter le génocide. Il y a eu plus apparemment plus de morts que le bain de sang de Stefan durant sa période Ripper. Pour arrêter cette boucherie, le grand concile a baissé les armes puis a convaincu tout le monde de faire pareil. Il a promis que plus rien de ce genre n'arrivera. Alors il les a fait signer tout ce traité de paix. C'est un long texte qui décrète que les sorcières les loups-garous et les vampires seront d'une part intouchable dans la limite qu'ils ne commettent pas de crime. Ils doivent rester discrets et respecter la manière de vivre de chacun d'eux, surtout celle des humains. En signant, ils ont promis de ne jamais révéler l'existence du monde surnaturel et de rester dans leur coin.»

- « Donc si les revendications des rescapés sont sérieuses dans les vidéos est vrai, cette alliance sera brisée. »

- « Oui, tout risque de tourné à l'anarchie.»

-« Merde, on a un plus gros problème que nous croyons. » Tyler hoche la tête et la regarde.

-« Il s'agit plus que sauver les êtres surnaturels. Il faut maintenir l'équilibre pré établit. As-tu déjà réfléchi sur leur motivation ? »

- « Sûrement pour se venger des êtres surnaturels et les faire se battre entre eux. »

- « Peut-être. Mais je sens que c'est bien plus gros que ça. » Caroline remarque sa nervosité. Elle se penche pour l'embrasser.

- « Ils ne gagneront pas »

Ce n'est pas si sûr parce que quelque part hors de la ville dans une forêt dense, des cris de terreurs percent l'accalmie. Un clan de sorcières wiccan se fait décimer une par une en pleine cérémonie. Les grands rochers sont tachés de leur sang.


Le parc,


Damon s'est assis sur le banc, la tête entre ses propres jambes. Elena le regarde passer et passer à nouveau ses mains contre son visage. Elle soupire gardant ses bras croisés contre sa poitrine.

- « Tu m'as bourré le crâne Elena. Tu as eu soi-disant le besoin de réfléchir, d'être sûre que je veux aussi la cure, de t'aimer, et je ne prends aucune décision juste pour tes beaux yeux. Ou encore mieux que tu voulais que nous réglions nos problèmes comme Chuck et Blair l'ont fait pour ne pas risquer de se haïr et faire ce que nous avons à faire. Tu ne voulais pas que nos actions blessent l'autre. Et nous reviendrions ensemble, ce ne sont que des conneries ! » il lève la tête et l'assassine d'un regard furieux. « Tu ne m'as jamais dit toutes ses choses. Tu as vomis à quel point nous étions toxiques. La seule raison pour laquelle je suis revenu six fois te voir Elena, te supplier est Bonnie. Elle me disait que j'avais mal compris. Tu voulais une pause de nous pendant quelque temps. » Elena continue à pleurer.

-« Non. » Elle secoue la tête. « Je sais ce que je t'ai dit Damon. J'avais encore beaucoup d'espoir pour nous. Mon amour pour toi n'avait pas diminué, et ce même si tu avais clairement des sentiments pour Bonnie. Ma peur que tu puisses l'aimer plus que moi n'a pas augmenté. Sais-tu pourquoi ? »

-« Tu me le diras quand même. »

-« Je connais ta manière de fonctionner, Damon. » Elle renifle et décide de contrôler son flot de larmes. « Dans ma tête en partant, il n'existait aucun doute possible. Nous étions la fin de l'un de l'autre parce que je ne pouvais pas uniquement me baser sur le fait que tu voulais Bonnie de retour ou que tu penses beaucoup à elle. Nous avons tous les deux que tu n'es pas quelqu'un de totalement altruiste. Dans ton choix de la rechercher, il y a toujours une part d'égoïsme. 90% de tes actions sont dirigées dans ton intérêt personnel , pour te sentir moins coupable, redevable, surtout obtenir ton chemin. Un chemin vers moi. Cette vérité m'a fait m'accrocher à ce que nous avions encore un long chemin à parcourir ensemble. Les 10% restant, tu le fais pour les autres parce que tu n'es pas un enfoiré total. » Damon se lève et marche jusqu'à arriver à sa hauteur et ne la regarde pas.

-« Peu importe ce que tu as dit ou pas dit, tes actions, même, ton attitude ont parlés ta place. Tu n'es pas devenue une nonne durant toutes ses années, même en redonnant un petit tour à mon petit frère. » Il enfonce ses mains dans les poches de son jeans. « Tu paraissais dans toutes tes photos en vie, très lumineuse sur Instagram. Tu semblais passer les meilleurs instants de ta vie avec d'autres personnes qui n'ont pas risqué leurs putains de vie pour toi. »

-« Je peux. » Il repousse ces mains. Elle expire et les garde sur elle. « Je peux t'expliquer maintenant. »

-« La prochaine fois. Attends-toi que je mène la conversation. Tu répondras à toutes mes questions.» Elena lève la tête et le regarde.

-« D'accord, j'attends ton appel. »

-« Bien, mais ne veille pas jusqu'aux aurores pour attendre mon message. Je n'ai pas hâte de recommencer cette merde.» Il baisse légèrement la tête pour la regarder « Et pour ton information, une partie très très profonde, sombre, en moi la voulait. Je la voulais rien que pour moi. Elle me voyait tel que j'étais, me remettais à ma place. Sa magie, tout ce qu'elle faisait de non surnaturel m'a toujours fasciné comme son cerveau intelligent sa fougue et son sourire qui était si rare. Son sourire, elle ne l'a jamais adressé auparavant. Alors quand elle me l'a donné j'ai su que je faisais la bonne chose. Son sourire m'a réchauffé le cœur d'une manière plus qu'agréable. Ce n'est pas comme le tien qui m'a toujours frustré. » Elena perd son souffle et avant qu'il ne soit trop loin elle crie.

-« Qu'essayes-tu de dire ? »

-« On reste en contact, Gilbert. »


Note d'auteur: Merci d'avoir lu. Merci à tous ceux qui ont commenté cette histoire. Continuez à montrer votre soutient en ajoutant dans vos favoris cette fic, en laissant un commentaire. C'est votre amour pour cette histoire qui me donne l'inspiration.

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