Bonjour, me voilà de retour. J'espère que vous allez bien, que vos proches sont en sécurité et en bonne santé. Je remercierai jamais assez Jerkchichenz de laisser un commentaire à mes derniers chapitre. ils me réchauffent à chaque fois le coeur merci.

En tout cas, j'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne lecture

Mots: 11422

Avertissement: Je ne possède pas la série vampire diaries, ni les personnages et encore moins l'univers. Mon seul mérite est d'écrire comment le personnage Bonnie Bennett est le meilleur caractère féminin de la série. Donner la chance au Bamon d'exister.


Another Love

Chapitre 15 : Des demies-vérités et une réalisation

7 ans auparavant Toscane (Italie)

Elena,

Damon lui a donné du temps et de l'espace durant les six derniers jours. Elle a pu respirer, profiter de la beauté et des attractions touristiques de la ville ainsi que de ses amis. Marchant pieds nus au bord de la mer, la brune suppose qu'il est temps de s'asseoir et de parler avec son petit ami. Elle baisse les yeux, regarde ce qu'elle tient entre ses phalanges. Elle espère que ce joint va bientôt faire effet. Elle a besoin de courage et d'impulsivité pour lui avouer ses projets, ce qu'elle ressent véritablement. Et c'est vraiment plus difficile que prévu. Elle termine sa quatrième concoction maison. Elle hésite à en prendre une cinquième, mais se rabat sur le pack de bière qu'elle a emporté avec elle. Elena veut oublier ce qu'elle a vu et entendu en allant chercher Damon dans la chambre de Bonnie. La sœur de Jeremy n'a jamais imaginé de les voir si à l'aise sur un lit. Non, ils ne se touchaient pas vraiment d'une manière intime. Ils étaient proches. Bonnie était à demi-couchée alors Damon reposait sa tête sur ses jambes. Elle se rappelle qu'il a volé le magazine des mains de la sorcière et repris la lecture du quizz. Il commençait alors à répondre à sa place tout en gardant hors de sa portée la revue féminine. Très vite, les choses dégénèrent lorsque les réponses de Damon devenaient plus qu'inappropriés.

-« Allez, Bonbon. Tu dois répondre à la question. Comment qualifies-tu ton comportement en amour ? A – tu aimes lâcher prise( soumission), B – tu es indépendante, C – tu es dominante et D -tu es une idéaliste. Vu ton attitude avec le petit Gilbert et de manière générale en amitié, je dirais B. Tu ne t'es jamais permis de vraiment profiter à fond de toute chose. Tu ne connais pas véritablement les bonnes choses, sinon tu ne serais pas célibataire.»

-« Idiot, c'est la réponse A. Je sais donner les rennes, mais pas de manière soumise. Je peux concéder certaines choses. »

-« Mens encore et tu seras puni. »

-« Essaie-moi. » Une bataille commençait entre les deux êtres surnaturels de manière amusante. L'un et l'autre se chamaillaient. Chacun prenait l'avantage sur l'autre durant leur combat amical. Quand Bonnie le menaçait de lui bruler le cerveau et ses vêtements. Lui, il promettait de plus de taquineries, plus de chatouilles sur le ventre. La sorcière a abandonné. Elle cédait à bout de souffle, épuisée des attouchements répétés et légèrement désagréables de Damon. « Ok…» Elle se laissait tomber sur le lit, les bras tendus à la verticale, Damon, lui la surplombait de tout son corps. Ses deux mains se plaçaient en face de chaque oreille de Bonnie.

-« Dis que j'ai raison. En amour, tu es trop timide. Tu as du mal à donner totalement ta confiance. Tu choisis ce que tu veux faire au lit. » Il agitait ses sourcils.

-« Sale porc ! » Le nez retroussé, elle jouait avec un fil de sa propre couverture. « Je ne suis pas très timide. Écoute, j'aime surtout me sentir en sécurité et me relâcher uniquement lorsque le moment est bien avec la bonne personne. »

-« Alors durant les derniers mois dans le monde de prison ton changement vestimentaire criait je me sens bien. Je suis flatté que ma compagnie te fasse montrer un peu plus de peau et ne plus porter de soutiens gorges. Bonbon, je me sens aussi très à l'aise avec toi. » Bonnie lui faisait de gros yeux. La sorcière s'était mise à lui asséner des coups de poing contre le torse. Et d'un coup de pied, elle le faisait sortir de leur position gênante. « Quoi ? » Bonnie s'était relevée et le regardait d'un air accusateur alors qu'il se relevait.

-« Tu m'as lorgnée et complètement enregistrée là-bas. »

-« Je ne suis pas étonné. Je suis la personne qui t'a fait remarquer que Kai te séduisait. Je devrais te donner des cours pour reconnaître les signaux lorsqu'un mec te buzz. » Autant que Damon, Elena remarqua la teinte sombre des yeux de Bonnie qui étaient il y a trois secondes plus tôt vert-saphir. Son visage se durcit et lui jetait tout ce qu'elle avait sous la main. Il évitait ce qu'elle lui balançait puis avec sa vitesse surnaturelle il la força à arrêter. Il tenait ses poignets levés, répétait qu'il est désolé d'être un tueur d'ambiances. « Peut-on revenir avant que j'épelle le prénom de ce psychopathe ? Je veux ravoir ma meilleure amie qui a une humeur chaude et joviale. »

-« Lâche-moi ! »

-« Ok. » Damon capitula et la regardait se lever. Elle se dirigeait vers la baie vitrée les bras enroulés autour de ses côtes. Il la suivit et leva la tête dans la même direction qu'elle. « Si je te disais que tu avais un style d'enfer là-bas me ferait-il pardonner ? » Elle roulait des yeux. « Je ne pouvais pas faire autrement. Le soleil était ton meilleur ami, ton seul soin de beauté. Et tes shorts ainsi que tes petits hauts mignons épousaient bien tes bons endroits. Toute personne avec des yeux saurait que miss Bennett garde secrets ses atouts de séduction. » Bonnie le regardait du coin de l'œil et finit par sourire.

-« Bonne récupération. » Damon esquissa un sourire.

-« Maintenant que tout est réglé, faisons quelque chose d'amusant. Je ne crois pas que nous avons essayé les bars à vins. » Bonnie soupira et le laissa la retourner.

-« Non, il est trop tôt pour se saouler. »

-« On remet ça ce soir », il posait ses mains sur sa taille. « Allez, il doit avoir des plats traditionnels ; des pâtes succulentes, des pizzas. » Il a claqué des doigts. « Tu as aimé hier soir quand tu m'as forcé à cuisiner avec toi. »

-« Ok, mais tu m'en dois une. Tu devras venir visiter avec moi des caves d'architecture atypiques.»

-« D'accord. »

-« Et rouler à vélo le long des crêtes de Senesi. Allons nous baigner. Je n'en peux plus du paddle et du ski nautique.

-« Traitée mais tu dois aller danser après le bar à vin. Je ne te laisserai pas rentrer ivre sans avoir le loisir de passer du temps avec une Bonnie Bennett complètement éméchée. »

Elena en avait eu assez. Elle a quitté l'immense Condo de Bonnie. Elle avait dû mal respirer. Ses anciens doutes resurgissaient. Jamais elle ne l'avait vu sourire ainsi à quelqu'un d'autre que Bonnie. Il a toujours cette étincelle, cette malice presque adolescente dès que leur amie est impliquée. Il est différent avec elle. Damon l'a toujours chassé, faisait en sorte qu'elle se rendait compte qu'elle le voulait. C'est difficile à supporter. C'est énervant de le voir se mettre à sourire à chaque fois que Bonnie capitule. Il lui donnait l'impression d'avoir triomphé de quelque chose. Merde, il avait ce smiley collé sur son visage clairement enchanté par la fille devant lui. Elle boit au goulot sa bière. Elle la termine d'une traite. Le bourdonnement qu'elle attendait commence doucement à envahir tout son corps. Elle sourit à la sensation qui se construit en elle. Elle jette la bouteille à la mer, décide de les rejoindre à cette autre plage. Le temps du trajet, elle trouvera le courage de lui dire qu'elle veut une pause. Elle pourra lui annoncer aussi qu'elle ne rentrait pas avec lui à Mystic-Falls. Arrivée à la plage, les herbes de sorcière font leurs pleins effets, même à peu trop. Elle se met à répéter le petit discours qu'elle a mis au point sur le chemin à voix basse. Chaque raison énoncée était ponctuée de connerie ou de foutaise dans sa tête.

-« Wow, calme-toi Elena », se sermonne-t-elle en retirant son élastique dans ses cheveux. Elle ébouriffe sa chevelure dans l'espoir de se donner un style. Elle se doit d'être attirante quand elle sera devant lui. Elle vérifie aussi sa tenue pendant sa marche. Elle roule des yeux de son choix vestimentaire, la seule chose qu'elle peut faire est de remonter sa poitrine et descendre dangereusement son short plus bas que son nombril. Satisfaite, elle les cherche du regard. Elle les trouve au bout de cinq minutes assis à une table, à cause du rire franc de Damon. Elle se tord le cou sur sa droite et les voit. Une fois de plus, ils semblent un peu trop familiers. Bonnie recule sa chaise pour éviter que Damon lui vole de la glace. Alors qu'Elena atteint leur niveau, le vampire aide Bonnie avec les mèches de cheveux qui sont collées à ses lèvres à cause du vent. Elle le voit prendre son temps pour remettre sa mèche derrière son oreille, il ne peut pas résister à l'ennuyer.

-« Qui l'aurait cru ? La petite Bennett connue pour son abnégation ne sait pas partager sa glace. »

-« Ferme-la, grand-père. »

-« Tu es une enfant. »

-« Je sais et j'assume mon jeune âge pas comme certain, zombie. » Damon ricane.

-« Mignon Bonbon. » C'est à ce moment-là qu'Elena se racle la gorge. Les deux se tournent vers elle. Tandis que Bonnie comme d'habitude l'accueille affectueusement, Damon perd sa joie. C'est aussi offensant qu'un pénis dur tombant tout flasque. Elena avale sa salive. Elle offre une accolade légère à Bonnie. Elle digère dans ses bras le changement d'humeur de Damon. Doucement, elle recule de la sorcière puis essaie une approche. Elle s'avance vers lui, se penche vers sa bouche. Il ne bouge pas alors elle capture ses lèvres. Elle en est heureuse même s'il n'y a aucune fièvre, passion dans sa morsure. Elle a de l'espoir. Leur amour survit toujours à tous les obstacles même à l'univers.

-« Peut-on avoir un moment pour parler ? »

-« Je crois que je vais rejoindre Sarah et Lucy. »

-« Hé ! » Bonnie regarde la main de Damon se poser sur la sienne. « On est venu ensemble. »

-« Je sais. » Elle serre sa main. « Vous devez parler. »

-« Tu n'es pas obligé. »

-« Siii », sa grimace le fait sourire. Elle dépose un chaste baiser sur sa joue. « Sois gentil et écoute-la. » Damon hoche la tête, laisse Bonnie glisser hors de sa prise. Il la regarde partir pendant qu'Elena récupère sa place.

-« C'est bon de te voir si souriant. » Damon montre son visage du bout du doigt.

-« Vois-tu quelque chose se rapprochant à une stupide contraction musculaire faciale joviale ? »

-« Non. » Fille stupide, il sait que tu mens. Ne te laisse pas déstabiliser par sa beauté surtout sa dangerosité douloureusement attrayante. «Tu ne nieras pas qu'être ici et voir Bonnie t'ont fait du bien. » Pathétique. Pourquoi te faire mal ?

-« C'est le cas de tout le monde, Elena. Tu dois être tout autant, même plus excitée que moi.»

-« Bien sûr, elle est ma meilleure amie. » Tu sais pourquoi tu as l'impression d'avoir un goût de merde sur ta langue. La qualification meilleure amie associée à Bonnie Bennett ne s'accorde plus depuis longtemps. « Je suis contente qu'elle soit aussi la tienne. J'apprécie beaucoup que tu ne sois pas resté seul. J'ai vu que vous vous êtes beaucoup amusés ensemble.» Arrête de lui faire croire que ça ne touche pas de la mauvaise façon leur amitié improbable. Aujourd'hui, doit être le jour où tu es censée enfin faire la paix avec toi-même.

-« Il me semble que tu as bien profité de ton nouveau statut d'humain. Tu ne quittais pas Donovan. Tu t'amuses bien avec lui. » Elle hoche la tête. Enfin, une vérité sort de notre bouche.

-« Beaucoup, il m'a aidé à me changer les idées. J'avais trop de choses en tête. »

-« On est deux dans ce cas. » Il boit la fin de son verre de bourbon et demande une recharge au mec de plage. « Bonnie est une très bonne distraction. J'ai passé les six derniers jours les plus relaxants drôles et cool depuis un bail. Je te remercie. »

-« P » Elena bégaie. Reste calme. « Pourquoi me remercies-tu ? »

-« Bonnie a beau avoir la patiente d'une sainte avec tout le monde, mais je ne suis pas tous les autres. Elle ne m'a pas fui, alors tu es derrière tout cela. J'aime à penser qu'elle est aussi gourmande que moi de dépenser du temps avec moi. On ne s'ennuie jamais. » Ce n'est rien, continue.

-« De rien, tu m'offres un verre. Je commence à avoir la gorge sèche. »

-« Tout de suite chérie » Dès qu'il se relève pour lui acheter un verre, elle soupire. Sa conscience a raison. Elle reconnaît qu'elle a trop souvent refoulé, comme toutes les fois où elle s'est autorisée à s'avouer être aimantée par lui, qu'il la comprenait bien mieux que Stefan. Néanmoins, chaque aspect d'elle sait qu'il amplifie tout ce qu'elle s'évertue à taire. « Attrape. »

-« Merci. » Elle boit plus de la moitié du cocktail. D'un seul coup, elle ne possède plus de barrière ou de filet de sécurité. Les gouttes d'alcool supplémentaires ont exacerbées les herbes de sorcières qui circulent dans son sang. Toutes ses pensées sont maintenant claires uniformes. Elle veut dire la vérité, rien que la vérité. Elle dépose son verre et pénètre dans les yeux de Damon en se léchant les lèvres. « Jeremy me manque. »

-« Appelle-le. »

-« Ce n'est pas suffisant. J'ai besoin de mon frère. Je veux me rapprocher de lui, lui parler de vive voix. »

-« Bien va lui rendre visite. »

-« Je ne sais pas quand je vais revenir à Mystic-Falls. » Elle pose ses coudes sur la table et joue avec la décoration de son cocktail. « Je ne monte pas dans le même avion que toi après-demain. Je rejoins Jeremy en partant d'ici. » Un silence s'installe, elle laisse son fiancé le temps d'analyser chacun de ses mots.

-« Qu'est-ce que ça veut dire pour nous ? Soyons honnêtes, tu ne me demandes pas mon avis sur ton voyage à durée indéterminée. Alors dis-moi. A-t-on terminé ? Ou veux-tu une relation à distance ? »

-« Tu devrais me laisser parler. J'ai fait ma liste dans ma tête, de ce que j'ai à te dire. Tu monopolises la parole. »

-« Réponds ! Attends-tu que je te rejoigne ? »

-« Merde Damon ferme ta bouche. »

-« Toi, mords et mange ma langue Elena. Quand tu veux, je fermerai ma putain de bouche, mais pas aujourd'hui. Je t'empêcherai de réciter ton foutu discours jusqu'à ce que tu répondes à ma question. Où est-ce que je me situe dans tes projets ? » Elle s'humidifie les lèvres et déplace son verre sur les côtés et croise ses mains ensemble.

-« Nulle part. Je ne me projette pas avec toi dans un avenir proche, même lointain. » Elle confesse sous les effets indésirables de la mandragore à haute dose. « J'ai besoin de m'éloigner de Mystic-Falls et surtout de toi, Damon. » Elle le voit rire et froncer les sourcils.

-« Répète ça encore une fois. »

-« Je n'y arrive plus entre les études de médecine, mon envie de continuer les travaux de mon père contre le cancer, nous…. » Elle regarde comme il plisse les yeux. Elle l'observe sa surprise et l'incompréhension dans ses orbes bleus. Il est blessé contrarié et se force comme même à confronter son regard. Elle n'y arrive pas, à garder ce qu'elle ressent pour elle. C'est trop lourd. Elle craque. « Je suis tellement terrifiée, Damon ! J'ai si peur de notre relation. J'ose à peine trop penser ce que nous ressentons l'un pour l'autre ou ce que je suis devenue, sans avoir une boule dans le ventre. J'ai négligé mon frère. J'ai l'impression d'avoir perdue mes principes sur la loyauté, la fidélité, la différence entre le bien et le mal. Et tu as juste tout détraqué. Je n'arrive plus à me garder dans un miroir. Je ne plus me dire dans un miroir qu'on agit pour la bonne cause. Je ne supporte plus de penser que c'est bien. C'est mal, tu m'as donné ton sang quand j'étais avec Stefan. Je ne peux pas faire comme si coucher avec toi après avoir rompu avec Stefan était normal. » Elle s'arrête de s'expliquer retroussant son nez de dégoût. Damon se nettoie les oreilles. « Tu fais ça maintenant, sérieusement. »

-« Bien sûr, je m'assure que mes oreilles fonctionnent encore. J'ai du mal à croire que tu joues cette carte : Damon est le méchant, tout est de la faute de Damon. Dieu ! » Il rit de frustration, et de douleur. « Tu as ta propre colonne vertébrale. Tu es le propre maître de ta boussole morale merdique. Tu as consenti à tout. Tu n'as trouvé aucun problème d'aller d'un frère à un autre ou coucher avec un vampire capable de tuer et de décapiter des gens. »

-« Peut-être. Mais, chaque foutue décision que j'ai prise depuis que je suis avec toi est égoïste ! Je devais retrouver Stefan non pour lui, juste pour me pardonner de l'avoir oublié. Je ne suis pas allée vérifier ton frère pour savoir s'il allait bien ou voir s'il souffrait. Il n'y avait que mon inconfort qu'il aille éternellement mal qui m'importait. Pour me sentir mieux, je devais être sûre qu'il me pardonne. Je fais éternellement les mauvais choix parce que je t'ai dans mes veines et mes tripes. Le pire est que j'entraîne tout le monde dans les missions suicides les unes après les autres parce que que je suis terrifiée. Je ne veux pas te perdre pour toujours. À aucun moment, je n'ai pensé à la douleur de mon frère de perdre le dernier membre de sa famille. Je peux le dire maintenant, tu es toxique pour moi. On doit. » Elena expire. « Je dois faire quelque chose pour sortir de ce cercle vicieux, tu comprends. » Ils se regardent longuement avant que Damon brise le silence.

-« Non. Je me rappelle des moments où tu me criais pour me dire que j'étais ton mauvais choix, tu faisais tout ton possible pour effacer les mots de Katherine. Je me souviens de l'instant dans lequel tu m'expliquais que tu t'es battue pour revenir vers moi. Tu as dit que tu te bats pour nous parce que tu es amoureuse de moi. M'aimer était ton seul moteur, te gardais en vie. » Elena lâcha sa toute première larme.

-« Je t'aime beaucoup, mais je n'étais pas complètement heureuse ou complètement vivante. Quelque chose d'important en moi a changé. Stefan a eu quelque part raison. » Le verre de bourbon se brise dans la main de Damon. Voir son sang, son regard sombre et froid la rend plus soigneuse dans les choix de ses mots. « Il savait que l'adolescente qu'il a connue était définitivement différente. Je n'ai jamais voulu prendre conscience de nos similitudes. » Elle se penche et le force à ne pas bouger sa main. Doucement, elle lui retire tous les éclats de verre. Elle essuie le sang jusqu'à la dernière goutte. « Je veux lutter contre ça. On serait mieux séparément. » Violemment, il tire sa main hors d'elle. Il la regarde avec un air maniaque.

-« Alors, c'est donc vrai toutes les répliques des séries ne sont pas merdiques. Il est vrai tout ce qui précède le « mais » est que chiasse. »

-« Tu as totalement tort, Damon. Quand je dis que tu es mon pire choix, tu es mauvais pour moi, ne diminues pas ce que je ressens pour toi. Avoir peur de notre relation, ce que mes sentiments me font faire et ressentir ne veut pas dire que je ne t'aime pas. Au contraire, tu es le seul homme que j'ai le plus aimé. Je t'aime trop, beaucoup trop. »

-« As-tu fini d'énumérer ta liste de toutes les raisons de me jeter parce que je suis à deux doigts de t'étrangler ? » Il termine son verre à sa place. Il rit de plus belle. « Pauvre merveilleuse Elena, tu es tombée sur un os. Tu l'as léché, sucé, mordillé. Tu as fini par le lâcher. Je suis bien trop mauvais beau et gros pour ta petite bouche. Figure-toi, je commence à être aussi aigri que dans le petit aperçu d'un avenir humain avec toi. Tu m'enlèves une sacrée épine du pied, je dois arrêter de prendre ce que l'on me donne.» La tristesse et la colère dans sa voix lui serrent le cœur. Elle sait que ça sera mal venu mal interpréter qu'elle console ou le retienne. Elle l'observe se lever en silence bien que le voir blessé et trahi l'atteigne. « Je mérite bien mieux qu'une petite fille qui me fait sentir comme une merde à ses côtés. Et trouve normal de le rappeler constamment. »

-« Ne change pas de sujet ! Toi et moi savons que tu as besoin cruellement d'être aimé, d'appartenir à quelqu'un sinon tu n'existes pas et c'est ton problème. C'est une des choses que je ne peux plus gérer. C'est un poids trop lourd à porter pour une fille aussi jeune que moi. Et l'amour ne fait pas tout. Tu es pathétique si tu crois qu'on peut vivre d'amour et de sang. Ton impossibilité de grandir a tué notre avenir. » Il contourne la table. Il la regarde de bas en haut, les bras grands ouverts, le visage froid.

-« Voilà la Elena que je me refusais de voir » Il entoure son visage de ses mains. « Tu es égocentrique. Tu es une sacrée manipulatrice. Tu sais manier les mots de manière que personne ne remarque tes vices. »

-« Assez ! » Elle encercle ses poignets de ses doigts fins « Tu n'es pas juste. Tu rends la situation si mauvaise comme d'habitude. Je n'ai pas l'intention de te blesser. Et si je le fais, j'en suis désolée. Mais la douleur que tu ressens ne te donne pas le droit de m'insulter et de me faire mal. »

-« Ok. » Il recule. Elle le relâche et le voit passer ses mains dans ses cheveux. Il lui donne son dos. Elle se mord la lèvre, il est deux doigts de faire un massacre. Elle ouvre la bouche. « Ne dis plus rien. » Surprise, elle fait un pas en arrière. « Tu sais jusqu'ici, j'ai attendu plus de 100 ans. J'ai patienté plus d'un siècle à me languir pour une femme avec le même visage que le tien. J'ai couru. J'ai blessé et tué pour t'avoir sans même souffler une fois et ma patience à ses limites. Je veux vivre dans le présent et non dans le futur. Alors si tu veux partir de la Toscane sans moi, je ne te reviendrais pas en un battement de cœur. »

-« Je ne te demanderais jamais cela. » Elena pleure chaudement. C'est si difficile, mais elle continue avec la gorge nouée. « Je te libère. Tu n'auras plus à te retenir à cause de moi. Profite de ton éternité Salvatore. »

Cette fois-ci, elle se rapproche de lui. Elle s'appuie sur la pointe des pieds. Lentement, elle presse ses lèvres contre sa bouche. Ce n'était que trente minutes après s'être éloigné que la mandragore s'est estomper. La seule chose dont elle est sûre Damon a mal prit les nouvelles. Elle en a peut-être trop dit, mais sur quoi ?

Temps présent,

Elena se réveille à bout de souffle, les larmes aux yeux. Elle se souvient enfin d'avoir mis fin à sa relation avec Damon.

-« Damon, je ne voulais pas. » La porte s'ouvre, la silhouette de Josette se dessine dans l'ouverture. « Je ne voulais pas dire toutes choses de cette façon. Je n'étais pas prête à te lâcher. Je ne le serai jamais. »


Another Love


L'après-midi, lui a semblé assez étrange. Pendant plus d'une centaine d'années, il a mis un visage sur un autel d'adoration. Il a aimé deux femmes portant ce même visage. En étant dans le même espace qu'Elena, l'écouter, la regarder, il a redécouvert pourquoi certains atomes de son corps sont attirés par elle. Elle est si belle et émotive. S'il fait abstraction de son apparence forte attrayante et ce qu'elle laisse transparaître, elle n'a rien de spécial. Ce n'est pas ce qui le gêne le plus. Pendant un moment, il a été troublé par une rage forte et brutale. Il aimerait mettre cette sourde et subtile envie de l'attraper et la faire souffrir et crier son nom avec des morsures chaudes et affamées sur son dégoût pour elle. Il sait que ses réactions sont plus complexes que cela. Il a ressenti le besoin de faire ces choses toutes les fois qu'il reniflait trop son odeur, même quand elle le touchait. Le sentiment est mauvais et le fait sortir de sa peau d'une très mauvaise façon. Elena réussit à ressortir chez lui ses envies les plus obscures. Il déteste le bourdonnement qu'a laissé leur proximité dans sa peau. Sorti de la boulangerie à côté de la brasserie où il a dépensé quelques billets et une heure de son temps, il roule en direction de sa villa. La pensée de retrouver sa petite sorcière réchauffe délicieusement tout son corps tendu. Il se promet qu'à l'instant où son pied touche le sol de son porche, il ferme Elena dans la gouttière lugubre et ragoûtante d'où elle provient. Il oublie aussi sa curiosité presque maniaque de ce que vont être leurs prochaines rencontres. Trop de questions titillent ses crocs et veines. Pourquoi Elena hait-elle Bonnie ? Depuis quand le fait-elle ? Franchement, qui aurait cru qu'une Petrova serait envieuse d'une femme Bennett. Il sait que leur dynamique avait changé au fil des années montrant nettement que Bonnie n'était qu'une béquille pour Elena. Bonnie est la bonne amie naïve que toute fille blanche aimerait avoir. Elle est discrète, serviable et n'est jamais avide de lumière ou d'attention. Elle n'est pour certains qu'un joli petit bout de femme courageux, prête à protéger et sauver les personnes qu'elle aime. Il pense qu'Elena a appris à se passer d'elle lors des nombreuses fois où Bonnie est décédée. Il n'a vu Elena verser plus quelques larmes pour Bonnie, qu'éprouvé une nostalgie du passé en reniflant une de ses chemises ou en regardant une photo d'enfance. Il efface son rictus figé sur ses lèvres en pénétrant dans sa maison. Il enterre profondément le souvenir qu'à la découverte de sa mort, il semblait le plus affecté que les deux Gilbert. Il s'est senti à la fois coupable du traitement qu'il a amené à succomber à sa magie, idiot de n'avoir pas assez fait attention. Il s'est senti triste qu'elle soit la seule à trinquer. Mais Elena n'a jamais regretté de l'avoir poussé à chercher une réponse magique pour ramener Jeremy. C'est un indice de plus que leur amitié a été foirée depuis longtemps. Il fera tout pour que plus jamais les paroles ou les actions d'Elena n'affectent son bonbon. Il est prêt à être le connard, si cela empêche Bonnie d'être blessée.


Chez les Saltzman


-« Je peux briser le cou de ce vieil âne décrépit pour toi, Lena. Il est un tel connard. Comment ose-t-il réclamer des explications ? Quand assumera-t-il être le seul responsable de votre rupture boiteuse ? Veux-tu vraiment aller aux deux autres rendez-vous ? Tu ne devrais pas te faire subir cela, chérie. » Elena soupire. Elle lève progressivement le menton vers la tablette. Ses yeux se concentrent un peu plus sur la blonde à l'écran tandis que Jo s'arrête derrière elle. Elle accepte la tasse de thé noir. « Damon n'est totalement pas prêt à voir quel lâche il a été et sera toujours. » La brune laisse rouler une larme sur ses joues. Elle est fatiguée de la conversation, épuisée de Caroline. Elle acquiesce sans conviction à ses paroles.

-« Je suis au courant, Caroline », elle renifle. « Je vais quand même aller au deuxième, troisième même au quatrième rendez-vous s'il me le permet. J'ai besoin que tu me laisses faire. Je suis certaine qu'on arrivera à se comprendre et à redevenir ami. » Caroline roule des yeux parce que l'aîné Salvatore a toujours dit qu'il ne serait jamais ami avec le double. Damon a été longtemps le petit béguin caché d'Elena. La seule femme que Damon a vraiment eue comme amie est Bonnie. La sorcière est une exception à la règle. Elena sait déjà ce que pense Caroline. Elle connaît déjà vers qui son esprit est tourné. Peu importe Damon et elle n'aient jamais été amis parce qu'ils flirtaient si facilement ensemble. Elle souhaite toujours atteindre leur plein potentiel. Comme dans la chanson de Tom Odell, Damon et elle peuvent réussir à s'aimer autrement. Ils s'aimeront d'un amour mature et fort. Caroline se racle la gorge et la sort de sa brume.

-« Je dois faire quelques petites choses avec Sarah avant d'aller chez Bonnie. Alors on s'appelle ce soir Elena. Et Jo, on se voit à la fête. »

-« Sûre » Jo sourit gentiment. Les deux brunes regardent la blonde se lever et ne voient que sa robe soleil. Les deux sursautent quand le visage de Caroline remplit tout l'écran.

-« Oh, j'ai besoin de voir trois petites choses avec toi pour la décoration du Grill. Elena, ton manager me rappelle chaque jour que le Grill doit transpirer l'ambiance de la saga. »

-« D'accord, on peut en parler ce soir. »

-« Dieu merci, ça va m'éviter de lire le remake de notre vie. J'aimerais ne pas avoir à imaginer Damon et toi faire des choses, Bye. »

Caroline disparaît de l'écran et Elena se penche pour attraper son sac. Elle fouille à l'intérieur et récupère un sachet transparent. À peine, elle a allumé le joint, Jo l'arrache et l'éteint.

-« Hé sais-tu combien ça coûte ? »

-« Je ne m'en soucie pas. Je pense que c'est le moment idéal de parler de ton problème de dépendance aux herbes de sorcière ou encore que j'ai vu une Elena différente parler à Caroline. » Elena se lève et récupère sa marchandise. Elle le glisse rapidement dans le sac plastique.

-« Je sais que je ne suis pas la meilleure des amies avec Caroline, mais j'ai besoin qu'elle reste ma fervente supportrice en ce qui concerne ma relation avec Damon. »

-« Pourquoi ? Elle finira par apprendre que tu lui as mentit. »

-« Peut-être. Mais ce mini mensonge deviendra insignifiant quand je serai mariée et enceinte de Damon. Et concernant ma soit-disant addiction », articule Elena en se rasseyant. « Je ne suis pas dépendante. » Elle attrape avec ses deux mains fermement sa tasse et la rapproche de sa poitrine. « C'est juste que parfois, j'ai tendance à fumer à des fréquences trop rapprochées. Venir ici m'a beaucoup stressée. » Jo hoche la tête et dépose la sienne sur les côtés.

-« À quelle fréquence fumes-tu ces herbes, Elena ? »

-« 8 à 11 fois par jour lorsque tout devient trop difficile à supporter. Normalement, c'est 5. Ce n'est pas une grosse affaire. »

-« Bien sûr ce que ça l'est ! Te rends-tu compte que tu devrais être paranoïaque, frénétique ou souffrante et non saine d'esprit en ce moment ? Tu es humaine. Tu n'es pas censée pouvoir contenir autant d'herbes de sorcières dans ton sang même en tant que double. Alors dis-moi ce que j'ai manqué dans ta vie ? »

Elena s'esclaffe de nervosité,

-« De quoi parles-tu ? » Elena s'enfonce dans sa chaise et croise les jambes. « Je suis la même Elena. »

-« Non, arrête de mentir. C'est assez subtil, mais je vois que tu es différente. » Elena l'évite du regard et se mors les lèvres. « Elena tu peux tout me dire. » Elena secoue la tête.

-« Très bien, seulement tu promets de le garder pour toi. » Le regard de Josette rencontre à nouveau celui d'Elena. « Je suis morte noyée une nouvelle fois dans un accident de voiture. Enfin, on dit jamais deux sans trois, non. La seule chose dont je suis sûr est que la dernière partie de la prophétie des doubles parle de moi. » Jo décroise ses bras et scrute son visage comme si ses mots ne lui suffisent plus pour la convaincre. Elena se mord l'intérieur de la joue. « Maintenant, je suis plus forte, plus résistante. J'ai une capacité de guérison plus élevée qu'un humain, mais moins puissante qu'un vampire. Je ne suis pas sûre de mes autres capacités, d'ailleurs ce qui me préoccupe c'est Damon. »

Jo soupire et réfléchit en buvant son thé sans la quitter des yeux. Elle pose sa tasse.

-« Voilà ce que je pense. Tu dois trouver un autre moyen de gérer tes problèmes parce que ce mélange d'herbe aurait pu faire pire que d'éteindre ton instinct de préservation. Elle aurait pu te faire halluciner ou provoquer une overdose de sorcière. Et tu serais ailleurs maintenant, probablement dans un lit plongé dans un coma ou interné dans une maison de repos pour démence parce que ces herbes t'auront rendues trop consciente du monde qui t'entoures. » Elena ouvre grand les yeux. Elle laisse savoir qu'elle ne lui dit rien dont elle connaît déjà.

-« Je peux à tout moment arrêter de fumer, mais ce n'est pas le moment. Damon croit que j'ai voulu rompre définitivement avec lui. Il pense qu'il est la pire chose qui me soit arrivée. Nous n'étions pas prêts l'un pour l'autre. Nous devions juste grandir et nous retrouver séparément puis revenir l'un vers l'autre. » Les sourcils de Jo se défroissent de sympathie. Elle laisse tomber le fil conducteur de ses pensées et décide d'ignorer le pressentiment. Il n'y a rien à discerner dans Elena ou dans son comportement. Elle baisse la tête, attrape la main de cette dernière.

-« Damon n'est venu vers toi pas une seule fois, mais six fois. Il voulait reprendre là où vous avez laissé les choses. Ça veut bien quelque chose. » Sa deuxième phrase déclenche une crise de larmes chez Elena et très vite le double se met à rire de manière compulsive. Son agressivité la fait oublier son thé toujours à sa gauche. « Elena ? »

-« Il n'est pas allé au Canada parce qu'il n'acceptait de ma décision, mais à cause de Bonnie. Est-ce normal que Bonnie soit encore la raison des actions et des pensées de mon fiancé envers moi ? Tu ne sais pas à quel point je lui en veux. Elle a toujours eu cette influence sur lui. Elle a su se faufiler entre nous deux dans nos pires moments. Et ce qui me met le plus en colère c'est que je ne me suis pas réveillée assez tôt pour le retrouver. J'espère que ce n'est pas trop tard parce que je ne suis plus comme ça. Je ne suis plus la Elena totalement effrayée de ce que je suis et de ce que je veux. Je n'ai pas peur de ce que je ressens. »

Jo lui sourit mais il n'atteint pas ses yeux. La femme d'Alaric ne sait pas quoi lui dire. Elle connaît honnêtement très peu de choses de la femme devant elle. Josette a l'impression de voir une tout autre Elena qui est à la fois si impulsive, inconsciente des conséquences de ses actes. Elle ne ment pas qu'à Caroline mais aussi à elle-même. Sans aucun mot elle entraine sa fille de cœur dans un câlin réconfortant. Elle ne ferme pas les yeux. L'héritière du clan Géminis respire lentement. Elena vient de découvrir ce qui s'est vraiment arrivé en Toscane. Elle se doit de la soutenir, car ce souvenir la secoue. Elle ne doit pas s'inquiéter de la complexité du cerveau d'Elena. Elle ne doit pas se demander comment son cerveau fait pour nier, éteindre même déformer un tas de choses. Jo l'embrasse sur une de ses tresses, elle va l'aider à résoudre au moins deux de ses problèmes : son stress et sa non-connaissance de la prophétie des doubles (enfin si elle ne ment pas).

Villa Bennett-Salvatore

Arrivé, le vampire traverse la maison. Il inspecte chaque pièce jusqu'à atterrir dans la cuisine où il a pensé trouver une âme.

-« Bonnie, je suis désolé… » commence Damon en tournant la tête à l'intérieur. Ses yeux bleus de bébé rencontrent uniquement le désordre laissé par la tornade Bonnie Bennett. Damon expire. Il a encore manqué à sa promesse. Déçu de lui-même, il reste quelques secondes les mains appuyées sur l'îlot central après avoir déposé ses courses. Elle doit maintenant se reposer et avoir déjeuné sans lui. Il se sent si nul en déambulant vers le réfrigérateur. Il n'est pas surpris de trouver le gâteau de Jax déjà monté et bien décoré. Mécaniquement, il range à l'intérieur la grosse part de velvet. Bonnie mérite d'avoir son petit sommeil de beauté, alors pendant ce temps, il va mettre de l'ordre dans la cuisine. Damon a réussi dans un temps records à faire la vaisselle, préparé un petit plateau télé. Il fait maintenant sa liste mentale. Il recule de quelques pas, attrape la part du gâteau et la met à côté de l'assiette. Satisfait de lui, il monte quatre à quatre les marches d'escalier. Il s'imagine déjà se débarrasser du plateau pour se coucher à ses côtés et la réveiller tout en douceur. Le sourire qui illumine son visage à la perspective que leur offre cette fin d'après-midi fonde comme neige au soleil. Ses yeux prennent une teinte plus sombre et sa mâchoire se contracte à la vue. Bonnie est bien réveillée. Sans faire aucun bruit avec toute la volonté du monde pour ne pas l'interrompre en train d'écrire sur son journal, il se déplace à l'intérieur et pose leur dîner sur leur table de chevet. Il creuse alors les poches de son jeans avec ses mains tout en l'observant. Elle a l'air à la fois si concentrée et bouleversée en noircissant les pages de tout ce qu'elle cache au monde. Il doit sûrement sentir honteux d'être jaloux d'un journal. Il est peut-être vexé d'être traité comme les autres, ne rien savoir sur ce qui la hante. Il déteste juste de se sentir maladroit et puéril de regarder Bonnie assise sur leur lit. Il rit en silence de nervosité. Il relâche ses bras, les mains hors de son jeans. Il se frotte le visage pour se ressaisir. Rapidement, il soulève le plateau et se racle la gorge. Il souhaite que toute la mauvaise tension qu'il a pu répandre dans leur chambre se dissipe. Il le faut avant qu'elle lève les yeux vers lui. Quand elle le fait ses yeux marron-vert si foncé s'adoucissent quelques secondes plus tard. L'éclat dans ses yeux desserre sa poitrine. Il la regarde lâcher son stylo et ranger le journal dans son sac à main. Le sourire au coin de ses lèvres quand elle remonte ses yeux sur son corps allège son estomac et étire sa bouche à une grimace similaire.

-« Hé vampire », dit-elle en se mettant à genoux. « Approche. » Il le fait sans protestation. Elle le débarrasse et s'accroche à son cou. Tous les deux resserrent l'étreinte. Ils le savourent les paupières closes. Au bout de deux minutes, elle trouve sa bouche, l'embrasse d'un baiser doux et langoureux. Son sang lui monte aux joues, il aime ses baisers. C'est comme s'il est sa sucette préférée. Elle met juste la pression qu'il faut. Il se laisse emporter en attrapant son visage et happe sa bouche. Il ravit sa langue avec la sienne. « Dieu. Tu n'es partie que trois heures et tu m'as terriblement manqué. »

-« Oui », murmure Damon. Il recule son visage du sien pour admirer l'effet qu'il a sur elle. Elle le frappe sur une côte. « Tu as parfaitement raison. Je suis un Dieu vivant. Ton dieu. » Elle rit.

-« Tu es incorrigible. » Il reflète aussi son image et caresse ses cheveux.

-« Hé c'est quoi cette tête ? As-tu passé aussi une mauvaise journée ? » Elle soupire et rencontre son regard.

-« On peut dire ça. Abby et moi avons eu une discussion tendue. »

-« Raconte-moi », argumente Damon en la soulevant dans ses bras. Il la fait s'asseoir à califourchon sur lui. « Vide ton sac pendant que tu manges les bagels salés que j'ai confectionné spécialement pour toi Bird. » Son sourire s'agrandit. Il la regarde s'asseoir à côté de lui sur le bord du lit avec le premier bagel de la pile. Elle l'embrasse avant de mordre dedans.

-« Tu me connais si bien. C'est exactement ce dont j'avais envie : saumon fumée, concombre, une sauce au yaourt à l'aneth. C'est si bon que je me sens béni. »

-« Ah oui » il se penche vers elle et mordille son cou avant de déposer un baise sur la bouche. « Meilleur que mes baisers. »

-« Tu n'as pas idée. » Bonnie le dit en riant parce qu'il continue de la taquiner.

-« C'est insuffisant. » Elle ouvre les yeux, elle ne sent pas son souffle, son regard encore moins ses lèvres. Attends, il boude.

-« J'ai peut-être légèrement exagéré. » Elle lui donne la béquée. « Je suis juste béni de te connaître et de t'avoir comme mon homme. »

-« Je suis ton homme, hein ?»

-« Oui. » Il se laisse tomber sous ses mains. Allongé sur le lit, il l'observe en souriant. « Quoi ? » Il la regarde plus intensément parce que malgré les années, elle est encore timide. Son regard est à la fois prédateur et exigent qui la rend encore plus consciente d'elle, très humide. Damon donnerai beaucoup de choses pour la sentir et laper sa chatte à cet instant. Pour sortir de son pantalon, il dévie la conversation, mais ne la quitte pas des yeux. Il se rafraîchi la voix.

-« Alors Abby ? » Elle ne lui répond pas tout de suite, elle mâche lentement sa nourriture puis se lave la bouche avec un peu de vin. Elle lui tend son verre. Il le récupère tout en s'appuyant sur son avant-bras. « A-t-elle encore joué la maman ourse ? »

Elle hoche la tête. Il fronce les sourcils. « Alors où est le problème ? Est-ce Jax ? Lorsque je l'ai vu, il allait bien. » Bonnie se détend à la mention de leur fils. Elle joue maintenant avec un des fils du tee-shirt de Damon.

-« Il va bien. Il est pressé que demain arrive pour ouvrir ses cadeaux, et s'amuser avec les jumelles et ces amis de la Gymboree. » Le vampire a du mal à suivre, il fouille dans ses yeux en baissant sa tête vers lui.

-« Hé Bonnie ! Que s'est-il passé avec Abby ? »

-« Ce n'est pas important, juste… elle m'a dit des choses que j'ai longtemps espéré entendre de sa part. J'ai eu tellement mal qu'au lieu de la remercier d'être honnête avec moi, même, de vouloir m'aider, je les repousse. Ses mots m'ont beaucoup touchés. Qui aurait cru que son explication sur son départ de la maison comptait autant ? » elle rit en essuyant son nez. « J'ai juste voulu que la douleur s'arrête alors j'ai été méchante avec elle. »

-« Hé, Abby a dû comprendre. Tu n'as pas à t'en vouloir », dit-il en lui caressant son menton. Puis, il l'accueille tout contre lui.

-« Damon, je ne suis pas pleine de morve parce que je regrette. » Surpris, il baisse les yeux. Il regarde la couronne de la tête de son petit oiseau.

-« Mon torse a besoin de plus d'explications, Bonbon. Il aime être lisse et propre. » Bonnie rit et le pince ce qui le fait sourire. Il continue de la soutenir, dépose un baiser sur ses cheveux. Lentement, il la caresse le long de son dos. « Alors qui mérite d'avoir le cou brisé pour oser te blesser? »

-« Personne. Ce soir, je suis juste épuisée d'être en colère contre ma mère, de la repousser. Je suis fatiguée d'avoir peur d'affronter ce qui me terrifie. »

-« De quoi as-tu peur, Bonnie ? Dis-moi qui t'effraie », demande le vampire la boule au ventre. Il a le prénom de Kai sur la langue.

-« J'ai beaucoup réfléchit pendant que j'étais seul à la villa. » Bonnie poursuit dans sa lancée après dix secondes de silence. « J'ai sûrement rejeté Abby à cause de demain. J'appréhende mon rendez-vous avec l'amie d'université de Luce. Abby a juste remué des choses dont je suis incapable de penser sans m'effondrer. Mais maintenant que tu es là. » Il la sent ses presser tout contre lui, renifler sa peau. « Je sais que je vais aller beaucoup mieux. »

-«Désolé, j'aurais aimé rentrer plus tôt. »

-« Le principal est que tu sois ici avec ce bon dîner. » Il rit en la voyant passer son doigt sur la garniture du velvet et goûter. « Et, toi, D ? Comment ton rendez-vous s'est-il passé ? » À la mention de son mensonge de tout à l'heure, son corps s'est raidit. Bonnie lève la tête à la sensation des muscles contractés de Damon. « Il n'a pas accepté tes conditions. »

-« Oui, d'ailleurs, il faut que je parle à cet enculé encore trois fois. Et pour tout te dire, je n'ai pas envie de parler de sujet ennuyeux. »

-« Moi non plus. » Elle se dégage de lui et s'installe les genoux pliés sous elle. Il la regarde tirer sur le plateau et lui verse du vin, ensuite sirote le reste de son verre. « Nous devons profiter de notre soirée en amoureux. »

-« À nous. » Ils entendent leur verre à pied s'entrechoquer. « À notre nuit de détente. Et à toutes les délicieuses choses que nous pouvons faire pour décompresser. Je crois qu'il reste de l'huile de massage dans la salle de bain. Elle hoche la tête en buvant sa troisième gorgée de vin blanc. Elle le dépose sur le plateau et prend son deuxième bagel.

-« Ça sonne bien, écrire dans le journal a vidé mes batteries. Je ne demanderai pas mieux de me laisser entraîner dans ton train fou. » Damon feint un sourire. Il n'arrive pas être totalement heureux. Le vampire est suspendu. Il a gelé à cause d'un seul objet, le journal. Il ne peut pas arrêter d'y penser. Il la voit encore écrire à l'intérieur, le fermer et le ranger. Ce confident inanimé commence à le rendre dingue. Il se mord la joue pensant à toutes les notes intimes de sa sorcière. Il inspire une nouvelle fois profondément enterrant son intérêt anxieux. Son sourire s'affaisse, ses doigts quittent son menton. Il les passe légèrement sur le côté droit de son visage et brosse doucement ces cheveux. Il lève les yeux sur elle et s'exprime d'une voix rauque.

-« Un cookie pour moi, j'ai réussi au moins quelque chose, aujourd'hui. » Le cri du ventre de sa dame lui arrache un rire guttural, mais enjoué. « Heureusement que mon train fou est arrivé à destination avant que tu meurs littéralement de faim. »

-« Mon estomac et moi-même allons trouvés une bonne manière de te remercier. »

-« J'y compte bien, mes épaules auraient besoin d'un bon massage, même beaucoup d'attention, surtout mes joues, ma bouche. » La sorcière roule des yeux, amusée. Elle lui donne un autre morceau de son sandwich puis connecte sa bouche contre la sienne avant de reculer.

-« Est-ce l'attention dont tu parles ? » Il secoue faussement la tête.

-« Je pense qu'un nouvel essai est nécessaire », dit-il en se portant vers les délicieuses lèvres de Bonnie. Il applique une pression lente et douce.

-« Alors… », il se lèche les lèvres. « Meilleure ? »

-« Un avant-goût très prometteur pour nos vacances. »

-« Mmmh ne t'arrête pas » elle mord dans son bagel salé puis elle mâche tranquillement. « Tu n'as rien dit sur notre destination. Je ne sais pas quoi mettre dans ma valise. »

-« Pas grand-chose, tu sais que je suis plus partisan de très peu de vêtements. » Bonnie glousse prend encore une bouchée de sa nourriture. « Bien, je ne préfère aucun vêtement en privé. Mais j'ai une raison de ne vouloir emporté qu'un seul sac. »

-« Laquelle ? »

-« Je vais t'amener faire du shopping. On sera trop occupé à jouer aux touristes, avoir des rendez-vous, baptiser la grande baignoire, le grand lit, la cuisine. Tu verras, j'ai prévu des activités qui nécessiteront de porter uniquement un débardeur, un short, une robe d'été et maillot de bain. Bonnie sourit de plus en plus excitée à la perspective de leur vacances pour fêter sa maternité. Elle a hâte d'être après-demain, mettre son premier rendez-vous chez la psy derrière elle. Bonnie serait plus extatique d'être hors de la boucle de la folie, oublier qui elle est, ce qu'elle a vécu, de l'avoir pour elle sans interruption si Damon ne se comporte pas une nouvelle fois bizarrement. Elle sait qu'il a quelque chose sur le cœur et elle veut le faire parler bien qu'ils aient convenu autrement. Les mains enfin vide, elle se lève sur ses genoux, contourne son vampire. Il la regarde faire. Les doigts de Bonnie déboutonnent le col de sa chemise. Il grogne à la sensation de ses doigts qui se promènent en dessous. Bientôt, ses mains se baladent du torse musclé et sec jusqu'à son cou. Il libère ses poumons apprécie le bisou sur sa joue et les pressions des mains de Bonnie sur ses nerfs tendus. L'homme gémit. Les minuscules bisous sur son cou le font voyager. Il ne méritait pas autant. Elle le fait venir long et dur quand elle se rapproche de ses lèvres.

-« Merci pour les bagels. La sauce au yaourt est succulente », elle chuchote à son oreille. Damon capture sa bouche et remue ses lèvres contre les siennes sans plus attendre. Il veut retarder sa fouille. Il peut ralentir la discussion sérieuse qu'elle tente d'amorcer qu'en bien même, il tuerait pour savoir. Il aimerait savoir si écrire dans ce cahier à la couverture souple l'aide ou au contraire la bouleverse. Est-ce que se plonger huit années en arrière l'ébranle autant sinon plus que la recherche d'Abby pour son bonheur ? Plus que tout, il veut la rendre heureuse, mais pour une fois, il ne veut pas la pousser dans ses retranchements. Il ne va pas la convaincre d'arrêter. Il est contre l'idée qu'elle aille à son rendez-vous. Il ne veut pas qu'elle fasse la thérapie tant qu'il la sentira trop fragile. Le vampire la sens sous les coussinets de ses doigts sa jeunesse, ses blessures, sa carapace qui s'effrite alors qu'il l'entraîne sur ses genoux. Durant toute leur chute, il garde son visage en coupe dans ses mains. Il continue de bouger sa bouche contre la sienne jusqu'à laisser prendre l'oxygène dont elle a besoin. Il l'empêche de parler en plaçant son doigt sur ses lèvres dès qu'elle lève les yeux sur lui. Il appuie son front contre le sien.

-« Il n'y a que deux choses que nous devons éclaircir toi et moi pour éviter de devenir dingues. Je vais aller mieux, Bonnie. Il n'y a rien que tu puisses faire pour m'aider parce que c'est une baisse de régime passager dû à un fantôme du passé. Toi aussi tu as tes fantômes, Bonbon. Je sais combien ça te coûte d'en parler à qui que soit, même à moi. » Il soupire et esquisse un sourire la voyant si concentré sur lui et ses paroles. Il embrasse son petit nez, regarde ses cheveux et les peigne. « Veux-tu vraiment faire cette psychothérapie, même écrire dans ce journal ? »

-« On a déjà eu cette conversation. »

-« Si tu ne te sens prête, ne te force pas. »

-« Alors, je ne serais jamais prête si j'écoute mes tripes. Je prendrai encore mes jambes à mon cou. C'est donc demain ou dans un millier d'années. »

-« Ok.. ok. On va faire la chose suivante. » Il l'a fait relever la tête. « Toi et moi, on va traverser ça ensemble. Je te soutiendrai à chaque étape, uniquement si tu es sûr. » Elle hoche la tête. Il la ramène vers lui et la serre fort contre lui. « Je serais là, ok. Tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça. » Elle sourit.

-«Maintenant que les gros éléphants de la chambre sont sorties. Je crois que je vais reprendre ton massage. »

-« Non » Il la bascule en arrière et attrape un de ses pieds. Il débute le pétrissage de la plante de son pied puis chacun de ses orteils. « Tu vas finir tes bagels peut-être que je t'en vole un ou deux et te prélèverais un peu de ton sang. Ensuite dans le bain tu pourras malaxer toutes les parties que tu veux de moi et avoir ta surprise. » Il baise son petit orteil et le suce. « Une objection ? » Bonnie se pince les lèvres. Elle récupère son verre et boit avec difficulté. Elle pense déjà qu'ils ne vont jamais avoir ce bain.


Le lendemain,


Bonnie ne peut pas détacher ses yeux de son bracelet, assise dans le salon. Il est si beau et tellement symbolique : un bracelet d'arbre de naissance. Elle songe à hier. Ils ont eu les massages, leur bain et rien que cela. Damon la rejoint avec deux tasses. Il lui tend la sienne. Elles sentent le bourbon et le thé.

-« Tu aimes » dit-il en s'asseyant à ses côtés.

-« Je l'aime et je t'aime bien plus. Encore merci. C'est une jolie promesse d'avenir pour toi et moi. »

-« Notre famille. » Bonnie sourit à son addition, l'arbre avec beaucoup de branches, encore pleines de places pour ajouter des pierres. Elle adore la perspective d'une quatrième ou sixième pierre en plus de celle de Damon, de Jax et la sienne. « Mais pas maintenant. »

-« Je suis d'accord » dit Bonnie « On s'adapte déjà qu'il parle comme un enfant de cinq ans. » Il la rapproche et lui caresse les lèvres.

-« Je ne suis pas du tout prêt à plus te partager. Tu fais plus de câlins à Jax qu'à moi. »

-« Ce n'est pas vrai. »

-« Oui », il sourit en le disant. « Alors on doit profiter du fait qu'il est si petit. On peut encore envoyer. Je te ferai découvrir le monde. Je t'offrirai la jeunesse que tu mérites. On pourra avoir encore plus de tête-à-tête, de sexe. »

-« Être adulte et parents craints beaucoup. » Ils rient tous les deux.

-« Ce n'est pas si terrible cependant, je suis très territoriale en ce qui te concerne. Je veux toujours plus de toi. Mes origines italiennes ressurgissent avec toi. »

-« Tu dois. », il lui coupe la parole. Ensemble, ils joignent leurs lèvres et prient. Ils souhaitent que leur bulle sexy ne s'éclate pas. Ils ne veulent pas ruiner la fête de leur fils.


Caroline Forbes


Malheureusement, elle l'éclate toujours, car toutes bonnes ont une fin. Rien n'est fait pour durée éternellement. Caroline le sait par expérience, la vie ne l'a pas gâtée. La vampire est devenue une experte pour détecter le départ d'un tsunami. Il emportera tous les bons souvenirs, la joie, le bonheur et laissera derrière lui que des regrets, des larmes, la colère. En marchant dans le jardin Salvatore-Bennett, il n'y a pas cette excitation à la préparation d'un anniversaire. L'ambiance qui l'entoure à le goût du brûlé. Chacun agit comme s'il fallait limiter la casse. La blonde s'arrête de déambuler, jouant encore avec ses doigts nerveusement. Elle observe en silence les erreurs : les ballons sont mal installés, le coin repas est bordélique. Si elle était humaine, elle ferait sans doute une crise cardiaque lorsque l'installation de la guirlande joyeux anniversaire Jax a failli détruire la belle composition de ballons. Au moment elle s'apprête à donner un coup de main, ses yeux se posent sur le couple derrière l'homme. Sa respiration mécanique se coupe. Il y a tellement de tendresse dans un simple baiser sur la joue. Son cœur se gonfle à la reprise de couleur sur le visage pâle de Bonnie, au sourire qui se dessine sur ses lèvres. Elle baisse les yeux parce que c'est un moment très privé. C'est avec ces instants-là qu'elle se permet de penser qu'il n'y a pas deux personnes au monde plus parfaites l'un pour l'autre. Mais elle lève à nouveau la tête avec le cœur lourd et secoué. Un sourire esquisse une jolie grimace sur sa bouche. Damon sait exactement quoi dire et quoi faire avec une Bonnie au bord de la crise de nerfs. Ses mains qui maintiennent son cou pour qu'elle le regarde l'écoute attentivement. Il les remonte jusqu'à sa mâchoire puis attrape ses joues fiévreuses tout en exerçant une rotation calmante. Bonnie soupire de soulagement, observe la sorcière enfermer ses mains sur celles du vampire. Elle peut même voir le frisson délicieux parcourir la peau de Bonnie quand il dépose un baiser sur les côtés sûrement sur l'oreille car elle rit. La sorcière rit très fort.

-« Je suis un peu plus sérieux, Bonbon. Laissons les autres s'occuper du reste et permets-moi de t'emmener te détendre jusqu'à l'heure de ton rendez-vous. Je te promets que tu auras de bonnes choses à raconter. »

-« Ah oui ? Donne-moi un exemple. »

-« Que nos atomes s'alignent et se fondent à la perfection lorsque nous nous touchons. » Elle rit de plus belle et pour tous ceux qui l'entourent c'est un très bon son plus particulièrement pour Damon. Il préfère quand même lorsqu'elle gémit sous lui. « Mais plus sérieusement, je sais comment t'aider à te calmer. Soyons plus proches. »

-« J'adorais vraiment l'échange de sang. Ce rendez-vous je dois le gérer seule. Tu dois être présent pour Jax, non focalisé à me détendre. »

-« Ok » s'exaspère Damon très inquiet. Cette fois-ci, il l'entoure de ses bras sa taille. Il la rapproche plus près de lui. « Soit juste à l'aise. Ne dis rien. Ne parle uniquement si tu es prête à approfondir. Et pose déjà clairement tes limites et à la fin de la séance je serais-là. On pourra décompresser avant que l'anniversaire commence et c'est non négociable. Ou peut-être avant, je suis à un appel. J'obligerai ta psy d'aller doucement avec toi. » Elle grimace à la fin de sa tirade qui a pourtant si bien commencée.

-« D'accord, mais tu ne chercherai qu'à la fin de la séance. Mais merci d'être toi. »

-« Ce n'est que ton combat. C'est le nôtre parce que quand tu saignes, je saigne. Tu ris, je ris. Tu pleures, je le fais aussi. On vit tout ensemble. Il faut que tu le comprennes.»

-« Je le sais. Je te promets de faire plus d'effort. »

-« Je ne suis pas un petit copain facile. » Bonnie le bouscule, amusée. « J'ai aussi un travail à faire. »

Caroline baisse définitivement la tête de la scène. Elle va donner le bénéfice du doute à Damon parce qu'il est soit un très amoureux de Bonnie ou c'est un incroyable acteur. C'est fou comme il la dévore des yeux et épouse à la perfection chacun de ses gestes et ses pas. Il sourit, rit, partage ses regards. Ils suintent la complicité et l'amour avec un grand A lorsqu'ils avancent tous les deux dans leur jardin pour se mêler, vérifier les préparatifs. Bonnie la remarque et continue sa discussion avec l'installateur des ballons. Damon aura du temps pour informer Bonnie du retour d'Elena. Elle sait pertinemment que Bonnie mérite de l'entendre de la bouche du vampire. Elle ne mérite pas de la méchanceté gratuite que son amitié envers Elena lui fait faire. Rassurée, Caroline expire. Elle ne ruine pas la journée. Il l'y a beaucoup de choses à faire. Il est temps de les rejoindre.


Villa Bennett Salvatore


-« On fait une bonne équipe. » Bonnie tourne la tête et voit Caroline s'arrêter à ses côtés. « Les stands que tu as fabriqués sont parfaits. Jax se souviendra de son troisième anniversaire. »

-« J'ai eu de l'entraînement quand on était junior, toujours réquisitionnée pour t'aider à mettre tes idées en pratique. » Elle pose à nouveau ses yeux sur Jax et Abby, Bonnie sourit. « Mon fils aura le temps de sa vie. » Caroline regarde dans la même direction qu'elle. Elles rigolent à l'unisson parce que le petit prince Bennett-Salvatore fait tourner sa mamie en bourrique en courant partout. « Tu sais, je dois m'éclipser pendant une à deux heures. Alors si tu as besoin d'aide, ma mère et Damon sont là. Je les ai briefé sur l'organisation. » Bonnie lui jette un coup d'œil puis recommence à marcher. « Je serais de retour avant que les invités de Jax arrivent. »

-« Bien », elle lui emboîte le pas. « Je pense que je n'ai plus grand-chose à appuyer. Damon se retenait presque de les contraindre et crier haut et fort que tu es sa propriété. Ils ont tous certainement peur. » Bonnie roule les yeux.

-« Alors jalouse Blondie. » Damon apparaît soudainement devant elle. « Tyler arrive bientôt pour te renifler de partout donc… » Il attrape Bonnie par la taille puis entremêle leurs doigts, tout en la faisant tourner pour la calée contre lui. Et il croise leurs bras ensemble. « Pends ton mal en patience parce que je veux garder mon petit oiseau dans un bon endroit. » Bonnie sourit au baiser qu'il dépose sur sa mâchoire. « D'ailleurs, ton carrosse est arrivé. » Il la laisse se dégager de son étreinte et se tourne vers lui. « Il a déjà l'adresse et la consigne de t'amener là-bas sans qui te manque un cheveu. »

-« Merci »

-« Mon travail. » Il accentue le baiser et sa prise sur ses joues. Il compte dans sa tête jusqu'à ce qu'il devienne trop difficile. Il tire une dernière fois sur ses lèvres. Caroline tourne la tête à la vue de ses joues couleur pivoine. Il est clair que Damon n'est pas capable de cacher son excitation. Il n'y a plus de doute pour la blonde, sa meilleure amie sorcière rend Damon incontrôlable, insatiable et juvénile concernant le département de la chambre. Elle a toujours su qu'il est très sexuel par expérience et au vu de sa relation avec Elena. Mais avec Bonnie, c'est autre chose. Il a une grande mèche qui s'enflamme dès qu'elle est proche de lui. Ouais, Damon peut se montrer humain et décent parfois. Ce n'est pas assez pour mériter sa meilleure amie. Elle est bien meilleure qu'Elena au-dessus de la ligue des Salvatore, de tous les vampires de l'univers.

-« Humm » Caroline se gratte la gorge. Avec beaucoup de volonté, il recule de sa belle.

-« Ok, part maintenant avant que Jax ou moi t'en empêchions», dit-il péniblement.

-« D'accord. » Elle expire les lèvres gonflées et s'éloigne à reculons jusqu'à ce que leurs doigts se détachent. Caroline et lui la regardent partir du jardin.

-« T'aies-tu bien rincé l'œil. »

-« Tu n'as strictement rien que je pleurerai pour revoir un jour. Je ne peux pas dire autant de mon autre meilleure amie », murmure-t-elle pour que Damon soit le seul à l'entendre. Le pantalon de Damon est tout d'un coup moins serré. Il fait demi-tour et reste debout devant elle. « Je sais que vous êtes vu et que d'autres dates sont prévues. »

-« Dates ? Ce ne sont pas des rendez-vous amoureux ou amicaux, Blondie. C'est juste du bénévolat pour lui permettre de retirer tout ce qu'elle a sur son cœur. »

-« Alors si ce n'est pas une grosse affaire donc Bonnie doit être au courant. » La descente de sa pomme d'adam fait savoir qu'elle n'a pas tort. Elle décroise ses bras. « Ne t'inquiète pas. Je ne lui dirais rien même si ça me démange le cul. »

-« Pourquoi ? Tu pourrais sauter sur l'occase pour essayer d'être une amie décente. » Caroline hausse les épaules.

-« C'est simple. Ce n'est pas à moi de le faire. Elle aura beaucoup moins mal si elle l'apprend de ta bouche. Je ne veux plus voir ses yeux s'embuer par ma faute ou par autre chose. Ce n'est pas une personne qui tombe aussi vite amoureuse qu'Elena ou moi. Quand elle l'aime, elle le fait dur. Elle ne donne pas le pouvoir sur son cœur à n'importe qui. Tu es spéciale pour elle. Vous avez une chose unique entre vous et ça saute aux yeux. »

-« Oui, elle est ma fièvre, alors quoi de neuf. »

-« J'apprécie Elena tout en sachant qu'elle peut être une vraie salope quand elle veut quelque chose. Et tu es cette chose. Bonnie est sur son chemin vers ta bite en or plaquée avec laquelle elle veut une tétée. Elena ne va pas se contenter de trois rencontres avec toi. Donc, débrouille-toi comme tu le veux, mais ne fais pas trop durée la situation. Mes années a être en compétition avec elle m'ont montré qu'elle gagne toujours. C'est dur de ne pas se sentir assez bonne, pas assez jolie ou drôle et intelligente. Bonnie a son nombre de déceptions. Elle peut survivre à un cœur brisé si la coupure est nette et claire. Elle est plus fort que nous tous. »

-« Bonnie n'est pas inhumaine. Elle a plus de problèmes non résolus à cause des commentaires comme le tien : elle survivra, elle est assez forte, c'est une sorcière Bennett. Elle lutte pour garder sa santé mentale en bonne santé. C'est inutile de l'alarmer avec la crise existentielle de miss Gilbert. » Il se retient d'attraper sa nuque et la briser. Caroline le voit rétracter ses doigts. « Aujourd'hui c'est la journée de mon fils et de mon petit oiseau. Si tu continues à élever Elena encore une fois, Bonnie sera en colère contre moi uniquement parce que j'aurais extrait ton cœur de ta poitrine devant tous nos invités. Je ne le regretterai pas pour éviter de voir ta sale face hypocrite. Tu n'es pas son amie pour avoir aussi peu confiance en ses capacités d'être assez pour un mec comme moi. Si tu n'as pas envie de suicide, reste loin de Bonnie, de mon fils, même d'Abby. Et une dernière chose, demande-toi si tu connais Elena ? Tu dois forcer Elena à te dire ce qui s'est passé en Toscane. Pourquoi continue-t-elle de te monter la tête ?» Il la pousse de son chemin. Abby s'écarte pour le laisser passer. La mère de Bonnie croise les bras et se met sur le chemin de la blonde. Caroline sait qu'elle a tout entendu. Elle baisse la tête honteuse.


Note d'autre:

J'espère que vous avez apprécié ce chapitre. Dites-moi ce que vous en avez pensé. Donnez-moi votre avis sur le comportement d'Elena. Dites-moi si elle est hors de caractère. Que pensez-vous de Bonnie, de Caroline, de la relation Bonnie et Damon et du delena.

Damon joue-t-il trop avec le feu?

Vos commentaires sont mon carburant pour continuer cette histoire. xo Laissez un commentaire, un like et même un favoris. j'apprécie tous les commentaires..

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