Coucou tout le monde. J'espère que vous et votre famille allez bien. J'espère que vous allez apprécier ce chapitre.
Bonne lecture.
Mots: 5,993
Avertissement: Je ne possède pas vampire diaries et ni les personnages de la série.
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Villa Salvatore-Bennett
Dans le salon, la tension est à son comble. Bonnie ne lui adresse plus la parole. Elle ne pose plus les yeux sur lui depuis qu'elle a à nouveau franchit la porte de la villa. La distance de son Bonbon le blesse. C'est la première fois qu'elle rentre à la maison aussi froide et en colère. Il distingue même quand il croise ses yeux marron-vert de la déception dès qu'il rentre dans son espace personnel. Elle le fuit et le repousse silencieusement. Son début de crise de larmes le fait reculer et maintenant il tente de garder ses distances. Mais c'est très dur, il prend sur lui pour ne pas la coincer contre un mur de la cuisine. Au lieu de cela, il se concentre totalement sur Jax.
Sa leçon sur l'art de mettre la table terminée, il le laisse jouer à un jeu de l'alphabet sur la tablette de Bonnie. Ainsi, il profite de son moment de calme et glisser dans la cuisine. Sans un bruit, il s'adosse à un mur. Il la suit des yeux. Elle termine leur salade composée de tomates cerises, laitues et betteraves crues. Sa présence ou le poids de son regard la fait lâcher brusquement les deux grandes cuillères en bois. Ensuite, elle se positionne devant le four. Avec l'expression sur son visage, il devine que la cuisson de la pizza arrive à son terme. Elle attrape donc rapidement ses gants et sort la pizza hawaïenne et la remplace par le pain à l'ail qui attend sagement sur le comptoir. Il aimerait beaucoup revenir en arrière avoir vérifié ses poches avant de quitter Elena. S'il n'avait pas égaré ses clés chez elle, il serait rentré à la maison comme convenu. Bonnie aurait comme à son habitude raconté sa journée et sa visite chez sa nouvelle gynécologue.
Mais rien ne s'est passé ainsi parce qu'elle a tout découvert. Elle connaît son omission et une partie de ses mensonges. Il regrette encore plus profondément de ne pas lui avoir dit avant. Elle n'aurait pas dû l'apprendre sur le pas de la porte de leur villa. Elena l'a devancé en se pointant chez eux à 5 heures de l'après-midi. Malheureusement pour lui, Bonnie est celle qui l'a accueillie découvrant ainsi son retour, il se meurt dans l'attente agonisante de leur confrontation. Sa sorcière préférée doit entendre ses se motivations. il se refuse qu'ils s'endorment sur un conflit. Ce soir ne sera pas la première fois que cela arrive. Pour l'instant, il laisse glisser. Son Bonbon passe devant lui avec la salade et la pizza sans un regard ce qui signifie qu'ils parleront après le dîner. Il expire, attrape le pain, les boissons et rejoint sa famille au salon.
- « Allez, Gamin dépose la tablette ! » Il se libère les mains et le hisse à sa hanche. « On va se laver les mains pour manger la meilleure pizza aux ananas au monde. » Bonnie devrait rire comme les deux hommes de sa vie. Elle inspire à la place et attrape son fils. Elle tourne sur elle-même avec lui, front contre front, les yeux dans les yeux. Elle peut voir et même sentir l'insistance émaner de lui alors elle marche vers les escaliers, monte les marches une par une.
- « Je réclame mon tour. Je vais inspecter le lavage de mains. Je sais que tu encourageras ton père à transformer la salle de bain en piscine. Et il oubliera de regarder tes mains. Ce soir, aucune main ne sera pleine de savons. » Damon l'écoute et ne bouge plus d'un millimètre. Il aimerait retourner en arrière et faire autrement.
Another Love
Quelque heures plus tôt,
Après avoir joué les pickpockets avec Damon, Zackary s'est dirigé droit vers la maison Gilbert. Directement, il fait le tour. Il la surveille du coin de l'œil, attrape des cailloux en chemin. Ce qu'il s'apprête à faire c'est son action la mieux calculée. Bonnie Bennett l'obsède tellement. Ses camarades de l'Armory le ralentissent pour une raison qu'il ignore. Il se devait d'exécuter sa menace. Marie devrait déjà avoir trouvé les cadavres de Xander et Isaiyah. Il espère qu'elle tremble comme une feuille de colère et de résilience forcée.
Ce soir, il va délivrer celui destiné au double. Il s'arrête en face d'une fenêtre, puis lance un caillou l'un après l'autre. Il espère qu'elle se retourne. Il veut voir son choc, sa peur. Elena réagit mieux qu'il escomptait, son verre de vin lui échappe des mains, se brise contre le parquet. Elle sait qu'elle ne doit pas le fuir. Elle sort de sa maison tout en ne sachant pas comment prendre sa visite.
La venue de Zackary peut ressembler à un cadeau du ciel ou comme un doigt d'honneur de l'univers. Elle se sent presque contrainte à accepter son offre. Cependant, ce qu'il a fait n'a pas apporté ses fruits. Ses actions passées ne l'ont pas aidé. Elle ne peut pas blâmer Damon de douter d'elle, parfois elle pense presque être bipolaire. En elle se joue encore une subtile dualité. Il y a celle pro-Damon contre l'anti-Damon. Cette dernière pense fort que son amour pour Damon ressemble à une obsession malsaine. Elena secoue la tête. Elle comprend Damon, sa confiance s'est brisé. Cependant, Damon devrait être plus compréhensif et indulgent envers elle pour ce qu'il y a eu toujours entre eux. Et pour cela, elle continuera à faire semblant d'être son amie. Elle doit tenter de se reconnecter avec lui. Autant ce chemin paraît si long et compliqué, elle est plus séduisante que l'assiette de gastronomie française du vampire en face d'elle.
-« Ma réponse est toujours non, Zacky. »
-« J'aime ton surnom pour moi. Il me donnerait presque envie de te faire crier mon nom. » Il le dit en grimpant deux à deux les marches du perron. « Mais là, je m'égare un peu du point culminant de ma visite. J'ai fait pour une fois mes devoirs. Tu peux apprendre beaucoup lorsque tu es intéressé par un sujet. Normalement, c'est le moment où tu me demandes quel était le sujet de ma recherche. » Elena le fixe, voit qu'il est sérieux. Malgré son sourire enjôleur, la petite pointe de sarcasme dans sa voix la fait capituler.
-« Sur quoi travailles-tu, Zackary? » Enfin presque,
-« Oh non, on a fini avec la familiarité, le flirt. » Elle l'observe marcher en cercle autour d'elle. « Je pensais que nous avions passé un cap. Et comme je suis ton amie, tu dois le savoir. » Il s'arrête derrière elle et souffle à son oreille. « Toi. » La microseconde suivante, ils se sont fait face. « Je me suis documenté sur les doubles Petrova dont tu sembles si fière. Je sais que ta vieille ancêtre était la première immortelle créée. La nature s'est équilibrée en faisant en sorte que dans la lignée de Amara Pétrova continue d'exister. La nature a créée des doubles humains. Cependant, je doute l'existence d'une prophétie de dernier double. Cela n'a pas de sens, car il ne doit pas avoir de fin. »
-« Amara et définitivement morte. En se tuant, elle l'a brisé le cycle. Et comme je suis le dernier double à voir le jour, je suis la dernière. »
- « Tu es donc juste une bizarrerie que la nature. Tu n'aurais jamais dû exister. Explique-moi pourquoi il y aurait une prophétie qui te concerne Elena Gilbert. C'est très incohérent. » Elena ne réplique pas et détourne le regard parce qu'elle n'a jamais réfléchi à ce sujet. Elle se sent si stupide. « Mais je vais jouer et je vais te croire. Ta guérison rapide, tes acuités physiques viennent de la réalisation de la prophétie. Et durant cette recherche sur ce qui s'est passé à l'époque de Silas et d'Amara, je suis tombé sur la description de l'arme utilisée dans le processus de création de l'immortalité. » Il se met à rire de ce qu'il va dire. « Cette arme peut être très dangereuse pour toi. Le plus amusant est qu'un ami à moi a trouvé une arme très ancienne qui remonte au temps des voyageurs. Un couteau de fer forgé. Il n'a pas été façonné dans n'importe quel feu.C'est celui épelé par l'expression. J'ai envie », il fait glisser le vieux couteau au manche bizarre le long de sa manche. Il le rattrape. Quand il réussit à souder à nouveau son regard, il la poignarde. Et continue sa phrase.
-« Tester une théorie. Le chêne blanc a été utilisé pour la création du vampirisme. » Il enfonce plus profondément et descend plus bas. « L'arbre et ses fruits leur sont mortels. Normalement, les couteaux des voyageurs pourraient te blesser mortellement. » Le vampire répète ce geste 6 fois dans le ventre. Il ne lui épargne pas non plus le visage. Il l'a frappe violemment sur la tête. Le vampire prend son temps. Il souhaite que Damon découvre son ex-compagne en danger et se sente obligé de lui venir en aide. Le vampire aux yeux bleus doit aussi devenir fou aux cris agonisants et à l'odeur du sang dans l'air.
Dans un état second à cause de l'odeur particulière et si reconnaissable d'Elena, Damon rugit intérieurement. Épuisé par autant d'émotion urgente et primitive, il se stabilise et s'arrête de marcher. Ses yeux se colorent en rouge et cours jusqu'à la maison puis observent quinze secondes le massacre.
Durant ses quinze secondes, Damon combattait son désir de la laisser mourir, boire son sang et de la sauver. Pendant ce temps Zack explique doucement à Elena qu'elle lui doit maintenant, plusieurs faveurs. « Je te l'ai servie sur un plateau d'argent. » il lui glisse la clé dans sa main « À toi de jouer. Et demain, acquitte-toi de la première mission. Informe-moi sur elle. » Ce sont les derniers mots qu'il a prononcés avant que Damon l'attrape. Effrayée par le combat qui se joue, Elena pleure. Damon n'est plus un vampire comme les autres. Il est sûrement plus faible, alors elle hurle de douleur son prénom.
– « Damon » expire Elena, alors qu'elle avale son propre sang. « DA-MON ». Son rythme cardiaque effrayant le fait lâché prise le cou de Zack non sans le fracasser au sol. À son chevet, il ose à peine la toucher. Il la regarde partout puis se focalise sur son visage. « J'ai mal, je ne sais pas qu'il m'arrive, appel .Appel », elle essaye de rester forte malgré l'inquiétude qu'ils ressentent. Elle tente de rester éveiller et de ne pas regarder en bas. Elle sent déjà qu'elle se baigne dans son propre sang. Elle se concentre uniquement sur lui qui déchire la veine de son poignet. Elle refuse deux fois en éloignant sa bouche de lui la tête sur le côté, là où Zack était. L'endroit est maintenant vide.
- « Merde ! Bois Elena. » Elle le regarde à nouveau d'un air plus serein. « Boit ».
- « Kat. » C'est le premier mot qui lui vient pour décliner avec détermination son sang. Après ce qu'elle apprit ce soir elle n'est pas prête à connaître l'effet du sang d'un demi-vampire. « Souviens-toi ce qui est arrivé à Katherine. Le sang la rendait très malade après l'ingestion du remède. »
- « As-tu encore la cure dans ton système ? »
– « Oui », Elena continue sur sa lancée et ment encore. Plus le mensonge est gros, plus il semble vrai « Je ne veux pas finir comme elle. »
- « Tu ne vas pas un, elle était plus âgée que toi. Petit deux, Silas a vidé le remède de ses veines. Les années ne vont pas te rattraper, alors siffle autant de sang que tu voudras. » Cette fois-ci elle le repousse fort.
— « J'ai dit NON ! » s'époumone-t-elle « Appelle Jo. Jo sait ce qu'il faut faire maintenant. Je veux qu'elle vienne m'aider. » La fatigue ainsi que la douleur ont eu raison d'elle. Damon regarde Elena s'évanouir. Il est définitivement coincé ici pour cette nuit. Il se promit que dès que Josette arrive, il rentrera chez lui.
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Rien ne se passe comme on l'aurait souhaité. Elena a bien sûr exigé que Damon reste plus longtemps chez elle, mais pas à son chevet l'a maintenant éveillée. Et il est resté même après l'arrivée du couple Saltzmann. Elle se souvient de son regard de ses mains quand il aidait à penser à autre chose pendant qu'ils la soignaient. Elle a malgré la douleur et l'inconfort elle a rit et sourit. Maintenant couchée sur un lit à l'hôpital au travail de Jo, elle se sent honteuse, d'être rêveur de ce presque tête-à-tête avec lui. Elena a quand même des plaies qui ont du mal à se refermer.
La femme de Rick vient la voir dès qu'elle a un quart d'heure de libre pour vérifier ses constantes et les résultats des examens. Elle espère que les derniers sont encourageants. Elle a besoin de sortir d'ici avant 10 h. Les quatre dernières heures ont été une torture plus morale que physique. Si elle doit rester deux autres heures seule, elle deviendrait folle.
Heureusement pour elle, ses sens hypersensibles lui indiquent qu'elle ne le sera plus pendant longtemps. La porte s'ouvre. Elle la regarde marcher précipitamment à l'intérieur et claquer la porte. Pour une fois, elle ne lit pas le dernier résumé d'examen, elle s'assit juste devant elle. Jo croise ses jambes. Elle emprunte un air dérangé puis se racler la gorge.
- « Tu ne lis pas cela. » Jo lève les trois feuillets et secoue la tête.
- « Je n'ai pas besoin de lire ce rapport. Je pense qu'on a évité le pire en venant ici. C'est juste que ta régénération cellulaire prend juste plus de temps que d'habitude. Le pigment de ta peau et la réapparition de tes réflexes et de tes dons sont encourageantes. »
- « C'est une bonne nouvelle, non ? »
- « Oui »
- « Alors, où est le problème ? »
- « Ce n'est pas le moment que tu quittes cette salle de consultation. » Elle se lève de la chaise et plonge ses mains dans les poches de sa blouse blanche. « J'ai encore des patients à voir alors, promets-moi de ne pas sortir de mon bureau. »
- « Je commence à voir faim, Jo. »
- « Eh bien, je reviens très vite avec quelque chose à manger. Tu peux utiliser le téléphone si tu en as besoin, même mon ordinateur. » Elle commence à emprunter le chemin inverse. Dès qu'elle a un pied à l'extérieur, elle lui adresse un dernier mot. « Promis, je reviens bientôt. Ne bouge surtout pas d'ici et les toilettes sont derrière toi. » Jo claque la porte et s'effondre derrière celle-ci. Elle déteste lui mentir, de lui cacher d'une part ce qui lui arrive et la présence de Bonnie à l'hôpital. Elle veut régler une seule chose à la fois.
Hôpital de Mystic-Falls
Bonnie n'a pas réussi à dormir cette nuit, non pas à cause d'un cauchemar. Damon a été absent toute la soirée. Elle est restée éveillée une bonne partie de la nuit assise sous une couverture. Son vampire l'a découverte en pleine lecture seule dans le salon juste après l'aube. Tout le sang qui tachait ses vêtements lui fait encore froid dans l'os. La manière qui l'a enlacé quand elle s'est jetée sur lui a été lente et hésitante. Il s'est rattrapé en respirant profondément son odeur dans son cou et resserre sa prise autour d'elle. La suite des événements s'est passée dans un complet silence. Elle n'a pas beaucoup de souvenirs de la suite. Elle se souvient à sa sortie de douche, elle a remarqué qu'il avait une blessure peu profonde.
Elle l'a rapidement soigné avec son baume cicatrisant ! Elle n'a pas réfléchi sur le coup parce qu'elle était soulagée qu'il soit revenu à eux vivant, mais le sang n'est pas à lui. À l'intérieur d'occultations, elle souhaite ne pas trop y réfléchir cependant le comportement de son amoureux depuis quelques semaines lui semble étrange. Elle le sent au creux de son ventre. Elle n'est pas folle. Il y a quelque chose de nouveau dans sa vie et il ne veut pas encore le partager avec elle.
Elle expire frustrée. Bonnie jette un coup d'œil à sa montre. Elle attend ici depuis maintenant quinze minutes. Au loin, elle entend Josette parler avec une autre s'impatiente. Elle demande à nouveau un petit service. Elle ne remarque pas une silhouette qui consulte le dossier médical de Bonnie. Quand elle tourne la tête vers la salle de Bonnie la silhouette a disparu derrière la porte juste à côté.
Bonnie écoute sagement les bruits environnants et la capitulation de la collègue de Jo. Bonnie plaque un sourire forcé sur son visage dès que cette dernière franchit la porte avec son dossier à la main. La porte fermée, à son tour elle prend connaissance de ce qui amène Bonnie ici.
- « J'espère que ça ne t'ennuie pas que je m'occupe de tes tests. Je pensais que tu te sentirais plus à l'aise avec moi. »
- « Non » bredouille Bonnie mal à l'aise et surprise. Jo le voit et partage le sentiment. Elle veut juste s'assurer qu'Elena et Bonnie ne se croisent pas. Damon l'a fait promettre de s'assurer que le double tienne sa parole. Elena doit le laisser révéler son retour à Bonnie. Même si Josette préférait faire une fouille rectale qu'être coincée avec elle, Josette fait quand même. « Les examens vont durer longtemps ? »
– « Une demi-heure, peut-être deux heures. Je vais d'abord faire ta prise de sang puis tu vas tranquillement boire cette bouteille d'eau d'un litre cinq sur ta droite. » Elle sort de sa poche un moyen flacon et le lui laisse sur table. « Tu feras pipi dedans quand tu en sentiras le besoin. »
- « D'accord »
-« J'imagine qu'on t'a déjà demandé si tu n'as pas pris ton petit-déj. »
-« Oui. Tout est OK à ce niveau-là. »
-« Parfait » Jo fait rouler la chaise et s'installe en face de Bonnie. Et prépare la seringue, les flacons ainsi que les étiquettes. Quand c'est prêt, elle se rapproche de Bonnie et commence à lui palper les veines. Bonnie l'observe faire ce qui l'empêche de bien les sentir. Alors pour détourner son attention elle se racle la gorge. « Détends-toi. Serre un peu plus le poing. » Bonnie s'exécute tout en regardant ailleurs. « Les jumelles ont adoré jouer avec Jax à la maison. Elle me harcèle depuis pour recommencer. » la sorcière Bennett sourit
- « C'est pareil de mon côté. Il veut les invités pour le goûter cette semaine. » Jo lève les yeux vers elle lorsqu'elle sentit une grosse veine.
- « Tu sais que ça peut se faire. » Le garrot serré autour du bras de Bonnie, elle recherche encore la veine quelque seconde de plus et enfonce l'aiguille dans son bras. Le sang commence tout doucement à couler dans le premier flacon.
-« Je ne dis pas cette semaine, mais la semaine prochaine sonne bien. Ça nous donnera l'occasion de nous parler un peu. »Bonnie rit et remarque que c'est le deuxième flacon qu'elle remplit.
-« Je sais que tu travailles ici, mais je ne connais pas ta spécialité. » Elle retire le garrot puis colle les étiquettes sur les fioles.
-« Je suis urgentiste la plupart du temps. Parfois, je donne un petit coup de main à d'autre service. C'est même aux urgences que j'ai rencontré Alaric et Elena. »
-« Je ne le savais pas. En fait, je ne connais pas grand-chose de toi. »
-« Eh bien, comme ça tu en sais un peu plus. »
-« Tu sais que tu n'es pas obligé. » Jo se rassit « Tu ne dois pas te forcer. Nous savons toutes les deux que tu ne m'aimes pas. »
-« Je le fais pour mon mari. Il veut ce brunch, alors je dois commencer à te tolérer. Les enfants sont un bon commencement. Ils s'adorent. »
-« C'est la plus longue discussion qu'on est eux. » Toutes les deux s'esclaffent.
-« Et j'accepte ta branche d'Olivier. » Elle continue. « J'ai ma part de responsabilité dans ton aversion en vers moi. J'aurais réagi sûrement pareil si une personne avait mis en danger mon Clan et Jax. »
-«Tu as songé trop tard. Le mal est fait. On ne peut pas revenir dessus. Mes filles ont failli se faire enlever et pire tuer. Mes grands cousins et oncles sont morts par ta faute. Mais arrêtons de parler de ça. »
-« Au contraire, on doit crever l'abcès. »
-« Je ne comprendrais jamais pourquoi tu as choisi cette voie. C'était risqué ». Tout aurait pu mal se passer si Kai serait sorti ! »
-« Tu ne sais rien. Tu ne le connais pas, Josette ».
-« Je le connais. Kai est mon jumeau. Je sais qu'il pensait à une chose durant toutes ses années, s'échapper. Je ne te pardonnerais jamais de la chance qu'il aurait pu avoir pour terminer ce qu'il avait commencé. » Bonnie rit. Son rire devient fort et incontrôlable.
-« Tu te trompes! Malakai n'a jamais cherché un moyen de sortir pour se venger de vous. Il aime cet endroit. Il l'adore où ma grand-mère et ta famille l'ont envoyé. » Jo fronce les sourcils à ses mots, à cause de la manière Bonnie se gratte à l'endroit de la prise de sang. « Le monde de prison lui apporte presque tout ce qu'il désir , j'étais juste la cerise sur le gâteau. » Les premières larmes coulent de ses yeux verts. « Il n'a jamais été malheureux, il s'amusait trop, mais il allait refuser que je sois hors de sa portée. Il a aimé sucer, déguster sa cerise. Il a adoré la triturer, la regarde sur toutes les coutures même à l'intérieur. Ton frère prenait plaisir à voir comment je crie, pleure et gémis. Tout l'excitait chez moi et je ne voulais plus que ça recommence, Josette ! »
-« Je comprends ce que tu as vécu, mais ça ne te donne pas le droit de chambouler ma vie et celle du Clan des Gémeaux. » -« Comment veux-tu que je réagisse autrement ? Ton clan voulait aussi me renvoyer là-bas. Ma vie compte Josette ! Je me suis promis en sortant que je mettrais de la valeur sur ma vie. Mis à part Damon, personne ne le ferait à ma place. » Elle reprend son souffle. « Ma sécurité physique et mentale était tout ce qui comptait pour moi. »
Josette ne sait pas si elle doit se taire ou crier, pleurer ou rire. La seule chose dont elle est sûre, c'est la sincérité de Bonnie et le sang qui s'accumule sous ses ongles à force de se gratter. Elle perçoit que la peur et la rage n'ont jamais quitté Bonnie. Elle ne sait pas comment réagir à cela.
-« Tu crois avoir vécu l'enfer avec lui après l'avoir vu tuer vos frères et sœurs, de jouer au docteur ma blouse avec toi. » Les lèvres de Jo tremblent, son rythme cardiaque augmente. « Être le centre de son attention, ses désirs d'homme juvénile et attardé. » La voix de Bonnie se casse, son nez coule, toutes ses entrailles se broient. Les alarmes d' incendie s'enclenchent dans l'aile où elles se trouvent. Jo se fissure et cède. Elle pose sa main sur la main de Bonnie pour arrêter le saignement.
-« Ok, je comprends. » Elle la garde loin d'elle.
-« Non », Bonnie fond en larme. Les vannes d'incendie se déclenchent et arrosent tous les patients et soignants. « Tu devrais être juste heureuse que l'idée de fusionner pour lui soit un lointain souvenir, car je ne peux pas dire autant ! » Elle lui arrache son bras et quitte la salle précipitamment de la salle et ensuite de l'enceinte de l'hôpital. Jo s'arrête essouffler aux portes du service fermé par magie par Bonnie. Elle ramasse à ses pieds un objet que sûrement Bonnie a dû faire tomber. Tandis qu'elle fait demi-tour et lève le levier vers le haut pour éteindre le système d'incendie, la mystérieuse femme à la blouse blanche entre enfin où se trouvaient Bonnie et Jo. Elle récupère une jette une autre et la casse au sol. Marie sourit de sa mission accomplie.
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Quelles heures plus tard, Bonnie n'a pas su se calmer.
Décharger sa magie et sa colère dans une forêt isolée l'a rendue plus à cran. Elle est rentée à la villa tel un lion en cage. Le rangement de la cuisine s'est transformé en une séance de défouloir. Tout ce qui se trouvait dans le lave-vaisselle y est passé. Et cela lui fait un bien fou. Jo a une telle audace de lui dire qu'elle connaît mieux qu'elle Malakai. Elle possède un tel culot que ses dix-huit mois coincés avec lui ne justifiaient pas sa vendetta, sa colère. Elle ne sait pas qu'être rejetée, mise de côté, traitée comme le diable en personne ou devenir la planche de salut d'un monstre, sa muse peut faire à quelqu'un.
Accroupie au sol en train de ramasser les débris de vaisselles, elle se refuse de voir la soudaine compassion de Jo. Elle n'a aucune valeur, elle aurait dû être la première à la comprendre, à la soutenir. Elle s'est entêtée à lui faire une guerre froide. Elle compte continuer l'épaule froide à tous celles et ceux qui la traiteraient différemment. Poussant sur ses jambes pour se relever et jeter les morceaux à la poubelle, Bonnie entend la porte s'ouvrir, se refermer. Lentement, elle se débarrasse de la pelle et de la balayette. À peine son dos redressé, elle le sent s'arrêter derrière elle, l'enlacé. Bonnie ne soupire pas de bonheur d'être dans ses bras. Elle le fait par frustration. Va-t-il enfin lui dire ce qu'il se passe avec lui ? Ou encore, qu'est-ce qui l'a retenu hier ? Elle ne veut pas de son baiser ou de son réconfort, juste de réponse.
- « Je vois tes méninges travailler à plein régime. » Leurs yeux se croisent enfin.
- « Ce n'était pas que ton sang sur tes vêtements. » Damon recule. Certains mots raisonnent encore dans la tête. « Qui t'a retenu hier ? Est-ce son sang ? » Ses questions le bousculent lui donnant un uppercut. Il est comme sonné quand il la sent entourer sa tête de ses deux mains. « Damon, regarde-moi s'il te plaît. » Son ton suppliant le fait bouger. Il croise son regard pour mieux le rejoindre. « Bien maintenant, parle-moi. »
- « Tu as cassé de la vaisselle. C'est plutôt à toi qui as besoin de te confier. »
- « J'en ai assez de parler. Ces derniers temps, je ne fais que cela, certains osent me contredire. Ils pensent savoir comment je devrais réagir, connaître mieux que moi ce que j'ai vécu. Remettre même en question mon jugement. Alors aujourd'hui, je réclame une pause. J'ai besoin de me sentir en confiance, mais là. » Elle se frotte le cœur, le ventre puis montre l'espace entre eux. « Je sais que tu me caches quelque chose, ça ne m'aide pas. »
- « Bonnie » dit-il au bout de quelques secondes péniblement silencieuses.
- « Oui ! »
- « Je », quand elle recommence à espérer qu'il est sincère avec elle, le téléphone de Damon sonne. Il se détourne d'elle.
- « Ne réponds pas. »
- « C'est Rick. Il n'écouterait pas la tonalité si ce n'était pas urgent. »
- « Tu évites la conversation. »
- « Petit oiseau, je la remets juste à tout à l'heure. »
– « Non », elle secoue la tête, les yeux embués de larmes. « C'est exactement ce que tu fais. » Il appuie sur le bouton et elle finit par quitter la cuisine.
- « Allo, Rick. Quoi de neuf ? »
- « Jo a parlé avec Bonnie. »
- « Tu me dois de nouvelles assiettes et des bols. Ta femme a énervé ma sorcière. »
- « Damon, il y a pire que de la porcelaine brisée. Jo n'a pas su surveiller Elena. » Il fait trois pas en avant.
- « Où veux-tu en venir ? » La peur et la colère grimpent de trois crans. Il sort à son tour de la cuisine. Damon regarde Bonnie ranger le salon.
- « Tu sais que Jo a entraîné Elena à l'hôpital. »
-« Oui »
- « Eh bien, Jo l'a obligé de rester avec elle là-bas » explique Alaric alors que l'ouïe de Damon l'attire ailleurs. Il entend des personnes marcher et courir à l'extérieur. La voix de Rick le ramène chez lui. « Elena n'a pas entendu leur dispute, mais elle s'est focalisée sur le dinosaure que Jo a ramassé derrière Bonnie. »
Une personne sonne à la porte.
– « Et » Damon fronce les sourcils, Bonnie laisse tomber son journal intime. Pendant que Bonnie crie en se dirigeant vers la porte Damon a un mauvais pressentiment.
- « Jo est parti rien qu'une minute, Elena s'était envolé avec le jouet de Jax. » La porte s'ouvre petit à petit. « Jo court derrière elle pour l'empêcher d'aller chez vous afin de respecter votre pacte. Elle serait plus tranquille si tu veilles sur Elena comme prévu. » Bonnie lâche le poignet de la porte stupéfaite de l'identité du nouveau visiteur. Le cœur battant, Damon se rapproche lentement lui aussi de la porte. Il prie un Dieu pour la troisième fois de sa vie que l'invité ne soit pas Elena. Cependant, sa voix ne lui permet pas longtemps de le faire.
-« Bonnie »
- « Ta femme doit se trouver un abri antiatomique avant que je la trouve. » Menace Damon avant de terminer sa conversation téléphonique. La conscience et le cœur alourdi, il se traîne dehors où il voit Bonnie qui prend peu à peu conscience que sa meilleure amie la serre dans ses bras.
- « Je n'ai pas pu m'empêcher. » Elena lève les yeux vers Damon. Elle le fixe intensément des yeux en ajoutant à sa phrase à double sens. « Quand Jo est venu avec le dinosaure de Jax, je n'ai pas arrêté de penser à toi, Bonnie. » La sorcière laisse tomber une larme de joie. Elle commence doucement à l'entourer de ses bras. « Je ne pouvais rater cette occasion de voir ma meilleure amie. Est-ce que j'ai eu raison ? »
- « Tout à fait raison. Je suis si contente de t'avoir à nouveau à proximité. » Bonnie la rapproche davantage d'elle. « Tu m'as manquée. Vraiment terriblement manqué. »
- « Moi aussi. J'aimerais en dire autant pour toi, Damon. Mais on s'est quitté il y a quelques heures. » À cet aveu troublant, Bonnie a froid. Elle se détache du double. Elle fait quelques pas en arrière et regarde son homme et sa meilleure amie.
- « Depuis combien de temps es-tu en ville Elena ? »
- « Moins d'un mois, je te rassure. Caroline, Jo, Rick, mon livre et mon éditeur ont pris tout mon temps. Il ne me reste plus que Matt et toi à rencontrer. » Bonnie déglutit. Damon secoue la tête puis baisse la sienne au regard assassin de sa sorcière.
- « Elena, qu'est-ce qui s'est passé hier ? » Même si beaucoup de questions remplirent sa tête à la seconde, elle choisit celle-ci. Elle est sans doute la réponse la moins douloureuse à entendre pour le moment. Elle doit se focaliser sur autre chose que le connard qui lui serre de petit-ami.
- « On m'a agressée devant ma maison. »
- « Maison ? » Bonne tire son cou vers Elena. Que veut-elle dire par chez elle ?
- « Damon m'a remis les clés de la maison qui l'a refait construire pour moi. Je pensais que Damon ou Caroline te l'aurait déjà dit. »
-« Ils ne l'ont pas fait. » Une larme tombe sur la joue de Bonnie.
-« Alors », elle tente de chasser le goût de trahison de sa bouche en secouant la tête. « Qui t'a agressé ? Vu le sang que Damon avait sur ses vêtements ça dut être grave. Mais tu sembles aller mieux. » Bonnie finit par dire après une brève inspection sur sa meilleure amie.
-« Jo, Rick et Damon ont assuré hier. » Lui comme Bonnie l'a voit soulever son tee-shirt pour montrer les compresses tachées de sang. « Ne lui en veux pas trop de te l'avoir caché. Je voulais te faire la surprise. »
-« Eh bien, c'est raté. » Elle les regarde tous les deux, voyant qu'ils cachent quelque chose. « Excusez-moi. » Elle rentre précipitamment dans la villa. Aucun d'eux ne doit la voir se défaire en un million de pièces. Elle attrape ses affaires, la crème réparatrice. Dehors, elle plaque le flacon contre la poitrine de Damon. Ce dernier remarque la lance du sac de Bonnie sur son épaule, les clés dans ses mains. Il avance vers elle. Bonnie ne peut pas partir.
-« Bon, on doit se parler. »
-« Non ! »
-« Écoute. »
-« J'ai dit non ! Je vais rejoindre Jax chez Grammes. Je ne sais pas quand on sera de retour. Je ne doute pas que vous avez encore beaucoup à vous dire. » Elle les regarde une dernière fois. « La crème c'est pour elle, ça peut aider. »
Another love
Maintenant, Damon cligne des yeux. Il a du mal à croire que tout ceci est vraiment arrivé. Il se remet à peine du culot d'Elena de rentrée chez eux après le départ de Bonnie. Elle s'est défait de sa veste et de son haut pour qu'il la soigne. Le reste, il préfère l'oublier. Le vampire soupire de l'ambiance qui règne dans l'attitude de Bonnie quand elle glisse sous les draps. Avec délicatesse et attention, il s'installe par-dessus des couvertures.
-« Écoutes.» Bonnie expire et lui fait face.
-« Ce n'est pas du tout le moment de faire ça. J'ai passé une sale journée. La seule chose que je veux faire est de dormir. » -« Je me suis comporté en égoïste , j'ai agi comme un lâche. Tu es assez solide pour faire face au retour d'Elena. Mais je ne voulais pas prendre le risque de te perdre. Alors j'ai fait le mieux qu'il y avait à faire pour moi. Je ne te demande pas de me pardonner, peu importe, ce qu'il va se passer, je me battrai toute l'éternité pour te montrer. Je te montrerai que tu n'es pas sa remplaçante. »
-« Et c'est ça ton excuse ? » Bonnie se redresse attendant qu'il réponde. La réponse ne venant pas elle ajoute ceci. « Je veux savoir qu'une seule chose pour l'instant. Depuis combien de temps le sais-tu? »
-« Ce n'est pas ce que tu crois. »
-« Réponds, juste. »
-« Des semaines, on ne sait vu seulement quatre fois. »
-« D'accord », elle se penche vers lui. Ils se regardent. Il pense qu'elle va l'embrasser, elle éteint la lampe de chevet. « Bonne nuit. » Elle se recouche et ferme les yeux.
-« Bon »
-« Merci pour ton honnêteté. On terminera la conversation demain. »
-« Tu sais que je t'aime, petit oiseau. » Elle hoche la tête et le laisse de coucher tout près d'elle. Damon regrette beaucoup d'avoir trahit sa confiance encore plus en la sentant sangloter de tristesse contre lui.
Note d'auteur:
Je vais essayé de télécharger le prochain chapitre le plus rapidement possible. Ne soyez pas surpris du changement soudain de style d'écriture. Je suis entrain vraiment de me chercher en tant qu'écrivain en herbe.
En souhaitant de vous lire dans les commentaires, je vous envoie plein d'amour, de bisou et des prière pour que vos familles et vous soyez en bonne santé.