Bonjour, je reviens avec un nouveau chapitre.

J'espère qu'il vous plaira, bonne lecture.

mots: 4909

Disclamers: Je ne possède aucun droit sur l'univers TVD ni sur les personnages appartenant aux livres et à la série.

Another Love

Chapitre 23 : Bonnie

-Bonnie

-Oui maman. Abby fléchit les jambes et caresse sa joue.

-Promets-moi de faire attention. L'ancienne sorcière tourne sa tête et jette un oeil à Elena puis se concentre sur elle. Crois-en à ton expérience baby girl. Derrière chaque beau visage de double se cache un diable.

Sa mère l'embrasse une dernière fois avant de partir. Elle laisse sur son passage une odeur réconfortante et un silence assourdissant. Bonnie se racle la gorge, recule sa chaise. Elle commence à attraper toutes les assiettes, les amène à l'évier.

Elle s'occupe ensuite de débarrasser les verres les autres couverts et les bouteilles de vins vides. Elle a réussit à tout nettoyer sans croiser le regard d'Elena. Maintenant qu'il ne lui reste plus rien à faire dans la cuisine, la réalité la rattrape. Ses mains tremblent.

Elle fixe l'eau du robinet coulée et secoue la tête. Les deux boutons tournés et verrouillés, elle expire les nerfs à vif. Elle aimerait se crier dessus, se gifler, car elle aurait pu agir autrement. Elle comprend sa réaction quand elle a revu la première fois. La joie de voir Elena l'a gagnée, mais aujourd'hui, elle avale sa salive.

En sortant de chez elle pour voir réellement ce qu'il se passait, elle avait le corps chargé de colère et de larmes parce que Damon lui a tout dit. Bonnie connaît ce qui se tramait derrière son dos et comme toujours en face d'Elena toutes ses émotions s'emportent même ceux qui lui prend aux tripes.

Elena a juste à se montrer fragile, se ronger de culpabilité pour qu'elle s'efface et Bonnie laisse place à son côté d'elle d'amie indéfectible. Et c'est si difficile de ne pas l'étreindre autour de ses deux soeurs de coeur, car elle finit toujours par se réchauffer. Enfin plus lentement pour Caroline, mais le résultat est le même. Sa mère a quelque part raison .Elle commence à maîtriser le tremblement de ses mains. Elle doit faire attention pour protéger son couple et son fils.

À partir de cet instant, elle se promis d'avancer vers Elena en prenant de la distance et analyser tout ce qu'elle lui dira.

-Ouais écoute-la et fais ton propre avis

Toc toc.

Bonnie tire le cou et ses orbes tombent sur Elena.

-Je savais que tu parlais donc dans ton sommeil, mais pas à toi-même dit Elena en rentrant prudemment dans la cuisine. Est-ce ce qui se passe quand une sorcière puissante vieillit? Elle tente de ne pas rire et roule les yeux.

-Non. As-tu besoin de quelque chose?

-Tu étais seulement trop longue. Bonnie l'observe s'asseoir autour de l'îlot central et croiser ses bras. Je suis venue voir ce qui te prenait autant de temps.

-J'ai fait la vaisselle. Tu connais le truc. Elena fronce les sourcils. Quand on commence, on ne peut plus arrêter.

-La Bonnie que je connais repoussait l'heure du ménage.

-Ouais, c'est avant d'être mère. J'ai très vite appris que lorsque tu accumules des tâches à faire plus tout devient ingérable. Et Damon n'aime pas le désordre.

-Oh

-Désolée, s'excuse Bonnie précipitamment. Je m'étais promis de ne pas étaler ma vie de couple et de famille devant toi. Elena lève la tête, sèche peut-être une larme ou chasse une poussière. Le cœur de Bonnie se serre.

-Tu ne devrais pas faire cela, Bon. Je veux tout savoir sur ta vie personnelle, ton fils et Damon sont inclus.

-Non, on n'est pas encore assez confortable ensemble. Parlons d'abord de chose facile.

-Comme expire Elena.

-De toi. Je sais que tu as beaucoup voyagé, rencontrer beaucoup de monde quand j'avais encore accès à ton Instagram et ton Facebook.

-D'ailleurs, Bonnie à propos de cela.

-On y reviendra plus tard sur le fait que tu m'as ghosté de ta vie. Bonnie se tourne vers son congélateur et sort un gros pot de Ben and Jerry's aux cookies puis deux grosses cuillères. Tiens. Elena la jauge avant d'en prendre une.

-Merci

-De rien. Je veux juste rattraper mon retard sur toi. Elena plonge sa cuillère après elle. Tu sais faire semblant que notre amitié n'est pas dans un incinérateur pendant un moment. Ok. Elena rencontre ses yeux et finit par hocher la tête en essayant le coin de sa bouche la crème glacée.

-Bien. Alors, où es-tu allé outre l'Irlande, les pays bas et la France ?

-J'ai découvert la Nouvelle-Zélande, l'Australie, la Suisse et les États-Unis. Il me semble que tu as eu ton tour du monde avec Damon.

-Lequel as-tu préféré?

-Choix cornélien. J'ai aimé la Suisse pour les pistes de ski, La Nouvelle-Orléans pour le paysage époustouflant et Bali pour la mer, le sable chaud. Bonnie hoche la tête en plongeant, dégustant la glace. Elle prend son temps pour croquer dans les petits éclats de cookies.

-Alors pourquoi as-tu choisi le Canada pour être ta nouvelle maison?

-Paris aurait pu être l'endroit dans le monde où j'aurais acheté mon premier appartement. Tu sais que Jer a finalement fait ses études de beaux-arts là-bas. Il a même retrouver l'amour.

-Ouais, Matt me l'a dit au cours d'un repas.

-J'ai prévenu Jer de ne pas t'en vouloir pour moi.

-Tu n'as pas à t'excuser. Alors pourquoi le Canada. Elena se racle la gorge et baisse les yeux.

-Je voulais un endroit à moi seule où me fondre dans la masse pour mieux me redécouvrir. J'ai aimé flirter, être une parfaite inconnue.

-Caroline dit que tu as des nouvelles meilleures aimes .

-Caroline exagère. Bonnie lève les yeux vers Elena. Jules est la seule avec qui j'ai fait une véritable rencontre. C'est ma première blonde. C'est différent de ce que nous avions toutes les trois. Jules est comme la jumelle que je n'ai jamais eue. Elle m'a aidé à trouver qui j'étais, m'a pousser d'essayer des choses, voyager, rencontrer des gens.

-Elle sait tout de toi

-Oui, tout mise à part mon ancienne vie de vampire. J'ai réussi à lui faire part de beaucoup de choses en omettant les combats surnaturels. Nos relations amicales, familiales et amoureuses sont plus importantes , n'est-ce pas?

-Je n'ai pas à te juger. Tu es à nouveau normal, alors fait ce qui te met le plus à l'aise. Et Caroline t'organise ta première lecture ainsi que la sortie en librairie. Comment ça se passe ?

- C'est à la fois excitant et stressant. Julianna va sûrement venir pour me soutenir.

-Ton livre parle de quoi? Caroline ou Stefan et Rick n'ont rien voulu me dire comme si tu m'as peinte en garce dans ton histoire. C'est assez délirant. Elena s'étouffe et Bonnie se lève pour la rejoindre. Elena, ça va? Oui, dit-elle en l'empêchant de plus se rapprocher. Bonnie rejointe sa place prend encore une cuillère. J'ai juste grossi les traits de tout le monde. Pas d'offense.

-Tu as trouvé une fin? Qui aura sa fin heureuse avec toi?

-Donc Damon t'a tout raconté.

-On parle de toi. As-tu un copain?

-Rien de vraiment sérieux.

-Tu

-Bon, arrêtons l'interrogatoire deux -moi ce qu'il ne va pas.

-Je suppose que la pause crème glacé est terminée. Elle récupère les cuillères, ferme le pot. Les cuillères tombent dans l'évier juste après qu'elle est rangée la glace dans le freezer.

-Hé, Elena se déplace derrière elle.C'est ce que ta mère a dit sur moi qui te travaille ou ce que Damon t'a rapporté sur moi.

-Je ne veux pas parler de moi! Bonnie lâche les couverts pleins de mousse puis se retourne vers le double.

- Une mise à jour entre amies se fait dans les deux sens, Bonnie.

-Je t'ai donné des tonnes de nouvelles, Elena dit Bonnie avec la voix enrouée de colère et de tristesse. J'ai continué à garder contact même s´ il y avait beaucoup d'espace entre les mails, les lettres. Tu devrais connaître tout de moi. Je ne peux pas dire autant TE concernant.

-C'est faux. Je sais que tu as ta propre boutique de science occulte. Tu as développé auprès de Sarah ton côté artistique. J'essaye de m'intéresser à toi.

-C'est Caroline, Stefan ou Rick qui te l'a dit Elena. Je sais que tu as arrêté de lire tous les mails que je t´envoyais.

-Pardon?

-Tu as bien entendu ! À chacun de mes mails, je mettais un accusé de lecture. Je commençais à le faire dès ma première visite au Canada.

-Pourquoi?

-Tu étais limite distante et agacée par ma présence. Ma confession sur mes sentiments naissants pour Damon et notre rapprochement t'a encore plus blasée. Tu m'as bredouillé quelque chose d'incompréhensible et m'as jeté dehors. Et mes trois derniers jours là-bas, tu as évité. J'avais besoin d'avoir le coeur net. Le temps m'a donné raison, tu as changé à mon sujet.

-Non, Elena secoue la tête. Ce n'est pas vrai! Depuis la prise de la cure, j'ai agi très différemment. Je n'étais pas moi-même. Crois-moi, je n'étais pas disponible pour aucune personne à Mystic-Falls.

-Tu as continué à parler à accepter les visites de Caroline alors que tu ne répondais à aucun de mes appels à la suite ma visite avec Damon. Tu as disparu totalement de mon radar quand je t'ai annoncé de vive voix ma grossesse.

-Tu ne sais pas tout. Une larme de crocodile tombe des cils d'Elena.

-Damon m'a raconté que tu cherches à tirer un trait définitif sur votre histoire. Tu lui as dit que tu n'arrivais pas à avancer. Pour toi, les événements passés au Canada et en Italie n'étaient pas clairs.

-Il ne t'a pas dit que j'étais sous influence d'herbe de sorcière durant des mois. Tout ce que j'ai pu dire et faire n'est pas à prendre en compte. Je me souviens à peine de ma pause avec Damon jusqu'à quelques jours.

Le cœur de Bonnie manque un battement. Pour ma part. La sorcière veut que le double parle plus vite. Les minutes sont une torture. Pour ma part Bonnie, lui et moi n'étions jamais séparés. La sentence tombe. C'est encore plus grave qu'elle ne le pensait. Son cœur est brisé, Bonnie ne peut que rire nerveusement en reculant. Elle ne veut pas y croire.

-C'est une blague. Dis-moi que c'est une blague, Elena !

-Non, je suis sérieuse. Le sourire de Bonnie tombe et ses yeux deviennent plus sombres, mais Elena continue quand même. Je n'ai pas rompu avec Damon. Tout ceci est parti d'une mauvaise interprétation. Damon voulait comprendre pourquoi je le repoussais. La meilleure explication pour lui était que je ne voulais plus de lui.

-STOP ! N'en dis pas plus

-Bonnie. La sorcière recule en effaçant sa larme rageusement sur sa joue.

-Je t'ai dit d'arrêter ! Ne t'approche plus, hurle la sorcière.

-D'accord. Elena recule d'un pas et baisse les bras. La brune soupire. Peut-être que je m'y prends mal. Peut-être que je n'ai pas les bons mots, mon intention est juste d'être honnête avec toi. Bonnie secoue la tête,

-Nous ne t'avons pas trahi ! Damon et moi avions toujours été droits et sincères avec toi.

-Dans mon esprit, lui et toi étiez aussi insignifiants que mes flirts avec des inconnus. Et tout est devenu plus vrai quand tu es venue me dire que vous attendez un bébé. Je ne pouvais que me sentir blessée et trompée. Le coeur de Bonnie se resserre. Elle encaisse les coups du double silencieusement. Elle aperçoit ces larmes, son expression triste sonne comme une vaste blague, car tout ceci est complètement grotesque. Que recherche Elena, la blesser, lui envoyer un message?

-Termine ce que tu es venue me dire et ensuite sors de chez moi.

-Bon

-Parle ! Les ampoules éclatent.

-Je ne prends pas plaisir à te dire tout cela. Toi et Damon comptez sincèrement pour moi. Je veux recoller notre amitié. Je souhaite renouer amicalement avec Damon. Si je ne le fais pas. Si nous ne faisons pas ce travail, on aggravera les choses. Je veux repartir sur une bonne base avec vous deux. Bonnie se force à rester forte. Elle continue de lui sourire tout en chassant ses larmes de colère.

-As-tu fini?

-Non. Dis-moi ce que tu ressens.

-Damon pense que je dois me méfier de toi.

-Je parle de toi. Bonnie fait un pas en arrière quand la brune se rapproche d'elle. Bonnie que penses-tu de moi?

Bennett est perdue. Même si elle percevait une pincée de chagrin et du rejet dans les yeux de biche d'Elena, elle semble avoir une habilité sévère à masquer les choses.

-J'ai besoin d'être seule, tu devrais partir... La seconde plus tard, Elena l'enlace fort. Bonnie frisonne.

-Si tu as besoin de temps et de l'espace, je te le donnerai. Tu verras, je suis toujours ta meilleure amie.

-On verra. Bonnie le dit en sortant de son emprise tout en se frottant les bras. Elle a la chair de poule. Elena lui donne une impression étrange de la mauvaise manière. Tu devrais partir.

-Pas avant que tu me promettes que nous n'arrêtons plus jamais de se parler.

Bonnie cède.

-On se verra plus tard. Le double hoche la tête faussement émue.

-D'accord, je meurs déjà d'envie de te croiser autour de la ville.

Another love

Bonnie court. Ses pieds piétinent la longue route goudronnée quasi déserte. Ses foulées au fil des kilomètres se font plus grandes et énergiques. La musique ne suffit plus. Les brûlures qu'elle ressent dans ses abdos, ses cuisses et ses mollets l'aident encore moins à oublier. Les étreintes d'Elena, ses rires, ses larmes et puis toutes ses choses qu'elle lui a dites tournent, se mélangent dans sa tête. Elle en a mal au coeur à la simple pensée d'être à nouveau trahis.

Elle secoue la tête et accélère sa course, les dents serrées. Elle ne doit pas pleurer. Bonnie refuse de crier ou de verser une larme pour quelque chose qui pourrait être faux. Ses alarmes internes doivent être détraquées pour à la fois la croire si farouchement et sentir percevoir des choses étranges venant d'Elena.

Elle est tellement bouleversée qu'elle doute de tout. Non, elle sèche son nez plusieurs fois avec son poignet. Il n'oserait pas. Damon n'a pas pu lui omettre une partie aussi non négligeable de sa discussion avec le double. Et en même temps, il a déjà caché le retour de son ex. Il est sûrement capable de lui cacher autre chose. Ses yeux lui piquent. Ses poumons et son ventre lui font mal.

Quant à son coeur, qui ne cesse de se contracter de manières erratiques est sous le point de s'effondrer. Bonnie ralentit la main droite sur son coeur. Elle se sent tellement ridicule de croire plus facilement à Elena qu'en son propre homme. Le fait même de le regarder tout en pensant qu'il n'est pas sincère avec elle lui coupe la respiration.

Le manque d'oxygène et la panique la font plus pencher en avant. Elle râle, cherche plus d'air tout en évitant de trébucher les mains en avant. Stabilisée sur ses deux pieds, elle craque. Bonnie sanglote, elle ne peut plus contenir son chagrin et sa déception.

Elle ne peut plus s'arrêter de se sentir peu sûre d'elle, d'eux. Elle déteste la sensation d'être le maillon faible de son couple.

C'est stupide, elle ne doit pas se sentir mal, car elle perd peu à peu sa foi en lui. Qu'en est-il de sa foi en elle, de leur foi en eux? Ce poids sur le coeur ne fait que grossir. Épuisée par la douleur, la colère et l'effort, elle s'agenouille quelques minutes au sol. Elle sait qu'elle ne peut pas continuer ainsi, son corps ne le supporterait pas. Elle sent que même ce qu'elle caresse du bout des doigts est capable de la bloquer.

Elle prend une poignée de terre, la laisse s'échapper au gré du vent. Une dernière larme coule de son oeil gauche, un rien peut la ruiner. Bonnie expire. Comme elle tient plus à Damon et Jax qu'à sa propre vie, elle se doit être moins trouillarde. Une étoile est d'ailleurs d'accord avec elle. Elle brille de plus en plus. Un revers de main, elle sèche ses joues.

Elle pense en se relevant qu'ils se doivent bien mutuellement le bénéfice du doute. La sorcière Bennett baisse la tête soudainement. Elle regarde sous ses pieds. Il n'y a aucune brindille alors scrutent les alentours sans un bruit. Elle souffle à sa paranoïa ambiante après qu'elle ne distingue aucun mouvement.

Il est temps qu'elle emprunte plus d'échappatoires. Ils doivent se parler, donc elle fait le chemin inverse.

Au bout de trois cents mètres d'une course lente, elle aperçoit une silhouette apparaître. Cent mères plus loin, il n'y a plus personne. Sur les deux kilomètres, la même silhouette se matérialise sur le côté de la route et l'observe puis se volatilise sans cesse.

Elle croit devenir folle lorsqu'une personne sortie de nulle part commence à se ranger derrière elle en courant.

L'homme blond suit chacune de ses oscillations de foulée. Quand elle ralentit, accélère, tourne à droite ou à gauche, il le reproduit. Par pure frustration de ne pas être comprise et laisser seule, elle s'arrête une nouvelle fois de courir. D'un geste brusque, elle lui suggère de la devancer, mais il trottine en faisant du surplace.

-Merde, il y a de la place. Pourquoi rester derrière moi ? Il ne dit rien. Très bien, ne parler pas, mais montrer votre visage ou mieux trouver un autre trajet ainsi qu'une coéquipière qui veut de vous. L'inconnue sourit puis décide de prendre une autre direction. Soulagée, Bonnie reprend son chemin vers sa maison.

Tout est calme depuis douze bonnes minutes. Ses yeux marron-vert flirtent entre l'écran de son téléphone et le paysage. Sa mère la tient au courant de son temps avec Jax. Tandis qu'elle lui écrit qu'elle sera arrivée dans une dizaine de minutes, elle rentre dans une personne. Ennuyée, elle soupire.

-Mec, je ne suis pas intéressé. La seule réponse qu'elle reçoit c'est son passage de force. Sans état d'âme, il la bouscule violemment la projetant au sol. Étourdie Bonnie le sent planer au-dessus d'elle. La beauté chocolat sent la bière bonne marcher dans son haleine quand il respire proche de son oreille. Sa voix par contre ne lui soulève pas le coeur, elle paralyse tout son être. Sa voix et ses mots lui sont très familiers.

-La partie de chasse à commencer. Tu es le seul gibier dont j'ai envie et besoin de tu sais pourquoi, Bonnie Sheila Bennet. Elle ferme les yeux et arrête de respirer à la seconde où il la retourne. Il poursuit en la déshabillant du regard.

-Ce n'est pas grave, car je vais te le dire. Elle garde ses paupières baisser fort tellement, il la répugne.

-Tu es un cancer. Tu es même pire que cela. Il appuie sur son estomac en le disant. Elle avale un rugissement. Il a sûrement cassé deux à trois côtes. Il passe ses doigts sur son ventre à l'endroit où Jax est resté plus de huit mois.

-Tu es une tumeur qui se multiplie trop vite te métastase. Les humains ont le devoir de t'éradiquer de ce monde pour vivre au paradis. Bonnie étouffe, crache un peu de sang à la dernière phrase. Mais avant, on va jouer.

-Jouer à quoi? demande Bonnie alors que le silence s'installe et qu'il ne la violente plus. Elle ouvre un oeil puis l'autre. Elle se relève endolorie. Il a à nouveau disparu.

Another love

Quarante-cinq minutes plus tard, elle éteint la lumière du couloir. La sorcière marche d'un pas lent à l'intérieur de sa chambre pour ne pas réveiller ses blessures. Et malgré toutes ses précautions, la douleur est vraiment mauvaise. Elle ne peut plus l'ignorer. Avec calme, elle coupe sa respiration et retire son tee-shirt violet. Elle prend son temps pour soulever son débardeur qui se colle à sa peau donc à ses blessures. À peine, elle l'a jeté au sol, Bonnie passe sa main sur son ventre pour vérifier avec ses doigts la présence d'une substance moite et visqueuse, la lampe s'allume. Bonnie sursaute puis tourne la tête vers la source lumineuse.

-Merde! Damon, que fais-tu assis seul dans l'obscurité? Ses yeux se baissent. Et en plus avec mon journal.

-C'est tout ce que tu as à dire. Il se lève du mur. Je tiens aussi mon iPhone parce que tu ne réponds pas au tien.

-Eh bien, j'en suis désolée. J'ai eu un petit problème avec. Elle plonge sa main dans sa poche. Elle en sort ses écouteurs et son iPhone brisés pour le jeter sur le matelas. Demain, j'en achèterai un autre. Elle relève les yeux sur lui. Tu ne m'as pas donné la raison pour laquelle tu tiens mon journal. Il roule les yeux,

-J'ai essayé de rentrer tôt ce soir. Sais-tu pourquoi?

-J'en suis sûr que tu vas me le dire. -Je pensais avoir une soirée avec ma grincheuse petite sorcière. C'était l'occasion de nous ressourcer. Mon plan pour trouver une nounou a pris l'eau à la seconde où Abby et Jax m'ont accueilli déçus. Elle était inquiète que tu ne répondais plus à ses messages. Ensuite, ta petite sortie est devenue trop longue donc je t'ai appelé. J'ai eu ton répondeur.

-Damon! Bonnie reprend la parole. Les meilleures explications sont les plus courtes. Donc, elle soupire. Va à l'essentiel, car je veux prendre ma douche.

-Même ta géolocalisation ne fonctionnait pas. Personne du gang n'a entendu parler de toi depuis deux jours. Je me rongeais les crocs avant que je t'entende ouvrir la porte de la maison. Et si tu ne l'avais pas fait, je parlerais avec Tyler pour qu'il jette des loups à ta recherche.

-Damon s'il te plaît

-Abby attendait mon appel pour prévenir d'autres sorcières. Et ton journal. Il le jette sur leur lit. C'était au cas où personne ne te voulais juste savoir ce qu'il y a dans ta tête.

-L'as-tu lu, Bonnie demande d'une voix crispée alors qu'il se dirige vers leur dressing. Il lui choisit un nouveau pyjama et une autre culotte. Damon, si c'est le cas tu as violé mes pensées et ma putain de tête.

-Peut-être. Il revient vers elle après avoir tout déposé sur leur commande. Damon s'arrête devant elle et expire. Tout ce qui te concerne me concerne, même tes sales petits secrets. Il fléchit les genoux tout en la fixant droit dans les yeux.

-Encore plus lorsque quelqu'un te blesse de n'importe quelle manière. Je veux et peux tout guérir pour toi, petit oiseau. Alors, je vais d'abord m'occuper de tes blessures visibles.

-Non, je dois aller de toutes les manières à l'hôpital. Ils ont égaré ou détruits sans faire exprès mes prélèvements. Je profiterais pour voir un docteur.

-Ce n'est pas la peine. Je peux vérifier que rien de vital n'est touché, OK. Il le dit en ne lui faisant aucun choix. Le baiser qu'il dépose sur son ventre lui va droit au coeur. Elle respire fort.

-D'accord.

-Merci. Sa voix est tout aussi fragile et petite que la sienne. Il écrase son nez contre son ventre et l'embrasse à nouveau avec plus de passion. Le demi-humain scanne ensuite sa peau avec ses doigts avec son ouïe et ses connaissances sur l'anatomie, il l'occulte. Il ferme les yeux rassurés. Tu n'as rien de grave.

-Cool. Elle recule. Je vais prendre une douche. Tu n'as pas besoin de m'attendre.

-Attends. Le demi-vampire se met debout puis la rattrape d'une poigne serrée. On ne sait pas beaucoup parler depuis que tu es au courant.

-Je sais, mais je n'ai pas envie d'avoir cette conversation pleine de sueur.

-La douche peut attendre.

-Waouh. Elle rit vert. Tu sais visiblement mieux que moi ce qui peut attendre. Cependant, je ne dirai rien de constructif si j'éternue tout le temps.

-Je prends le risque

-Non! Elle rugit tout en se dégageant de lui.

-Bébé

-Il n'y a pas de "bébé", "petit oiseau". J'ai envie de te gueuler que tu as vraiment tout gâché.

-Je préfère qu'on se dispute que ta punition de lycéenne, Bonnie! Tu es la seule personne dans le monde avec qui être en froid s'avère être une véritable torture. J'ai détesté passer toute cette semaine à la fois proche et loin de toi. Il faut que ton châtiment s'arrête maintenant ou je vais devenir fou. Tu me manques.

Bonnie allait parler, mais ses lèvres tremblent. Une larme tombe de ses longs cils.

-Ne me fais pas passer pour la méchante! Prendre une douche ne va pas empirer le gâchis que tu as créé! Je me sens sale et vraiment exténuer aujourd'hui. Elle passe sa main sur ses paupières puis sa bouche. Retirer tout le stress et la sueur sous une eau bien chaude c'est tout ce dont j'ai besoin durant les vingt prochaines minutes.

-Après nous parlerons, d'accord. Nous avons besoin de faire ça tous les deux. Elle hoche la tête en le contournant plusieurs fois.

-On le fera dit la sorcière en ne réussissant pas cette fois à sortir de sa prise forte sur son visage.

-Je t'aime, ne l'oublie pas.

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Bonnie sort de la salle de bain habillée du pyjama deux pièces que Damon avaient choisis. Ses cheveux sont encore humides quand elle s'installe en face de lui. Elle le voit récupérer un verre et le lui tendre.

-Bois, le bourbon avec cinq gouttes de mon sang va t'aider à te détendre un peu plus.

-Je ne pense pas qu'il me fera oublier

-Oublié quoi. Elle arrache la boisson de ces mains.

-Je ne suis pas que tombée amoureuse d'un beau connard arrogant. Et en boit la moitié. Damon avale dur ses mots, boit le sien timidement.

-Je savais que tu étais un homme égoïste, mais j'ignorais que je me suis mise avec un grand lâche. Tu es un putain dissimulateur, Damon. Tu me regardes, m'embrasses le matin le soir faisant semblant que tu as été totalement transparent.

-D'accord, quoi de neuf? Nous savons tous les deux que j'ai été foireux de te garder éloigner d'Elena et de toutes ses conneries.

-Quelles conneries, Damon? Elle se lève et fait les cent pas. Tu parles des mots qui sont sortis de sa bouche aujourd'hui. Il se lève

-Tu es partie la voir ou l'inverse.

-Est-ce même une question utile à ce stade ?

-Oui! Si elle est venue te chercher, Bon. Il crie en rentrant dans son espace personnel avec force. Durant toutes mes conversations avec Elena, je n'ai pas cru un seul mot sorti de sa bouche. Tu dois faire autant. Crois-moi, ce que je t'ai dit c'est le plus important.

Bonnie rit parce que si elle ne fait pas, elle va devenir folle. Ils vont la rendre folle.

-Vraiment le plus important? Je crois que lorsque l'ex de mon amoureux me dit qu'elle n'a pas rompuC'EST UNE GROSSE AFFAIRE. Et le pire quand Elena me l'a dit j'ai senti mon donjon rouge se détruire sous mes pieds, fouettée salement pour l'avoir trahis.

C'était comme un mini jugement où je me suis sentit coupable non seulement d'être amoureuse du mec de sa meilleure amie, mais aussi la briseuse de couple. Non, j'ai encore mieux. Elle finit son propre verre puis l'échange avec celui de Damon. JE SUIS TA PUTAIN DE MAÎTRESSE. Alors tout ce que nous sommes vaut-il vraiment quelque chose, Damon. Bonnie laisse couler ses larmes, laissant sa colère se diffuser dans chacun de ses mots. DIS QUELQUE CHOSE ! DIS-MOI QUE JE SUIS DANS UNE ZONE CRÉPUSCULAIRE. Je ne veux pas me réveiller. Je ne veux pas avoir les yeux grands ouverts et réaliser que ta rupture avec elle n'en est pas une. Damon, Elena dit que vous n'avez pas rompu.

Fin du chapitre.

N'hésitez pas à me laissez un message pour me donner votre avis. Le prochain chapitre est en cours d'écriture alors si vous avez des suggestions ou des zones d'ombres que vous voulez que j'éclaire dans le prochain chapitre dites-les moi par commentaires. Bisou et prenez soin de vous ainsi que vos proches.