Je crois que vous avez trouvé le chapitre précédant assez court. Encore toutes mes excuses : la suite est plus longue et la voici.
Dès qu'il vit Legolas, Aragorn se leva plein d'espoir. Mais comprit, en voyant son visage, qu'il revenait les mains vides.
« Peut-être que ces fleurs n'existent pas dans ce monde.
-C'est possible. Où est Gimli?
-Il est allé en chercher de l'autre côté.
-Donc tout espoir n'est pas perdu.
Merry en entendant leur conversation se leva et avança vers Aragorn :
-Oui mais s'il n'en trouve pas qu'allons-nous faire?
Sans attendre de réponse et se tournant vers le magicien il continua:
-Gandalf? Je vous en prie. Dîtes-moi que vous pouvez faire quelque chose.
-Merry il faut être patient et si Gimli ne trouvent pas de ces fleurs nous trouverons une autre solution. »
Le ton de Gandalf imposait le silence. Peut-être avait-il déjà trouvait une autre solution. Merry n'était cependant pas rassuré. Il se mit à tourner en rond, essayant de se rappeler si dans les nombreuses chansons de hobbits qu'il connaissait il n'y en avait pas une qui parlait de médecine ou de guérison miracle.
Plus d'une demi-heure passa sans que Gimli revienne. La panique commença à s'installer dans le groupe.
« Il s'est sans doute perdu. Je n'aurais jamais dû le laisser partir seul! s'exclama Legolas.
-Peut-être qu'il a été enlevé. Qui sait ce qui vit dans cette forêt! lança Aragorn.
-Calmons-nous. Nous allons partir sur ses traces pour essayer de savoir ce qui lui est arrivé. Legolas, vous rappelez-vous où vous vous êtes séparés?
-Oui, sans problème.
-Très bien venez avec moi. Aragorn, restez avec nos deux hobbits. Nous reviendrons avant la tombée la nuit et si nous ne l'aurions toujours pas trouvé nous continuerons les recherches demain matin. En route Legolas. »
L'elfe et le magicien partirent alors dans la forêt. Ils savaient bien que la nuit ne tarderait pas à tomber, du moins si le réseau horaire était le même ici que dans leur monde, et se dépêchèrent. Legolas s'arrêta à peine une cinquantaine de mètres plus loin.
« C'est ici que vous vous êtes séparés? Vous en êtes sûr?
-Certains. Regardez cet arbre, il me fait penser à un arbre qu'il y avait à Mirkwood et sa plus grosse branche pointe vers notre campement. C'est pour ça que j'ai pensé que l'on pourrait s'arrêter ici. Gimli est parti de ce côté. »
Ils prirent donc cette route. Ce ne fut pas difficile de trouver le chemin de Gimli. En effet Gimli, avec son ossature, avait écarté les buissons de part et d'autre. Il avait marché en faisant de grands zigzags que nos deux compagnons furent obligés de faire eux aussi pour être sûr de ne pas perdre sa trace. Le nain semblait avoir marché longtemps encore comme cela. De toute évidence il avait essayé de regarder le plus d'endroits possibles. Gandalf se demandait s'il n'avait pas voulu rebrousser toute la forêt ! Mais le chemin finit par s'arrêter, laissant deux suppositions : soit Gimli avait fait demi-tour soit il s'était tout simplement envolé. Il se trouva que la deuxième était la bonne.
« Ah enfin du secours! avaient-ils entendu venant d'au-dessus de leur tête.
Ils regardèrent en haut et virent, accroché à un arbre notre cher Gimli assis sur une branche.
-Seigneur Gimli comment allez-vous? Ou plutôt que faites-vous accrocher à une branche?
-Et bien je me suis tout simplement fait attaquer par... Et puis non. Faites-moi descendre d'abord. Cette branche est très inconfortable.
-Sachez seigneur nain, répliqua Legolas, que les arbres sont ce qu'il y a de plus confortables...
-Ah non! S'il vous plaît, pas de stupidités elfiques alors que mon postérieur souffre atrocement. »
Alors Legolas monta chercher Gimli et le ramena à terre, ou plutôt, le jeta à terre. Il semblait frustré par le terme «stupidités».
« Bon maintenant nous diriez-vous ce que vous faisiez perché dans un arbre?
-Vous savez Gandalf il est plus facile d'y monter que d'y descendre. En tout cas c'est la seule solution que j'ai trouvé pour échapper à un loup qui m'a sauté dessus. Regardez, il a failli m'arracher le bras.
Il leur montra effectivement une énorme morssure sur le bras.
-Il va falloir soigner cela au plus vite avant que ne s'infecte la plaie. Rentrons au campement. Aragorn s'y connaît beaucoup mieux que moi dans ce domaine. »
Ils repartirent donc en sens inverse. Gimli raconta qu'il ne comprenait pas pourquoi l'animal s'était jeté sur lui. Qu'il avait réussi à se libérer de son étreinte en attrapant sa hache et en lui coupant une oreille.
« Je visais sa tête mais la bête bougeait trop vite. »
Il leur expliqua qu'il avait alors grimpé à l'arbre et que l'animal était resté en bas à l'attendre. Il était parti en entendant quelqu'un arriver et c'est alors que Gimli les avait aperçus.
« Une bête bizarre, non? Elle m'attaque moi mais pas vous.
-Peut-être que c'était à vous seulement qu'elle en voulait. Et je me demande pourquoi. Qu'en pensez-vous Legolas? »
Il resta silencieux. Il n'avait même pas l'air d'avoir entendu Gandalf. Il semblait pensif et regardait la forêt comme s'il cherchait quelque chose.
Ils arrivèrent au campement avant la tombée la nuit et furent saisi d'effroi en s'apercevant qu' Aragorn, Merry et Pippin avaient disparu.
