Titre : En chacun, sommeille un loup.

Résumé : Sheppard se réveille dans un lieu inconnu. Il n'est pas tout seul. Il va un peu péter les plombs.

Genre : Drame/ POV

Raiting : M pour la violence du sujet et pour le pétage de plombs

Saison : 2 pas d'épisode précis

Disclaimer : A moi rien qu'a moi. De toute façon que je dise ça ou non qui viendra me voir pour me remonter les bretelles ? Je porte pas de bretelles.

Note : Cette fic m'a était inspirée par beaucoup mais alors beaucoup de fic que j'ai pu lire sur ce site. Notamment : Massages, courbature et contrecoup de Alhenorr, La dernière danse de Rieval, L'envol des anges encore de Rieval, Blood toujours Rieval, Strange Lullaby de Valiree, Tous des anges de VLU et d'autres encore. Vous verrez des références je pense. Je ne les dis pas ici pour ne pas gâcher l'histoire. J'ai également été inspiré par un film allemand sorti en 2001 et que j'ai vu en allemand, inutile de dire que j'ai quasiment rien compris mais j'ai adoré quand même. C'est das experiment.

C'est un exercice de style pour moi, j'ai plutôt l'habitude de faire des fic marrantes, là je voulais faire du triste mais pas chamallow. Les fan de Sheppard vont peut-être m'étrangler mais sachez que je l'aime, je vous jure ! Seulement ce qu'il fait ici je croie sincèrement que tous le monde en est capable. C'est dans nos gènes, on y peut pas grand chose. En tout cas c'est mon point de vue sur ce sujet si souvent abordé dans les fic mais toujours par des méchants, ou alors les perso ne dépassent pas les limites. Là, oui et pas qu'une fois. Je pense que vous commencez à vous douter de quoi ça va parler.

Bref je m'arrête ou je vais finir par battre le record de longueur de note de VLU. Bonne lecture ! Et dites moi ce que vous en pensez. Merci !

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Je me réveille… Mauvaise idée. J'ai mal à la tête, très mal, vraiment très mal. La première guerre intergalactique est en train de se jouer dans mon cerveau. Pour un militaire ça ne devrait pas être surprenant. Des guerres, j'en ai fait, mais comme celle-là, jamais.

Où suis-je ? Je ne sais pas. Si j'ouvrais les yeux, ça m'aiderait peut-être. Ah ! Non ! Encore une mauvaise idée. La guerre intergalactique s'est transformée en big-bang. Ma tête va exploser, c'est sûr. On ne peut pas ressentir ça sans que sa tête explose…Mon royaume pour de l'aspirine, non de la morphine, non un coma. Je veux être dans le coma et ne me réveiller que lorsque cette douleur sera partie. Partie loin, loin de moi et de mon pauvre petit cerveau de militaire comme le dirait McKay.

Où est-il, au fait ? Il faut que je voie où je suis. Aller fait un effort Sheppard, ouvre les yeux, tu peux le faire. Non, tu peux pas. Mes yeux sont deux tisons brûlants, si j'ouvre encore mes putains de paupières, ils vont s'enflammer.

Que disait-elle ? Ah ! Oui ! Visualise un cercle dans un carré. Un cercle dans un carré, un cercle dans un carré, un cercle dans un carré…

Elle avait raison. La douleur diminue. Pas de beaucoup mais quand même. C'est un début. Merci Tara, j'ai bien fait de sortir avec toi. Je peux ouvrir les yeux maintenant. Il fait sombre. Il y a une lampe au plafond, peut-être deux, qui éclairent la salle où je suis allongé par terre. Elles sont loin de moi, ou je suis loin d'elles, au choix. Ca fait mal aux yeux mais je commence à m'habituer. Doucement, tout doucement, ça devient supportable.

Je ne voie pas de plafond. Je ne voie pas de mur. Je ne vois que du noir et deux taches blanches, les lampes. Je dois être dans une très grande salle pour que je ne distingue pas les murs. Ou alors c'est l'éclairage qui est bien fait. Comment savoir ? En se levant par exemple, mon cher John. Il faut faire le tour de cette pièce, voir si tu peux sortir d'ici. Surtout vérifier que tes coéquipiers vont bien.

Oui, l'équipe d'abord. Je suis le responsable de cette équipe, je dois me préoccuper d'eux avant tout, avant moi. C'est mon rôle, je ne l'ai pas vraiment choisi, mais je l'ai accepté. Je suis le chef militaire, j'en ai toujours rêvé, maintenant je dois assumer.

Assumer, les morts, les souffrances, les dépressions de mes subordonnés, les disparitions… Ford. Je le retrouverais un jour. Demain, après demain, dans deux semaines ou alors l'année prochaine. Ou jamais. Non ! Il ne restera pas seul dans cette galaxie maudite. Il rentrera avec nous sur Terre, chez lui. Il reverra ses grands-parents, sa cousine. Il retrouvera sa vie. Je lui ai promis. Je me le suis promis. On abandonne jamais les nôtres. Je ne l'abandonnerais pas. Il compte sur moi. Ils comptent tous sur moi. Et pas que les militaires, les civils aussi. Terriens, athosiens, réfugiés divers et variés.

Atlantis ou la cité extraterrestre melting pot. Atlantis ou l'utopie perdue. J'ai entendu un jeune technicien appeler la cité comme ça un jour. Ca ma fait sourire. Un sourire un peu enfantin, comme si je me souvenais d'un vieux rêve de gosse. Le temps a passé maintenant, je ne suis plus un gosse. Je ne dois plus rêver. Faire rêver les autres, oui, mais pas moi. Donner de l'espoir, oui. Mais moi je n'en ai plus. Je suis une coquille vide qui a perdu ses illusions. Peut-être qu'un jour quelqu'un me les rendra, qui sait ?

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Je bouge. Ouais, enfin, façon de parler. J'ai réussi à bouger un doigt. Quel exploit ! Ma tête n'est pas la seule à me faire souffrir. Mon corps tout entier n'est qu'un immense hématome. Je dois avoir tous les os brisés. Je devrais avoir l'habitude, mais non. Je croie qu'on ne se fait jamais à ça : la souffrance, la douleur, le supplice. Je suis un supplicié qui ne connaît pas la raison de son calvaire.

Pourquoi suis-je là ? Qu'est-ce qui s'est passé ? C'est tout flou. Nous étions sur… sur… Raah ! Je sais plus ! Bon, nous étions sur cette planète, pas grand chose de particuliers. Beau temps, température agréable, pas de Wraith ni de Géniis en vue, quelques bichent courant par-ci par-là. Pas d'âmes qui vivent. Rien d'extraordinaire.

Ronon, Teyla et McKay étaient là. Comme d'habitude le runner avançait comme s'il était surveillé. On ne peut pas l'en blâmer. Comment est-ce que je réagirais, moi, si j'avais vécu sept ans comme lui ? Je serais devenu fou. Oui, complètement fou. J'ai bien failli le devenir deux ou trois fois, peut-être plus. Les guerres vous poussent à faire des choses que vous vous pensiez incapable de faire. Vous vous rendez compte finalement, qu'on est capable de tout. Du pire comme du meilleur. Généralement, c'est le pire qui l'emporte. C'est plus facile, de faire preuve de lâcheté et d'horreur que de faire preuve de courage et de bravoure.

Je me souviens, le jour où nous sommes partis pour Atlantis par la porte. C'était il y a si longtemps et en même temps, c'était hier. Elizabeth nous a fait un discours émouvant, elle sait si bien les faire. Je me demande souvent si j'aurais accepté la charge si elle n'avait pas été là. Si ce n'était pas elle qui me l'avait proposé. Mais elle a su trouver les mots, comme ce jour-là. Mon dernier jour en tant que terrien.

Elle nous a dit que nous étions les meilleurs et les plus courageux parce que nous partions pour un endroit inconnu. Nous aurions put y trouver la mort. On y est passé tout près d'ailleurs.

Etait-ce une preuve de courage de ma part ou de lâcheté ? Je ne suis pas un héros. J'ai fuit, un passé glauque, un présent pas très gai et un avenir pas franchement mieux. Remarque ici… On risque sa peau dès qu'on passe la porte de ses quartiers. Heureusement je ne suis pas seul. Ils sont là, Elizabeth, Ronon, McKay, Beckett, Zelanka, Teyla…

Teyla. Elle marche fière, la tête haute comme tous les gens de son peuple. Malgré tout ce que l'on à put dire d'eux, d'elle. Certain on douté, ne lui on pas fait confiance. Bande d'idiots congénitaux ! Humpf, je peux m'inclure dedans. Je mentirais si je disais que jamais je n'ai eu le moindre doute à son sujet. Pas pour les Wraiths, non. Je sais combien son peuple et elle-même en ont souffert. Mais après la découverte de Bates… Ils s'étaient querellés la veille. Et puis, je n'ai pas été le seul, Ford aussi à eu des soupçons… Je me voile la face. Elle ne fait pas partie de mon peuple, c'est une étrangère ou plutôt c'était une étrangère, je n'avais pas confiance, c'est tout. Maintenant, si. Je mettrais ma vie entre ses mains. Je sais que je n'aurais rien à craindre.

Craindre. Ce mot qui caractérise si bien McKay. Il me dirait qu'il a peur de son ombre, je n'aurais aucune difficulté à le croire. Ce type a tous les défauts de la terre. Une boite de Pandore à lui tout seul. Allergique, égocentrique limite égoïste, craintif, insomniaque, boulimique, hypochondriaque, râleur, logorrhéique, ennuyeux, barbant, soûlant, lourd… un scientifique quoi ! J'ai pourtant permis qu'il fasse partie de mon équipe. Non, en fait, j'ai exigé qu'il fasse partie de mon équipe. Je voulais le meilleur, j'ai eu le meilleur, je l'ai eu lui.

Il a changé, je dois le reconnaître. Il n'est plus aussi peureux qu'avant. Toujours aussi nul avec une arme, mais il y a du mieux. Il réagit de plus en plus en militaire, un militaire dont le QI est aussi élevé que l'empire state bulding mais un militaire quand même. S'il en était conscient, il me dirait que je l'ai changé en monstre détraqué et monopensant. Peut-être aurait-il raison.

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Il faut que j'arrête de réfléchir et que je me lève. Je dois évaluer la situation, sortir de ce bourbier.

Ca y est ! Je suis enfin debout. Je tiens debout. Autour de moi, c'est le vide. Je ne distingue rien. Toujours aucun mur, que du noir et ces deux lumières, car oui, il y en a bien deux. Je me dirige vers elles. La luminosité m'est insupportable mais je dois garder les yeux ouverts. Je dois voir si je ne suis pas seul ici. Non, je ne suis pas seul. Quelqu'un est roulé en boule par terre. Je m'approche. C'est Rodney. Il est vivant, il respire, quoi qu'avec quelques difficultés. Je le secoue un peu. Il se réveille à son tour.

Il me demande où nous sommes. Je lui réponds que je n'en ai aucune idée. Je lui dis que je n'ai pas vu ni Ronon, ni Teyla. Il se lève et nous commençons à faire le tour. Nous trouvons un mur pas très loin des lampes. Nous le suivons en espérant arriver à l'autre mur. Nous marchons depuis une éternité, nous sommes complètement dans le noir et toujours pas de signe de mur. Finalement nous renonçons. Cette salle est vraiment immense. Nous appelons les autres. A part l'écho personne ne répond. Nous sommes seuls dans cet endroit étouffant malgré sa grandeur.

Nous nous asseyons et attendons. Quoi ? Nous ne le savons pas nous-mêmes. On parle pour faire passer le temps. Rodney m'ennui à parler nourriture, physique et Samantha Carter. Je regarde l'heure à ma montre et constate seulement maintenant que je ne l'ai plus. Je lui demande s'il a la sienne. Il ne l'a plus non plus. Je vérifie mes autres équipements. Pourquoi ne l'ais-je pas fait avant ? Je n'y ai absolument pas pensé. Je suis nul comme chef d'équipe. Nous n'avons ni radio, ni montre, ni MRE, ni couteau, ni rien. Ils nous ont tout pris. A part nos vêtements, il ne nous reste rien.

Rodney commence à paniquer. Il me décrit son agonie pour cause d'hypoglycémie. Il m'énerve. Il est ce que j'appelle un stressé lifien, ou stressé de la vie. Je le coupe sèchement. Il n'aime pas quand je fais ça mais s'il continu, je vais lui foutre un coup de poing dans la figure. Je lui demande de se calmer, c'est comme de demander à la Terre d'arrêter de tourner autour du soleil.

Je lui dis que tout va bien se passer, qu'on va trouver un moyen de sortir d'ici. Il ne me croit pas, il n'a pas vraiment tord. Je n'ai aucune idée d'où on est, de la surface de cette pièce ni s'il existe une porte de sortie. Il continu à parler de sa voix grinçante, je n'arrive pas à me concentrer. Mon mal de tête reprend, manquait plus que ça.

Je lui dis de la fermer. J'aurai me fait de l'appliquer à moi-même. Il n'aime pas recevoir des ordres, surtout venant d'un militaire. Il me dit que c'est de ma faute, il m'accuse d'être responsable de notre présence ici. Je lui rappelle que cette mission était son idée, que c'est lui qui a insisté pour venir sur cette foutue planète. Il ne l'entend pas de cette oreille. Se n'est pas sa faute, se n'est jamais de sa faute. Il continu son exposé, mon mal de tête augmente en proportion. Je n'en peux plus, mon sang bouillonne dans mes veines. Je perds mon sang froid, mon self-contrôle.

Je ne sais pas ce qui me prend. Je le plaque dos au mur. Je le maintiens avec mon bras sous sa gorge. Il est étonné. Il ne s'attendait pas à ça. Il veut parler mais je l'en empêche en pressant un peu plus son larynx. Pourquoi fais-je ça ? Je ne sais pas. Je ne me contrôle plus tout à fait. Je sais que si je fais preuve de volonté mon bras s'abaissera et qu'il le laissera partir. Mais je ne veux pas.

Je fais quelque chose que je ne me croyais pas capable de faire. Pas à lui. Pas comme ça. Pas pour ça. Il m'a déjà mis en rogne auparavant et je n'ai jamais eu une telle poussée de violence. Je veux qu'il me respecte, qu'il me prenne au sérieux, qu'il se rende compte que je ne suis pas qu'un pauvre petit militaire pourvue d'un unique neurone.

De ma main libre je déboutonne son pantalon. J'ouvre la fermeture éclaire. Il me regarde, me lance une question muette : Pourquoi ? J'en sais rien. J'en ai envie, là, maintenant, tout de suite. Lui ou un autre ou UNE autre. Je croie que je deviens fou. Mon mal de tête est sûrement à l'origine de mes gestes. Ca ne peut être que ça.

Pourtant, j'en crève d'envie. Dans un mouvement brusque, je le retourne. Sa tête est à moitié écrasée sur le mur. Je continu à le maintenir. Il ne se débat pas. Il a peur, je sens son cœur qui bat à tout rompre. Il esquisse un mouvement, je me colle contre lui pour l'empêcher de partir. Je suis allé trop loin maintenant. Je ne peux plus m'arrêter. A mon tour, mon pantalon est ouvert. Juste de quoi sortir le nécessaire. Je suis près. Lui aussi. Il sait ce qui l'attend. Une douleur atroce et un bourrin qui lui vole son innocence, qui abuse de sa confiance. Je n'y pense pas. A ce moment, je m'en fous complètement. Tout ce qui compte, c'est les sensations.

Je m'enfonce en lui. Il ne crie pas mais je sais qu'il voudrait hurler. Des larmes coulent sur ses joues. Ca ne fait que renforcer mon désir. Je bouge, je vais, je viens, je lui fais mal. Je me fais du bien. Je sais que ce que je fais est horrible, ignoble, atroce, écœurant. Je ne m'écœure pas au contraire. Je ne veux pas que ça finisse mais déjà l'extase me prend. Je ne bouge plus. Lui non plus. Il est comme mort, il respire par saccade. Il revient doucement de sa noyade dans ces larmes.

Il me regarde et là, je prends conscience de ce que j'ai fait. Je me retire. Je le libère de ma présence forcée en lui. Je pars, le plus loin possible de lui. Je ne veux plus le voir. Je ne veux pas me rappeler ce que je viens de faire. Je me rhabille à la hâte et m'écroule par terre. Je pleure silencieusement. Moi aussi mon visage est humide de larmes. Mais les miennes sont celles d'un coupable.

Je me souviens, j'étais dans une région reculée avec mes camarades de guerre. La guerre, nous on la faisait en volant. Les vies humaines, on ne les voyait pas. Sauf quand nous étions de repos dans les avant-centres. Une jeune fille est arrivée. Elle voulait de l'aide pour sauver son père d'une maison en feu. C'était trop tard, les gars lui on proposé de rester pour la nuit. Ils lui sont tous passé dessus. Moi non. Je n'étais pas comme ça. J'avais du respect pour la vie humaine, je ne voulais pas m'abaisser au niveau des animaux. C'est ce que je suis aujourd'hui, un animal.

TBC…

C'est un début pour voir ce que ça donne. La suite est en cour d'écriture. Ca va pas vraiment s'arranger. Ou peut-être que si, ça dépend du point de vue.