Tout d'abord merci pour les reviews, c'est super gentil. (dire que j'ai faillie oublier de vous dire merci, non mais je suis impardonnable)

Ok ! Je vais essayer de finir le POV de John. Bon dieu que c'est dur. J'écris dans la douleur là. C'est pire qu'un accouchement (enfin je suppose j'ai pas encore accouché et c'est pas près d'arriver) J'ai tourné et retourné ça dans ma pitite tête et je vais enfin me lancer.

Au début j'avais commencé ce chapitre alors que Jojo se réveillait à l'infirmerie et puis, je me suis dis que par rapport à une situation que je voulais absolument caser, j'allais attendre un peu avant de les ramener. Je pense que vous voyez un peu le genre de la situation en question. Et non, je ne suis pas obsédée c'est juste que ça m'interpelle et que j'aimerais bien connaître ce qui se passe dans la tête de ces bonhommes quand ils commettent leurs actes. Pour moi (donc ça n'engage que moi) c'est types ne sont pas tous des monstres. Je pense même que certains sont tout à fait fréquentables (avant et même après merde pourquoi pas ? Ou peut-être pas. Je sais pas.)

J'aimerais comprendre ce qui les poussent à faire ça c'est tout (j'aurais du faire psycho moi). Ici je ne donne pas vraiment d'explication, je ne peux pas. Tous les éléments horribles se passent dans une situation bien précise que Alhenorr a deviné. L'enferment a des effets dévastateurs sur les personnalités de chacun et franchement pouvez-vous vraiment affirmer que dans un tel état de stress vous ne feriez pas des choses dont vous ne vous sentez pas capable de faire ? Moi, honnêtement, je pense que je pourrais faire des choses dont je serais pas fière après.

Bon après ce charmant petit disclainmer je vais attaquer mon chapitre. En espérant que ça vous plaira et qu'à moi aussi sinon vous l'aurez pas ce matin. (il est actuellement 2h25 précisément et je commence juste donc je sais pas à quelle heure je vais poster tout ça. Si je poste aujourd'hui) Merci. Bonne lecture. Ne vous tirez pas une balle, la vie peut être belle si on s'en donne la peine. Et John est certainement un bon gars. ( hein ? N'est-ce pas que c'est un bon gars ?) Raaaaah VLU sort de mon corps et laisse moi commencer mon chapitre.

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Et je mange. Je me goinfre. J'avale la nourriture en espérant qu'elle m'étrangle, qu'elle se trompe de route et atterrisse dans mes poumons. Qu'elle se loge dans mes alvéoles et m'étouffe. Je veux me noyer dans cette nourriture abjecte qu'on nous donne et qui me maintient en vie, alors que je ne mérite que la mort. Je veux mourir mais la mort est un châtiment trop doux. Je pourrais rouler une pierre jusqu'au sommet d'une montagne et la voir retomber pour finalement recommencer. Je pourrais me faire dévorer le foie par un aigle tout en étant attaché à un poteau. Je pourrais remplir un puits sans fond à l'aide d'une jarre trouée. Tout cela pour l'éternité, ce serait encore trop agréable. Non, on me ferait le témoin impuissant et éternel de mon acte de barbarie sur celui que j'admire le plus. Oui, c'est ça que les Grecs m'auraient infligé. Ils étaient très forts pour inventer ce genre punitions, je m'en souviens. Ca remonte au collège.

J'ai fait du grec ancien, pour suivre une fille que j'aimais bien. Liz Stasfort ou Stafort ou un truc totalement à l'opposé, bref, c'était Liz. Mignonne petite brunette de quatorze ans à l'époque, mon premier amour. J'avais déjà eu des béguins pour plein de filles avant mais Liz, c'était différent. Rien que de la voir, mon visage s'illuminait, je le sentais s'éclairer sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Je ne pensais qu'à elle, nuit et jour. Mon corps s'échauffait à son approche. Je n'avais qu'une envie, c'était qu'elle me parle, qu'elle me voit, qu'elle sache que j'existais. La voir sourire suffisait à mon bonheur et quand s'était moi qui la faisais rire, mon cœur manquait de s'arrêter. Maintenant, je me dis que ça fait très fleur bleue, très fille. Mais à l'époque, je ne pensais pas comme ça. Je ressentais le plus beau des sentiments, ça me rendait heureux, pourquoi serais-je allé chercher plus loin ? J'ai rarement éprouvé ce sentiment par la suite. Peut-être deux ou trois fois, pas plus. Et puis après, je me le suis interdit. Ce jour-là, je me suis promis de ne plus m'attacher à personne. Perdre quelqu'un qu'on aime par sa faute, ça fait trop mal. J'ai eu si mal. Je ne veux pas revivre ça, ce jour-là.

Onze ans sept mois et trois jours, enfin ça faisait onze ans sept mois et trois jours quand nous sommes arrivés sur cette planète. C'était hier, c'était il y a si longtemps… Je l'aimais tellement. Je l'ai tuée par amour. Peut-on faire ça ? Peut-on dire : je l'aime, je l'ai tuée et je l'ai fais parce que je l'aimais trop ? A-t-on le droit de dire qu'on aime une personne quand on est responsable de sa mort ? Bien sûr, on m'a dit que se n'était pas ma faute. Je ne les ai jamais cru. Si seulement j'avais regardé cette maudite route au lieu de lui faire une scène… si seulement je pouvais remonter le temps. J'effacerais bien des choses. Cet accident, Summer, McKay… Il vaut mieux avoir des remords que des regrets. Qui a dit cette stupide phrase ? J'ai des regrets par centaines, des remords, un peu moins, mais ils sont mille fois plus douloureux.

Le dernier en date ? McKay, bien sûr. Le plus récent et le plus pénible. Pour moi, pour lui. Surtout pour lui. Je n'ai pas le droit de me mettre en avant, je n'ai pas le droit d'exprimer ma douleur. Mon seul droit est d'estomper la sienne. Mais comment ? Si je m'approche, il se met à trembler. J'ai peur qu'il ne fasse une crise d'hypoglycémie ou une crise d'épilepsie ou dieu sait quoi. Pourtant, je dois faire quelque chose, je ne peux pas le laisser comme ça. Alors je m'approche, même si ça doit lui faire mal au début, c'est pour son bien. Oui, c'est pour son bien, après il ira mieux, et moi aussi. Nous irons tous les deux mieux, nous pourrons sortir d'ici et rentrer sur Atlantis pour reprendre une vie normale. Partir sur d'autres planètes, découvrir des amis qui ne nous apportent rien si ce n'est de nouvelles variétés de haricots. Echapper aux Wraiths qui veulent aspirer notre énergie vitale et nous faire ressembler à des momies vieilles de deux mille ans. Faire enrager les Géniis, manquant ainsi de peu de nous faire trucider. Libérer des entités ou des virus extraterrestres. Notre quotidien depuis notre arrivée dans cette galaxie.

Mais d'abord, McKay. Rien d'autre ne doit passer avant lui. Il faut qu'il se rende compte qu'il n'a pas à avoir peur de moi, que je peux être doux. Je peux être digne de sa confiance. Je m'approche de lui comme d'un animal blessé et affolé. Je le serre dans mes bras, je dois renforcer mon étreinte pour ne pas le laisser partir. Il ne faut pas qu'il s'échappe pas avant qu'il ait comprit. Il se calme un peu, il ne s'agite plus.

C'est bien, c'est bien. Là, ça va aller. Je ne vous ferais plus aucun mal. Je vous le jure. Je lui murmure ces mots pour le convaincre et pour me convaincre aussi. J'en ai besoin autant que lui. J'ai besoin de croire que je ne recommencerais pas avec autant de violence.

Nous sommes assis dans la poussière et je lui caresse les cheveux. Etrange tableau que celui de deux hommes autrefois amis et maintenant presque des étrangers l'un pour l'autre. Nous ne resterons pas longtemps ces inconnus, nous allons nous redécouvrir, redevenir ces amis que nous étions, avant.

Ma main quitte à regret sa chevelure pour descendre sur sa joue. Elle est encore mouillée, signe qu'il a pleuré lorsque je l'ai pris dans mes bras. Sécher ses larmes fait naître une boule dans ma gorge. J'essaye de la faire disparaître mais elle ne veut pas, elle est bien là, nichée entre ma pomme d'Adam et ma trachée. J'essaye de ne pas y penser. Je me concentre sur lui, sur ma main qui parcourt son visage. Sa peau est si souple. Je n'aurais jamais imaginé que le contact de sa peau sous la mienne puisse me faire autant d'effet. Serais-je en train de tomber amoureux? Non, c'est ridicule. Je ne l'aime pas comme ça. C'est un collègue, un ami, un frère, pas un amant. Mais pourtant, ce que j'ai fait, ce que je m'apprête à faire… J'en ais envie, mais pas parce que mes sentiments pour lui sont les mêmes que ceux que je m'interdis d'avoir. J'en ais envie pour lui prouver que je ne suis pas une brute. Cette fois, il n'aura pas mal, je me le promets, je le lui promets.

Alors je me fais léger, je me fais lent. Je guette toutes traces de souffrance, de peur. Cette fois, je prends mon temps, je le laisse s'habituer à ma présence. Il ne réagit pas, son visage reste impassible, aucune larme, aucun froncement de sourcil, aucune crispation de la bouche. Juste sa respiration qui s'intensifie. Je sens qu'il se détend, alors j'accélère un peu, et encore un peu, et encore. Je crie. Lui aussi. Il a poussé un cri, mais pas de terreur, ou de douleur. J'ai réussi, il a aimé. Il a comprit que je suis quelqu'un de bien. Je suis épuisé mais heureux d'avoir retrouvé l'estime de mon meilleur ami. Maintenant, nous allons pouvoir retrouver notre complicité. Je m'endors en l'enserrant de mes bras, le sourire aux lèvres.

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Je me réveille. Ca sent la javel, la bétadine, ça sent l'hôpital. Je suis à l'infirmerie. Est-ce que j'ai rêvé ? Est-ce que tout ceci n'était qu'un cauchemar? Non, c'était trop réel. Et pourquoi mon cerveau aurait-il inventé ça? A moins que ce ne soit un fantasme pervers que j'avais enfoui au plus profond de moi. Peut-être. Peut-être suis-je un tordu bon à être enfermé. Tout ça est un peu confus, il faut que j'arrive à mettre de l'ordre dans mes souvenirs. En commençant par la façon dont je suis arrivé ici.

Je n'ai pas le temps d'approfondir mes réflexions. Je sens une présence auprès de moi. Un infirmier sans doute. Ah ! Non, je me suis trompé. C'est Carson, je reconnais son accent. Il parle à quelqu'un. Il veut qu'on le prévienne dès que je me réveille. Il s'en va. Il y a quelque chose dans sa voix qui n'est pas habituel. Ca me fait peur, ce n'est pas normal. Son ton est froid. Trop froid pour le Carson Beckett que je connais. Que se passe-t-il? Il faut que je sache. Je ne peux pas rester cloîtré éternellement dans le noir de mes paupières, je dois les ouvrir et voir ce qu'il en est. La luminosité est importante, elle me fait mal. C'est normal, après avoir passé, dieu seul sait, combien de jour dans la quasi-obscurité, mes yeux ne sont plus habitués aux lumières d'Atlantis. Grâce à mon gène, je les abaisse. Ca va mieux.

Un infirmier se dirige vers moi. Je l'ai alerté sans le vouloir de mon réveil. Il vérifie mes constantes, tout en me disant que ça fait plaisir de me voir enfin de retour parmi eux. J'ai envie d'hurler de rire, un rire nerveux. S'il savait… J'ai eu beau me rattraper, ça n'effacera pas complètement ce que j'ai fait. Si je l'ai vraiment fais. Ce sentiment d'incertitude commence à m'énerver et à m'angoisser. Et où est McKay? Je ne l'entends pas. Ce n'est pas normal. On l'entend toujours lorsqu'il est à l'infirmerie. Mon dieu! Serait-il resté là-bas? Serait-il mort? Ou n'avait-il tout simplement pas besoin de rester à l'infirmerie parce qu'il ne s'est rien passé? Je demande à l'infirmier où il est. Pour toute réponse, Jones, oui je crois qu'il s'appelle comme ça, appelle Beckett.

Le médecin arrive, il me regarde à peine, me parle encore moins. Ce n'est plus l'ami paternaliste qui met des "fiston" à tout bout de champs. Il n'y a pas d'humour ni d'inquiétude dans sa voix. Ce n'est pas Carson qui m'examine mais un technicien professionnel en blouse blanche. (1) Pourquoi est-il comme ça? Est-ce qu'il sait? Est-ce que McKay lui aurait tout dit? Non, je ne peux pas croire qu'il aurait fait ça. Il sait que je ne recommencerais plus, il ne m'aurait pas fait ça. J'en suis sur. J'ai confiance en lui. Il a de nouveau confiance en moi, tout va bien. Mais, la réaction de Carson?

J'ose à peine lui poser la question qui me brûle les lèvres : Où est-il ? Que s'est-il passé ? Il se tourne vers moi avec une lenteur insoutenable. Je me croirais dans un mauvais film. Il me regarde dans les yeux. Il sait. Je sais qu'il sait. Mais il n'en dit rien. Il répond à ma question et son récit me glace le sang.

Je suis resté dans les vapes plus longtemps que je ne le pensais, trois jours. Trois jours qu'ils nous ont retrouvés inconscients au beau milieu de la végétation. Il n'y avait rien autour de nous, aucune trace de pas, aucun signe de vie intelligente, rien. A part nous, sans nos armes, sans nos montres, je n'avais même plus mes plaques militaires. Nous avions été dépossédés de tous ce qui faisait notre identité. Ils nous ont ramenés sur Atlantis. Nous avons eu de la chance paraît-il. La mission qui a vu notre retour était la dernière de prévue. Caldwell avait fini par tenir tête à Elisabeth après plus de deux mois de recherche. Nous avons eu de la chance… Allez dire ça à McKay.

Le soir même de notre rentrée, il s'est réveillé. Sans se faire remarquer, il est sorti de l'infirmerie. Personne ne la vue partir. J'ai du mal à le croire, McKay discret ? Ce n'est tellement pas lui. Mais il n'a pas été lui-même là-bas non plus.

Zelenka l'a retrouvé le lendemain matin dans son labo assis à son bureau devant une lettre et une fiole brisée à ses côtés. Le Tchèque a immédiatement appelé une équipe médicale. Il savait trop bien ce que contenait la fiole. Un virus. L'un des nanovirus que les Anciens étudiaient et qui avait bien failli tuer la moitié de l'expédition l'année dernière. McKay n'avait pas pris n'importe lequel. Il avait bien vérifié que celui-là ne serait pas freiné par le gène des Anciens. Beckett et Biro l'avaient pris en charge tout de suite après sa découverte. Mais personne ne pouvait dire depuis combien de temps il était infecté. Heureusement, les nanorobots n'avaient pas encore agit de manière irréversible. Les médecins avaient préconisé de le soumettre au même traitement que l'année passée et après une exposition à une onde électromagnétique, il était tiré d'affaire. Du moins sur le plan physique.

Les deux médecins, Radek et Elisabeth savaient que ce n'était pas un accident. Leur génie avait voulu mettre fin à ses jours et ça ne pouvait avoir un rapport qu'avec ce qui s'était passé pendant ces deux mois. Ils avaient tous essayés de le faire parler, mais il n'avait rien dit. Sa lettre ne laissait rien supposer. Ils ne savaient pas quoi faire. Ils attendaient que je me réveille pour avoir des explications.

Ils attendent tous, sauf Beckett qui se doute de quoi il retourne. Il me dit que McKay parle dans son sommeil, le peu qu'il dort. Il me laisse sur cette dernière phrase, choqué de ce que je viens d'apprendre, de ce que je viens de comprendre. Je pensais qu'il allait bien, que j'avais réparé mes erreurs, il n'en est rien. Je n'ais fait qu'aggraver ses souffrances. Je me hais. J'ai envie de me cogner la tête contre les murs jusqu'à ce qu'elle explose. Comment ais-je pu être aussi bête ? Comment ais-je pu croire qu'il irait mieux si je recommençais une troisième fois ? Qui m'a dit que j'étais intelligent que je lui foute mon poing dans la figure ? Et voilà ! Je recommence à vouloir chercher des coupables autres que moi alors que je suis le seul fautif dans tout ça. Mais cette fois, je vais faire le bon choix. Je vais agir en homme responsable.

J'appelle l'infirmier. Je lui demande de contacter le docteur Weir. C'est la meilleur chose à faire. Oui, c'est ce que je dois faire. Elle arrive cinq minutes plus tard. Elle me lance un regard chaleureux, bienveillant. Elle semble soulagé de me voir en vie. Ca ne va pas durer… J'avais raison, ça n'a duré. Je lui fais le compte rendu de ce qui s'est passé. Mon ton est neutre, je fixe mes mains pendant que je parle. J'ai l'impression étrange que ce n'est pas moi qui parle, je suis si distant avec tous ce que je dis, comme si c'était arrivé à quelqu'un d'autre. Je n'oublie aucun détails, même les plus sordides. Je ne passe sous silence aucun de mes sentiments. J'en ais besoin, il faut que ça sorte et c'est sur elle que c'est tombé. Elle n'y était pas préparée. Je l'entraperçois se décomposer au fur et à mesure de mon récit. Elle jette des petits coups d'œil à un lit que je ne peux pas voir, sans doute McKay. Je fini enfin au bout d'un temps qui me parais incroyablement long sur une requête. Elle l'accepte, évidemment, je n'en attendais pas moins d'elle.

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Je suis sorti de l'infirmerie ce matin. Je suis directement allé dans mes quartiers pour y faire un peu de rangement. Celui qui reprendra cette chambre l'auras en bon état. Elle me manquera, je le sais, elle me manque déjà. Mes sacs sont prêts, ils n'attendent plus que moi. Quand nous sommes arrivés, je n'avais qu'un sac, aujourd'hui j'en ai trois. Je ne pensais pas avoir amassé tant de babioles depuis notre arrivé.

Je pars dans une petite heure, juste le temps de dire adieu à cette base. Je profite du temps qui me reste pour me retrouver sur mon balcon favori. Celui qui est à l'autre bout de la partie habitée de la cité. Je contemple une dernière fois l'océan d'Atlantis. Lui aussi va me manquer. Tout ce que j'ai découvert ici va me manquer. Les lieux, les aventures, les jumpers, mes amis… Le sont-ils encore ? Je sais que la rumeur se répand. Ceux que j'ai pu croiser depuis ce matin me regardent différemment. Moi, ça ne me gène pas, pas pour moi en tout cas. C'est pour lui, que j'ai le plus peur. Tiendra-t-il face à tous ces regards de pitié ? Oui, il est fort, il y arrivera, enfin je crois…

C'est l'heure. Je dois y aller. J'ai réussi à éviter Teyla, Ronon, zelenka et lui… Je ne veux pas les voir, je ne saurais pas quoi leur dire. Il n'y a rien à dire. Si, il y a plein de chose que je pourrais dire mais ils ne me croiraient pas, lui non plus. Je voudrais lui dire à quel point je m'en veux, à quel point je suis désolé. Mais je n'arrive même pas à m'imaginer me tenir devant lui. A partir de maintenant, je dois l'oublier.

J'arrive à la salle d'embarquement. Elle est vide. Jamais je ne l'ai vu si déserte. Il n'y a qu'un soldat, celui chargé de m'escorter jusqu'à ma cellule sur Terre. Elisabeth est là aussi, en retrait. Je ne veux pas la voir, encore moins lui dire adieu. Je fuis son regard, elle e fait rien de son côté pour accrocher le mien.

Je me retourne une dernière fois pour imprimer l'image de ce qui a été la plus belle aventure de ma vie, voilà, la photo est faites. Elle est bien nette, le cadrage parfait, sans grain. Elle est magnifique, simplement magnifique. Mon escorte pose sa main sur mon épaule, il est temps de passer l'horizon. Oui, il est temps. Je m'avance, je ne suis plus qu'à quelques centimètres de la flaque quand j'entends une voix familière, cette voix que je n'ai pas entendu durant deux mois mais qui reste gravé dans ma mémoire. Elle prononce avec une lenteur et une douceur que je ne soupçonnais pas, une phrase. Une simple phrase qui me met au bord des larmes. Une phrase qui me met également au bord de la nausée. S'il voulait me torturer pour le reste de ma vie, il a réussi.

On ne pardonne pas à son ami ses erreurs, on ne les excuse pas non plus. On les comprend. (2)

FINI et TBC… Voilà, c'est fini pour le POV de John. J'y ai mis le temps mais j'ai enfin réussi. Bon je sais pas trop ce que vous en pensez, moi vue la fatigue que je me traîne j'ai plus d'avis. (il est actuellement 3h15 du mat et j'ai pas fait la correction orthographique donc… je tiens à préciser que ce chapitre à été écrit sur bien trois jours et que la note du début date d'hier, pas réussi à tout écrire d'un coup à 5h je suis quand même partie dormir un chouilla histoire de.) Bref, maintenant (enfin demain) je vais m'attaquer au POV de Roro. Va me falloir un peu de temps parce que là pour le coup je vais vraiment galérer. J'arrive moins bien à rentrer dans sa tête à ce cher McKay. Mais bon je vais y arriver y'a pas de raison.

Sur ceux à la prochaine.

1 Expression soufflée par ma sœur qui commence à se prendre au jeu des fics. Qui sait, bientôt elle nous en pondra peut-être une?

2 citation de Philippe Soupault. Par le choix de cette citation je voulais montrer que Rodney comprend que John ai pu péter les plombs sans pour autant le pardonner complètement, même si pour moi il le pardonne un peu. Et c'est cette ambiguïté de la chose qui va torturer notre John pour les années à venir. Mais peut-être reviendra-t-il sur Atlantis et qu'il sera totalement pardonné cette fois là. Mais ça c'est une autre histoire…