Alors tout d'abord un énoooooooooooooooooorme, que dis-je un immense MERCI à Rieval qui a très gentiment accepté de relire ce chapitre et qui y a apporté des modifications (que j'ai gardé puisque ça améliore grandement ce chapitre) Je n'ais donc pas la paternité (ou la maternité je sais pas comment on dit) de ce POV Roro. La trame est de moi (forcément y'a que moi pour savoir ce qui a dans ma petite tête) mais les sensations de roro (surtout celles pendant le viol) sont de Rieval. Ce chapitre est autant le sien (si ce n'est plus ) que le mien. Bref voilà, sur ce maintenant je laisse place au chap.
Euh, en fait non. Je voudrais juste préciser que j'ai volontairement laissé un flou sur les circonstances de leur capture et que je ne l'expliquerais pas plus avec Roro. Moi-même je ne sais pas vraiment ce qui leur est arrivé et pour être franche ce n'est pas ça qui m'intéressait de développer, mais ça vous l'aviez compris.
Alhenorr, c'est de ta faute si je galère, au début le POV de Roro, je comptais pas le faire et puis tu as eu la bonne idée de me dire « heureusement que t'as pas fait le POV de Roro ou j'aurais fondu en larme » LE truc à pas me dire…
Pour répondre à escaflown le film dont je parle est tiré d'un livre lui-même tiré d'une expérience qui a mal tourné dans les années 70.
Voilà cette fois c'est bon je m'arrête. Bonne lecture.
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Je suis assis à une table. Mes pieds ne touchent pas le sol, normal je suis encore trop petit. Je suis heureux, je le sais car je ris. Mon chapeau, un ridicule chapeau pointu, est tout penché sur ma tête mais je ris, cela ne m'énerve même pas. Rien ne peut gâcher ce moment. Ils sont tous là, papa, maman, Jenny, il y a même les voisins et mes cousins. Ils sont gentils, un peu plus vieux que moi, deux ou trois ans. Mais je suis plus intelligent qu'eux je le sais, mais je leur dis pas pour pas leur faire de la peine. Maman dit que ce n'est pas bien de se vanter, et tous ce que dit maman est vrai alors…
Elle est belle aujourd'hui. Ce matin en venant me réveiller, elle m'a dit que c'était pour moi qu'elle était si jolie. Pour moi… Elle m'aime beaucoup, je le sais, parce que lorsqu'elle me regarde ses yeux me le disent. Elle a des yeux bleus, les mêmes que les miens, et ils me disent que je suis la plus belle chose qui lui soit arrivée, ils me disent qu'elle ne me quittera jamais, qu'elle sera toujours là pour moi. Et moi je crois ces yeux parce qu'ils ne mentent jamais.
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Tout le monde chante, moi aussi. Ca les fait rire. J'aime bien les faire rire, alors je continue à chanter encore plus fort. Happy birthday to me, happy birthday to me, happy birthday to me, happy birthday to me. Maman pose un gros gâteau au chocolat avec glaçage au chocolat et éclats de chocolat devant moi. Elle sait que j'aime le chocolat, si je pouvais, je ne mangerais que du chocolat. Mais maman dit que ça fait grossir et que ce n'est pas bon pour les dents, que si on mange trop de chocolat, on peut avoir des caries et après on ne peut plus manger du tout. Alors je n'en mange pas beaucoup comme ça je peux en manger plus longtemps. C'est logique. J'aime les choses logiques. Papa dit que ma logique est un peu particulière, qu'elle est unique mais que c'est de la logique quand même.
Jenny me dit qu'il faut que je fasse un vœu avant de souffler mes bougies. Je ne sais pas quoi faire comme vœu, j'ai tout ce que je veux. Oh, je sais, je sais : Je vais faire le vœu que tout reste éternellement comme ça. Je prends une très grande inspiration, cinq bougies c'est beaucoup, et je souffle. Je les ais toutes eues. Mon cousin pousse un « beurk », il dit que j'ai postillonné en éteignant les bougies, n'importe quoi. De toute façon, s'il ne veut pas de gâteau, tant pis pour lui, ça en fera plus pour moi !
Maintenant, c'est au tour des cadeaux. J'en ai plein cette année. Une voiture télécommandée, un vélo sans roulette, un kit du petit chimiste, pas très original l'oncle Bill, l'année dernière il m'a offert le kit du petit météorologue. J'ai déballé tous mes cadeaux, mais je n'ai pas encore celui de mes parents. Ils font comme s'il n'y en avait plus. Je ne les crois pas, ils mentent si mal. Je les harcèle, ils capitulent. Papa va dans le garage et revient avec une grosse boite avec un nœud rouge. Il y a quelque chose qui bouge dedans. Je n'ose pas l'ouvrir, et si ça m'explosait à la figure ? Comme il voit que j'hésite, c'est papa qui ouvre. Wooooooooaaaa ! Un chien. Un petit chien, un bébé. Je ne sais pas ce que c'est comme chien, il ressemble à rien, mais ce n'est pas grave parce que c'est le mien. Je l'ai devant moi depuis à peine deux minutes, que je ne veux plus m'en séparer. Je l'appelle Bully, j'aime bien ce mot, c'est rigolo à dire. Comme une bulle qui sort de la bouche. Je le prends dans mes bras et je lui promets que je ne l'abandonnerais jamais. Je suis sûr qu'il veut me dire la même chose. Jamais il ne m'abandonnera.
De ses petites pattes il me malaxe les bras, il devient plus grand, une toison noire apparaît sur sa tête, il est vraiment bizarre. Il ne ressemble plus à mon Bully, il ressemble à … au … Colonel. Oui, c'est ça, il ressemble à …
Sheppard ?
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J'étais en train de rêver.
Il me faut quelques secondes pour revenir à la réalité, pour oublier ce souvenir. Dernier souvenir d'enfance où je me vois heureux. Je sais que depuis j'ai eu quelques bons moments mais je ne m'en souviens plus. Ma mémoire me joue des tours depuis ce jour-là. Elle n'a gardé que les mauvais moments et effacé les bons. Il faut que j'arrête de penser à ça. Je dois revenir au moment présent. Où suis-je ?
Je regarde autour de moi. Je ne reconnais pas l'endroit. Je demande à Sheppard où nous sommes. Il n'en sait rien. Génial ! Bon, ce n'est pas en restant assis par terre que l'on va savoir ce qui se passe. Bien. Je me lève. Je suis encore un peu engourdi mais ça va, je peux marcher. Je trouve un mur. Huuuum … qui dit un mur dit minimum trois autres murs. C'est logique, je suis logique, un monstre de logique malgré les mois passés à découvrir des trucs complètement illogiques, les Wraith par exemples, sont tout ce qu'il y a de plus illogiques. Des humanoïdes capables d'aspirer l'énergie vitale des humains juste en posant la main sur eux, c'est pas logique du tout. Pour manger, les aliments, du solide ou alors c'est de l'eau, passent par la bouche et pas par la main. Mais bon, au moins ici, je suis à peu près sur que ces monstres blafards au sourire plus que douteux ne sont pas dans le coup. Puisque nous ne sommes pas morts, ça ne peut pas être eux. Ou alors nous sommes morts vidés de nos belles années et nous avons atterri au purgatoire. Ca y ressemble beaucoup en tout cas. Mais qu'est-ce que je raconte ? Depuis quand est-ce que je crois à toutes ces foutaises de religion à deux sous ? Personne n'a encore réussi à prouver que Dieu existe, pour la simple et bonne raison qu'il n'existe pas, alors son paradis, son enfer et son purgatoire…
Ca doit bien faire dix minutes que nous marchons et toujours pas d'autre mur. Et il y a personne à par nous. Ca me fait penser à cette pièce de théâtre « Huit clos » où les personnages sont morts et sont condamnés à rester ensembles dans une petite chambre pour l'éternité (1). Bon ce n'est pas exactement la même chose, puisque dans la pièce ils sont trois et qu'ils se connaissent pas et que nous, nous ne sommes que deux et que je le connais très bien puisque puisque je le supporte depuis plus d'un an maintenant. Bon ok ! J'y arrive de mieux en mieux. Et je dois bien admettre, que sans lui, je serais mort… plusieurs fois. Mais eh ! Moi aussi je lui ai sauvé la vie. Il n'y a pas un proverbe chinois qui dit un truc du genre : quand tu sauve la vie de quelqu'un ton âme est liée à la sienne jusqu'à la mort ? En tout cas, c'est un peu ce que je ressens. J'ai l'impression d'être lié à lui d'une certaine manière. Comme si l'un allait pas sans l'autre. Nous faisons partie de la même équipe et j'ose espérer que ce n'est pas seulement parce que je suis le chef scientifique d'Atlantis. Je me prends à croire qu'il a voulu de moi pour équipier parce qu'il a confiance en moi, parce qu'il me considère plus que comme un simple collègue. Et oui ! Moi l'égocentrique pur et dur, j'ose espérer qu'il me considère comme un ami, son ami. Parce que c'est ce qu'il est pour moi. Je ne suis pas expert dans les relations d'amitiés, je ne me suis jamais vraiment lié à quelqu'un, mais en arrivant sur Atlantis… je me suis surpris à aimer la compagnie des autres : Zelenka, Elisabeth, Carson, Teyla, même Ronon. Et bien sur Sheppard. Le héros par excellence, l'homme de toutes les situations, qui n'hésite pas à sacrifier sa vie, qui fait tomber les filles comme des mouches… Tous ce que je détestais chez mes congénères et qui chez lui me manqueraient. J'ai confiance en lui, il va nous sortir d'ici, forcément, je vais l'aider un peu comme d'habitude, oui bon je vais l'aider beaucoup, mais nous allons nous en sortir. Nous nous en sortons toujours. Nous sommes les deux pivots d'Atlantis. Franchement, sans nous cette Cité serait déjà pulvérisée en mille morceaux. Rien ne résiste à mon génie, et avec l'aide de ses muscles, nous allons nous tirer de là vite fait, bien fait.
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Sommes-nous vraiment que tous les deux ici ? Cette salle à l'air tellement vaste qu'il se pourrait très bien qu'il y ait quelqu'un d'autre mais c'est peu probable. J'appelle Teyla et Ronon, personne ne répond. Il règne un silence étouffant. L'angoisse commence à m'étreindre. J'essaye de me calmer. Je prends de profondes inspirations et expire lentement. Mouais, pas très efficace. John s'assoit par terre. Il renonce déjà ? Ca m'étonne. Remarque, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Il est un peu pâle et son visage est crispé. Il doit être contrarié. Je m'assois à ses côtés et je fais la conversation. Je n'aime pas le silence quand je suis avec quelqu'un, il faut que je parle, comme pour meubler le vide, ce vide qui menace de m'étouffer. Alors, je parle de tout et de rien, mais surtout de mes sujets de prédilection. Le chocolat, encore et toujours. Je commence à faire la liste des desserts au chocolat que je préfère : l'éclair au chocolat, classique ; les profiteroles, mais seulement en été ; les merveilleux (2), délicieux quoique avec un léger goût de trop peu ; et bien sur les gâteaux divers et variés, sauf celui de mes cinq ans. Non celui-là, je le déteste. Je ne veux plus jamais en revoir un de ma vie. C'était la spécialité de ma mère. Je la revois encore dans la cuisine, mélangeant les ingrédients. Une mèche de cheveux lui tombe dans les yeux, de sa main fine, elle la repousse derrière l'oreille. Je me souviens comme ils étaient doux ses cheveux si blonds. Blond comme ceux de Samantha Carter.
Ah ! Sam… Je dévie sur elle.
Je fais son éloge au colonel. Il n'a fait que l'apercevoir au SGC. Il ne sait pas ce qu'il a raté. Je rattrape ses lacunes et lui fais un exposé détaillé. Je lui parle de sa beauté, de son humour, sans oublier son intelligence. Je crois que c'est la seule qui puisse rivaliser avec moi sur le plan intellectuel, bien que sur certain point je la sente un peu en difficulté, mais bon, elle n'en reste pas moins très douée. John me coupe en pleine phrase pour me demander l'heure. Je déteste qu'il m'interrompe, je ne supporte pas ça. A croire que ce que je dis ne l'intéresse pas.
Je regarde mon poignet pour voir qu'elle heure indique ma montre. Je ne l'ai plus. Merde ! Je n'aime pas ne pas savoir l'heure qu'il est. Je jette un œil sur le sol pour voir si elle n'est pas tombée mais je ne vois rien à part de la poussière. Nos geôliers ne font donc jamais le ménage ou quoi ? John lui, s'inquiète, il n'a plus ni radio, ni couteau, ni arme. Ha ! Les militaires, dès qu'ils n'ont plus d'armes, ils paniquent. Pathétique. Bon, ok ! J'avoue que moi non plus ça ne me rassure pas trop de nous savoir sans moyen de défense. Jamais je n'aurais cru pouvoir dire ça. Je détestais les armes à feu avant d'arriver ici et maintenant, si je pars en mission sans mon berreta je panique. Sheppard m'a transformé en pseudo militaire et je n'aime pas ça du tout. Je vaux tellement mieux que ces grosses brutes sans cervelles. Je m'énerve et ça me donne faim. Je lui demande s'il reste encore des MRE. Il me répond par la négative. C'est bon, là, je panique vraiment, totalement, complètement, intégralement. Je vais mourir d'une crise d'hypoglycémie. Une mort lente, affreusement lente. Je vais d'abord avoir des crises de tremblements et puis, je vais me mettre à divaguer et je finirais par tomber dans le coma. Sheppard ne me croit pas, il n'a jamais pris au sérieux mes problèmes de santé. Il pense que j'en fais trop, on voit que ce n'est pas lui qui manque de se faire tuer par une simple petite abeille ou par une malheureuse molécule de glucose qui aurait la mauvaise idée d'être en sous-effectif dans mon organisme.
Il me dit que ça va aller … mais oui, bien sûr ! Nous ne savons même pas où nous sommes, ni si nous pouvons sortir d'ici, ni où sont les autres, s'ils sont encore en vie, mais ça va aller. Si c'est lui qui le dit, je devrais le croire, mais voilà je ne le crois pas et je le lui dis. Il n'apprécie visiblement pas et me dit de la fermer. Oh ! Non je ne la fermerais pas. C'est à cause de lui que nous sommes là. Je ne me rappelle absolument rien, je me doute bien que je ne dois pas être tout à fait étranger à notre captivité mais je ne parviens pas à l'admettre. Mes mots dépassent un peu ma pensée. Je parle mais ne contrôle plus vraiment ce que je dis. Il me rappelle que c'est moi qui suis à l'origine de cette mission. C'est vrai, il y avait des relevés énergétiques intéressants, il fallait aller voir de plus près. Finalement, nous n'avons rien trouvé. Mais ce n'est pas ma faute si le MALP s'est planté ! Je continue à me justifier et je ne le vois pas s'approcher de moi.
Je me retrouve brutalement collé au mur.
Je ne m'attendais vraiment pas à ça. Ses yeux brillent de colère, son visage entier exprime la rage. Pourquoi réagi-t-il comme ça ? Ce n'est pas la première fois que nous nous chamaillons mais il n'a jamais passé sa colère sur moi. Je veux lui dire de se calmer, que je vais faire un effort. Je veux m'excuser de m'être emporté. Il augmente la pression sur ma trachée, empêchant les mots de sortir de ma bouche. J'ai du mal à respirer, sa main bloque l'arrivée d'air. Mais qu'est-ce qui lui prend ? Il continue à me fixer et je commence à avoir vraiment peur. Je ne l'ai jamais vu comme ça. J'ai l'impression que ce n'est pas le colonel que j'ai en face de moi. C'est un autre, oui c'est un autre homme qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau, un autre homme qui … Oh Mon Dieu ! Il … Il est en train d'ouvrir mon pantalon. Avant que j'aie pu dire quoi que ce soit, je me retrouve face au mur. Son poids m'étouffe. Ma joue s'enfonce dans le mur et me fait mal. Les irrégularités du mur s'impriment sur ma peau, laissant des centaines de petites cicatrices, je crie, mais il continue d'appuyer, encore et encore, comme s'il voulait que je ne fasse plus qu'un avec ce foutu mur. Et mon esprit entonne ce curieux mentra : pourquoipourquoipourquoi …
Mon cœur bat la chamade. Il ne va pas pouvoir suivre le rythme longtemps, il va rendre l'âme et moi avec. J'essaye de me dégager mais à chaque geste que je fais, Sheppard intensifie sa pression sur moi, et mes poumons ont du mal à se remplir ! J'arrête de me défendre et j'attends. Et puis je l'entends … un bruit terrible, qui me glace le sang. Un bruit de fermeture éclair. Le mentra change dans ma tête : nonnonnonnonnonnonnon … Pas ça, pas ça, ce n'est pas possible ? Pas lui ? Pas à moi ? Mon esprit est encore en train d'analyser les pourquoi lorsque ma chair enregistre la première douleur.
J'ai mal, j'ai tellement mal. Je veux crier mais je n'y arrive pas, mon hurlement est bloqué dans ma gorge. Ca fait trop mal pour que j'arrive à hurler. Si je pensais tout à l'heure que nous allions mourir, maintenant, je me contente d'espérer que ce sera le cas. Peut on encore vivre après une douleur pareil ?
Je sens des larmes couler sur mes joues. Elles passent dans ma bouche. Elles sont salées. Je ne me souvenais plus du goût des larmes. Je n'ai pas pleuré depuis si longtemps. Depuis ce jour-là, en fait. Même après, même quand Bully s'est échappé, je n'ai pas pleuré. Je l'adorais, j'ai cru ne plus pouvoir aimer quoi que se soit par la suite, mais je n'ai pas versé une larme. Papa a pensé que j'étais insensible, qu'on ne pourrait plus rien tirer de bon de moi. J'ai fait mon possible pour qu'il ait à la fois tort et raison. Etranges les réactions que peuvent avoir les enfants de sept ans, non ? Etranges aussi les réactions que peut avoir votre meilleur ami lorsque vous vous retrouvez prisonnier d'une cellule géante.
Je l'entends derrière moi. Il pousse de petits grognements. Et une image me vient à l'esprit. Ce n'est pas un homme qui se trouve là, en train de me ravager, non, c'est un animal, une bête enragée.
La chose qui me viole a perdu son humanité et est occupé à me prendre la mienne.
Je ne bouge plus, je ne crie pas, je ne pleure plus … je viens de comprendre : je ne suis rien pour lui. Mon ami, mon meilleur ami, quelle bêtise ? Comment ai-je pu être aussi bête ? Aussi naïf. Il attendait juste son heure, le moment où nous serions seuls, ou je serais vulnérable. Pour prendre, pour détruire. Si je représentais quelque chose à ses yeux il ne me ferait pas ça. Il s'arrête enfin. Il a eu ce qu'il voulait. Très bien. Maintenant, il va me laisser avec ma moitié d'humanité brisée et ma douleur. Mais, il ne part pas. Il reste là, contre moi, en moi. Je sens son souffle dans mon cou et ça me fait frissonner. Il revient à lui. Je crois … je crois qu'il veut recommencer. Non ! Je ne veux pas ! Je ne peux pas. Ma respiration s'accélère. Je le supplie des yeux de me laisser. Il m'a compris, il s'en va. Il s'éloigne presque en courant, comme si j'étais … quoi, un monstre ?
Et moi ? Je reste là. Je n'ose pas bouger … je fixe un point au-dessus de moi. Un point invisible. Une ancre. Je n'arrive pas à croire que ce qui vient de se passer est vrai. C'est forcément un cauchemar. C'est ça, je fais un cauchemar et je vais me réveiller dans mes quartiers. Je bouge et la douleur explose … mon bas ventre, mes bras, mon visage. Ce n'était pas un rêve mais c'était bien un cauchemar. Un cauchemar bien réel.
Le colonel John Sheppard, mon ami, vient de me violer.
TBC… Je me met à l'écriture du 2ème chapitre tout de suite promit. Je sens que je vais pleurer vu ce que je me réserve comme sentiments contradictoires. (Donc pour faire en sorte que ce soit crédible je vais m'arracher les cheveux. Pas grave moi j'en ai plein, trop même, pas comme un certain scientifique à qui je fais tout plein de misère. Mais je les aime tout les deux, pourquoi tant de haine, alors me direz-vous ? Parce que comme me l'a dit Rieval : Qui aime bien châtie bien)
1 Huis clos, de Sartre. Pièce de théâtre de 1944. Dans cette pièce trois personnages sont enfermés dans une chambre et ne peuvent en sortir. Ils sont morts et chacun est le bourreau des deux autres (dixit Sartre). Intéressant comme pièce.
2 Dessert, constitué de deux meringues soudées par de la ganache au chocolat et recouvert de vermisseaux au chocolat, connu aussi sous le nom de tête de nègre ou tête de coco. Dans ch'nord c'est des merveilleux. Dans l'Oise ces des tête de nègre, dans le sud ça existe pas (à mon grand désespoir)
