Petit mot de l'auteure : j'ai un stage ! (oui je le dis ici mais je suis contente et soulagée)
Jour 5 : Caprice
Contexte : post série
Merci Angelica pour l'idée !
Dès leur mise en couple, Kaz et Inej avait été d'accord sur un point : ils n'auraient jamais d'enfants.
Enfin, c'est ce qu'ils croyaient.
Cela faisait en effet trente minutes que Jesper, assis en face d'eux, boudait.
- Jesper, je suis désolée, s'excusa une nouvelle fois Inej.
Évidemment, comme ses dix premières tentatives, le zemini ne daigna pas bouger d'un iota. Wylan intervint alors au secours de son amie.
- Nous sommes désolés. Ta veste est magnifique.
Ce qui était faux, évidemment. D'un jaune fuchsia sur lequel étaient parsemés quelques poids roses bonbon, le tout était un outrage à toute personne pouvant voir l'horreur dans son champ de vision. Les chemises de Jesper avaient toujours été particulièrement... visibles, mais celle-ci battait des records. Inej et Kaz, en découvrant l'atrocité, s'étaient retenus de faire le moindre commentaire – après tout, Jesper les avait invité à manger, il fallait bien être polis. Et puis, pour une raison étrange, le brun était leur plus vieil ami, ils ne voulaient pas trop le vexer. Ils se contentèrent ainsi d'échanger des regards désespérés avec Wylan, qui jugeait son petit-ami l'air de rien. Mais lorsque Jesper avait amené les betteraves sur la table, ils n'avaient pu se retenir. Parce que c'était le moment très précis que le jeune homme avait choisit pour ouvrir la veste en question, révélant en-dessous une chemise d'une couleur parfaitement assortie au plat amené. Ils avaient ainsi tous commencés à rire – enfin, Kaz lui avait juste sourit, mais pour le patron du Barrel, cela équivalait au plus grand des fous rires.
Bien évidemment, Jesper l'avait assez mal prit, et faisait la tête. Depuis, Inej et Wylan ne cessaient de s'excuser, sans que rien n'y fasse.
- On est vraiment désolés, dit encore une fois le mercurien.
- Ok, vous, vous êtes peut-être désolés ! Mais lui, absolument pas ! S'exclama Jesper en montrant du doigt Kaz.
Deux paires d'yeux suppliants se tournèrent alors vers le brun, qui s'empressa malheureusement de détruire les espoirs de ses amis.
- Je ne suis pas désolé du tout, en effet, répondit Kaz. Tu te comportes comme un enfant gâté. Alors maintenant, cesse ton caprice et mange tes betteraves au lieu de rouspéter.
Là, Inej s'attendait à beaucoup de choses de la part de Jesper, mais pas à ce qu'il éclate de rire après dix secondes d'incrédulité. Voyant que ses trois comparses ne comprenait pas sa réaction, il réussit à dire entre deux sanglots :
- Non mais il me parle comme mon père... Kaz le paternel...
Ceci ne manqua pas de faire sourire Inej et Wylan ; sourit qui s'agrandit lorsque Kaz s'exclama que non, il n'était le paternel de personne, c'était vraiment n'importe quoi cette histoire.
- C'est vrai que tu t'es beaucoup occupé de moi, admit Wylan. Tu m'as formé au Barrel. T'es un peu mon papa des bas-fonds.
- Mais je suis le père de personne ! Et encore moins de toi !
- Papa Kaz, dit Inej sans prêter attention à ses protestation. C'est vrai que ça lui va bien.
- Ouais, mon père l'a même remercié de s'occuper de nous, renchérit Jesper. Si ça c'est pas une reconnaissance de père à père... Papa Colm à papa Kaz.
Là, les trois n'en purent plus : ils explosèrent de rire en répétant des « papa Kaz ».
Ainsi, la soirée se termina comme elle l'avait commencé : trois idiots mort de rire devant le quatrième bougon, sauf que ce dernier n'était plus Jesper, mais bien Kaz.
