Petit mot de l'auteure : quand il y en a plus il encore ! Texte écrit pour l'atelier de Kinai : A réconforte B après qu'il ait fait un cauchemar
Contexte : sans contexte précis
Ce fut un verre d'eau sur le visage qui la réveilla.
Bien qu'à moitié endormie, le cœur battant sous le choc du liquide froid, elle dégaina la dague qu'elle gardait toujours sous son oreiller. Toutefois, l'arme ne rencontra que le vide. Comme si elle c'était attendue à cette réaction, l'ombre qui l'avait tiré de son sommeil avait prudemment reculé. Inej se força donc à se calmer. Lorsqu'elle eut reprit ses esprits, elle reconnu Kaz, un verre vide à la main.
- Tu criais dans ton sommeil. J'ai essayé de t'appeler, mais tu ne m'a pas entendu.
Kaz étant Kaz, il ne s'excusa pas de lui avoir jeté à la figure le contenu d'un verre glacé. Pour une personne refusant le contact humain, il avait fait de son mieux. De toute manière, Inej aurait balayé ses excuses ; vu ce dont elle se rappelait de son rêve, il valait mieux en être tiré. Le brun sembla suivre le cheminement de ses pensées, puisqu'il demanda doucement :
- Tante Heleen ?
Le hochement de tête qu'elle réussit à faire lui suffit comme réponse.
- Tu sais, finit par dire prudemment Kaz, quand les cauchemars me viennent, je fais les listes des différentes dont je pourrais tuer Pekka Rollins. Généralement, ça m'aide à me calmer. Je sais que tu n'es pas sanguinaire mais...
- Façon numéro 1 : l'égorger, répondit Inej sans pitié.
- Efficace, commenta Kaz, mais plutôt trop rapide. Je propose une pendaison lente et douloureuse.
- Trop peu spectaculaire. Et si je l'étouffais avec son propre collier en émeraude ?
Ils passèrent ainsi le reste de la nuit à imaginer mille et une façons de se venger de la maquerelle. Inej était à peu près sûre que pour bien des gens, imaginer les pires tortures était une bien étrange manière de chasser des cauchemars. Mais là, à fomenter des plans meurtriers avec Kaz, Inej se sentait de nouveau maître d'elle-même.
