Ester….
La voix au loin résonnait dans sa tête.
Ester !
Elle ouvrit alors les yeux, elle était la tête couchée sur une table, une unique lampe éclairait la pièce.
-Merde…encore un de ses putains de rêves.
Elle se frotta la figure, persuadée que c'était un visage d'enfant qu'elle frottait.
Jusqu'au moment ou son reflet croisa un surface réfléchissante.
Elle sursauta de surprise, il s'agissait de son visage, a elle, le vrai, celui qu'elle avait à l'heure actuelle.
-C'est quoi encore que c'bordel….soupira-t-elle.
Soudain, une voix d'homme la salua. Elle poussa un cri sursauta et s'agrippa à l'étagère la plus proche.
Cette salle, elle la reconnaissait, c'était celle ou elle avait vu Walter vivant pour la dernière fois. C'était justement lui qu'elle trouva en face d'elle. Debout souriant, un manteau taché de sang.
-C'est pas vrai, manquait plus que je rêve de toi maintenant.
-Qui te dit que c'est un rêve ? Lui fit-il.
Ester le regarda avec étonnement, c'est vrai, tout ceci semblait tellement réel qu'elle commençait à se poser des questions sur la réalité de ce décor. Et surtout de celui qu'elle avait en face d'elle.
L'atmosphère était lourde, pesante, comme si la pièce n'avait plus été aérée depuis une éternité. Elle se sentait étrangement mal a l'aise, mais aussi elle avait l'impression d'être observée, menacée, comme si elle et lui n'était pas seul.
-Je suis si proche d'elle maintenant, fit alors Walter en lui tournant le dos.
-Proche de qui ? De ta mère ? Arrête de dérailler, si ça se trouve elle est encore en vie ta mère, contrairement a toi.
-Qui te dit que je suis mort ?
-J'ai tripoté ton cadavre…
-Ah oui ? et c'était comment ?
-Horrible
-Je suis déçus.
-Espèce de barge….
Walter se promena alors a travers la pièce d'un pas lent, contournant Ester.
-Alors ? reprit-il, tu n'as rien a m'dire ?
-Que dire à un mort ?
-Tu es vraiment persuadé que je suis mort.
-Pourquoi t'être suicidé si tu avais réussis les 21 sacrements ?
Walter stoppa net et regarda Ester.
-A moins que ce n'est même pas cette horreur que tu essayais de réaliser.
Walter afficha un grand sourire et s'avança vers Ester.
Il prit le visage de celle-ci
-Tu le sauras, bientôt.
Il avança alors son visage du sien…
-T APPROCHE PAS ENFOIRÈ !
Elle regarda autour d'elle. Elle était recouverte d'une couverture, allongée dans un canapé, des murs, une télé…
…Et Richard Braintree qui la regardait d'un drôle d'air.
- Sympathique au réveil en plus… Se permit-il de dire pour couper le silence.
Elle se regarda alors, elle avait un poing levé vers le ciel prés à frapper et c'était redressée de sa position initiale.
-Un putain d'rêve... désolé.
Elle se frotta les yeux, qu'est-ce qui lui avait bien prit de rêver de lui et surtout d une telle manière.
-Apparemment, votre porte, elle n'est pas prête d'être finie.
-Ah oué ? comment vous savez ça ?
-On est venus expliquer la situation, mais vous ne vous êtes pas réveillée, donc j'ai laisser tomber j'ai dit que je vous transmettrait, ça prendra un mois.
-Un mois ? Vous allez devoir me garder un mois ?
-Biensur, deux semaines ou un mois qu'est-ce que ça change ?
Elle s'affala dans le canapé en poussant un long soupire.
-J'ferai la cuisine, si vous voulez.
-Ca ne sera pas nécessaire.
-Je comprends vraiment pas comment vous ne m'avez pas encore encastrée dans un mur…
-Je n'en vois pas le motif
Il y eu alors comme un étrange silence, les deux personnes se regardant sans rien dire.
-Euuh…Vous bossez jamais vous ? Demanda alors Richard.
-J'uis en repos…mon patron m'a dit qu'avec ce que j'avais vécus, ça me ferais du bien.
Soudain une sonnerie de téléphone se fit entendre, elle venait du portable d'Ester posé sur la table.
-Pffff qu'est-ce qu'ont me veux si tôt le matin… soupira-t-elle en prenant le téléphone.
-Stern…C'est grave ?…Vous…vous êtes vraiment sur ?…bon…
Elle raccrocha et décolla a toute allure vers la salle de bain.
-La prochaine fois que vous me demandez si je travail si vous plait, réfléchissez s'y.
Elle ressortit de la salle de bain en agrafant son pantalon, et enfila ses chaussures.
-Euh, vous allez où ?
-À la morgue.
Elle claqua la porte derrière un Richard médusé.
Elle sortit dans la cour et se sentit observée, elle stoppa un instant, puis regarda en direction du 302, une ombre avait alors vivement disparut derrière les rideaux…
Elle arriva alors sur les lieux.
-Mademoiselle Stern, c'est ça ?
Elle se retourna en direction du gardien.
-Oui
-On vous attend salle 23, vous allez pas en croire vos yeux, j'vous le dit.
Elle resta un instant silencieuse.
-Je vais devoir malheureusement y croire j'ai l'impression.
Le vieux gardien hocha la tête.
-Passez quand même une bonne journée…
Elle arriva alors salle 23 et vit un homme très jeune assis sur une chaise en face de la porte, il avait l'air perturbé, il tremblait.
-C'est….c'est….ter….terrr…terrible.
Quelqu'un sortit alors de la salle.
-Ah ! Ester vous voilà enfin ! Je m'excuse de…
Il stoppa net quand il vit que la personne concernée n'écoutait pas un traître mot de ce qu'il racontait, mais qui était plutôt intriguée par ce jeune homme étrange.
-C'est lui qui a retrouvé le corps, un sacré choc.
-Effectivement…bon, où il est ce corps.
-Comme je vous disais, je m'excuse de vous avoir appelé, mais vous nous aviez dit de le faire si c'était important, j'ai convenus que ça l'était.
Ils entrèrent tout deux dans la salle 23, elle était éclairée très fortement et au centre se situait un brancard avec un corps caché sous un drap. Ils se mirent tout deux a coté du corps dissimulé, et Ester pu lire dans le regard de son supérieur une certaine appréhension. Il se lança finalement et leva le drap pour montrer le corps défiguré d'un jeune garçon.
-Nom de dieu… s'exclama Ester.
Le corps était en sang, tuméfié de partout et a peine reconnaissable, apparemment, ça mort aurait remontée à quelques jours avant.
-Oui, vous l'avez dit, soupira t-il, mais la raison pour laquelle je vous ai fait venir est autre, observé le bien.
Ester regarda en coin son supérieur, pris des gants et commença l'investigation dans l'horreur.
La pièce lui faisait atrocement mal au yeux, la lumière blanche la rendait presque aveugle et le rêve de tout à l'heure était toujours dans son esprit, mais pourquoi de tels rêves maintenant ? Malgré le mal être qu'elle ressentait dans cette pièce, elle poursuivit quand soudain elle recula d'au moins cinq pas.
-C'est impossible !
L'objet de sa stupeur n'était autre qu'un chiffre : 12121.
Elle se sentit mal tout d'un coup, comme si soudain l'horreur du cadavre exposé à la lumière blanche lui était devenue insupportable. Elle ignora tout signe de faiblesse et se rapprocha a nouveaux de son morbide compagnon.
-Sans doute un malade qui essaye de nous faire peur…
-Oui, peu être essaya-t-elle de se convaincre.
-J'ai entendu dire qu'un dingue c 'était introduit chez vous il y a 2 jours, c'est peu être le même.
-Je n'espère pas, si c'est le cas, je me poserai de sérieuses questions.
-Dois-t-on avertir la presse ?
Ester regarda Stocker incrédule.
-Euh ….c'est vous le patron…
-Ah..euh..oui, c'est que, étant donné les circonstances, je pensais qu'on aurait pas du les avertir de suite…je..
-Avertissez-les. Il vaut mieux. Juste au cas ou, y a un dingue dehors qui se prend pour Walter Sullivan, ça serait bien que la population le sache, non ?
Stoker devint rouge tomate avant de bégayer une affirmation. Dans la journée, tout le monde serait au courant de l'affaire Walter Sullivan n°2.
-Appartement 302 South Ashfield-+
Alors que Joseph finissait de discuter avec son voisin du 301 Mike, il rentra enfin dans son appartement.
Il ferma la porte et souffla doucement, depuis qu'il avait donné ce magazine X à ce gros pervers, celui-ci croyait que joseph était devenus son libraire attitré.
C'est alors que la douce musique qui émanait de sa radio stoppa net pour laisser place a une voix masculine.
« Nous interrompons notre programme pour un flash spéciale, la police de South Ashfield viens de nous annoncer la découverte, ce matin, d'un corps dans un hôtel de la ville, il s'agirait d'un adolescent battu a mort. Ceci n'est pas le plus inquiétant. On aurait effectivement retrouvé sur le corps du cadavre les inscriptions 12121, cependant, le cœur n'a pas été arraché.
Nous demandons biensur a nos auditeurs de ne pas céder à la psychose, il ne s'agit la que d'un imbécile qui essaye de copier Walter Sullivan, la police assure qu'il sera bientôt derrière les barreaux. »
Il cru tomber à la renverse.
Il fallait qu'il comprenne ce qui se passait dans cette satanée ville.
De surcroît la seule personne qui était en mesure de l'aider l'avait menacé de démolir sa porte à la hache si il s'aventurait a nouveau dans son périmètre de vision.
Il fallait qu'il rattrape le coup, et se fut avec courage et appréhension qu'il se dirigea vers le 207.
-Appartement 207-
-Vous êtes sur que ça va ? Demanda Richard en observant sa colocataire qui semblait être très loin.
Ester n'eu comme réponse qu'un sursaut
-Je conclus que non…
Elle soupira.
-Cette histoire me soule au plus haut point, comment y peu y avoir des barges pour copier des crétins comme Sullivan !
Richard se posa alors à coter d'elle.
-Vous êtes bien placée en habitant ici pour savoir qui a plus de dingues qu'ont ne peu le penser.
-Supposons ! Et si Walter Sullivan n'était pas mort ?
-Ester…
-C'est vrai ! Et si ce connard nous aurait dupés jusqu'au bout !
-Ester…Dois-je vous rappeler que c'est vous qui avez examiné son cadavre ?
-C'était peu être pas lui en faite, si ça se trouve il l'a remplacé par son sosie…
Il s'en suivit un grand silence.
-C'est irréaliste, vous le savez non ?
-Hélas, soupira-t-elle
Elle pris sa tête entre ses deux mains. Et sans s'en rendre compte s'appuya sur l'épaule de Richard.
-Marre…
Son voisin posa alors son bras sur ses épaules –Boh, dites-vous que vous l'aurez un jour ou l'autre.
-Quand il sera a 99121 ?
Les yeux bleus d'Ester croisèrent ceux de son voisin et un instant on eu l'impression qu'ils ne voulaient plus se décroiser
-Tap tap tap tap !
Ils sursautèrent tous deux, se rendirent compte dans leurs situations et s'écartèrent de part et d'autre du canapé.
-Tap tap tap !
Ester se leva alors pour aller ouvrir
-Qui peu être le barbare qui frappe si violement a une porte.
Elle ouvrit et poussa un cri, elle fit un bond en arrière qui fut mal réceptionné et elle chuta, tombant assise par terre.
Richard inquiet se précipita à la porte.
-Vous ! S'exclama-t-il alors lorsqu'il vit Joseph Schreiber sur le bas de la porte.
-Je, je ne voulais pas vous faire peur….je…
-Donnez moi une raison de vous écouter ?
-Je suis venu m'excuser auprès d'Ester.
Ester se releva alors de sa position on ne peu plus ridicule et s'avança vers la porte.
-Vous excuser …Vraiment ?
-Je vous ai mal jugé, d'ailleurs si vous voulez, je payerai les réparations de votre appartement
-Y a intérêt ! s'exclama Richard.
-Ester…Je…j'ai entendu à la radio, il faut que j'en sache plus ! Sur lui, sur l'orphelinat.
-A quoi cela va-t-il vous servir ? Il est mort.
-A comprend, je veux savoir pourquoi il a tenté de réaliser ça. Vous êtes la seule personne a me dire…
-La seule personne a quoi ? Selon vous articles, je suis une sorcière au service du culte de Silent Hill, vous allez demander de l'aide a une sorcière !
-Je vous ai dit , je…je vous ai mal jugée…Je suis ici pour vous faire des excuses, aux risques de me prendre une hache dans la figure.
Ester et Richard se regardèrent un instant.
-Je voudrais savoir ce qui se passait réellement à Wish Houses, pas ce qu'ont dit dans les livres, je ne crois pas que c'est un orphelinat comme les autres, je veux faire éclater la vérité sur ce qui s'y passe.
Ester baissa les yeux au sol et resta muette.
-Je…je vais peu être vous laissez réfléchir
Alors qu'il partait Ester reprit la parole.
-Beaucoup sont morts.
Il se retourna.
-À Wish Houses, beaucoup d'enfants sont morts. Ou ont faillit l'être, comme moi, comme lui.
Schreiber se retourna étonné.
-Vous préférez un café ou un thé ?
Schreiber afficha un timide sourire ça m'est égale, lança t-il en entrant
Richard regarda la scène d'un air étonné avant de prendre Ester appart.
-Vous êtes sur que…
-Richard, vous savez, Nous avons subit là-bas des choses que personnes, même vous, ne pouvez imaginer. Si il fait ce qu'il m'a dit, si il publie la vérité, alors au moins, le mystère de Wish House sera levé, tout le monde verra l'horreur.
Il ne répondit pas.
-Vous lui faite confiance.
-Pas vraiment, mais je vais m'assurer qu'il fera ce qu'il a dit.
-Vous…vous voulez peu être que je…
-Restez, mais si cela deviens trop dur pour vous, libre a vous de quitter la pièce.
Richard regarda Ester d'un air inquiet, qu'allait-elle bien pouvoir dire qui soit « trop dur pour qu'il puisse quitter la pièce » ?
Elle alla s'installer face à Schreiber, Richard s'installant a coté d'elle.
