Chapitre 14 : Je ne t'abandonne pas
Le téléphone continuait de sonner alors qu'Ester et Joseph s'observaient d'un air inquiet.
« Vous en pensez quoi ? ça va finir par s'arrêter ?
-Décroche, on verra bien. »
Il décrocha a nouveau, et après avoir encore entendu les appels à l'aide, un violent sifflement raisonna dans le combiner.
Il raccrocha.
Et le silence ce fut.
« J'crois que c'est bon » soupira Joseph.
Ester se posa sur un canapé, alors que Joseph prit son manteau et partit en direction de la porte.
« Euh….vous allez où ?
-Ca s'vois pas ? j'vais voir ce qui c'est passé.
-Joseph, votre téléphone était débranché, il n'y avait personne de l'autre coté !
-Alors, toi qui es si maligne, explique-moi ce que c'était ! »
Elle tourna la tête en direction de la fenêtre et regarda le ciel gris.
« Un signe… »
Il faisait sombre et humide cette nuit là, et la brise fraîche soufflait sur ses joues pâle.
Elle marchait tranquillement mains dans les poches sur le trottoir désert d'une rue de Pleasant River.
Alors qu'elle prit la sortie à droite pour arriver prés d'un immeuble, un homme la surpris.
-Bonsoir Ester…
Elle sursauta, puis observa l'homme qui, avec une voix glaciale l'avait saluée.
« Vous ?…
-J'ai quelque chose a te proposer Ester.
-Ca suffit, vous avez eu Walter, mais vous ne m'aurez pas moi, laissez-moi rentrer chez moi ou j'appel la police. »
Il posa une main sur l'épaule d'Ester.
« Lâchez-moi espèce de malade !
-Tu vas donner ça à Walter…d'accord ? »
Il brandit un livre recouvert d'une couverture rouge.
Ester le prit, l'observant, avant de le jeter au sol.
« Vous pouvez toujours courir, d'abord car, de un : Jamais je ne collaborerai avec des gens comme vous et de deux, car je ne parle plus à Walter, et je vais d'ailleurs déménager dans une semaine. »
Elle regarda l'homme avec un regard meurtrier.
« Walter à changé, et ce, à cause de vous…tout ça…c'est votre faute. »
Il hocha la tête.
« C'est avant tout Walter qu'il l'a voulut…
-Voulut quoi ? Vous l'avez influencé ! Vous saviez qu'il était sensible vis à vis du faite qu'il n'a jamais connus ses parents, et vous, vous en profitez pour l'engager de cette secte pourrite ! Alors maintenant, gardez votre maudit livre et foutez-moi la paix !
Elle entra et referma la porte au nez de l'homme.
« Un signe ! Aah non ester ne me dite pas que tu commences à croire en ses choses là…
-Cette nuit, j'ai fait un rêve… »
Il y eu un étrange silence, un silence pesant qui régnait entre le journaliste et elle.
« J'ai rêvé…que j'étais dans la forêt prés de Wish Houses, je me relevais, et j'entendais cette voix m'appeler…me dire d'avancer, et puis, j'arrivais à cette porte, on me demandait de la pousser, ce que je fis. Et là, j'arrivais au cimetière…la tombe de Sullivan était saccagée. J'allais donc voir, curieuse, et là, quelque chose était écrit sur le cercueil, mais impossible pour moi de le lire. Je me suis ensuite rendue compte, que le cercueil lui même avait été ouvert…Donc je l'ouvre à nouveau pour voir ce qui a…et là…
…j'ai un terrible choc, une frayeur, et je me réveille.
-As-tu vus ce qu'il y avait dedans ?
-Non, mais en tout cas ça m'a fait un choc…
-Tu es vraiment sure de pas avoir vus quoique ce soit ?
-Sure
-Certaine ?
-Mais oui à la fin ! Pourquoi toutes ces questions ? »
Joseph reposa son manteau et s'installa dans le divan à coter d'Ester.
« Depuis quand ?…
-La mort de Walter. » Répondit Ester étonnée… « Mais…Mais comment savez-vous que.. je le fais a répétitions ?
-Parce que…moi aussi… »
La porte de referma derrière elle et elle soupira. Elle c'était enfin débarrassée de ce barge fanatique.
Elle sursauta alors en se retournant, voyant une bougie éclairer le visage de Walter Sullivan, elle eu un flash étrange, comme si la lumière reflétait la folie de son âme maintenant détruite.
De tout l'entourage de Walter, c'était elle la seule, l'unique à le voir sous une telle facette.
Mais jamais, au grand jamais, elle n'aurait cru que Walter aurait tué.
« Pourquoi tu as jeté ce livre ?
-Inutile de me poser la question, tu sais la réponse, je te l'aie déjà dite.
-Tu ne comprends pas ? Il veut m'aider…Nous aider.
-Ah ! Et comment ? En nous inculquant des formules magiques pour nous aveugler, comme à l'orphelinat ? »
Walter ne répondit pas.
« Pff. J'ai assez parlé avec toi, je vais faire mes cartons.
-Alors toi aussi tu vas m'abandonner hein ? Toi aussi tu me fuis ? Tu es comme ma mère ! » Il cria pour la dernière phrase.
Ester stoppa net dans l'encadrure de la porte, et resta ainsi un cour instant avant de se retourner.
« Jusqu'à il y a une semaine, je pense, j'étais beaucoup plus que ta mère ! Tout ce qui arrive aujourd'hui est ta faute , et exclusivement ta faute ! Au lieu de faire la sourde oreille, tu es tombé dans les bras de ces types de l'Ordre, et depuis tu as changé Walter, oh oui, tu as bien changé, et en mal biensure ! Si maintenant tu me mets tous les malheurs qui t'arrivent sur moi, c'est que en plus, tu es devenus de mauvaise fois ! »
Il y eu un grand silence
-Walter, se n'est pas moi qui t'aies abandonné, c'est toi qui l'a fait, en acceptant l'aide de ces gens…En acceptant de renouer avec l'Ordre.
Il baissa les yeux, le visage, et regarde le sol, Ester put voir qu'il était contrarié, elle le connaissait, même quand il était petit c'était comme ça qu'il montrait son mécontentement.
Mais là, c'était différent, c'était comme si, malgré le fait qu'il était vexé, il se rendit compte que les paroles d'Ester étaient exactes et l'avaient touchés en plein cœur.
Ses lèvres tremblantes, il se leva, prit son manteau et partit.
Il venait de choisir son camp…
« Mais enfin Ester ! Ne me dis pas que tu vas croire à tous ça ?
-Ah bon ? Parce que toi tu trouves que deux personnes faisant le même rêve c'est normale ? Ooh mais non, c'est une coïncidence !
-Je ne dit pas qu'il n'y a rien d'étrange à tout ça, je dis juste que le signe que tu crois voir est erroné, Sullivan est mort »
Elle commençait très sérieusement a en douter, même si cette idée dépassait toute logique, étant donné qu'elle l'avait vu mort.
« Il arrive que deux personnes fassent le même rêve en même temps, a cause de la pleine lune ou d'une combinaison donnée des planètes…
-Vous croyez à ce que vous dites… ?
-A vrai dire : Non. »
Une sonnerie de téléphone se fit alors entendre.
« Quoi ? Encore ! » S'exclama alors le journaliste.
« Non…cette fois, c'est mon portable . »
Ester prit le téléphone sous le regard angoissé de Schreiber qui maintenant s'attendait a peu prés à tout.
« Allô….Quoi ? Très bien…j'arrive sur le champs. »
Elle raccrocha.
« Joseph, met ton manteau.
-Hein ?
« J' t'emmène faire une visite guidée de la forêt
-Tu crois que…
-…Que tu le veuilles ou non de toute manière, tu es déjà concerné. «
Il se leva mit son manteau et tout deux partirent direction la forêt de Silent Hill.
« J'ai peur de ce qu'ont va trouver là bas…soupira Joseph.
-Oh, tu ne t'en doute pas ?
-Si, sans doute un cadavre…tu es légiste. Mais pourquoi m'amené avec toi ? C'est un meurtre banale…
-On ne sais jamais…Il t'arrive de porter malheur. »
Ils arrivèrent finalement tout deux au lieu indiqué, un lac.
Alors qu'Ester n'eu aucun mal a rentrer, on bloqua le passage à Schreiber.
« Laissez-le, il est avec moi. »
Il finit par passer, ils avancèrent parmi les voitures de police et les enquêteurs.
Quand le chef arriva à leurs rencontre.
« Ester, j'ai tout laisser tel quel jusqu'à ton arrivée, tu as fais vite. »
Son attention fut attirée sur Schreiber.
« Monsieur, voici Joseph Schreiber, il va m'accompagner.
-Ah…euh…eh bien, si c'est c'que tu veux…
-Alors…c'est quoi cette fois ?
-Une dame d'un certain age retrouvée dans le lac, visiblement noyée.
-Faut pas être légiste pour déduire ça je crois…
-Hé ! Attendez ! S'exclama alors joseph, vous avez dit une dame d'un certain âge ? »
Ester compris ou il voulait en venir
« C'est exacte, on a du la pousser ou que sais-je…c'est que ça aurais pu lui servire de savoir nager ! »
Il arrivèrent sur la rive du lac ou flottait le corps de la femme.
« Ester….je crois que… » soupira Joseph sous le choc.
« Oui, c'est elle….Repêchez-la les gars…j'ai du boulot ! »
Les policiers se atterrent de repêcher le corps de la victime, une fois celle-ci hors de l'eau et sur un brancard, Ester la regarda.
«Tu fais quoi là ? » Lui demanda Schreiber.
« Je vérifie un truc »
Elle regarda le corps de la veille dame, de fond en comble, demanda même qu'on la retourne. Et malheureusement elle trouva ce qu'elle cherchait.
« Je le savais…Je le savais… »
Schreiber curieux de savoir pourquoi Ester avait pâlit s'avança vers le corps.
C'est là qu'il les vit.
Les inscriptions « 13121 »
Il recula d'un coup sec.
Il croyait maintenant en la théorie des signes que Ester lui avait exposée.
Un peu plus tard… Morgue
« Il s'agit de Sharon Brake, elle est morte il y a un jour plus ou moins, noyée dans le lac de Silent hill.
-Et encore une fois des chiffres ! Moi qui pensait qu'il avait arrêté !
-Sauf votre respect monsieur, des gens comme lui n'arrête jamais… »
Elle avait sans doute raison.
Alors que l'autopsie était terminée, Joseph et Ester reprirent la route pour retourné à South Ashfield dans le plus grand des silences.
Une fois arrivé et garé Joseph décida de briser le mutisme de la voiture.
« Ester ?
-Hum… ?
-T'es sure que ça va ? Tu n'as pas prononcé un mot depuis qu'ont a quitté la morgue ?
-..Oui, oui, ça va. »
Ils sortirent tout les deux.
« Je crois que je vais rentrer, il se fait tard…et puis c'est toujours aussi épuisant. »
Schreiber hocha la tête et se dirigea doucement vers la porte d'entrer.
« Bonne soirée Ester
-Ouais… »
Elle referma la portière de la voiture en regardant Schreiber s'éloigner et se trouva seule sur le parking du South Ashfield Heigth.
Le soir commençait doucement a arriver et le climat hivernal s'accentua doucement.
Ce temps lui rappelait les peu de bon souvenir qu'elle avait de Wish Houses.
Alors qu'elle regardait le ciel grisonnant, un flocon tomba sur son nez, puis plusieurs tombèrent ça et là sur son visage. Il neigeait.
La neige…Elle aimait tant ça…Elle se souvint que Walter lui n'aimait pas, parce que a chaque fois, Ester ne manquait pas de la baptiser en le poussant dans la neige, ou en arrivant derrière lui pour lui faire tomber une grosse boule de neige sur la tête, biensure après, ça partait dans un jeu de combat de boule de neige et très vite, ils se faisaient taper par Desalvo.
Elle se souvint aussi, qu'un jour, Walter fou de rage de s'être fait avoir avait avec ses petites mains créé une très grande boule de neige, et avait tenté tant bien que mal de viser Ester. Biensure, en vain vu que cette « balle perdue » était atterrie sur le visage de Desalvo.
Ils avaient du courir vite et loin ce jour là…
Alors que maintenant la neige tombait abondement sur le sol ester eu un léger sourire et repensant à ce jour là. Ce pauvre Desalvo manquait vraiment d'endurance.
Elle entra dans l'immeuble et monta les marches qui l'amenait à chez elle, au 201. Tout en repensant…Elle repensait maintenant à cette phrase qu'il lui avait dit « Toi aussi tu m'abandonnes ? T'es comme ma mère ! »
Ce con aurait dû fermer sa grande gueule se disait-elle.
Car elle s'en voulait, dans un sens c'était vrai, elle était partie lâchement, le laissant là, seul, mais au fond, elle savait qu'en restant là, il n'y aurait rien eu a faire, Walter Sullivan était à la botte du culte.
Elle arriva devant la porte du 201, le refuge qu'elle avait trouvé lorsqu'elle avait soit disant abandonné Walter, et doucement, ouvrit la porte et une fois entrée elle referma la porte et s'appuya dessus.
« Je sais…Je sais que jamais tu ne me le pardonneras… » Avait-elle dit tout haut.
Elle regrettait d'avoir été aussi cruelle lorsqu'il lui avait dit ça, de lui avoir dit tout ce qu'elle avait dit…Mais au fond, elle le pensait…Il était si bien loin du culte et il a fallut qu'il…
Elle fut interrompue par un étrange bruit venant de sa chambre.
C'était sûrement quelque chose qui était tombé…et de tout évidence quelque chose d'assez imposant, un cadre peu être ? Ou quelque chose qui était sur son bureau. Mais comment aurait-il bien pu tomber ?
Il y avait quelqu'un dans l'appartement ?
L'idée lui glaça le sang, elle se souvint de cet homme qui était venus lui saccager son appartement l'année dernière et elle ne voulait pas que cela recommence.
Elle prit alors la seule arme qu'elle vit potentiellement possible : un couteau de cuisine, et partit dans la chambre.
Elle avait toujours eu du courage…Elle se souvenait même que Walter à l'époque était un vrais trouillard, et qu'il était du genre à la regarder apeuré quand elle grimpait aux arbres de Wish houses.
Bref, là n'est pas le sujet, quelqu'un était entré dans son appartement, et elle allait le faire sortir.
Elle s'avança doucement vers la porte de sa chambre, s'arrêta, compta jusque trois et entra comme une furie.
Personne…il n'y avait personne.
Mais par contre un énorme cadre était tombé de son clou.
Ce qui était ma foie étrange, un cadre pareille n'aurait pas pu tomber de son clou, hors mis si une bourrasque de vent avait soufflée d'une fenêtre, et vu le temps elle comptait pas en ouvrir de si tôt.
Elle sursauta quand elle entendit du bruit dans la salle de bain, des bruits encore plus violent, comme si on avait reversé toute son étagère.
Elle y couru, se fichant de savoir ce qu'elle allait y trouver, et ne voulant même pas se poser la question.
Elle vit alors toute son étagère renversé au sol prés de l'évier, le tube de dentifrice vide, puis, elle leva la yeux et vit avec horreur ce qu'ont avait fait de son miroir.
Avec du dentifrice était inscrit ses mots :
« C'est lui qui m'a fait ça ! »
A suivre….
