Et voila le chapitre de la semaine, quelque peu en retard… Désolé ^^'
Comme d'habitude n'hésitez pas à me faire remarquer s'il y a des erreurs.
Bonne lecture !
En ce jour, Erin est la première debout. Le sommeil l'a fui, remplacé bien rapidement par une exaltation propre aux enfants, celle-ci ne se retient qu'a grande peine de sauter partout surexcitée. Son premier cours de vol, voilà ce qu'elle attend avec impatience suivit par un cours particulier avec Severus. La journée ne peut s'annoncer plus belle pour elle, le mercredi sera désormais son jour préféré. Filant comme une petite tornade dans la salle de bain des dortoirs, elle prend une douche rapide et s'habille d'un pantalon ainsi que d'un col roulé, consciente que le froid est mordant à cette époque de l'année. Prête une heure avant le service du petit déjeuné, elle occupe son temps à rebondir d'impatience, assise en tailleur sur son lit et à écrire une lettre à sa mère. Une fois celle-ci rédigé, ne recélant que des banalités affligeantes mais suintant tout de même de bonne humeur, elle appelle Belli pour ne pas avoir à aller à la volière. L'oiseau pince d'ailleurs la jeune fille pour sa flemmardise avant de s'envoler en hululant. Erin regarde sa chouette, trop caractériel à son gout, disparaitre en suçotant son doigt douloureux. N'y tenant plus, elle bondit sur ses pieds et réveille Pandora qui la foudroie du regard avant de se lever sans un mot, vaincu avant même la bataille par le regard flamboyant de son amie.
Tout le reste de la matinée, jusqu'au cours de vole se passe dans la même effervescence imposée par Erin. Andromeda souhaite même bonne chance à Pandora pour survivre au passage de la tempête nommé Ririn. Do lui répond par un simple : « Je préférais quand elle ne voulait pas se lever ». Les deux amies partent dans un rire qu'Erin vient rompre en se saisissant du bras de Pandora pour la trainer dans la cour intérieure du Château ou se déroule le cours.
Durant toutes les explications de Madame Bibine, Erin ne fait que se balancer d'un pied sur l'autre contrôlant de moins en moins l'émoi que l'idée de voler provoque en elle. Lorsqu'enfin la pratique commence, tous les membres d'Erin se mettent à fourmiller. Inconsciente de son état, la petite brune exprime un ferme et sonore « Debout », qui fait, à la surprise de tous, se lever tous les balais d'un coup. C'est à cet instant qu'elle remarque, que ce qu'elle pensait être des fourmillements, sont en réalité de minuscule étincelle noire qui lui brule la peau. Vérifiant autour d'elle que personne ne la tient pour responsable du mouvement commun des balais, elle respire profondément ne voulant rien laissé paraitre. Se calmant doucement tandis que le cours reprend calmement sous les injonctions de Madame Bibine. Erin poursuit elle aussi le cours bien plus calmement, se sentant bête de perdre le contrôle ainsi. On lui avait déjà expliqué de quoi elle était capable lors de ses pertes de contrôle et elle ne peut pas se permettre de jouer avec le feu. Le cours se déroule plus paisiblement par la suite, elle est l'une des rares élèves à réussir à voler dès le premier cours. Et la sensation est grisante, indescriptible. Elle a l'impression de respirer pour la première fois depuis 2 ans. Plus de faux sourire, de sentiment d'autrui à prendre en compte, de contrôle à exercer sur ses pouvoirs et son don, elle est libre de toutes les entraves qu'elle s'impose au quotidien. Avec l'autorisation du professeur elle a le droit de monté plus haut et d'aller plus vite. Elle est contente de s'être attaché les cheveux quand le vent lui fouette le visage, lui donnant une teinte carmin devenu presque habituelle contenue sa facilité à arborer cette couleur. Quand Madame Bibine siffle la fin du cours Erin descend, la mort dans l'âme, de son petit nuage.
Elle part ensuite manger, la morosité collée à la peau. Elle n'est pas désagréable ou mordante mais simplement lasse comme si elle avait trop vécu. Ses amies s'inquiètent de son silence sans pour autant en parler, préférant lui laisser un temps de solitude salvateur. Quand l'heure de son rendez-vous avec Severus arrive, elle s'y rend en trainant des pieds. L'excitation de ce matin ressemble à s'y méprendre à un songe. Mais une fois devant lui elle se reprend et remet en place toutes ses défenses faite de sourire, de bonne humeur et d'un certain entêtement. Saluant Severus avec la même exubérance que d'habitude, seulement un peu plus appuyer seul signe que sa bonne humeur n'est qu'un leurre. Lui ne voit rien, ne connaissant pas assez la jeune fille pour noter un changement dans son attitude.
Commence alors une longue après-midi qui se déroule doucement. Erin fait preuve de trésors de patience pour traduire les livres de potions français apporté par Severus. Se moquant gentiment par moment de l'accent du jeune homme qui fait pourtant de son mieux. Mais elle s'aperçoit alors que la moquerie même gentille semble le blesser, elle s'arrête donc et entreprend de lui donner plus de conseil pour améliorer son accent. Tous deux durant cette après-midi se rapprochent, formant ainsi les bases d'une amitié qu'Erin espère solide. De son côté Severus se laisse doucement fondre dans le sentiment de sécurité que lui apporte la jeune fille, comme on se laisse aller sous un rayon de soleil au printemps. C'est le début de la fin pour ses deux enfants, leur destin, à la suite de cette après-midi, se trouve lier à jamais. Dans chacun d'entre eux prend racine une dépendance comme un mal silencieux, un poison, s'infiltrant sans qu'on ne le sente jusqu'à ce que viennent le moment du sevrage. Severus se trouve dépendent du rayon de soleil que lui apporte Erin dans son monde bien trop sombre et qui n'a de cesse de s'assombrir avec la répartition de Lily dans la maison ennemie a la sienne. Et Erin se retrouve dépendante de la force tranquille que représente Severus alors que sa vie est telle une barque ballotée par les vents d'une tempête furieuse. Mais ni l'un ni l'autre ne sont prêt à le reconnaitre, Lily prenant trop de place dans la vie du garçonnet pour le moment et Erin bien trop têtue pour accepter de dépendre de quelqu'un. Alors faisant comme si rien n'était les deux adolescents continuent leur scolarité.
Les semaines passent et les deux adolescents ne cessent de se rapprocher mais toujours à l'initiative d'Erin qui a fini par ne plus se formaliser de la timidité presque froide de Severus. Le mois de décembre est bien entamé maintenant et tous les élèves se préparent à rejoindre leur famille pour Noël. Erin n'a rien réussi à apprendre sur la famille Rogue puisque Severus se referme comme une huitre dès qu'elle effleure le sujet. Mais là, ce sont les derniers jours et malgré le fait que son silence la blesse quelque peu elle ne peut pas le laisser partir en vacances sans lui offrir son cadeau de Noël. Le trouvant seul à lire dans un couloir extérieur, assit sur le rebord d'une ouverture qui donne sur une des petites cours du château enclavé entre quatre murs, elle en profite. Se plaçant discrètement derrière lui elle s'amuse à lui cacher la lumière. Severus commence par se tendre, dérangé et exaspéré par la personne le gênant ainsi avant de remarquer que les ombres créés prennent, dans un jeu d'ombre chinoise, la forme d'étranges animaux, soupirant de lassitude autant que d'amusement, il se retourne un rictus amusé collé aux lèvres.
- Tu veux quelque chose ? Erin s'assoit sur le rebord de l'ouverture à coté et répond joyeusement.
- Oui exactement ! Je veux que tu fermes les yeux. Le timide Severus la regarde incrédule avant de secoué la tête négativement et de replonger dans son livre. Erin rit de bon cœur à sa réaction et décide de ne pas se battre plus. Elle sort son cadeau de sa robe de sorcier et lui pose sur la tête en criant presque : Joyeux Noël Severus Rogue !
L'intéressé sursaute et voit son livre être remplacé par un cadeau vert enrubanné avec un ruban argent. Ses yeux, comme des soucoupes passent du cadeau à la jeune fille brune à côté de lui plusieurs fois avant de se fixer de nouveau sur l'objet non identifié présent entre ses mains.
- Tu comptes l'ouvrir ? Demande Erin en voyant son air mitigé. Elle ne pose pas la question méchamment, elle est comme à son habitude curieuse.
Il hoche la tête pour toute réponse et se met à défaire le ruban très délicatement ne voulant pas l'abimer et n'en revenant pas que cette fille qu'il ne connait que depuis seulement 3 mois lui offre un cadeau. Puis c'est le tour du papier cadeau d'être enlevé avec autant de délicatesse que son comparse. Se dévoile alors la couverture d'un livre. Celui-ci a un revêtement rouge sur lequel de belle lettre argent forme, en français, le titre suivant : « Antidote et Poison, inconnu au bataillon » de Léon Malaprade. Le livre ne semble pas de prime jeunesse et en effet, il s'agit d'une première édition des années 1920. Severus se met immédiatement à le feuilleter les yeux pétillant tandis qu'Erin a un sourire appréciateur devant l'effet de son cadeau.
- Il est entièrement en français. Comme ça je m'assure que l'on continue à se voir le mercredi. Severus n'ose pas lever les yeux vers Erin beaucoup trop gêné par ses dires. De plus, il n'a même pas de cadeau pour elle. Il se mit alors à dire, la tête rentrée dans les épaules, d'une petite voix presque un chuchotis :
- Merci mais je n'ai pas de cadeau pour toi, moi. Erin ne peut s'empêché de pouffer devant sa gêne plus qu'apparente, ce qui lui vaut de la part de Sev un regard plein de surprise et de tristesse à l'idée qu'elle puisse se moquer de lui.
- Ne t'inquiète pas je n'en attendais pas... En tout cas pas cette année. Ajoute-t-elle malicieuse. Alors là, elle l'a complétement perdu. De toute façon, il n'arrive jamais à suivre les drôles d'idées qui sortent des méandres de sa petite tête brune. Attend, je t'explique, se précipite d'ajouter Erin en voyant qu'elle le perd, puisque c'est moi qui t'ai offert un cadeau cette année je propose que l'année prochaine ce soit toi qui m'en offres un. Et ainsi de suite. Severus a les yeux dans le vide pendant une seconde tentant de remettre au claire ses explications brumeuses. Elle est meilleure pour lui apprendre le français que pour lui expliquer une de ses idées.
- Donc l'année prochaine c'est toi qui as un cadeau et moi qui n'en ai pas ? On fait l'inverse de cette année ? Les yeux d'Erin s'illuminent comme des guirlandes, trop heureuse qu'il est compris.
Maintenant il faut encore qu'il accepte. L'attente est une torture pour Erin qui a l'impression d'attendre des heures tandis que Severus pèse le pour et le contre. Il n'aime pas être redevable, pourtant aujourd'hui, il lui doit un cadeau. De plus que risque-t-il à dire oui ? Elle aura surement oublié cette tradition stupide d'ici l'année prochaine. Mais il reste encore sur la réserve avec elle ne sachant pas s'il peut vraiment lui faire confiance. Alors qu'il est en plein dilemme cornélien il relève les yeux vers Erin et faillit s'étouffer avec sa salive quand il voit la tête quelle fait. Une horrible moue ayant pour but de l'attendrir, mais qui ressemble plus à une grimace qu'autre chose. Sa lèvre inferieur est mise le plus possible en avant et ses yeux sont ouvert à l'extrême, ils semblent presque vouloir sortir de leurs orbites. Severus place ses mains devant ses yeux et dit précipitamment :
- D'accord, d'accord, on fait comme ça mais arrête de faire ça... retirant une main de ses yeux il tend un doigt vers le visage de la jeune fille et fait un petit cercle qui englobe tout son visage. Erin prend un air vexé.
- Je te ferrais dire que ma tête de chien battue est très jolie ! Il n'ose pas dire le contraire malgré ses pensées. Mais du coup c'est une promesse. L'année prochaine, je veux un cadeau ! Elle tend son petit doigt vers Severus qui la fixe perplexe. Il n'a fait ça qu'une fois ou deux avec Lily et déjà à ce moment-là il a trouvé ça bête. Aller, dit-elle en le poussant un peu du coude, j'y tiens. Soupirant, il finit par abdiquer et serre le petit doigt de ce qu'il pense pouvoir appeler sa nouvelle amie.
Erin part alors dans un rire mutin avant de sauter sur ses pieds et de s'enfuir en criant entre deux rire :
- Tu as fait une promesse quoi qu'il arrive tu me dois un cadeau !
Elle laisse derrière elle un Severus éberluer, se demandant ce qu'il a fait pour attirer un lutin aussi étrange.
Deux jours après cette petite discutions, la plus grande partie des élèves quittent Poudlard en train, rejoignant leur famille pour les fêtes. Erin aurait aimé se mettre dans le même compartiment que Severus mais en passant devant, elle l'a vue déjà bien remplis puisque, James, Remus, Sirius, Peter, Lily et Severus y sont installé. Un peu déçu, elle a fini par rejoindre ses amis qui se sont plainte de passer au second plan dès qu'il est question de Rogue. Erin leur fait habilement remarqué que ce n'est pas chez Rogue qu'elle va passer une semaine pendant les vacances. Cette conversation ce concluant sur les mots d'Andromeda dit avec un sérieux démesuré : « Argument accepté mais l'affaire reste toujours en cours d'examen. ». Les filles partent alors dans leurs éclats de rire habituels.
Séchant ses larmes de rire Erin demande :
- Et sinon, on fait comment pour venir chez toi pendant les vacances Pandora. Parce que personnellement ma mère ne pourra pas m'emmené en transplanant.
-Ne t'inquiète pas, je t'enverrais un port-au-loin quelques jours avant. Tu n'auras qu'à le tenir dans ta main à l'heure indiqué sur la lettre. Erin hoche la tête. Les trois filles ont décidé de passé Noël avec leur famille respective mais de toutes se rejoindre chez Pandora la semaine suivante. Erin sait aussi que Severus a eu la même idée puisqu'il va passer une semaine chez Lily lui aussi après les fêtes. Un doux sourire étire les lèvres d'Erin à la pensé que Severus ne passera pas toute ses vacances tout seul.
Une fois arrivé, Erin réussit à apercevoir Severus rejoignant sa mère. La jeune fille brune agite sa main pour les saluer, ce à quoi Severus répond timidement tandis que sa mère incline légèrement la tête en signe de salue avant de transplaner. Il s'agit dune grande femme mince, très semblable à son fils. Ses cheveux d'encre sont tirés dans un chignon soigné et son teint très pale lui donne un air quelque peu maladif. Erin dit ensuite au revoir à ses amies qui quittent la gare avec leurs parents. Mais la ou les parents de Pandora semblent très gentil et avenant, ceux d'Andromeda sont l'extrême inverse. Ils semblent stricts, froids et hautains, ils passent devant Erin en lui lançant un regard de dégoût, pour lequel son amie s'excuse rapidement avant de les suivre. Erin, née moldu, préservé de la hiérarchie sorcière par ses amis n'a pas compris pourquoi les parents de Meg la déteste autant, sans la connaitre. Elle se promet de le lui demander dès qu'elles se reverront.
Erin coupant court a ses pensées attrape ses affaires et quitte la gare. Elle s'apprête a rentré seule quand des cris attirent son attention suivit par un violent choc
- Erin ! Gareth lui saute dans les bras, l'obligeant à tout lâché pour ne pas le laissé tomber.
- Je suis rentrée mon grand. Serrant ses bras autour du petit corps de son frère Erin plonge son visage dans son cou les larmes aux yeux. Elle n'aurait pas cru que se séparer si longtemps soit si dur, elle se croyait plus forte. Tandis que les jumeaux ramassent sa valise et la cage de Belli, Erin se dirige vers la voiture, son frère toujours accroché à elle. Sa mère vient l'étreindre, rejoint rapidement par Evan et Archie, un vrai câlin groupé. Après ce moment de tendresse les affaire d'Erin sont chargé dans la voiture et tous prennent leur place pour rentrer à la maison.
Les quelques jours avant Noël passent vite et Erin eu du mal a trouvé des cadeaux pour tout le monde. Elle a déjà dépensé la moitié de son argent pour celui de Severus et elle ne l'a obtenue que grâce à Andromeda qui savait ou trouvé le livre recherché. Sinon elle aurait bien voulu rapporté des cadeaux sorcier a sa famille mais les visites a Pré-au-Lard ne sont autorisé qu'à partir de la troisième année donc elle na pas accès aux boutiques sorcières. Ses frères vont donc se contenter de bonbon acheté dans le Poudlard Express et sa mère d'un foulard. Et toute la famille est très contente des cadeaux offerts par Erin. Gareth, Evans et Archie hésitent de longues heures avant d'enfin gouté aux Chocogrenouilles et faillirent s'étouffé avec les Dragées surprises de Bertie Crochue et leurs gouts parfois hors du commun. Erin quand a-t-elle eu de sa mère une recharge pour son stylo Mont Blanc et de ses frères une photo de famille encadré qu'apparemment ils auraient retrouvé dans le grenier. Erin passe doucement son doigt sur le visage souriant de son père. Celui-ci est au centre de la photo, il porte sa fille d'un bras et de l'autre il enserre les épaules de sa femme. Quand a elle tient un bebe dans ses bras et deux autres petits hommes sont accrochés à sa robe. Ne pouvant se contenir plus longtemps Erin fond en larmes suivit de près par le reste de sa famille. Mais personne ne fait un mouvement, ils pleurent juste tous ensemble laissant parlé la douleur d'un souvenir encore à vif. Une fois tout le monde calmé les festivités reprennent comme si ce moment n'avait jamais eu lieu.
Un peu après Noël, Erin reçoit enfin la lettre tant attendue de Pandora.
« Ma chère Ririn,
Pardon du retard. Il est possible que je t'ai un peu oublié, Oups.
Promis je me rattraperais avec ton cadeau en attendant le coquillage présent avec la lettre et ton portoloin. Il part le 26 décembre à 17h00.
Ne soit pas en retard !
A bientôt, ta tendre amie Do. »
« Tendre amie, tendre amie. Je t'en foutrais moi de la tendre amie. Tu m'as oublié je te ferais dire ! » Râle Erin en lisant la lettre. Soupirant une dernière fois elle se met a préparé ses affaires n'ayant pas de temps à perdre puisque l'on est DEJA le 26, certes il est 9h00 mais quand même, c'est court pour préparer une valise et prévenir une maman, même si elle est déjà au courant qu'un départ est prévu. Erin se précipite donc pour prévenir sa mère et avant d'avoir eu une réponse elle part faire sa valise. Se rendant compte que bien évidement elle n'a fait aucun des devoirs demandés pour la rentrée, mis à part en potion et botanique, elle doit prendre tous ses livres. Ses amies vont encore râlé sans aucun doute. Vers midi elle est prête à partir et après elle occupe son après-midi à faire des jeux de société avec sa famille. Une fois 17h55 arrivé, elle prend le coquillage dans sa main, ses affaires de l'autre et dit au revoir à sa famille. 17h00 sonne et Erin se sent comme aspiré par le nombril, c'est la sensation la plus désagréable du monde. Elle a l'impression que l'on veut faire passer son corps dans un minuscule trou et que pour ça on l'a fait tourner sur elle-même a une vitesse folle. Quand elle apparait dans le salon de Pandora avec un crac sonore tout ce qu'elle peut faire s'est s'étaler de tout son long en retenant avec peine la nausée qui lui tord l'estomac. Do et Meg se précipitent sur elle.
- Désolé Ririn, j'aurais dû te prévenir. Tu veux un verre d'eau ? Erin hoche faiblement la tête tandis que Meg la relève pour l'assoir dans un fauteuil tout près. Le teint de la jeune brune est encore plus livide que d'habitude. Une fois l'eau apporté par Do engloutie, Erin se permet enfin d'observé son nouvel environnement qui est tout simplement invraisemblable, des objets volants bouge un peu partout dans la pièce, sans parlé des photos mouvantes ou encore des décorations de Noël qui semblent avoir une vie propre.
- C'est incroyable. On a l'impression que tout bouge ici. Rie doucement Erin. Et sinon j'ai pas vue tes parents, j'aimerais beaucoup les saluer et les remercier. Cela part d'une bonne intention mais Erin comprend vite qu'elle a fait une erreur en voyant le visage de son amie se fermer dans un masque de fer. Les lèvres pincées et les poings serrées dans une tentative de contrôle Do lui réponds sur un ton qui ne laisse malgré tout aucun doute sur son ressentiment.
- Ils travaillent toute la semaine à l'étranger ! Un portoloin nous conduira à la gare pour la rentrée. La colère n'est qu'un leurre qui tente souvent de masqué quelque chose de plus profond, de plus douloureux. Erin sait cela. Elle aussi s'est longtemps caché derrière la haine pour ne pas avoir à se penché sur ce qui la rongeais lentement mais surement de l'intérieur. A personne elle ne souhaite ça car plus on laisse la tristesse s'accumulé plus en sortir est dure. Alors pour une fois faisant fi de son instinct Erin met les pieds dans le plat. Elle se lève et vient prendre Pandora dans ses bras.
- C'est normal que tu sois triste. C'est injuste de te laisser seule pendant les vacances de Noël. La blonde qui se laissait faire au début se met à se débattre après avoir entendu les mots de son amie.
- Je ne suis pas triste ! Je me fou de ce que font ces cons mais si c'était pour ne jamais être là ils n'auraient pas dû avoir d'enfant ! Erin ne lâche pas son amie, resserrant même plus fort sa prise tandis que Do tente de se défaire du câlin la voix brisée et les larmes aux yeux.
- Ton corps n'est pas d'accord avec toi. Et puis tu sais, tu peux pleurer avec nous. On n'est aussi là pour ça. Ces mots elle aurait voulu les entendre elle aussi quand son père est mort. Mais à l'époque elle n'avait personne. Poussé par ce manque passé, elle ne veut pas voir quelqu'un qu'elle aime en souffrir. Et les barrières misent en place par Pandora se brisent, des larmes salvatrices coulent sur ses joues. Meg vient se joindre au câlin et Erin se dit quelque peu amère que partout où elle va les gens pleurs.
- Là, là c'est fini, tu n'es pas toute seule. On est la maintenant. Et si pour repartir sur des bases plus joyeuses on commençait par s'offrir nos cadeaux. Les deux filles sont enchantées par l'idée et séchant leurs larmes, elles se mettent à s'offrir leurs cadeaux.
Erin ne c'est pas trop fouler sur les cadeaux puisque ses amies ont toutes les deux un stylo bille. Après tout la jeune moldu na pas encore, en trois mois, réussit à se faire aux affreuses plumes sorcières. Son Mont Blanc n'a donc jamais autant servi. Elle le prend pour chaque cours et dès qu'elle doit écrire quelque chose. C'est l'intérêt de ses amies pour le petit objet qui l'a poussé à leur en offrir des semblables. A l'exception que son stylo a elle est à plume et non à bille. Pandora a donc un magnifique stylo argent et noir très fin et Meg le même stylo mais gris métallique comme ses yeux. Quand a Erin, Andromeda lui offre un livre sur les potions avancé, la taquinant sur le fait que si elle veut être au niveau de son Serpentard elle a encore du travail et Do un bestiaire des créatures magiques.
La suite de son séjour se passe bien jusqu'à ce qu'Erin se souvienne du regard que les parents Black avaient porté sur elle à la gare. Il faut qu'elle demande et maintenant. Sur le coup elle ne voit pas l'intérêt de passer par quatre chemins, et choisit de poser sa question de but en blanc.
- Pourquoi tes parents semblent ils me détester, Meg ? L'intéressé se retrouve coupé dans un rire et jette un regard gêné a son amie.
- Il ne te déteste pas.
- Me méprise peut-être ? Voyant que son amie ne sait plus quoi dire Erin préfère mettre les choses aux claires toute suite. Ne t'inquiète pas. Tu peux me parler librement, je sais que leurs avis ne sont pas les tiens. Un soupir de soulagement échappe à Androméda signe que la brune a tapé juste.
- A vrai dire je ne sais pas vraiment par quoi commencer. Le regarde déterminé que lui lance Ririn finit de la convaincre de parler. En fait, tu le sais déjà, les vieilles famille de sorciers se considèrent comme des sorciers pur-sang, c'est pour cette raison qu'ils se marient entre eux, pour garder leurs sang pur et ne pas le souiller selon eux. Ce statu les rend donc, de leur point de vue, supérieur aux autres sorciers. Les née moldus sont pour eux des moins que rien qui ne font que ridiculiser les sorciers et les sang mêlés sont des batards, la honte de la société. Erin hausse les sourcils de compréhension et lance d'une voix résigner.
- Je comprends mieux leurs réactions. Ses amis s'inquiètent une seconde devant sa mine sombre avant qu'elle ne se reprenne. Bah qu'importe ce qu'il pense de moi, je ne suis qu'une sorcière parmi d'autre. Savoir qu'il me pense inferieure ne va pas changer ma vie ou ma façon de vivre mais ça me permettra de mieux appréhendé le monde sorcier. Merci.
- Je me sens mal d'être remercié pour t'avoir parlé des déviances de notre société. Pandora et Andromeda baissent la tête de concert à la suite de cette phrase.
- Il n'y a aucune raison à cela. Un sourire des plus chaleureux vient fendre les lèvres d'Erin. Mais il y encore des choses que je dois savoir sur le côté obscur de la société sorcière ?
Les trois amies se mettent donc a parlé de l'insulte sang-de-bourbe, signifiant l'impureté du sang de la personne concerné. Erin décide rapidement que son équivalent moldu est surement bâtard. Ce qu'elle ne trouve pas si insultant puisque ne pas avoir deux parents sorciers ne l'empêche pas d'avoir la même puissance magique que des sorciers aux sang-pur. Ce sujet est ensuite suivi par un autre bien plus délicat pour les deux sorcières puisqu'il s'agit de l'utilisation de la magie noire et de la monté en puissance de certains idéaux. Bien sur les deux jeunes filles n'en disent pas grand-chose puisque tout ce qu'elles savent vient de bruit de couloir, étant trop jeune pour qu'on leur en parle de vive voix. Mais une information inquiète Erin plus que les autres. Il semble que la maison Serpentard soit la plus touché par les croyances de supériorité du sang, a cause en majeur partie de la présence de nombreux sang pur dans ses rangs. La discussion s'arrête là et les trois filles partent se coucher.
Mais Erin ne trouve pas le sommeil, tout tourne trop vite dans sa tête. Elle tente, tant bien que mal, de remettre les images du futur de Severus dans l'ordre. Elle se maudit plusieurs fois de ne pas réussir à comprendre ces images. Avoir les sentiments principaux de sa vie est un bon point de départ mais elle voudrait tellement avoir plus pour savoir plus précisément quoi faire. Elle se relève et quitte la chambre qu'elle partage avec les filles. Elle doit marcher, bouger pour ne pas exploser. Sauver quelqu'un, c'est trop en demander à une enfant de 11 ans, trop de responsabilité pour un si petit corps. Erin réussit à atteindre le salon avant de s'écroulé a genoux, sa tête lui faisant un mal de chien a force de réfléchir. Puis une réflexion vient jeter un jet d'eau froide sur le brasier de son esprit. « Tu es trop jeune, trop petite, trop immature cantonne toi à ce que tu peux faire et inquiète-toi du reste quand ça sera à ta portée » La voix de son père. Une phrase seule lui reste, elle na plus de contexte ou de fond mais elle colle si bien à sa situation qu'elle a envie de rire. C'est comme si son père était toujours là, à lui frotter la tête en lui donnant un conseille alors qu'elle pleure toutes les larmes de son corps sur ses genoux. La plupart du temps dans ces cas-là, il riait, se moquant gentiment des petits problèmes de sa fille qui lui causait pourtant de grosses larmes. Ce pouvoir de rire et de sourire n'importe quand elle le tient de lui, sa plus belle défense elle la lui doit.
Soupirant un grand coup comme pour expulser toutes ses interrogations vide de sens, elle se relève. Pour l'instant tout ce qu'elle peut faire à son niveau est de rester proche de Severus et d'être là pour l'épauler. N'était-ce pas ce qu'elle avait prévu depuis le début ? Si mais il semble qu'elle aime se torturé l'esprit, remarque-t-elle avec un sourire las.
La fin des vacances se déroule sans encombre et sans plus de questions. Et c'est avec une joie non feinte qu'elle monte dans le Poudlard Express trop pressé de revoir Severus. Car en plus de sa « mission » une véritable sympathie s'est construite entre eux. Et elle veut reprendre sans attendre leurs petits cours particuliers du mercredi. C'est sur cette affirmation qu'elle regarde défilé le paysage d'Ecosse assise dans l'un des compartiments du train.
