Partie 2 du chapitre 5, bonne lecture
La direction rappel qu'il est formellement interdit de frapper l'auteur. Merci.
:D
PS : Ce chapitre contient de la violence. Normalement c'est assez soft.
Les mois continuent de passé et l'année scolaire touche bientôt à sa fin, plus que quelque semaine. Severus et Erin sont maintenant amis, vraiment amis. Severus s'est habitué à ne plus être seul, Erin se fichant bien des séparations faites entre les maisons. Elle vient le cherché à la fin de ses cours, attend devant l'entrée de sa salle commune pour l'accompagné en cours, elle n'est pas encore allée manger à la table des Serpentard mais a se train là ça ne saurait tarder. D'ailleurs sa présence commence a fortement dérangé les autres vert et argent. Heureusement elle n'en a cure de tout ce que peuvent penser les autres. Elle compte bien continuer à poursuivre Severus dans tout le château.
Mais un soir alors qu'elle sort d'une retenue donnée à cause de son mauvais comportement en cours, encore un fou rire en potion avec Severus, elle voit un groupe d'élève dans un coin du couloir. C'est étrange, le couvre-feu est passé, il ne devrait y avoir personne. Elle s'approche voulant voir ce qu'il se passe. Elle croit rêver quand elle voit au milieu du cercle une personne sur le sol. Elle est recroquevillée sur elle-même tentant de protéger son visage avec ses bras. Erin ne comprend pas. Elle ne veut pas comprendre. Que font ces élèves, pourquoi n'aident-ils pas la personne à terre ? Des frissons lui remontent le long de la colonne vertébrale quand elle entend des gémissements. Puis elle a des sueurs froides quand ce sont des rires qui fendent le silence de la nuit. Des rires mauvais, elle en a déjà entendu de ce type elle le sait. Puis un coup de pied part droit dans l'estomac du garçon à terre et c'est comme si c'était elle que l'on avait frappé. Elle veut avancer, aller l'aider mais son corps est figé dans une terreur incommensurable. Non, ça ne se passera pas comme la dernière fois. S'enfonçant les ongles dans les paumes au point de se marquer pour se faire réagir, elle oblige son corps à avancer. Plus elle avance plus les murmures du groupe de garçon lui parviennent.
- T'es sur que l'on ne va pas se faire choppé ? Elle ne sait pas lequel parle, en réalité elle s'en fou. Son attention est rivée sur la forme à leurs pieds. Les larmes coulent sur ses joues mais elle continue d'avancer un pas après l'autre.
- Mais oui, les préfets et Rusard ne passe que dans 20 minutes on est large pour s'amuser encore un peu. Mais faudra pas oublier de l'oublietté ça serait dommage qu'ils nous reconnaissent. Le garçon s'apprête à frapper de nouveau dans son « jouet » quand la main d'Erin vient se poser sur son épaule, tout doucement. Le garçon sursaute en poussant un hurlement d'une virilité discutable, avant de se retourner. Putain mais qu'est ce qu'elle fou là ?! Les autres garçons tout aussi étonné secouent la tête, n'étant pas plus avancé que lui. Erin l'air complément hagard a le regard fixé sur leur victime et ne leur porte aucun n'intérêt. Maintenant qu'elle est plus près elle peut enfin remarquer les taches de sang qui maculent la pierre et les mouvements beaucoup trop léger de respiration. Il ne va pas bien, elle ne sait pas depuis combien de temps il est passé à tabac de la sorte mais il ne va pas bien.
- Attend mais c'est pas la Sang-de-Bourbe nymphomane de première année, qui traine tout le temps avec les Serpentard ? Ils se mettent tous à l'étudier après cette remarque plus que désobligeante.
- Mais si ! T'as raison. Dit un autre avec un sourire sinistre. Alors chérie tu veux t'amuser avec nous ? Sur ces mots, il s'approche d'Erin, lui saisit le bras et la rapproche du corps au sol. C'est à cet instant qu'elle se réveille, qu'Erin prend conscience du danger. Celui qui la tient à une expression doucereuse au visage et dans ses yeux brillent une flamme cruelle. Elle est un lapin au milieu des loups. Elle doit aller chercher de l'aide aussi bien pour elle que pour le garçon à terre. Elle tente vainement de se défaire de la prise de son agresseur mais celui-ci resserre sa poigne. Bah, non chérie, tu vas pas nous quitter maintenant. Tu viens d'arriver. Le garçon commence à l'attirer plus loin. Vous pouvez encore vous amuser un peu avec lui mais ne le tuer pas, ça serait trop le bordel ensuite. Dit-il à ses compères en se tournant vers eux. Ils hochent comme un seul homme et s'apprête à taper à nouveau.
Non, pourquoi ? Pourquoi les gens s'amusent-ils à briser des vies. Pourquoi ne peuvent pas simplement regarder devant eux, pourquoi vouloir briser quelqu'un au passage. Erin reste sourde au sort qui l'attend alors que le garçon la traine derrière lui. Elle ne s'intéresse qu'au jeune homme à terre qui va de nouveau être frappé. Tout dans cette scène lui en rappel une autre. Une très importante, une dont elle se souvient d'habitude mais là son esprit lui en bloque l'accès. « Tu aurais pu mourir » lui glisse la voix lointaine d'une aurore. « Et alors ? J'aurais dû les laissé faire ? » Répond une voix semblable à la sienne mais peut-être plus juvénile. Et qu'importe, je ne peux pas être à nouveau témoin de ça, ajoute-t-elle. Car elle sait, c'est ça qui la tuerais : son inutilité. « Tu aurais pu les tuer ! » crie une autre voix tout aussi lointaine. « Et eux ne l'ont-ils pas tué ? » répond encore la voix enfantine. De qui parle-t-elle, le garçon n'est pas encore mort, alors qui l'est ? « Si tu les avais tués tu n'aurais pas été meilleur qu'eux. » quand pour la troisième fois une voix résonne, Erin comprend que quelque chose essaye de sortir de son inconscient alors elle laisse couler la réponse sans cherché à comprendre d'où elle vient. « Et qui a dit que j'étais meilleur qu'eux » insiste la voix acide. Erin rouvre les yeux d'un coup, ne s'étant pas rendu compte qu'elle les avait fermés. Là tout lui revient comme un coup de poing. L'agression de son père, son meurtre, son pouvoir à elle. On peut croire que des heures se sont écoulées depuis que le garçon qui la tient a parlé mais non, cela fait à peine une minute. Tout dans l'esprit d'Erin a fait au plus vite. Son cerveau, qui pour la protéger d'une crise aussi violente que la première à celer ses souvenirs traumatisant se trouve maintenant contraint de tous les libérés.
Erin explose donc dans un nuage noir brillant tacheté de blanc par endroit et d'une texture oscillant ente l'encre et le sable. Le garçon tout près d'elle se retrouve projeté contre un mur. Tandis que les autres arrêtent leur horrible manège alerté par le bruit. Le nuage se jette alors sur eux. Un par un ils disparaissent dans la brume avant d'en ressortir inconscient. Une fois tous les agresseurs à terre la nuée semble se tourné vers le corps de la victime. A cet instant, des professeurs arrivent alerté par Monsieur Rusard qui a simplement vue cette étrange brume s'attaquer à des élevés. Albus Dumbledore devient pale comme la mort en voyant la scène trop de souvenir s'imposant a lui. Sortant sa baguette, il ne peut jeter aucun sort avant que la brune n'engloutisse le jeune homme blessé. Mais à la surprise générale, le garçon réapparait à la place exacte ou il se trouvait. La seule chose qui a changé est la disparition des traces de sang qui maculait avant la pierre. L'horreur qu'avait alors inspirée la scène à Dumbledore se transforme en un indescriptible émerveillement. Puis tout redevient calme, la fumée disparait laissant le corps d'Erin inerte sur le sol froid.
- Minerva, Pomona, Horace veuillez les mener à l'infirmerie s'il vous plait. J'ai des personnes à contacter. Les professeurs qui étaient là depuis le début sursautent presque en entendant leurs noms. Sortant de leur torpeur commune, ils prennent les élèves pour les mener à l'infirmerie.
Oui bien sûr qu'il avait été prévenu de l'instabilité de mademoiselle Piper mais elle n'avait pas perdu le contrôle depuis 2 ans. Jamais il n'aurait pu se douter qu'elle le perdrait maintenant. Pourtant ils auraient dû. Car il est plus facile de museler totalement un chien fou que de le contrôler quand pendant deux longues années on l'a misérablement délaissé. Les pouvoirs d'Erin ont pris la forme d'un chien qui après un choc est devenu fou. Pendant deux ans, la petite a été constamment surveillé par des aurores, à ce moment-là tout ce qu'elle avait à faire était de gardé le chien enfermé mais après son entrée à Poudlard on lui a demandé de lui apprendre des tours, de le canalisé, de l'empêcher de mordre et ce sans aide adéquate. Alors à quoi pouvaient-ils bien s'attendre tous ces adultes du ministère d'une enfant de 12 ans ? Ils ont eu beau la traiter comme une adulte elle n'en a jamais été une. Alors aujourd'hui, le chien s'est de nouveau enfui et a de nouveau mordu. La question que l'on doit se posé maintenant c'est, après l'avoir enfermé et avoir essayé de le contrôler, doit-on l'euthanasier ?
Cette interrogation a frôlé l'esprit de Dumbledore quand il a vu les dégâts causés par la jeune fille. Mais il l'a repoussé de toutes ses forces. Jamais au grand jamais, tant que son nom est Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore il ne laissera quelqu'un faire du mal à cette enfant. Ses intentions bien que louable ne sont malheureusement pas motivé par le bien-être de la petite mais plutôt par une quête de rédemption qui le ronge depuis bien trop d'année maintenant. Cette petite avec ses crises lui fait affreusement pensée à sa jeune sœur. Et il ne peut pas laisser Erin finir comme Arianna, sa conscience ne le supporterait pas. Pourtant elle a besoin d'aide et il compte lui en apporter. Un fois son bureau atteint, il envoie un de ses tableaux quérir la présence immédiate des aurores en charges du cas de Mademoiselle Piper. Puis le vieux sorcier s'assoit à son bureau et se plonge dans d'intense réflexion qui ont toutes pour but de trouver une solution au problème d'Erin.
Pendant ce temps, les élèves ont été conduit à l'infirmerie, Madame Pomfresh s'occupe d'eux en râlant. Près de trois heures après l'incident, Erin est la première à ouvrir les yeux. La nuit est déjà bien avancée et elle n'a aucun souvenir de ce qui lui est arrivé. Elle se sent juste extenué, l'envie de dormir lui colle aux paupières. Mais c'est bien mal connaitre le ministère que de croire qu'il se soucie de la fatigue d'une gamine en ces temps de trouble. Alors dès qu'elle a fait un mouvement, tous les adultes présents l'assaillent. Madame Pomfresh a bien tenté de leur dire qu'il lui fallait du repos mais on l'a cordialement invité à se taire ou à partir. Donc les voici, tous agglutiné autour d'Erin comme des mouches autours d'un corps. La jeune fille qui se rend bien compte qu'on ne compte pas la laisser se reposer décide de prendre les choses en mains.
- Que s'est-il passé ? Ou suis-je ? Les adultes se fixent avant de décider silencieusement que pour l'instant, il revient au Professeur Dumbledore de parler.
- Il semblerait que vous ayez perdu le contrôle de vos pouvoirs. Vous avez donc été emmené à l'infirmerie. Erin pose ses yeux bleus fatiguer sur le vieil homme et un éclair de compréhension semble les traverser. Ca y est, elle se souvient. Des pauvres types étaient en train de tabasser un autre élève avant d'essayer de lui faire du mal à elle. Ces traits se durcissent avant de demander.
- Comment vont-ils ? Tous les adultes se regardent, un peu surpris par son ton et son calme.
- Ils vont bien. Ils sont tous un peu secouer et dorment pour le moment. Mais mise à part quelques bleus et contusions, rien de bien grave. La seule chose un peu troublante c'est pour le garçon qui était déjà à terre quand nous sommes arrivé... Le directeur semble hésiter et Erin l'incite à continuer par un signe de tête. Il n'a aucune blessure, rien du tout et semblait simplement dormir quand nous somme arrivé.
- Je pense, si nous parlons bien de la même personne, qu'il s'agit du jeune homme qui se faisait frapper quand je suis arrivé. Tous les professeurs présents écarquillent les yeux à ses mots. Tous sauf Dumbledore et les deux aurores, qui sont, depuis le début resté en retrait. Erin retient de justesse un soupire devant leur réaction. Sont-ils vraiment assez naïfs pour croire que le harcèlement scolaire n'est présent que chez les moldus ? Apparemment oui. Et c'est déplorable. J'ai voulu intervenir mais sans m'en rendre compte, je me suis également mise en danger alors quand un des garçons a essayé de m'emmener à l'écart pour faire...Sa voix tressaille. Je ne sais quoi. Le contrôle m'a en effet échappé. L'un des aurores se penche vers elle, sortant de l'ombre du directeur.
- Vous avez donc utilisé votre pouvoir pour vous défendre ? Erin hoche la tête. Mais comment pouvons-nous être sûr que vous ne mentez pas ? Un combat de regard se met alors en place entre les deux personnes. Avant que la jeune fille ne détourne les yeux pour les fixer droit devant elle en croisant les bras sur sa poitrine.
- J'en sais rien. Vous pouvez toujours demander au garçon qui s'est fait frapper. Je ne sais pas s'il m'a vue mais au moins il pourra vous confirmer que les autres garçons s'en prenais à lui. L'aurore reste silencieux une seconde puis tourne la tête vers son collègue. En un échange de regard, ils semblent s'être compris et le premier part vers le lit de la victime. S'ensuit plusieurs minutes de silence avant qu'il ne revienne. Erin se dit qu'ils ne doivent pas avoir beaucoup d'empathie pour réveiller un pauvre bougre qui s'est fait battre comme plâtre.
- Il a confirmé. Dit simplement l'aurore. Erin resserre alors ses doigts sur la couverture. Elle sait bien que c'est le moment de la sentence. Et c'est Dumbledore qui s'improvise bourreau.
- Mademoiselle Piper, vous devez bien comprendre qu'après cet incident, il vous est impossible de rester à Poudlard. Erin se fige, ne respire même plus. Comment ça ? Où va-t-elle aller ? Et surtout elle ne veut pas quitté Severus alors qu'il commençait à peine à s'ouvrir l'un a l'autre. Pendant que vous dormiez, moi et le ministère avons tout arrangé. Vous serez conduit dès maintenant à Sainte Mangouste afin d'obtenir l'aide adéquate. Les yeux d'Erin s'agrandirent tellement qu'on dirait qu'ils veulent sortir de leurs orbites. Elle répond dune voix tremblante.
- Quoi ? Mais... Je... Non. Vous ne pouvez pas m'envoyer là-bas sans l'autorisation de ma mère et vous ne l'aurez jamais ! S'emporte la jeune fille, complètement épuisé et choqué. C'est un des aurores qui lui répond, plus froid que la glace elle-même.
- A vrai dire, depuis votre première crise vous avez été placé sous tutelle. En tout cas, dès qu'il s'agit de votre « problème ». Cela signifie que c'est au ministère de prendre cette décision et non à votre mère qui a été déclaré non apte à comprendre les enjeux et les dangers que vous représentez pour la communauté sorcière. Erin sent le monde s'écroulé autour d'elle. Tout se désagrège avec un plaisir non dissimulé. Tous ses efforts pour se rapproché de Severus volent en éclat d'un coup. Et là, les nerfs d'enfant lâche. Erin se met à fixer le vide et à rire. D'abord un rire étouffé, un gloussement léger puis au bout de quelque seconde ce gloussement devient un rire fou et incontrôlable. Duquel ne sort que quelques mots audibles.
- Ai-je un autre choix ? Tous ont blêmis devant la réaction de la petite. Et, dans les yeux de certains professeurs présents, on peut même lire une inquiétude non feinte. L'aurore parle de nouveau.
- Non. A cette réponse froide, directe et sévère le rire d'Erin cesse aussi brusquement qu'il a commencé. La fillette baisse alors la tête et se plonge dans ses réflexions. Elle doit aller à St Mangouste, elle n'a pas le choix mais pour combien de temps.
- Combien de temps vais-je devoir resté à St Mangouste ? Les aurores échangent un regard avec Dumbledore qui répond le plus simplement du monde.
- Nous n'en savons rien. Cette réponse viendra des médicomages de St Mangouste. La s'en est trop hurle Erin intérieurement.
- Je veux être de retour à Poudlard pour passer mes B.U.S.E. Les aurores aller riposté mais elle ne leur en laisse pas le temps, bien trop exaspéré pour encore écouté le moindre mot. Non. Ce n'est pas discutable. Déjà que je vous laisse m'envoyer dans un asile pendant 3 ans, 3 ans ! Vous n'allez pas encore me dire que c'est trop demandé. Un des aurores qui semble alors exaspérer répond acide.
- Vous pensez vraiment être en position d'imposé vos conditions !? Erin loin de se dégonflé le toise du regard avant de visser ses yeux dans les siens et de dire d'un air satisfait.
- Vous avez surement raison. Je ne suis pas en position d'imposer quoi que ce soit. Pourtant je suis presque sûr que les journaux sorciers seraient tout à fait heureux de raconté comment le ministère a laissé une bombe se promené librement dans les couloirs de Poudlard. L'aurore semble s'étouffer et est maintenant écarlate de rage, il s'apprête à remettre cette sale gosse a sa place quand Dumbledore l'interrompt dans son élan.
- D'accord va pour trois ans. Les aurores jettent un regard outré au directeur qui ne s'en formalise pas. Tandis qu'Erin soupir de soulagement. Mais tu dois partir dès maintenant. Elle qui a baissé les yeux les relèves brusquement choquées par la précipitation qu'on lui impose.
- Mais je dois faire ma valise, prévenir mes amis. L'année n'est même pas finie. Je ne peux pas disparaitre d'un coup.
- Si, tu peux et tu vas le faire. Ta valise a été faite par les elfes et je m'occuperais personnellement de prévenir tes amis que tu es partie pour un problème de santé. Tu comprendras que pour les mêmes raisons de discrétion tu ne pourras pas leurs écrire. La respiration d'Erin ce fait haletante. Elle ne peut pas partir d'un coup sur un mensonge, en tout cas, pas pour Severus. Elle perdrait sa confiance durement acquise. Un plan, elle a besoin d'un plan, d'une idée ! N'importe quoi ! Elle n'a jamais été douer pour avoir des idées lumineuses, des illuminations qui brillent tant par leur vitesse d'apparition que par leur intelligence. Elle est plus la personne qui, certes, réfléchie en une minute a un problème mais qui prends ensuite toujours la mauvaise décision. Aujourd'hui, pourtant elle ne peut pas se permettre de se tromper. Le futur de quelqu'un est en jeu, le futur de son ami.
- Professeur ? Puis-je vous parler une seconde ? Sa petite voix brise le silence pesant qui s'est installé dans l'infirmerie. Voyant que personne ne veut bouger pour lui laisser un peu d'intimité, Erin rajoute. En privé. Les aurores semblent encore plus contrariés mais Dumbledore leurs fait un signe de tête. Ils ne bougent pas. Alors, à cet instant, pendant une seconde, Erin croit voir dans les yeux gris bleu de son directeur bruler une flamme qu'elle ne peut décrire. Elle, elle ne sait pas comment décrire cette flamme mais les deux aurores à qui elle est adressé eux l'on très bien comprise. « J'ai peut-être l'air d'un gentil vieillard avec mes élevés mais n'oublier pas que je suis avant tout l'un des plus grands sorciers de ce temps. Maintenant laissez nous ! ». Comme si la voix du directeur avait resonné dans leurs têtes les deux idiots s'en vont l'air tout de même revêche. Le professeur après être sûr qu'ils sont tous a une distance suffisante jette un sort de silence et fixe son attention sur la petite. Je voudrais savoir monsieur s'il est possible de donner une lettre à mon ami Severus Rogue de ma part. Il est en premier année à Serpentard. Dumbledore la regarde indécis.
- Je ne sais pas si c'est une bonne idée Miss. Une mine triste comme la mort lui fait alors face et pendant une seconde il revoit Ariana dans les traits d'Erin. Le sorcier qui pensait en avoir fini depuis longtemps avec ses vieux démons se retrouve de nouveau plongé dans le tumulte de sa conscience. Et dans un soupire il abdique. Très bien mais je me verrais dans l'obligation de la lire afin d'être sûr que vous ne lui direz rien de votre situation. Erin trop ébahie de voir sa demande acceptée hoche vivement la tête avant de continuer.
- Et que va-t-il se passer pour les élevés que j'ai « agressé ». Le dédain se lit dans sa voix.
- On leur implantera de faux souvenir. On leur aurait bien effacé la mémoire mais ça créerait trop de problème si ça venait à se savoir. Erin hoche de nouveau la tête avant qu'un silence ne s'installe. Je vois que nous en avons fini. Je vous laisse écrire votre lettre. Apporter la moi une fois terminé. Changeant quelques morceaux de tissus en papier, il laisse la jeune fille a son œuvre, lui laissant tout de même le sort de silence. Erin sort son stylo, qui ne quitte jamais sa poche, et s'installe pour écrire.
« Coucou Severus,
Je suis obligé de quitter Poudlard pour un temps considérable. Normalement je devrais être de retour pour passer mes B.U.S.E ou plutôt, je l'espère. Je ne pourrai pour mon plus grand déplaisir pas t'écrire.
Mais je compte sur toi pour travailler encore ton français. Et avoir lu ton livre de potion d'ici mon retour.
Et surtout pour bien te rappeler que je vais revenir, donc ne perd pas l'habitude de m'avoir sur le dos.
Ton amie, qui s'espère proche, Erin.
PS : Quoi qu'il arrive tu me dois toujours un cadeau ! Interdiction formelle de l'oublier. »
Erin a un affreux pincement au cœur en écrivant cette lettre. Elle aurait tellement aimé que ça se passe autrement. Encore un fois, elle maudit ses pouvoirs de tout son être. Serrant les poings à s'en faire pâlir les jointures, elle se lève et se dirige vers le directeur. Elle lui tend la lette avec un merci soufflé et après qu'il est vérifié son contenu il hoche la tête en rangeant celle-ci dans sa poche.
Encadré par les deux aurores, Erin est mené comme une criminelle a la sortie de Poudlard ou elle récupère ses valises. Avec un dernier regard en arrière, elle supplie la magie de lui laisser la chance d'aider Severus malgré son absence. Fermant les yeux pour contenir les larmes qui menacent de coulé une voix douce semble alors lui souffler : « Mais pourquoi veux tu à ce point changer son destin ? ». Erin rouvre brusquement les yeux, surprise par cette voix inconnue, mais avant d'avoir pu regarder autour d'elle pour trouver l'origine de la voix, elle se retrouve aspiré par le nombril. Emporté par la fatigue, les émotions et l'affreuse sensation de transplaner, Erin se retrouve plongé dans l'inconscience.
