Et un second chapitre pour de super lecteur ! Un ! ^^
Les semaines qui séparent les élevés des vacances des Noël passe à une vitesse folle pour Erin. Elle ne voit pas le temps passé entre les cours, les colles, ses camarades de maison qui lui ont bien fait payé sa mauvaise conduite et sa relation avec Severus que ne cesse de s'améliorer. Elle a enfin l'impression d'avoir trouvé sa place dans le monde, à Poudlard, entourée de ses amis et gravitant autour de Severus. Elle en vient presque a oublié les trois années passer dans son Enfer personnel, presque. Maintenant les vacances sont là, tout le monde est parti rejoindre sa famille pourtant Erin, qui aurait toutes les raisons du monde de vouloir passer son premier Noël en trois ans avec sa famille, est resté à Poudlard. Elle espère de tout cœur que Severus n'a pas oublier leur promesse mais s'il avait, par malheur, oublier elle ne lui en voudrait pas. Elle en serait blessée, mais cela ne l'empêcherait pas de ne rien laissé paraitre.
Soupirant, elle regarde la neige tombée assise sur un banc. Elle ne sait pas depuis combien de temps elle est là mais la neige commence déjà à recouvrir ses cheveux lui faisant un bonnet blanc tout à fait ravissant. Elle a la tête pleine de problème insoluble. En effet, la brune sait depuis peu que la personne qui les a dénoncés elle et Sev lors de la préparation de la potion n'est autre qu'Avery. Etonnant ! L'avenir ne lui facilite vraiment pas les choses, sa tâche était-elle trop facile, qu'on lui colle en plus ce sale petit mangemort dans les pattes ? Sans parler de la relation de Sev et Lily qui ne cesse de se dégrader… De cette information elle en tire une étrange satisfaction, une affreuse satisfaction. Un nouveau soupir, depuis quand se réjouit-elle de voir souffrir son ami ? Elle n'est peut-être pas aussi gentille qu'elle veut bien le laisser paraitre. Ou alors est ce juste la part d'ombre inerrante à toute être vivant qui s'exprime ainsi…
Severus cherchant son amie voit son regard être attiré par une sorte de bonhomme de neige placé sur une banc. En regardant cette étrange forme humanoïde, il reconnait avec étonnement Erin. « Cette idiote essaye-t-elle de mourir de froid ? ». Soupirant devant tant d'insouciance, il s'apprête à aller lui dire sa façon de penser quand il aperçoit son regard perdu dans le vague et ses sourcils froncés. L'expression d'Erin est grave, c'est rare de la voir ainsi. Severus qui avait fait un pas dans sa direction, s'arrête soudainement. Il ne veut pas la déranger, ne veut pas la voir se forcer à sourire pour échapper à ses questions. Il sort donc sa baguette et dans un murmure prononce une formule de sa création « calidum bulla ». Ce sort forme une bulle de chaleur autour d'une personne, dans ce cas précis, Severus a seulement voulu qu'Erin se réchauffe et ne tombe pas malade, la température doit donc être de 20 degrés mais s'il le veut, ce sort peut-être mortelle. Il n'avait pas prévu qu'être mise dans une bulle de chaleur ferait sursauter Erin, et qu'elle regarderait partout autour d'elle pour connaitre l'identité de son bienfaiteur. Severus se dit que pour la discrétion, il aurait pu mieux faire. Erin voit Sev plus loin, sa baguette pointée vers elle et comprend immédiatement que son ami est à l'origine du sauvetage de ses pauvres doigts. Elle lui fait un sourire rayonnant, ravie qu'il ait pris le temps de s'inquiéter de son bien-être et de la protéger de la morsure du froid. Elle lui fait signe pour qu'il s'approche et rentre dans sa bulle. Voyant le signe d'Erin, Severus s'approche et s'assoit à côté d'elle sur le banc après l'avoir épousseté afin de ne pas s'assoir dans la neige. Il agrandit la bulle de chaleur, refusant de rester là, à claquer des dents pendant que son amie est au chaud. Erin glousse en voyant la mine dégoutée de Sev quand il agrandit la zone de chaleur pour y tenir également.
-Mes extrémités te remercie pour ton attention. Le jeune homme lui fait un sourire fier en réponse.
-Il n'y a bien que toi pour t'endormir sous la neige assez longtemps pour disparaitre. Le regard d'Erin dérive de nouveau dans le vide et son sourire se fait plus triste. Sev voyant le changement s'effectuer sur le visage de la jeune fille fronce les sourcils. Pourquoi refuse-t-elle de lui parler ?
-Ça m'aide à réfléchir, le froid. Un long silence s'installe entre les deux adolescents, jusqu'à ce que la patience de Severus atteigne sa limite.
-Tu réfléchissais à quoi ? La mâchoire d'Erin se contracte imperceptiblement. Elle ne peut pas lui dire, mais elle sait que ses cachoteries finiront par les séparer définitivement.
-Aux trop de choses sur lesquelles je n'ai pas de prise. Encore une de ses foutues réponse sibylline hurle presque Severus dans sa tête. Alors, même s'il sait, que c'est mal venu de sa part de manquer de patiente à son encontre, il se lève avant de répondre, le visage plus fermé que jamais.
-Je vois… Je vais y aller. Je ne voudrais pas t'empêché de penser à ta guise. S'apprêtant à partir, Erin le retient par la main.
-Ne met pas ton masque de Serpentard avec moi. Le jeune homme ne réagit pas, alors dans un soupire Erin le tire pour le faire se rassoir. Je réfléchissais a l'avenir, qui on doit bien l'avouer n'est pas rutilant. Mais sinon, que fait tu dans cette partie du château ? Tu y es rarement sans raison. Cette question rappelle a Severus la raison de sa venue et surtout la raison pour laquelle il était à la recherche de la jeune fille. Toussotant, il se met a joué discrètement avec ses doigts. Il finit tout de même par se lancé.
-Je ne sais pas si tu t'en souviens mais… au Noël de notre première année, on s'est fait une promesse. Erin se fige. « Il se souvient ? Vraiment ? ». Une douce chaleur vient se loger dans son estomac. Les larmes lui montent aux yeux malgré ses efforts pour les réprimés. Heureusement, Sev a le regard fixé au sol. En tout cas, moi je m'en souviens donc… Il sort de sa robe une magnifique petite boite noir entourer d'un ruban jaune avant de la tendre vers la jeune fille, croisant par la même occasion son regard. Il se fige face à la scène inédite qui se joue devant lui : Erin le fixe alors que des larmes roulent sur ses joues. Intérieurement, Sev panique complétement, il ne sait ni quoi faire, ni quoi dire. Il se remémore ses dernières paroles, essaye de deviner ce qui a pu causer une telle réaction mais ne trouve rien de notable. Secouant la tête pour reprendre possession de son esprit, il s'excuse, dans une veine tentative de lui faire retrouver son habituelle sourire. Je suis désolé si j'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas. L'expression de pur panique qu'a Sev sur le visage fait prendre conscience a Erin de son état et la fait éclater de rire. Ayant pitié de lui, elle décide de mettre fin à son calvaire en lui expliquant la raison de ses larmes soudaines.
- Mais non, ne t'excuse pas idiot ! Tu n'as rien fait de mal, bien au contraire. Je m'étais tellement préparé au fait que tu aurais oublié cette promesse que… te voire t'en souvenir me fait incroyablement plaisir. Ça veut dire que le temps qu'on a passé ensemble durant notre première année a compter pour toi. Et je suis tellement heureuse qu'on ait retrouvé notre amitié que mes larmes se sont mise à couler toutes seules. Severus n'aurait jamais pensé voir un jour quelqu'un briller, pourtant c'est exactement ce que fait Erin en ce moment, elle rayonne littéralement de bonheur, de gratitude et de soulagement. Si Severus avait été gêné au départ de lui offrir ce cadeau, maintenant il sait qu'il a fait le bon choix. Il peut presque apercevoir le lien qui le relie a Erin, un fil rouge qui jusqu'ici, tremblotait, devenait transparent parfois, devenir à présent stable, solide, presque palpable. Il sait que le jour ou Erin lui racontera toute son histoire, ce fil, deviendra indestructible. A cette pensée, l'émotion le gagne aussi et même si aucune larme ne roulera sur ses joues par fierté, il sait en plantant ses yeux dans ceux d'Erin, qu'elle peut voir qu'ils sont brillants et humides. Erin connait très bien son ami maintenant et ne fait aucunes remarques face à l'humidité de ces yeux, elle se contente de conserver son sourire, d'attraper et de serrer la main de Severus dans la sienne. Sans réellement s'en apercevoir, les deux jeunes gens, assis sur ce banc, sous la neige, viennent de sceller quelque chose d'immuable et tous ceux qui regardent par les fenêtres du château à ce moment précis, détourne le regard, car ils savent, ils sentent que le moment est si intime que même observer serait déplacé.
Erin finit par rompre cet instant magique pour ouvrir son cadeau. Après avoir défait le ruban fermant la boite, elle soulève le couvercle. A l'intérieure se trouve une petite fiole contenant un liquide a la couleur d'or. La jeune fille sort la bouteille délicatement et lance un regard interrogateur a Severus. Qui lui répond immédiatement.
-Felix Felicis. Les yeux d'Erin s'écarquillent de surprise avant que l'information n'atteigne son cerveau. Prenant son air de mère outré, elle lui faire part de son mécontentement.
-Severus Rogue ! Une tape s'abat sur l'épaule du concerné. Comment ose-tu préparé une autre potion alors que l'on s'est fait attraper pour la première et que j'ai du tout prendre sur moi ! Tu sais pourtant ce que tu risques. Alors, d'abord, merci beaucoup, je n'aurais jamais pensée avoir un jour une potion aussi incroyable dans les mains mais ensuite je… ça ne valais pas le coup de prendre autant de risques. Le « je » avait failli lui échappé, elle espère que Severus ne l'a pas remarqué. Mais le connaissant, c'est peine perdu. En effet, Severus fronce immédiatement les sourcils en entendant la dernière phrase d'Erin. Il n'aime pas du tout le sous-entendu qu'il a perçu dans sa phrase. Il sait qu'il n'est pas très démonstratif mais il avait espéré que son amie avait compris tout ce qu'il taisait. Apparemment ce n'est pas le cas, et cela l'attriste profondément de savoir qu'elle se pense moins importante à ses yeux que des points. Il faut absolument qu'il réussisse à lui faire comprendre à quel point elle a tort, à quel point elle a changé sa façon de penser. Il prend alors une grande inspiration pour se donner le courage de mettre des mots sur ses pensées.
-Je vais faire partie de ta maison, mais seulement pour quelques minutes, alors écoute moi bien parce que je ne me répèterais pas. Erin redresse immédiatement la tête, attentive. Tu comptes pour moi espèce de véracasse. Tu es une amie très précieuse. Peu importe que pour t'offrir ce cadeau j'ai dû prendre des risques, cela valait la peine en voyant ton sourire. En entendant cette effusion de sentiments de la part de Sev, Erin ne peut s'empêcher d'écarquiller les yeux de surprise. Pourtant, elle sent une chaleur se loger au creux de son ventre. Les mots de Severus trouvent leurs chemins directement vers son cœur et elle sait que ce moment restera graver dans sa mémoire. Elle est certaine qu'il fera partie des souvenirs qu'elle utilisera lorsqu'elle devra faire apparaitre son premier patronus. Afin de sauver son ami de la gêne que sa déclaration a occasionnée, elle répond d'un ton très ironique que son sourire doux dément.
-Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de mon ami ?! Severus ne s'abaisserais jamais a de pareilles jérémiades ! Le concerné lève les yeux au ciel avant de soupirer. Ah, là je retrouve mon grincheux. Le jeune homme foudroie Erin du regard a l'entente de cet affreux surnom avant de se laisser emporter par la bonne humeur ambiante. Severus se penche en avant, attrape une grosse poignée de neige, en fait une boule et la jette sur sa voisine. Celle-ci pousse un glapissement, qui tire un éclat de rire au jeune homme, ce fait est tellement rare qu'il fige Erin une seconde, elle ne reprend ses esprits que quand elle voit Severus qui s'enfuit devant son regard brulant de vengeance d'Erin. S'en suit la plus épique des batailles de neige de tout Poudlard ou bien l'est-elle seulement aux yeux de ses participants. Dans tous les cas, Erin se souviendra longtemps de cette bataille puisqu'en plus d'avoir perdu contre Severus qui a forcément triché elle a eu une forte fièvre les trois jours suivants mais ce dont elle se remémorera avec le plus de tendresse ce sont les yeux brillants de joie et des éclats de rire de son ami. Comme si, il avait retrouvé une enfance, l'espace d'un instant.
La fin des vacances est plutôt calme et les cours reprennent beaucoup trop vite aux gouts de la jeune fille, qui sait qu'avec le retour des élèves, Severus va être oblige de reprendre son rôle. Mais cela n'arrête pas la jeune fille qui lui prépare une petite surprise. En ce neuf janvier, elle a le plaisir de croiser un Severus se rendant seul à son prochain cours, un fait rare. A son sens, il est bien trop souvent suivi par Avery et Mulciber. Bien décidé à profiter de cette occasion, Erin se précipite sur son ami, lui sautant presque sur le dos en arrivant. Elle s'étonne d'ailleurs de ne pas le voir sursauter.
-Alors Sev, on est devenu moins parano depuis la rentrée ? Demande-t-elle en sautillant, toujours accroché à ses épaules. Il soupire essayant d'avoir l'air exaspéré par son amie même si son sourire amusé le trahie.
-Disons que j'ai appris à repérer ton pas léger. Surtout quand tu cours… La brune avec son plus bel air choqué, lui met une tape derrière les oreilles.
-En effet, je suis aussi légère qu'une plume. Idiot. Un rire lui échappe, avant qu'elle décide de lui faire face. Bien, après toutes ces gentillesses d'usages, je vais peut-être enfin pouvoir en venir à l'essentiel. Tout en prononçant ces paroles, elle se détache de son ami pour se placer devant lui. Elle prend un air grave et parle d'un ton déçu et plein de reproches. Je sais ce que tu me cache. Et je suis déçu d'avoir dû l'apprendre par des bruits de couloirs. Immédiatement, l'esprit de Severus tourne à plein régime, cherchant ce qu'elle avait bien pu découvrir sur lui qu'il aurait oublié de lui dire. Ne trouvant rien, il lui lance un regard interrogateur. Erin reprend donc d'un ton choqué. Ton anniversaire ! Tu as oublié de me prévenir que c'est aujourd'hui alors qu'on se connait depuis quatre ans maintenant ! Dire que Severus est choqué serait un euphémisme. Il regarde Erin, les yeux écarquiller, comme si une deuxième tête venait de lui pousser. Il ne peut pas croire ce qu'il entend, lui reproche-t-elle réellement a lui de faire des cachoteries ?! Il sent la colère prendre le pas sur la surprise, ses sourcils se froncent profondément et ses lèvres ne sont plus qu'une fine ligne blanche. Il prend la parole d'un ton tranchant mais doucereux.
-Oh, milles excuses pour cette faute impardonnable. J'imagine que j'aurais en effet pu faire l'effort de te donner ma date de naissance puisque l'on se connait depuis si longtemps. Ah mais attend, suis-je bête, tu as été absente durant ces trois dernières années ! Veux-tu en parler Erin ? Es-tu vraiment en train de me faire la morale pour ma foutu date d'anniversaire quand toi de ton coté tu me cache trois années entières ?! Le ton de Severus a augmenté sur la fin de sa tirade, il sait qu'il aurait dû se retenir, mais il n'a pas pu. Erin a toujours eu le don de le pousser dans ses derniers retranchements et aujourd'hui ne fait pas exception. Erin recule de plusieurs pas, comme si elle avait été gifler. Elle ouvre et ferme la bouche, essayant de trouver quelque chose à dire pour se défendre mais rien ne vient. Elle sait pertinemment qu'elle est en tort, qu'elle a beaucoup de secret, mais elle ne peut pas encore lui dire. Elle se rend compte, qu'elle mérite amplement cette tirade mais ça n'empêche pas la colère d'apparaitre en elle, ne les larmes de rage et de frustration de lui monter aux yeux. Elle prend donc la parole d'une voix tremblante d'un trop plein d'émotions.
-Ce n'était pas des vrais reproche espèce de véracasse au cerveau atrophié ! C'était pour plaisanter, mais toi… toi tu sais très bien que je te cache des choses parce que je ne suis pas prête à te les dire. Je comprends que tu sois frustré de mon silence mais je ne pensais pas que ça te rongeait au point de m'attaquer comme ça pour une simple boutade. Severus Tobias Rogue vous êtes un crétin, j'espère que ton fichu cadeau te plaira. Et si tu t'inquiètes pour tes précieux points après l'avoir ouvert sache je suis devenue une voleuse pour toi. Sur ces mots elle lui jette le paquet qu'elle tenait entre ses mains au visage de Sev et s'enfuis en courant s'en attendre une réponse de sa part.
Le garçon aux cheveux de jais rattrape le paquet avant qu'il n'atteigne son visage. Et a peine a-t-il libéré son champ de vision qu'Erin a déjà fui en courant, le laissant seul avec ses yeux écarquillés. La conversation se rejoue en boucle dans son esprit. Il la revoit encore arrivé tout sourire puis la seconde d'après avoir les larmes aux yeux par sa faute. Il ne devrait pas être aussi émotif, ce n'est pas la première personne qu'il fait pleuré ni la dernière pourtant là ça fait étrangement mal. Et si sa fierté mal placée ne le collait pas au sol, il lui aurait surement couru après pour s'excuser. Il n'y a pas de raison pourtant, tout ce qu'il a dit est vrai mais avait-il vraiment besoin de tout lui craché au visage d'un coup ? Non, surement pas. Se pinçant l'arête du nez, il soupire un grand coup. Depuis quand une simple amie peut-elle lui causé autant de tourments ? Depuis que c'est plus qu'une « simple » amie s'admoneste-t-il. Prendre conscience du pouvoir qu'a Erin sur ses émotions et sa manière d'être le terrifie bien plus qu'il n'osera jamais l'avouer. Lui qui, après la mort brutale de sa mère, avait toujours fait en sorte de ne jamais plus s'attacher à quelqu'un était en train de faire le contraire. Il avait pourtant bien vu avec Lily que s'ouvrir et faire confiance n'apporte rien de bon dans la vie. Il avait donc décider de fermer son cœur pourtant Erin était revenue et avait tout chambouler. Elle s'est tenue devant lui, droite, fière, rayonnante bien que ses rayons se soit un peu ternie et elle l'avait regardé doit dans les yeux, le comprenant et l'acceptant tel qu'il était. Bien, il s'excusera la prochaine fois qu'il la verra, sans faute. En attendant, il a un cadeau à ouvrir. Ouvrant rapidement la petite boite il tombe sur une petite bouteille fermée par un bouchon en liège sur laquelle est écrite « Veritaserum ». Il soupire de nouveau avec un sourire triste. Cette idiote avait surement du se faire un grand plaisir a volé se liquide a Slughorn. Surtout en sachant qu'ils ne peuvent plus se supporter depuis l'affaire de l'Amortencia. Sur cette dernière pensée, Severus se remet en route pour son cours.
Erin n'a pas réussi à revoir Sev depuis leur altercation. Elle ne lui en veut plus et comprend sa réaction mais elle aurait aimé pouvoir le lui dire. Erin lâche un gros soupire, elle n'a jamais autant soufflé que depuis qu'elle le connait. Cette pensée lui arrache un sourire avant qu'elle ne décide de se reprendre pour ne pas se perdre dans le dédale de couloirs que lui offres Poudlard. Elle sort d'une de ses colles du samedi, les couloirs sont donc presque vides puisque la plus part des autres élevés ont déjà rejoint leur dortoir. Du moins c'est ce qu'elle croit. En passant par un de ses raccourcis, il lui semble entendre des voix. Et mué par sa curiosité maladive, Erin se sent obligé d'aller voir. Oh comme elle va le regretter. Devant elle se tient une scène similaire à celle qui l'a faite renvoyer de Poudlard trois ans plus tôt. Un groupe de trois garçons s'amuse a martyrisé une élève qu'elle reconnait comme étant une Gryffondor. Mais ce qui la choque le plus n'est pas l'activité du groupe ou l'identité de la jeune fille mais bien celle du jeune homme aux cheveux mi-long noir qui se tient dos à elle. Même de dos elle est capable de reconnaitre Severus. Et cette constatation la glace. Pendant une seconde les images de l'agression de son père se superposent à celle qui se joue devant elle, Severus prend la forme du jeune moldu qui les a attaqués… Non, elle ne peut pas faire un amalgame pareil ! C'est Sev, c'est son ami, et même s'il fait des erreurs, cela ne changera jamais. De plus, il est hors de question qu'elle perde de nouveau le contrôle dans ce genre de situation. Elle n'a plus 11 ans, nom de Merlin et Saint Mangouste ne lui manque pas du tout !
Sortant de l'ombre sa baguette a la main Erin parle d'une voix forte et tranchante.
-Ca va vous vous amusez bien ? Pas trop difficile de gagner face à une personne désarmée ? Le groupe entier se retourne comme un seul homme. Mulciber et Avery ont un sourire carnassier aux lèvres en s'apercevant de l'identité de la trouble-fête. Severus, lui se fige et blêmit de honte, il aurait voulu qu'Erin ne le voit jamais dans ce genre de situation. Il se sent tellement lâche et pitoyable qu'il ne réussit même pas à la regarder dans les yeux. Erin elle, garde la tête haute et le regard dur. Elle ne se préoccupe plus de Severus, ils auront une discussion plus tard. Pour l'instant, il est temps pour elle de donner une bonne leçon à ces deux gorilles qui se croient tout permis, comme si Poudlard leur appartenait.
-Tiens mais qui vient donc se joindre à notre petite fête surprise ? Ne serait-ce pas ta petite chienne attitré Severus ? Montre-nous comment tu la dresse pour qu'on puisse continuer de nous amuser. Severus tourne la tête si vite vers Avery que son cou craque. Son teint est passé de blanc a verdâtre. Il ne sait absolument pas comment se sortir de cette situation. Son esprit est tout blanc. La seule chose à laquelle il pense, c'est qu'il est incapable de lancer le moindre sort a Erin. Celle-ci voyant le dilemme de son ami, décide qu'il est temps de lancer les hostilités et énonce d'une voix sure « lumina léviosa ». Une boule de lumière de la taille d'un ballon de basket se dirige droit sur Avery. Elle va tellement vite que celui-ci ne parvient pas à l'évité et est projeter contre le mur le plus proche, pas assez fort pour avoir des blessures durables mais assez pour le mettre dans les vapes un moment. Mulciber riposte immédiatement en criant « Horribilis », heureusement, Erin avait prévu la riposte et à ériger un boulier autour d'elle au moment où Avery avait touché le mur. Décidant que la mascarade a assez duré, elle lance un simple « Petrificus totalus » sur Mulciber qui s'écroule instantanément au sol. Puis fixant de nouveau Avery de ses prunelles de glace elle dit :
-Maintenant partez, avant que je ne fasse rappliquer Monsieur Rusard. A moins que McGonagall soit un meilleur choix. Avery comprend d'office le sous-entendu sifflant contre cette vielle peau qui n'a surement pas su tenir sa langue pour le mot de délation. Severus qui n'avait pas fait un mouvement jusque-là, dépétrifie Mulciber avant de se dirigé vers les cachots, suivit de mauvaise grâce par Avery. Mais ce sale serpent n'a pas dit son dernier mot, de plus il déteste finir sur un échec. Erin apprend alors une règle fondamentale de survit, lorsque l'on affronte un Serpentard, ne jamais tourner le dos a un ennemi. Même si on le pense vaincu, tant qu'il n'est pas mort, il reste une menace. Alors, tandis que la jeune brune porte son attention sur la Gryffondor toujours au sol, Avery se retourne et lance d'une voix victorieuse « Serpent morsia ». Le visage de Severus se décompose en voyant le sort quitter la baguette d'Avery pour se diriger droit sur Erin, qui, pris au dépourvu n'a pas le temps de se protéger. Elle reçoit le sort directement dans la carotide et pousse un cri de douleur pendant qu'Avery lui cri en riant « Tu vois sale chienne, tu n'es pas la seule à avoir des dents. Je t'ais même laissé un petit souvenir pour que tu n'oublies pas de sitôt qui sont tes maitres. » Severus sent son cœur sombrer dans sa poitrine alors que la dernière image qu'il a d'Erin est son regard plein de douleur qui contemple ses mains pleines de sang. Mulciber est obligé de le trainer pour qu'il avance.
Erin presse sa main contre sa gorge, juste en dessous de sa mâchoire pour essayer d'endiguer l'hémorragie. Elle sent le sang s'échapper à une vitesse folle mais le pire est la douleur. Avery se voit affublé de tous les noms d'oiseaux imaginable. Elle remet la Gryffondor debout avec moins de délicatesse que voulu de base et après avoir vérifié qu'elle n'a pas de blessure autre que ses horribles pustules, elle l'accompagne à l'infirmerie. Sur le chemin, pendant qu'elle soutient la jeune fille alors qu'elle a elle-même du mal à rester consciente, elle apprend avec soulagement que la jeune fille, qui se nomme Mary Macdonald, ne va pas révéler l'identité de leurs agresseurs aux professeurs. Erin ne cherche même pas à connaitre la raison de ce choix, elle est trop fatiguée et bien trop contente d'éviter plus d'ennuis a Severus même si elle aurait adoré mettre Avery et Mulciber dans la mouise.
Arrivé à l'infirmerie les deux filles se prennent une soufflante par Madame Pomfresh pour ne pas avoir réussi à identifier leurs agresseurs. Erin se dirige lentement mais surement vers la sortie, espérant que le dragon de l'infirmerie soit trop occupé pour la remarquer. Malheureusement, Pompom surprend sa fuite et lui apprend qu'elle doit rester toute la nuit en observation. Mais la menace que la morsure soit empoisonnée et qu'elle puisse se nécroser est tout aussi convainquant. De tout façon Erin ne voit pas la nuit passé puisqu'à peine sa tête a-t-elle touché l'oreiller qu'elle dort déjà.
