*Un auteur sauvage apparait* "Attraper le vite avant qu'il ne disparaisse... Trop tard..."
Et je disparais plus facilement que je n'apparais... Je suis un vrai pokemon shiny ^^'
En tout cas j'espère que vous avez passé de bonne fête, de bon examen (si c'est seulement possible) et que vous apprécierez ce chapitre.
Grande et dernière nouvelle : J'ai des chapitres d'avance !
Katymyny : Et elle a pas fini d'en baver ! Merci ^^
Severus est rentré chez lui… seul. Il savait. Il savait que ça allait se terminer de cette façon. A quel moment a-t-il cru qu'il pourrait la protéger ? Espoir stupide et vain d'enfant de 8 ans ! Il ne peut pas s'assoir. Son inutilité le rend déjà fou alors rester immobile reviendrait à le tuer. Il continue donc à tourner en rond en insultant silencieusement Avery, se promettant de lui faire la peau a la première occasion. Mais Avery n'est qu'un défouloir temporaire, rapidement sa colère lui revient comme un boumerang. Pourquoi a-t-il laissé Erin s'engager dans une histoire pareille ? Il savait pourtant que c'était la mort assurée. La mort… Une sale petite voix vient gratter son crane comme un rat, lui répétant « Elle va mourir, elle va mourir, … » inlassablement. La marche de Sev se fait plus rapide. Et que lui restera-t-il si elle meurt ? Il n'a ni famille, ni amis. Il n'a plus qu'elle… Le pire c'est qu'elle le sait très bien ! Il lui a déjà fait remarquer, pourtant, elle continue à jouer avec sa vie comme si de rien n'était. L'injustice de ses pensées ne semble pas le déranger. Comme plus tôt avec Avery, il trouve en cette colère une sorte d'échappatoire, de défouloir a sa propre inquiétude. Car après tout que fera-t-il si sa meilleure amie, sa femme, son tout, disparait ? Pourquoi se battre si elle n'est plus là ? Cette fois, l'immobilité lui va, il s'écroule sur la chaise la plus proche, essayant vainement de stabiliser ses pensées. Au bout de ce qui lui semble des heures, ses idées noires se sont tues pour ne devenir que de léger chuchotis suppliant pour qu'elle lui revienne.
Enfin, la libération s'écrase à quelques mètres de lui sous la forme d'une femme blessé et inconsciente mais malgré tout vivante. Il sursaute, bondit sur ses pieds et file vers la jeune femme. Sans perdre une minute, il la prend dans ses bras et la monte dans leur chambre, passant le reste de la nuit à la soigner. Pendant qu'il reste là à la veiller et à prendre soin de ses blessures, sa haine contre son maitre augmente. Mais le seigneur des ténèbres n'est pas le seul destinataire de sa haine dévorante. Il se déteste tout autant d'avoir été incapable de la protéger. Cette idée tourne dans sa tête jusqu'à ce qu'il s'endorme aux côtés d'Erin.
Erin se réveille en fin d'après-midi. Rien qu'ouvrir les yeux est douloureux. La douleur n'est pas intolérable mais elle est constante et sacrement gênante. Après plusieurs minutes à faire doucement bouger ses muscles un à un en grimaçant Erin se sent enfin capable de se lever. Elle ne remarque qu'à ce moment-là que Severus dort à côté d'elle encore tout habillé. Le pauvre a dû la veiller toute la nuit. La brune dépose un baisé papillon sur son front et quitte le lit pour rejoindre la salle de bain. Ah… La douche chaude, la meilleure invention de l'homme. Elle passe plus d'une demi-heure dans la douche, au point d'être fripée et écarlate. Une fois sortie, elle se poste devant le miroir de la salle de bain. Elle fait peur. Des blessures peu gracieuses marquent ses joues, elle a l'air fatigué aux vues des affreuses valises noires sous ses yeux et surtout, elle se bat pour ne pas pleurer.
Hier, elle a dit aurevoir aux personnes qu'elle aime le plus au monde alors qu'elle était à peine consciente. Elle ne se souvient même pas de ce qu'elle leur a dit. Ni même si elle a serré ses petits frères dans ses bras avant qu'ils ne rejoignent la France. Seuls les mots de sa mère semblent s'être miraculeusement gravés dans son crâne.
Erin, les mains posées de chaque côté du lavabo, sa serviette autour de la poitrine, craque enfin et de grosses larmes coulent le long de ses joues. Elle se fou presque d'avoir été torturé, grâce à la brume c'était supportable ou encore d'avoir dit au revoir à sa famille, certes elle n'est plus à ses côtés mais au moins elle est en sécurité, non, ce qui l'horrifie c'est qu'elle a fait face à Voldemort. Qu'elle ait rejoint son camp et qu'elle ait adoré laisser sa rage la consumer… Un fort sentiment de dégouts l'assaille et entre larmes et sanglots on distingue un rire fou. Le rire d'une personne se perdant entre les différentes faces de sa personnalité.
La jeune fille, bien que faisant tout pour se retenir finit par réveiller Sev qui commençait déjà à bouger à cause du départ de son âme-sœur. Il sursaute en remarquant qu'il est seul avant d'entendre les rires sanglotant venant de la salle de douche. Il quitte le lit et va toquer à la porte.
-Erin ? Tu veux bien me laisser entrer ? Les bruits s'arrêtent immédiatement après le premier coup donné à la porte.
-Pas la peine. Je sors. En effet dans la même seconde, la porte s'ouvre sur une jeune femme assurée. Rien ne laisse à penser que des larmes ont coulé de ses magnifiques yeux bleus ou que pendant une seconde son esprit est devenu aussi fou que celui de son seigneur. Elle semble être comme à l'accoutumé. Comme si rien ne c'était passé. Elle se glisse entre Sev et la porte pour récupérer des habits. Severus la fixe préoccupé, mais ne parle pas toute suite. Il veut voir si elle fera le premier pat mais après plusieurs minutes de silence, le jeune homme ne tient plus.
-Ne fait pas ça. Ne garde pas tout pour toi. Ne me donne pas l'impression d'être encore plus inutile que je ne le suis déjà. La brune se stop dans son mouvement. Avant de se retourner vers Severus qui la regarde implorant. Sa lèvre inferieur se met à trembler. Elle attrape son pantalon et lui jette au visage. Le jeune homme sursaute et rattrape le vêtement juste avant qu'il n'atteigne son but. Quand il l'écarte de son champ de vision, Erin pleure à chaud de larme.
-Tu n'es pas inutile, gros crétin. Tu es tout ce qui me maintient encore saine d'esprit j'ai alors fait moi le plaisir de ranger ta culpabilité dans tes chaussettes ! Avant même que la présence de ses larmes ne la dérange, la jeune femme peste contre son compagnon. Comment peut-il se dire inutile ? S'il n'était pas là elle aurait rejoint Voldemort et se serait déchainée contre le ministère et Dumbledore. Plus le temps passe, plus les souvenirs de son temps passé à Sainte Mangouste font enfler sa rage, mais la seule chose qui l'empêche d'exploser est la présence de cet idiot à ses côtés ! Alors elle se le redemande « Comment peut-il se sentir inutile ? ». C'est la voix de sa logique qui lui souffle exaspérer une réponse : « Parce qu'il ne lit pas dans les pensées… » C'est cette idée qui ramène la brune sur terre etErin se maudit alors de pleurer ainsi devant Severus, elle essuie rageusement ses joues à plusieurs reprises sans que les larmes ne se calment pour autant. C'est la première fois qu'il voit Erin pleurer autant. Il laisse tomber ce qu'il a dans les mains et vient prendre la jeune femme dans ses bras. Elle aurait aimé se dégager de cette étreinte mais vu qu'elle est incapable de stopper ses larmes, autant les cacher dans le cou de Sev.
- Tu sais très bien que c'est également mon cas. Je te l'ai déjà dit, si tu disparais je suis seul. Alors que toi tu as encore ta famille… Tout en parlant, il lui caresse les cheveux, essayant de la calmer. Mais les larmes continuent à dévaler les joues de la jeune fille. Et quand elle essaye de parler, seul des sanglots sortent de sa gorge… Alors après s'être écartée de son cocon protecteur, Erin s'écrase violemment le visage entre ses mains avant de prendre une grande inspiration. « Personne n'est mort, tu es toujours toi et Severus est toujours là alors reprendre toi ! » s'ordonne t'elle a elle-même. Erin est sur le point de recommencer son petit manège quand Sev attrape ses mains au vol, le regard sévère. Erin lui fait alors un petit sourire.
-Pardon mais je devenais exaspérante… Severus place ses mains sur les joues rougit de sa petite amie et colle son front au sien.
-Tu n'es jamais exaspérante. Erin se demande alors à cet instant si elle doit le trouver adorale ou détestable mais les larmes qu'elle a eu tant de mal arrêter reviennent. Sev semble lire dans ses pensées et sourit doucement avant de rompre le contact et de la faire s'assoir sur le lit. Erin pose alors sa tête sur son épaule tandis qu'il lui tient la main. Le silence se fait pendant quelques minutes, le jeune homme laisse à Erin le temps qu'il lui faut. La brune se lance enfin après une grande inspiration.
-Hier était vraiment une journée de merde… En plus d'avoir eu à parler à notre seigneur des ténèbres préféré, j'ai dû faire quitter le pays a ma famille avant de revenir. Le jeune homme tourne son regard vers elle en comprenant son erreur. Il se met alors à faire des petits ronds de son pouce sur la main d'Erin.A ce contact, Erin se redresse et vient poser sa tête sur l'épaule de Sev. Je pense que c'est ça qui m'a mise dans cet état. J'ai été incapable de protéger mes souvenirs d'eux, du coup ils ont dû quitter le pays… Sev se rend compte que cette raison est largement suffisante pour expliquer son état, pourtant la façon dont elle l'a dit lui fait penser qu'il ne s'agit que d'une excuse. Sev pose à son tour sa joue sur le haut du crane de la brune.
-Au moins, ils sont en sécurité maintenant. Erin hoche la tête silencieusement comme perdu dans son esprit laissant le silence s'étendre encore un peu avant que Severus ne tente de confirmer son hypothèse. Il y a autre chose. Il s'est passé quelque chose avec le Seigneur des Ténèbres. Pas de question, que des affirmations. Celles-ci mettent mal à l'aise la jeune fille qui commence à jouer avec ses doigts comme une enfant tendu. Que s'est-il passé avec le seigneur des ténèbres après que je sois partie ? Erin finit par avoir un rire nerveux avant de s'écarter de Severus pour se relever. D'une, elle ne lui a pas du tout parlé de son plan d'être une espionne et de deux elle ne veut pas lui parler du plaisir qu'elle a pris à s'imaginer écraser le monde sorcier et moldu pour se venger. Erin… La concernée soupire et commence à se rhabiller toujours dos à lui.
- Je ne sais pas… La brune cherche les mots juste sans les trouver. Elle n'a pas d'excuse pour son silence. Elle a conscience qu'il ne la repoussera pas pour ce qu'elle a ressenti, ni pour être devenu un agent double, mais la peur est un sentiment vicieux qui ne disparait pas pour une raison aussi triviale que d'avoir conscience de quelque chose. Je sais pas si je devrais t'en parler… Lui répond-t-elle d'un ton jeune femme a juste eu le temps de mettre son pantalon que Severus la tire par le bras.
- Cela fait partie des choses que tu ne me peux pas dire ? C'est comme cela que l'on va fonctionner ? Ne plus parler de nos rencontres avec le Seigneur des Ténèbres. Il n'y avait aucune méchanceté dans sa phrase, mais simplement de l'inquiétude et peut-être un peu de déception. Erin comprend le sous-entendu sans qu'il n'est besoin de plus l'étayer. Elle comprend que comme dans le reste de leur relation ça doit être donnant donnant. Erin se sent encore plus pitoyable.
-Non, bien sûr que non, ce n'est pas ce que je veux. Mais… Toujours incapable de dire la vérité Erin trouve encore une nouvelle excuse… tout te dire ne feras que rajouter de la pression sur tes épaules. Tu as déjà beaucoup de chose à cacher à ton maitre. Ce détoure est de trop. Severus finit par être vraiment blessé et agacé par ce qu'il prend comme un manque de confiance alors qu'il ne s'agit là que du mode de fonctionnement de la jeune femme. Quand un sujet est trop important ou terrifiant pour elle, Erin fait tout pour ne pas en parler comme ce fut le cas pour ça brume. Et ça, quitte à se cacher derrière de fausse excuse comme le ministère.
-Arrête de te trouver des excuses ! Tu sais très bien que cela fait des mois que je cacher des choses au Seigneur des Ténèbres sans problème alors cesse ton petit manège et dit le-moi si tu ne me fais pas confiance. Nouveau soupire, Erin a tué plus de fée en une matinée que tout au long de toute sa vie.
-Cela n'a aucun rapport avec la confiance. Je te confirais ma vie les yeux fermés mais… parfois… mettre des mots sur certaines choses les rendes trop… réelle… trop concrète… La brune réfléchit une seconde et décide de lui dire pour son nouveau travaille. De toute façon, il faut qu'il soit au courant, ça sera plus facile pour la suite. Je suis devenu son espionne… Severus se fige et se tend. Erin intrigué par son manque de réaction tourne le regard vers lui. Il a une expression tellement dure et sombre que la jeune fille est sûre qu'il sert la même à Voldemort. Ça n'a pas l'aire de te surprendre. Son expression se fait encore plus noir, si cela est possible.
-Je savais que tu finirais par faire une folie du genre… Il fixe encore Erin, l'examine du regard. Elle n'est pas marquée mais cela ne veut pas dire que son rôle n'est pas dangereux, bien au contraire… Cette fois, c'est au tour de Sev de soupiré avant de se laisser tomber sur le lit, la bouche cachée par ses mains jointent. Il semble en pleine réflexion. Erin vient s'assoir à côté de lui, tout à fait habillé. Pourquoi n'es-tu pas marqué ?
- Je suis censé être connu seulement de lui. C'est-à-dire que personne ne doit connaitre mon existence. Ni les alliés ni les ennemis. Afin que personne ne me soupçonne. Sev laisse échapper un rire nerveux. Elle ne se contente pas d'être une espionne. Cela va plus loin… les deux camps essaieront de la tuer à tour de rôle. Plus dangereux il n'y a pas. Ça, plus le fait que Voldemort la tuera au moindre soupçon. Pendant un instant le jeune homme se demanda pourquoi une épée de Damoclès était placé au-dessus d'une personne déjà sous une guillotine.
-Tu te rends compte que la seule fin possible de cette histoire c'est ta mort ? Le ton de Severus est glacial, vibrant d'un désespoir caché derrière un détachement de façade. Cette fois c'est au tour d'Erin de rire.
-Non ? Tu crois ? Son ironie ne plait pas du tout a Sev qui trouve le sujet beaucoup trop sérieux pour faire de l'humour. La jeune fille le comprend, rien qu'au mouvement de sa mâchoire. Elle essaye donc de se rattraper tout en détendant l'atmosphère. Ne t'inquiète pas pour moi. Je suis increvable comme bestiole ! Pire qu'un cafare. A l'évocation de cette affreuse créature Erin frisonne et le jeune homme ne peut empêcher un rictus de se former sur ses lèvres tandis qu'il tape l'épaule de sa compagne. Pourtant malgré ces signes de détente Erin sent bien que le jeune homme est toujours inquiet. Elle en remet donc encore une couche plus sérieusement cette fois. Je sais que tu t'inquiètes, que tu me trouves trop insouciante mais je ne lui suis qu'en apparence. Tout ce que je fais a été réfléchie… Je n'ai aucune envie de te quitter. La brune vient poser sa tête sur l'épaule de son compagnon et celui-ci fait de même après l'avoir embrassé et soufflé un « Tout comme moi ».
L'inquiétude de Severus n'a pas disparu mais il l'a muselé au mieux. De toute façon il est trop tard pour changer quoi que ce soit donc autant faire avec.
