C'est un petit chapitre cette fois autant pour le suspense que pour poster plus vite que d'habitude afin de remercier celles et ceux qui m'ont mis un avis. Voilà... Bonne lecture.
Chapître V
Impératif
Tony entendit le déclic d'une arme, il se retourna et trouva deux hommes à plusieurs mètres de lui. DiNozzo n'avait pas pris la sienne, il l'avait laissée dans la voiture et puis de toute façon, il n'aurait aucune chance. Le grand s'approchait déjà, le canon de plus en plus proche de sa tempe.
- Fouille-le, ordonna le type.
L'autre s'approcha donc et s'exécuta. Tony put voir les tatouages qui marquaient sa peau, des tatouages qu'on ne pouvait se faire qu'en prison et DiNozzo eut la confirmation de ce qu'il savait déjà : Lyle Whitman était condamné à répéter l'histoire. Tony n'en fut guère étonné et cette fois, Whitman allait peut-être réussir...
" Pourquoi peut-être ? Est-ce que j'espères que l'on me sauve encore ! Au moins personne ne sera blessé à ma place. Gibbs ira bien."
- Il a rien sur lui, dit le type, en se relevant, tout en laissant sa main s'attarder sur Tony.
- Arrêtes ça ! Il a dit qu'on ne devait pas le toucher.
- Qu'est-ce que ça peut faire ? dit-il, en déshabillant Tony du regard.
Le geste et le regard donnèrent la nausée à Tony. Puis, il entendit :
- On a donné notre parole. Je ne me répèterais pas, gronda l'homme, en pivotant légèrement son arme vers son acolyte qui ne tarda pas à se reculer.
- Ca va, j'ai compris. C'est dommage !
- Nous sommes des hommes de paroles comme les gens qui nous emploient. Occupe-toi de la caméra. Whitman voudra la vidéo à sa sortie.
Le chef du duo se pencha et murmura à l'oreille de Tony :
- On va juste te saigner à mort.
Gibbs n'allait pas assez vite, il s'était peut-être trompé de route, manqué ce maudit embranchement. Parker avait crié qu'il lui envoyait une voiture mais quand ? Il avait l'impression d'avoir tout oublié. Lui, qui savait retrouver son chemin même dans les égouts, n'arrivait pas à trouver un cimetière. Il se rappela alors qui il cherchait dans les égouts et il accéléra.
"Tony, j'arrive ..."
Le canon de l'arme pointé sur sa nuque, Tony ne bronchait pas. Il ne leur offrirait pas ce plaisir.
- Il savait que tu finirais par venir ici. Il te connaît bien. Il nous a suffit d'attendre. Une fois mort, la bagarre deviendra un malentendu où Lyle aura été pris par inadvertance et quand la commission se réunira, tu ne seras plus là et il sera libéré.
Tony se tut car ces types et Whitman, surtout, ignoraient l'essentiel : Gibbs serait toujours là et il ferait, avec Kate, Abby, Ducky et McGee, ce qui était juste. Cette famille serait sa dernière pensée et Tony en était heureux. Sa Famille et son Amour...
- A genoux ! Ici ! fit le type, en poussant Tony vers la tombe de Jarod. Il voulait juste qu'on tire une seule balle dans ton coeur, mais je suis sûr qu'il payera plus pour voir ton sang couler. On va prendre tout notre temps, un coup après l'autre mais pas trop rapproché. On verra combien tu peux en supporter avant de crever, jubila l'homme.
Tandis que le tatoué se rapprochait de la tombe, l'autre poussa Tony une nouvelle fois et le fit tomber. Après cela, il se recula pour être hors du champ de la caméra.
Tony, à terre, se mit à genoux et pensa :
" Mon sang sur ta tombe ... Il coulera de mes veines comme ça aurait dû être, il y a 16 ans. Pourtant comme j'aurais voulu vivre encore. Vivre avec Gibbs. J'ai eu l'impression qu'il voulait me demander quelque chose au parc ... Vivre ensemble, qui sait ? Ca m'aurait plu, je crois ... Non, j'en suis sûr. J'aurais été heureux."
Puis tout se passa très vite, Tony entendit la voix de Gibbs prononcer son nom. Instinctivement, il se jeta à terre devant la tombe de Jarod. Protégé par elle, il entendit un coup de feu puis un deuxième rapproché et il vit le corps du "caméraman" atterrir sur le sol. Tony vit alors l'arme accrochée à la ceinture du type. Un troisième coup de feu eut lieu juste au moment où il attrapait l'arme. Il ajusta immédiatement son tir, appuya sur la détente et il vit le deuxième homme mourir.
Pour se relever, Tony posa sa main sur la pierre de Jarod et en conclut:
"Il me protège comme toujours... Ainsi que mon autre ange gardien, qui lui me retrouve toujours... "
Et Tony tourna son visage vers l'endroit où il avait entendu son amant l'appeler. Anthony souriait en s'apprêtant à dire à Jethro quel ange formidable il était et ce fut là qu'il le vit : Gibbs était à terre, couché sur la pelouse entre les tombes. Le coeur de Tony rata un battement. Le pire. Mourir n'était rien à côté de perdre Gibbs. Ca ne pouvait pas ... Il n'arrivait plus à penser ...
Tout en se remettant debout, Tony courut vers Gibbs. Il était allongé sur le dos, des fleurs en dessous de lui. Tony se mit à genoux et vit la tache de sang sur la chemise au niveau de la poitrine.
- Pas le coeur, pas le coeur... répétait Tony.
Dans la panique, il ne savait plus où était sa gauche de sa droite. Tout ce qu'il savait c'était qu'il devait effectuer une pression sur la blessure et les larmes lui montèrent aux yeux quand il vit ses mains prendre une teinte rouge.
Rouge qui s'imprégna sur son portable pendant qu'il indiquait les lieux aux secours. Tout de suite après, il lâcha le téléphone qui glissa sur le sol. Avec sa main de nouveau libre, il releva Gibbs contre lui et l'entendit gémir.
- Gibbs !
Ce dernier ouvrit les yeux et le bleu réchauffa Tony dans cette peur qui le figeait sur place.
- Tony ... Tu n'as rien ? prononça Jethro, en levant sa main jusqu'à la joue de Tony où il essuya ses larmes.
- Non... Je suis désolé. C'est en moi, je ne ... Je te demande pardon.
- Restes avec moi, Anthony, tu es dans mes veines. Ne me laisse pas.
Gibbs ferma les yeux et Tony resserra son étreinte. Des nuages commençaient à s'amonceler dans le ciel...
A suivre ...
Court, trop court ! Je me dépêche pour la suite... Et bien sûr, j'espère que vous avez aimé...
