Voici le dernier chapitre de "Dans Mes Veines". J'espère que cette fin vous plaira. Merci beaucoup pour vos feedbacks. Je me remets à bosser sur les autres de mes histoires.
Bonne lecture...
Chapître VII
Notre Futur
Avec la télécommande du lit, Gibbs choisit la position assise, ça le faisait se sentir moins impuissant. Il devait impérativement trouver les mots justes à dire à Tony ... Et le revoir sourire. Gibbs entendit du bruit, il tourna la tête vers la porte, il savait que c'était Tony.
DiNozzo restait appuyé contre la porte qu'il avait refermée.
- Tony, viens près de moi, dit Gibbs, en tendant sa main vers son amant.
- Je préfère rester là. Je vais me maintenir loin de toi, ça t'évitera de te faire tuer.
- Nous sommes au NCIS, Tony. Nous risquons notre vie sans arrêt.
- Ca n'a rien à voir avec le boulot. Il a suffit que je te parle pour que tu frôles la mort. Il faut arrêter avant qu'il ne soit trop tard, dit Tony, en se tournant vers la porte. Une main sur la poignée, il conclut en disant : Je vais démissionner.
- Ne dis pas ça ! DiNozzo, non !! explosa Gibbs, en le voyant ouvrir la porte. Je me rappelle autre chose du film.
- Du film ? s'exclama Tony, en se retournant à moitié.
- Coeur sauvage. Adam disait à Caroline : "Pourquoi j'ai si mal là...", et Gibbs mit une main sur son coeur. "... quand tu n'es pas avec moi !"
- Je ne comprends pas...
- C'est pareil pour moi. J'ai si mal quand tu n'es pas avec moi. Crois-tu que je pourrais me passer de Toi ? Imagines-tu la place que tu occupes depuis que tu es entré dans ma vie ? Tu m'offres ce que je n'espérais plus. J'ai besoin de toi comme aucun mot ne pourra jamais l'exprimer. Je sais que tu penses que je t'ai libéré de ton passé mais tu m'offres un avenir, un futur. Nous nous sommes trouvés. Etre ton Patron était une chance et là être ton amant, ton homme, ton autre est ce que la vie m'a donné de mieux. Ca ne me ressemble pas tout ça, mais ça nous ressemble car c'est nous qui compte.
- Arrête !! Ne dis pas ça. Tu ... Ce n'est pas ...
Tony avait une nouvelle fois la main sur la poignée.
- Tony, ne me laisse pas. Je t'aime.
Jethro entendit la respiration d'Anthony se briser et la boule au fond de sa gorge éclater. Tony se retourna et Gibbs vit ses yeux embués de larmes. Il leva à nouveau la main et Tony se blottit dans les bras de l'homme qui le faisait respirer. Anthony avait enfui sa tête dans le cou de Jethro et pleurait. Son coeur avait été longtemps prisonnier et lorsqu'il trouvait enfin la paix, Gibbs frôlait la mort. Gibbs savait les pensées morbides et noires qui avaient dû traverser son Tony. Maintenant, Anthony se battait contre la Lumière. Etre heureux, c'était si impossible depuis toujours. Mais c'était devenu inévitable grâce à eux, ensemble. Gibbs le laissa se calmer, il laissa le poids du chagrin du passé s'écouler. Il aurait voulu le serrer plus fort dans ses bras mais les perfusions et sa blessure le bloquaient. Il entendit Tony lui murmurer :
- Je t'aime, Leroy Jethro Gibbs, Tony se redressa et regarda Gibbs. J'ai vécu pour te connaître.
"Les mêmes mots !! Il les avait entendus la veille ? Ca ne pouvait être que ça ! Ces mots auraient-ils pu parcourir ses veines pour arriver jusqu'à son coeur ?"
Mais une réponse était inutile. Ils étaient âmes soeur et aucune logique n'y donnerait d'explication. Jethro dit alors à Anthony :
- Idem, Anthony. Aime-moi, Tony. Aime-moi toujours. Je veux vivre avec toi. Qu'est-ce que tu en penses ?
Tony s'avança un rien et embrassa Leroy Jethro Gibbs avant de lui sourire...
Après bien des baisers échangés, Gibbs avait fini par s'assoupir et Tony le regardait dormir. Voir sa poitrine se soulever l'apaisait. Il avait laissé un message au bureau et avait, peu de temps après, eu Abby au téléphone. Il l'avait rassurée tout de suite, lui avait dit que Gibbs pourrait rentrer très bientôt et avant de raccrocher même si, comme il la connaissait, elle savait déjà, il lui annonça pour Gibbs et lui et lui demanda de le dire aux autres de sa part. Entre rires et larmes, Abby lui demanda de prendre soin de leur Patron puis raccrocha.
Ensuite, les coups de fils de Ducky, McGee et Kate avaient suivi, ou peut-être dans un autre sens, mais chacun avait eu besoin d'être rassuré. Tony ne leur en voulait pas, c'était normal et il s'y attendait. Le NCIS était sa famille et il serait toujours là pour elle, comme elle serait toujours là pour lui.
Tony se demandait maintenant dans quel ordre Abby avait annoncé l'autre nouvelle. Peut-être d'abord à McGee pour le voir tomber de sa chaise, ensuite Ducky qui se lancerait dans une anecdote et pour couper court au discours qui risquait de durer des heures, elle ferait diversion en le disant à Kate. Alors, Ducky prit par l'expression du visage de cette dernière serait coupé net. Tony imaginait Kate en train de tourner sur elle-même en s'imaginant le voir débarquer en criant : "Bonne blague" ou peut-être que non, tout compte fait, car elle était tellement bonne psychologue qu'elle comprendrait tout de suite qu'elle le savait déjà. Puis, tous les quatre, ils se regarderaient et souriraient.
Alors quand Tony sentit à nouveau son portable vibrer, il crut que c'était eux et il ne prit pas la peine de regarder l'écran. Tony fut donc surpris quand il entendit une voix lui annoncer de patienter, qu'on allait le mettre en communication avec l'officier responsable de la prison d'Evanston. Tony se leva et se plaça près de la fenêtre pour ne pas déranger Gibbs. Quand l'appel fut rétabli, Tony comprit que l'officier lui parlait de sa voiture de fonction. DiNozzo se doutait des questions qu'on allait lui poser, il y répondrait mais pas maintenant, il ne laisserait pas Jethro. Seulement ce qu'il entendit était tout autre.
L'officier Parker lui annonça que Lyle Whitman avait été retrouvé mort dans les douches. Normalement, ce n'était pas à lui à le prévenir mais il avait rencontré Gibbs et savait parfaitement qui il convoyait. Parker expliqua à Tony qu'il était toujours à la prison en train d'attendre un ami quand il avait entendu l'alerte. Soit Whitman devait ignorer l'échec de son plan et les caids, qu'il avait été voir, lui avaient réglé son compte afin d'éviter qu'il ne les balance lorsqu'il serait interrogé. Soit c'était parce qu'il avait refusé de payer pour ce fiasco qui allait le coincer en prison pendant bien plus longtemps que le reste de sa peine normale. L'essentiel étant que cette affaire était réglée.
Tony remercia Parker et raccrocha. Il était soulagé de la mort de son démon mais Gibbs l'en avait libéré bien avant. Anthony revint s'asseoir dans le fauteuil près de son amant, lui prit la main et finit par s'endormir.
Abby, qui regardait par les interstices des stores, sourit et les laissa. Elle avait encore du boulot. A l'extérieur, la pluie venait de cesser...
Une semaine plus tard, Tony et Gibbs se dirigeaient vers l'accueil quand ils entendirent une voix familière puis l'élocution parfaite d'une autre et les bégayements d'une troisième, surclassés par le rire d'une quatrième. Ils se retournèrent donc tandis qu'Abby Lockhart observait le groupe en question. Et Tony annonça simplement tandis que les quatre complices leur faisaient signe de derrière la vitre :
- Si un de tes collègues a contacté la sécurité, tu peux annuler. Je te présente le NCIS.
Abby enclencha l'ouverture des portes et celle qu'elle avait reconnue comme son homonyme se jeta dans les bras de Gibbs puis dans ceux de Tony. Notre futur médecin identifia aisément le reste de l'équipe d'après les conversations échangées avec Tony. Ils étaient tels qu'elle les avait imaginés.
Alors leur Abby se tourna vers elle :
- Abby ? Tony m'a parlé de toi.
- Idem !
- Merci d'avoir été là et oh, j'adore le look, dit la gothique devant la blouse verte qu'Abby avait dû enfiler après une intervention.
- Et moi le tien.
- C'est normal, on a toujours bon goût.
Pendant que Gibbs remplissait les formalités de sortie, Tony empêcha Ducky de se mêler d'une auscultation où une anecdote d'autopsie avait déjà fait pâlir le patient et l'interne. Kate, elle, semblait hésiter entre Carter et Luka tandis que McGee changeait sans arrêt de place pour échapper aux brancards et autres mares de sang dont il ne supportait pas la vue.
Gibbs finit par mettre de l'ordre à tout ça d'un seul coup :
- Est-ce que vous allez enfin vous comporter comme des agents du NCIS ou dois-je appliquer la tape derrière la tête à vous aussi ?
Et les quatre arrivants se figèrent et virent se placer près de la sortie. Tony, quant à lui, se dirigea vers Gibbs et lui murmura:
- Tu plaisantais ? Les tapes sont à moi !
- Allez, file DiNozzo ! lui répondit Gibbs, en souriant.
Gibbs remercia Abby et Luka puis revint à ses agents et ils sortirent du Cook County. Abby les regardait s'en aller quand Tony fit demi-tour et vint placer un baiser sur sa joue.
- Merci pour tout, mon autre Abby.
Sur le trottoir les menant aux voitures :
- Bon, qu'est-ce qu'on fait ? demanda Abby.
- On pourrait aller visiter..., commença Ducky.
- Ah non, on rentre ! lancèrent Tony et Gibbs en même temps.
Les autres voulurent protester mais devant les regards de Tony et Gibbs, il renoncèrent, laissant alors à Gibbs le loisir de dire ce qu'il avait en tête :
- Quand nous serons rentrés, j'aurais besoin de volontaires pour faire les cartons de Tony afin de les amener chez moi.
Là évidement, le silence fut total. Sur le visage de Tony, un sourire s'agrandissait, d'abord en prévision de ce que Gibbs allait trouver comme parade et surtout parce qu'il serait bientôt dans sa nouvelle Maison, dans sa première et dernière Maison :
- Bon, qui ne dit mot consent. Réquisition générale. Moi, je supervise.
- Et moi, je m'occupe du café, compléta Tony.
Abby, Kate, McGee et Ducky se regardèrent et finirent par sourire. Du moment qu'ils étaient ensemble...
Et sur le chemin qui les ramenait à la Maison, la main de Gibbs prit celle de Tony.
Tout commencait ici, avec Eux...
FIN.
Alors ce dernier chapitre ?
Merci encore et à très vite.
Ah oui et bien sûr, une petite review ou une grande... Je suis preneuse.
