Chapitre 10 : Réunis

L'étudiant était perturbé en ce samedi soir. Il avait reçu en fin de matinée un message de son professeur. Ce dernier lui avait demandé s'il voulait le rejoindre chez lui en fin de journée, et Deidara avait aussitôt accepté. Mais maintenant qu'il était en face de la porte de l'appartement de Sasori, il se sentait fébrile. Son cœur battait vite. Il toqua, quelques secondes plus tard, l'homme aux cheveux couleur sang lui ouvrit et l'invita à entrer, ce qu'il fit.

- J'ai reçu des nouvelles, lui annonça le plus âgé après que son invité ait pris place sur le canapé à ses côtés. L'université a viré Orochimaru, et elle a porté plainte contre lui. La leur, et la mienne, bien qu'inachevée, a pu permettre une réaction de la part de la police. Merci pour tout, vraiment.

- Moi aussi j'ai appris quelque chose, répondit Deidara. Alors qu'il partait de la fac, un groupe d'étudiants lui est tombé dessus, il a été tabassé. Il ne recommencera pas de sitôt.

- Quel retournement de situation.

Il y eut un long silence, pendant lequel ils se regardèrent.

- Donc, reprit le blond doucement. C'est terminé ?

L'enseignant hocha la tête.

- Oui.

- Parfait.

Il se pencha vers son aîné, suffisamment lentement pour que celui ci puisse s'écarter s'il le souhaitait, et il posa ses lèvres sur les siennes. Au contact, Sasori ferma les yeux, savourant la douceur du baiser. Ils se séparèrent et échangèrent un regard.

- Tu es sûr que c'est une bonne idée ? demanda alors le professeur. J'ai l'impression de faire quelque chose que je ne devrais pas.

- J'en suis certain, affirma le blond. Et cesse de penser ça, j'suis pas un lycéen.

- Mais je reste ton enseignant, protesta Sasori en se levant pour aller se placer face à la fenêtre, sincèrement tracassé. Il y a un rapport hiérarchique que je trouve perturbant.

Deidara se mit debout à son tour et il vint enserrer la taille de son aîné de ses bras, murmurant à son oreille.

- Ne dis pas de bêtises, c'est le domaine de la vie privée, j'ai pas l'intention de te tirer les réponses aux examens et tu n'as pas mis le grappin sur moi en me proposant de bonnes notes. Il n'y a rien de gênant. C'est pas vrai, quel coffre à angoisses tu es, on dirait pas pourtant, avec ton air impassible et imperturbable.

Il posa ses lèvres dans le cou de son crush, l'embrassant avec douceur et le faisant frissonner. Puis, ne pouvant s'empêcher de le taquiner, il souffla avec espièglerie.

- Mais tu sais, si t'as envie de me mettre un vingt, je dis pas non hein...

Sasori, qui commençait à se détendre, voulut subitement s'éloigner de l'étudiant qui resserra sa prise autour de lui avant de reprendre la parole.

- Oh non, ne recommence pas. Si tu y tiens, j'admets qu'il y a peut être un rapport de force entre nous.

Sasori lui jeta un regard anxieux. Il avait donc raison de s'inquiéter.

- Mais ce n'est pas celui que tu crois, continua le blond en souriant. Et je vais te le démontrer immédiatement.

Il colla son corps au dos du professeur et recommença à embrasser son cou, plus sauvagement cette fois, ses mains déboutonnant sa chemise noire pour dénuder un peu plus ses épaules afin qu'il puisse balader ses lèvres sur une plus grande surface. Sasori frémissait, se mordant la lippe inférieure pour ne pas gémir tout en tournant machinalement la tête afin de lui laisser un plus grand accès. Il se sentait si faible dans les bras de son cadet, ses barrières tombant à cause de la force de son désir, que sa raison ne contrôlait pas. Les doigts de Deidara, après avoir fait glisser le vêtement sur le sol, caressèrent le torse de son aîné, découvrant ses abdominaux divinement bien sculptés comme la douceur de sa peau pâle. Il approcha sa tête de son oreille et murmura doucement.

- Si tu veux arrêter, n'importe quand, pour n'importe quelle raison, n'hésite pas à le dire... C'est toi qui décide, d'accord ?

L'enseignant, le souffle court par le contact sur sa poitrine, hocha la tête, fermant les yeux pour se laisser aller contre le corps du blond. Ce dernier, une fois la réponse donnée, recommença à embrasser le cou et les épaules de son amant, se délectant de ses frissons. L'une de ses mains descendit alors, laissant l'autre titiller l'un des tétons du jeune homme aux cheveux couleur sang, jusqu'à venir caresser l'entrejambes de celui ci par dessus le pantalon déjà tendu. Sasori se cambra brusquement, son postérieur rencontrant violemment l'aine de l'étudiant qui était toujours si proche derrière lui. Il commençait à haleter sous les soins que le plus jeune lui prodiguait avec délice. Deidara abaissa alors le vêtement, puis le caleçon de l'enseignant dans la foulée, faisant rougir ce dernier. Après quelques caresses sur le membre tendu de Sasori, Deidara posa ses deux mains sur les hanches de son amant et il descendit ses lèvres sur le dos de celui ci, embrassant sa peau tout en longeant sa colonne vertébrale. Il se mit à genoux quand il atteignit finalement le postérieur du professeur, qui avait tourné la tête pour savoir ce qu'il comptait faire, et après lui avoir jeté un regard malicieux tout en caressant son derrière, il lui écarta légèrement les fesses et il laissa sa langue prendre possession de cet endroit intime. De nouveau, Sasori se cambra violemment en sentant l'intrusion humide en lui, et il se tint au mur en gémissant. Deidara lécha tout ce qui pouvait se trouver à porter de son muscle palpitant, et il adora les réactions que cela provoquait chez son partenaire. Il avait encore du mal à réaliser qu'il était en train de faire sien l'homme que toute une université désirait. Mais il n'était pas encore satisfait, il voulait bien plus. Reculant soudainement sa tête, il saisit les hanches de Sasori et le retourna pour lui faire face. Le dos maintenant contre le mur, l'enseignant baissa les yeux pour rencontrer le regard de son cadet. Ce dernier l'étudia minutieusement, ses joues rougies de désir comme d'embarras, la respiration saccadée, le corps crispé sous l'envie, les cheveux encore plus ébouriffés que de coutume, il était un véritable appel à la luxure. Il continua de le fixer intensément tandis que ses doigts s'enroulaient autour de son sexe érigé, lui faisant rater un battement de son cœur. Il fit quelques mouvements sur le membre pendant quelques secondes, puis il approcha de nouveau son visage et mit l'intégralité du pénis dans sa bouche, l'enfonçant jusqu'au fond de sa gorge, pour le sucer avec tout le soin possible. Sasori crut qu'il allait défaillir en sentant ses jambes trembler sous le bien être que la fellation lui procurait. Il mit ses mains devant ses yeux, gémissant encore plus bruyamment, puis, quand le blond accéléra la cadence, il s'accrocha aux sublimes cheveux longs de son amant, rejetant la tête en arrière, posée contre le mur. Après de longue minutes de torture pour le jeune enseignant, Deidara le laissa enfin reprendre son souffle, remontant pour se coller contre lui.

- Maintenant, je vais te prendre et te faire crier mon prénom... susurra-t-il avec arrogance.

Aussitôt, Sasori lui jeta un regard intense, posant ses deux mains sur son torse pour le contenir.

- Il est hors de question que je te laisser tout faire à ta guise sans t'avoir rendu la pareille.

Il poussa alors l'étudiant, le faisant avancer à reculons jusqu'à la chambre, où il le fit basculer sur le lit. Deidara se redressa sur ses coudes, curieux de savoir ce que son amant avait en tête. Le plus âgé se plaça au dessus de lui et lui retira son t-shirt avant de venir déboutonner son jean, qu'il fit glisser le long de ses jambes, prenant soin de caresser doucement ses dernières au passage. Il fit la même chose avec le caleçon, qui commençait à retenir difficilement l'érection de son propriétaire. L'aîné posa alors ses lèvres sur les abdominaux du blond, y déposant un baiser délicat qui fit frémir Deidara, il descendit lentement vers son bas ventre, s'attardant sur l'aine, puis l'intérieur des cuisses. Il découvrait l'endroit en l'embrassant avec une infinie douceur, ce qui laissait au jeune étudiant le temps de sentir son cœur rater bien trop de battements. Sasori laissa soudainement sortir sa langue qui vint lécher avec attention ses couilles et le bas de son pénis. Deidara crut qu'il allait tomber du lit tant il sursauta. Mais l'homme aux cheveux rouges l'empêcha de trop bouger en saisissant ses cuisses d'une poigne ferme, avant de laisser glisser sa langue de la base au sommet du membre érigé. Après l'avoir taquiné ainsi durant quelques secondes, il goba l'intégralité de la verge et, avec beaucoup de compétences, il effectua de lents mouvements de va et vient, enfonçant profondément le sexe dans sa gorge. Deidara gémit bruyamment, le corps tremblant. Il n'en revenait pas, son professeur, si distant avec tout le monde, l'homme qui ne laissait personne l'approcher, où diable avait-il appris à sucer avec autant de talent. A son tour, il se sentit défaillir. Jamais personne ne lui avait fait de fellation aussi bonne. Le plus âgé ne s'aidait même pas de ses mains, toujours occupées à maintenir ses cuisses à cause de ses soubresauts violents face au plaisir, il laissait juste sa mâchoire et sa gorge s'occuper des mouvements avec fluidité et efficacité, sa langue s'enroulant parfois autour du membre mouillé pour le titiller un peu plus. Le blond était à la fois stupéfait et terriblement excité par les dons prodigieux de son amant en terme d'activité sexuelle. Il sentait qu'il allait bientôt atteindre l'orgasme si son partenaire continuait ainsi, mais ce dernier, aussi attentif que consciencieux, pinça de ses lèvres le bout du sexe en érection, produisant un courant électrique dans le corps de l'étudiant qui sentit aussitôt ses ardeurs se calmer. Sasori redressa alors la tête, avançant à quatre pattes pour venir embrasser le jeune homme qui haletait sous les sensations brutales qui venaient de prendre fin. Mais si son désir avait été contenu, il était loin d'avoir disparu, et, d'un mouvement rapide et fluide, Deidara saisit les poignets de l'enseignant, le faisant basculer pour être au dessus de lui. D'une prise ferme, il plaqua l'homme contre le matelas, tenant ses bras au dessus de sa tête d'une seule main, tandis qu'il mettait son index et son majeur droits dans sa propre bouche pour les humidifier, fixant son aîné avec sauvagerie. Il baissa lentement sa main droite vers l'entrejambes de son amant, dont la respiration s'accélérait progressivement au fil des secondes. Il caressa alors lentement l'intimité de l'homme aux cheveux couleur sang, le faisant se crisper et gémir, puis, il introduisit lentement le premier doigt. Sasori se cambra, laissant échapper un soupir de plaisir, et, le sourire aux lèvres, Deidara bougea sa main, le laissant s'habituer, avant d'insérer le majeur. Le plus âgé ouvrit la bouche, gémissant profondément à la grande satisfaction de son acolyte, qui entreprit des mouvements de ciseaux, le faisant rouler des hanches machinalement pour approfondir le contact. Tout en dilatant l'espace intime du professeur, Deidara s'empara de nouveau de ses lèvres avant de murmurer, en remarquant que les ondulations de son bassin autour de sa main s'accentuaient.

- Mais quel impatient...

- Ta gueule... lâcha l'autre entre deux gémissements... Dépêche toi...

- A ta guise...

Il retira ses doigts, saisit fermement les cuisses de Sasori pour les écarter, et se plaça avant d'entrer en lui d'un geste rapide et maîtrisé. Le professeur bascula la tête en arrière en criant, ce qui fit rire son cadet. Ce dernier ne lui laissa pas le temps de lui jeter un regard mauvais, et il commença à lui offrir de lents coups de reins afin de faire monter plus haut encore son plaisir et les sensations exquises qui s'emparaient d'eux. Le blond avait beau se moquer de son aîné, il n'en menait pas large non plus. Sa respiration saccadée démontrait l'étendue de son état, et il ne pouvait plus s'arrêter de donner de grands mouvements avec ses hanches, essayant de s'enfoncer toujours plus loin. Sasori n'était pas qu'un bel homme doté d'un sex appeal étonnant, il était le paradis sur terre, et Deidara n'avait jamais ressenti ça en couchant avec d'autres personnes, c'était un véritable délice. Quand au plus âgé, il perdait la tête sous ce qu'il ressentait. L'étudiant était manifestement doué et il contrôlait très bien ses gestes, sachant exactement quand bouger pour l'emmener au plus profond de l'extase. Incapable de parler, il ne faisait que gémir, pour ne pas dire hurler, son plaisir, à la grande joie de son amant. Le rapport dura longtemps, Deidara prenant soin de ralentir de temps à autre pour faire durer l'instant, et provoquant des soupirs frustrés de la part de son partenaire, pour ensuite accélérer soudainement et lui faire perdre la voix. Tout l'étage devait avoir entendu son concerto, et cela le rendait fier de lui. Finalement, Sasori finit par atteindre l'orgasme, et ses hanches se arquèrent violemment du mieux qu'elles le pouvaient puisqu'il était toujours maintenu par ses poignets, pendant que son sexe se vidait sur son torse. Sous une telle vision de luxure, le blond ne put résister, la scène qui s'offrait à lui était trop intense, trop érotique, qu'il ne put donner qu'un dernier coup de rein avant de se libérer en lui. Ils restèrent allongés dans bouger un long moment, essoufflés mais heureux, tellement épuisés par leur performance qu'ils s'endormirent ainsi, l'un sur l'autre.