Chapitre 11 : Relation secrète

Deux mois étaient passés depuis le renvoi d'Orochimaru, et la fac avait retrouvé son ambiance calme habituelle. Sasori et Deidara avaient décidé de sortir ensemble après leur première nuit passée ensemble, mais le professeur avait insisté pour poser des limites. L'université était leur lieu de travail à tous les deux, il fallait donc rester formels, et discrets. L'homme, déjà secret de nature, n'avait aucune envie de révéler la moindre information sur sa vie privée. Quant à Deidara, si les premières semaines avaient été difficiles, sa jalousie explosant dès qu'une personne draguait l'élu de son cœur, il s'était vite acclimaté à la situation, après tout, personne n'arrivait jamais à faire le moindre effet sur le splendide enseignant. Personne, à part lui. Il s'amusait presque de la situation à présent, souriant avec malice à chaque fois qu'il devait s'adresser à Sasori en le vouvoyant lors des cours, glissant dans son regard tout un tas de sous entendus qui n'avaient de sens que pour l'homme aux cheveux couleur sang. Mais en cette matinée, le plus âgé n'avait pas envie de plaisanter. Le blond et lui étaient en retard pour la conférence vidéo qui avait lieu en amphi, et tout cela à cause de l'étudiant qui avait traîné au lit trop longtemps. Les deux hommes entrèrent sans un bruit dans la pièce immense, jetant un coup d'œil à l'écran qui diffusait déjà le reportage depuis quelques minutes. La séance avait été organisée par l'université et était ouverte à tous. Par chance, ils n'eurent pas besoin de passer devant les rangs et les gens, puisque les dernières allées étaient vides de monde. Il s'assirent donc sur les sièges de la rangée du fond et écoutèrent les propos de la vidéo. L'amphithéâtre était loin d'être rempli, le personnel éducatif était réuni sur les premiers rangs, tandis que les élèves étaient dispersés dans le reste de la pièce. Personne n'avait entendu les deux retardataires, ce qui plaisait bien au blond, qui avait très envie de taquiner son amant. Il se pencha vers lui, pour chuchoter à son oreille

- Tu sais à quoi je pense là ?

Sasori, concentré sur la vidéo, répondit évasivement à son interlocuteur

- Mmmh ?

- Je me demande si tu saurais resté silencieux et de marbre comme ta réputation l'indique.

- Attends, quoi ? réagit Sasori à voix basse, mais qu'est ce que t'as en tête toi ?

- A ton avis ?

- On est à la fac, Deidara.

- Justement, tu trouves pas ça un peu excitant, ça ajouterait du peps et du défi ?

Sasori tourna la tête, vrillant son regard de miel dans celui, bleu, de son partenaire.

- Alors déjà, t'as aucune chance, je suis trop professionnel pour me faire remarquer. Et ensuite, t'en es même pas capable, t'es juste une grande gueule.

Un long sourire étira les lèvres de l'étudiant.

- Ah oui ? Tu crois ?

Ses lèvres comblèrent l'espace si fin qu'il y avait entre son visage et le cou de son amant, et celui ci sursauta légèrement. Tandis qu'il déposait de silencieux baisers sur sa peau pâle, sa main caressa lentement la cuisse de son aîné, le faisant frémir. Sasori eut chaud très vite, et comme son amant était très attentif à son état et ses réactions, délaissant complètement la vidéo diffusée sur l'écran, il vint poser ses mains sur les bords de la veste de l'enseignant pour la faire glisser ensuite le long de ses bras et la poser sur le bureau. Tandis que certains de ses doigts retrouvaient la cuisse du plus âgé, les autres s'engouffraient entre les boutons de sa chemise pour titiller sa poitrine à même la peau. Sasori se crispa avant se mordre la lèvre intérieure pour rester silencieux. Les mains de Deidara parcouraient son corps avec une précision trop minutieuse. L'étudiant avait eu deux mois pour apprendre à connaître son corps mieux que lui même ne le connaissait. Le blond s'amusait bien trop. Il observait Sasori lutter contre les sensations qui le traversaient, et la vision était splendide. Les joues rougies, les yeux brillants, les cheveux décoiffés, le corps qui tremblait par moments, se tortillait parfois. Il savourait l'instant et ce qu'il voyait. Combien de temps le professeur tiendrait-il ainsi ? A en juger par la proéminence qui se démarquait sur son jean, pas longtemps. La vidéo se termina, et Deidara cessa ses mouvements, provoquant un discret soupir de sa victime, à la fois frustrée et soulagée. L'aîné secoua ses cheveux rouges pour que les mèches les plus longues dissimulent son front ainsi que ses pupilles dilatées par le désir et il replaça sa chemise avant de mettre sa veste sur lui pour cacher son entrejambes. L'amphithéâtre se vida, et, embarrassé par son état, le professeur se leva soudainement, maintenant sa veste devant lui, pour quitter la pièce sans croiser personne. Le blond le suivit, intrigué de savoir ce qu'il allait faire. Sasori rejoignit son bureau personnel, et Deidara eut aussitôt une nouvelle idée. Entrant à la suite de l'homme aux cheveux de sang, il prit soin de tourner le verrou derrière lui. Son amant lui jeta un regard perdu.

- T'as vraiment aucune pitié.

Le blond sourit, levant les mains en signe d'innocence.

- Tu m'as défié, mon cœur. Mais si tu ne veux pas, on arrête.

- T'as quand même pas l'intention de me laisser là sans rien faire avec une gaule pareille ?

Deidara ricana.

- A tes ordres...

Il défit le ruban qui nouait ses cheveux blonds, les laissant tomber en cascade sur ses épaules, et combla la distance entre son professeur et lui, l'embrassant passionnément. Son baiser était si intense que Sasori fut poussé en arrière jusqu'à ce que son bassin heurte le coin du bureau. Deidara rompit le contact, et il sourit en levant le ruban.

- Qu'est ce que tu veux faire de ça ? demanda Sasori, méfiant.

- Et bien, tu sais aussi bien que moi qu'à chacun de nos exploits, tu es extrêmement bruyant. Et tu sais aussi à quel point j'aime entendre ta voix quand tu me hurles d'aller plus fort, c'est d'ailleurs très flatteur à propos de mes compétences... Mais ici, nous sommes à la fac, et je suis bien conscient que tu tiens à ta réputation. Tout comme il est hors de question que je sois médiocre pour éviter l'indiscrétion. Alors... Voilà ce que je propose.

Il avait conclu en agitant le tissu sous les yeux de miel de son aîné, qui était maintenant rouge pivoine. Toutefois, il hocha la tête, et le blond prit un grand plaisir à le bâillonner après un dernier baiser, enroulant la bande autour de sa tête et à l'intérieur de sa bouche.

- Je pourrais vite m'habituer à ce genre d'accessoires.

Sasori lui répondit d'un regard noir. Un grand sourire aux lèvres, Deidara plongea sa main dans le pantalon et le caleçon de son amant, saisissant son membre durci subitement, le faisant couiner contre le ruban qui entravait ses lèvres.

- Ne me regarde pas méchamment, où je ferai durer le supplice...

Et, tout en parlant, il commença de lents mouvements sur le sexe de son partenaire. Bien trop lents. Le gémissement de Sasori s'étouffa contre le bâillon improvisé. De son autre main, il défit les boutons de sa chemise un par un, avant de venir caresser son torse et pincer ses tétons, ce qui fit réagir vivement le concerné. Ses lèvres attaquèrent le cou de l'enseignant, qui tourna machinalement la tête pour lui dégager l'accès, et après un moment, le blond descendit sur ses clavicules puis sa poitrine, qui se soulevait avec irrégularité, sa main s'activant toujours autour de son entrejambes qui tendait ses vêtements d'une façon de plus en plus remarquable. Quand sa bouche arriva au niveau de l'aine, il baissa le pantalon et le caleçon de son amant, révélant le sexe érigé qui attendait avec impatience, et, sans attendre, il l'engloba jusqu'au fond de sa gorge avant d'entamer des mouvements efficaces. Sasori, toujours silencieux malgré lui, ne laissait échapper que des cris discrets et étouffés. Les doigts plongés dans les cheveux longs de Deidara, la tête penchée en arrière, il ondulait inconsciemment ses hanches, ce qui le rendait très sensuel, et cette simple vision suffit à éveiller le désir du blond, qui sentit son érection s'élever alors que rien ne l'avait encore touché. Il laissa le pénis sortir de sa bouche et retourna Sasori tout en léchant ses doigts pour les lubrifier, avant de les insérer lentement en lui, profitant de sa nouvelle posture. Le plus âgé se cambra en sentant l'intrusion qui était bien trop agréable, et le blond exerça des mouvements de ciseaux pour dilater l'espace étroit. Au bout de quelques minutes, il les retira et se leva. D'un geste assuré, il saisit la chevelure couleur sang de son amant et le fit se pencher sur le bureau. Sasori dut poser ses coudes devant lui pour ne pas avoir le visage plaqué sur le meuble. Deidara lui écarta légèrement les cuisses, puis il sortit son propre membre de son pantalon et il frotta le bout contre son intimité, provoquant un nouveau gémissement étouffé. L'étudiant donna ensuite un vigoureux coup de rein, pénétrant l'enseignant qui fut parcouru d'un soubresaut de plaisir. Le fait de pratiquer l'activité dans la fac, et celui d'avoir l'honneur de prendre le séduisant professeur dans son propre bureau excitaient violemment le plus jeune, qui mit toute sa fougue dans ses va et vient, au grand plaisir de celui qui les ressentait. Ses gémissements étouffés amusèrent le blond, même s'il préférait grandement l'entendre hurler de toute la puissance de sa voix, trouvant cela très sexy. Pendant de longues minutes, leurs souffles saccadés se mêlèrent à leurs mouvements, de plus en plus rapides, jusqu'à ce que le plus âgé soit pris d'une convulsion, jouissant sur le mobilier, aussitôt suivi de Deidara. Ce dernier prit un instant pour reprendre sa respiration, puis il se retira et remonta son pantalon avant de saisir son partenaire par les épaules pour le redresser, le ramenant contre son torse. L'enseignant, presque complètement nu, avait fermé les yeux, sa poitrine se soulevant bien trop vite à cause de son rythme cardiaque effréné et la tête posée contre l'épaule du plus grand. Deidara libéra sa bouche du bâillon improvisé avant de lui murmurer à l'oreille, le regard dirigé vers le bureau.

- Je crois qu'il va falloir nettoyer ton bureau et jeter quelques papiers si tu tiens à ce que personne n'apprenne ce qui vient de se passer.

Sasori ouvrit les paupières, fixant à son tour le meuble souillé, et ses joues s'enflammèrent.

- Merde. Tu fais chier.

- Oh je t'en prie, t'as adoré ça.

- Justement. Petit con.

L'étudiant ricana en passant ses bras autour de la taille de son amant. Il aimait vraiment la tournure que prenait leur relation.


Et voilà, une seconde histoire terminée. J'espère que ça vous a plu, moi je suis très content du résultat ! :D