Chapitre 14 : Enfin
L'ascenseur finit par s'ouvrir à leur étage, et Antonio se précipita dans le couloir, honteux de ce qu'il venait de se passer. Ignorant les signaux de son corps, il entra dans la chambre et se dirigea vers le fond de la pièce. Comment l'autrichien pouvait-il avoir un tel pouvoir sur lui ? Celui ci entra à son tour, fermant la porte derrière lui. Cette fois, il n'avait pas l'intention de laisser son aîné fuir, encore. Pas alors qu'il savait qu'il en avait envie, et que l'attirance qu'il ressentait était plus que réciproque. Il combla la distance qui le séparait de l'italien en quelques pas assurés et il le plaqua contre le mur. Salieri haletait déjà, il le regardait avec frayeur, mais ses yeux étaient brillants de désir. Wolfgang plongea dans son regard, et il murmura.
- Si tu ne veux pas, dis le. Mais je n'y crois pas.
- Pourquoi me demander alors ?
- Parce que si tu dis non, même si tu mens, je ne te toucherai pas.
Le leader des Danaïdes resta silencieux, détournant les yeux en se mordant la lèvre inférieure. Il ne pouvait pas dire non, parce qu'il ne voulait pas que son cadet s'éloigne de lui. Mais il n'assumait pas non plus de lui dire ce qu'il désirait clairement. Le blond saisit sa mâchoire pour le forcer à le regarder, il fut surpris en croisant ses yeux sombres suppliants. Cette faiblesse dont il faisait preuve était aussi inattendue que séduisante pour lui. Il n'attendit pas davantage, poussé par son ardeur, et il colla son corps à celui de son aîné pour venir l'embrasser avec fougue. Pour la seconde fois, il eut le plaisir de découvrir l'intérieur de la bouche de Salieri, et il adora cela. Ses mains se glissèrent sous son t-shirt, caressant sa peau avec délice. Avec des gestes lents et assurés, il défit ensuite la boucle de sa ceinture pour abaisser son pantalon et caresser son entrejambes par dessus son caleçon, le faisant gémir profondément contre ses lèvres. Mozart recula soudainement, regardant l'effet qu'il avait produit sur son maestro, et il fut satisfait par la vision de débauche qu'il eut sous les yeux. Antonio haletait, à l'étroit dans ses vêtements comme dans son corps. L'autrichien prit le bas de son haut et il le releva pour le lui enlever d'un geste précis, puis il le saisit par les épaules et il le fit tomber sur son lit avant de se placer à quatre pattes au dessus de lui, susurrant.
- Je te préviens maestro, cette fois, si quelqu'un a le malheur de frapper à la porte de cette chambre, il ou elle attendra que j'ai fini de te faire crier mon prénom.
Le brun lui jeta un regard inquiet et Wolfgang rigola face à sa détresse. Il s'attaqua à son cou, l'embrassant et le mordant, faisant glapir l'homme de plaisir, avant de redescendre sa bouche le long de sa poitrine, où il laissa sa langue comme ses dents titiller les tétons durcis de sa victime, qui gémit de nouveau. Poursuivant son périple, il embrassa l'aine de l'italien, laissant ses mains terminer de faire glisser ses vêtements le long de ses jambes pour le dénuder complètement, et il vint saisir ses hanches pour l'empêcher de se cambrer tandis qu'il englobait son sexe tendu jusque dans sa gorge. Maintenu de force contre le matelas, Salieri ne put que rejeter sa tête en arrière en ouvrant la bouche pour laisser s'échapper une longue exclamation.
- Haaaaannnnn...
Mozart sourit doucement, continuant ses va et vient pendant quelques instants, puis il relâcha le membre palpitant du jeune homme et il retourna embrasser son cou. Il leva la main et posa deux doigts sur les lèvres du leader des Danaïdes.
- Ouvre la bouche...
Le plus âgé obéit, et Wolfgang enfonça index et majeur à l'intérieur pour venir caresser la langue du brun.
- Suce les, maestro.
Il s'exécuta, les joues toujours rougies d'embarras comme de désir. L'autrichien crut qu'il allait défaillir tant la vision de son aîné en train de suçoter sensuellement ses doigts était excitante. Quand ils furent bien humides, il les retira de sa bouche et les approcha de l'intimité d'Antonio, qui tourna la tête vers le mur pour ne pas voir. Le bond inséra son index et il se cambra soudainement en glapissant. Tandis qu'il bougeait en lui doucement, il usa de sa seconde main pour abaisser son propre pantalon et caleçon, puis il ajouta son majeur pour effectuer en son amant des mouvements de ciseaux. Quand l'espace fut suffisamment dilaté, il retira ses doigts et écarta les cuisses de Salieri, prêt à le faire sien, mais celui ci vint brusquement agripper son bras.
- Déshabille toi aussi...
Sa voix était haletante, il le regardait avec trouble. Souriant, l'autrichien hocha la tête. Il fit passer son t-shirt par dessus sa tête et le jeta négligemment dans la pièce, avant de faire glisser jean et sous vêtement le long de ses jambes. Il prit ensuite une pose théâtrale.
- Satisfait ?
L'italien ne répondit pas, mais ce fut inutile, il dévorait littéralement Wolfgang des yeux, pour le plus grand plaisir de ce dernier qui vint se placer entre ses jambes tout en lui adressant un regard malicieux. D'un mouvement maîtrisé, il pénétra son aîné qui cria sous la sensation, et il commença à donner de vifs coups de reins. Antonio haletait et gémissait bruyamment tant il appréciait le moment, et Mozart le regardait avec adoration, se délectant de ses expressions de désir pur et non contrôlées. Sous l'intensité de l'activité, ses longs cheveux noirs s'étaient détachés et s'étalaient autour de sa tête tandis qu'il hurlait au fil des secondes. Le blond était surpris d'une telle performance vocale, son maestro avait du potentiel en tant que soprano d'opéra. Déjà qu'il était un splendide chanteur. Toutefois, dans l'immédiat, le plus jeune s'inquiétait à l'idée que tout l'étage de l'hôtel ne les entende, aussi, sans cesser ses va et vient qui accéléraient au fil de son désir poussé par la vision érotique de Salieri, approcha-t-il ses lèvres de l'oreille du compositeur pour susurrer avec malice.
- Pour une fois que c'est toi qui fais trop de notes... Baisse d'un ton, Antonio... On va nous entendre...
Le brun sembla se stopper aussitôt, honteux, et il se mordit la lèvre inférieure pour rester silencieux. Mais l'image ne fit qu'exciter davantage l'autrichien qui ne put s'empêcher de mordre doucement l'oreille de son amant. Ce dernier aima bien trop ça, et il hurla de nouveau, contraignant Mozart à venir le faire taire en posant ses lèvres sur les siennes, laissant une nouvelle fois sa langue s'insinuer dans la bouche de l'italien. Pendant de longues minutes, les cris de plaisir du leader des Danaïdes furent étouffés contre les lippes de son cadet, et celui ci en profita pour augmenter encore la cadence. Privé de contrôle sur la situation, Antonio avait simplement posé ses mains sur les épaules du chanteur virtuose, le laissant le dominer complètement. Et il adorait ça. Le plus jeune atteignit enfin l'orgasme dans un râle de plaisir, et, sentant la semence couler en lui, Antonio convulsa avant de venir à son tour. Ils se séparèrent enfin, chacun allongé sur le dos, essoufflés par leur performance.
