Harry Potter, jeune Aurore de 23 ans, marchait doucement dans les rues peu fréquentées de Pré-au-Lard pendant son jour de congé. Il hausse un sourcil en voyant une boutique de livres d'occasions qu'il n'avait jamais remarqué avant. Comme l'anniversaire de son amie Hermione approchait à grand pas, il décide donc d'y entrer et de jeter un coup d'œil. On ne sait jamais, il pourrait trouver une perle pour sa meilleure amie. Il regarde donc la porte quelques secondes avant d'entrer dans la librairie poussiéreuse. Le jeune homme hausse un sourcil en constatant qu'il n'y a personne dans la boutique, ni client, ni employé. C'est donc en haussant les épaules qu'il commence ses recherches.

Fronçant des sourcils, il remarque un vieux livre poussiéreux qui semble briller légèrement. Potter retire donc les 3 volumes sur le livre luisant et s'étouffe avec sa propre salive en voyant le titre : « La déchéance d'une société, ou le sacrifice d'un enfant innocent ». Intrigué, il lit donc la 4e de couverture avec une photo de l'auteure, Angélique Ray. C'est une jeune femme rondelette avec des lunettes avec des strasses, un léger maquillage et des cheveux châtain roux et ondulés qui semblent longs. : « Cet ouvrage se veut une critique anthropologique et sociale sur l'hystérie de la société sorcière britannique concernant le jeune Harry Potter. Tantôt Dieu Mythique, tantôt rejeté et méprisé et ensuite vue comme le héro de toute une génération, Miss Ray dresse un portrait inquiétant de la société anglaise magique concernant ce jeune sorcier qui fut, bien malgré lui, selon elle, la cible d'une folie collective à son encontre ». Oubliant ses recherches pour le cadeau d'Hermione, Harry garde le livre en main et cherche un employé pour l'acheter. Mais absolument personne ne vient. Soupirant, Harry met trois galions sur le comptoir, c'est bien plus que le prix que pourrait couter ce livre, et sort en vitesse de la boutique.

Sans perdre une seconde, il transplane immédiatement au Square Grimmaurd pour commencer sa lecture : « C'est le 31 octobre 1981 que tout bascula pour la santé mentale de la société magique de Grande-Bretagne. Déjà mise à mal par un régime de terreur de presque une dizaine d'années, c'est la tentative d'assassina sur un ENFANT de 15 mois qui en fut le véritable déclencheur. J'écris enfant en lettres majuscules parce que bien des gens ont oublié que la cible de cette folie collective était, en effet, un ENFANT! Tout le monde se targue de savoir que c'est le bébé Harry Potter est à l'origine de la défaite du terrible et cruel Tom Elvis Jedusor, auto proclamé Lord Voldemort. Mais à ma connaissance, il n'y a jamais eu de témoin en vie et assez âgé pour comprendre et se rappeler des événements de cette nuit funeste. Tous, moi aussi, avons poussé un soupire de soulagement à la nouvelle de la défaite de cet être immonde! Je dois avouer avoir poussé un cri de joie quand j'ai apprise cette nouvelle. Mais j'ai aussi comprise qu'au-delà de la « mort » de ce monstre, il y a eu des parents tués et un enfant devenu orphelin. Ce que la plus part des membres de ma communauté semblaient avoir oublié. Pendant les années qui ont suivi, j'ai vue des livres sortir, être imprimés, publiés et achetés en masse sur la vie de celui qui nous avait tous sauvé bien malgré lui (on ne peut, à 15 mois, tuer l'assassin de ses propres parents en toute connaissance de cause). Ces « auteurs » qui se permettaient d'écrire sur le sujet, comme s'ils y avaient assisté. Certains avaient même certifié avoir eu en entrevue le « Survivant ». Drôle de surnom pour un enfant avec un aussi gros bagage autant émotionnel que lourd à porter. Pourtant, ce garçon n'avait jamais fait d'apparition publique. En faisant certaines recherches, j'ai apprise que ces « Ô Grands Auteurs » n'avaient jamais vue ne serait-ce que l'ombre de leur « invité » de marque. Mais je n'écris pas ces lignes pour faire une autre énièmes biographie d'un jeune homme qui n'a rien demandé à personne! Mais pour analyser, d'un point de vue anthropologique et social, la société sorcière Britannique quand ça concerne ce garçon qui n'est NI une victime, NI une célébrité en manque d'attention ».

Harry retire doucement ses lunettes en soupirant. Il a l'impression que cette femme, qui lui est complètement inconnue, semble le comprendre bien mieux que ses meilleurs amis, Ron et Hermione. Jamais personne n'avait semblé comprendre ce qu'il vivait. Mais avec ces simples lignes, c'est comme cette Angélique Ray avait été dans sa tête à lui pour écrire son livre.

Ce n'était pas la première fois qu'il semblait est en diapason avec un auteur inconnu. Il avait ressenti la même chose quand il était tombé sur le livre du Prince de Sang-Mêlé, avant de savoir que c'était celui de Rogue à son âge. Il avait même récupéré le livre quand Ginny l'avait caché dans la Salle sur Demande. Il n'avait même pas tenu une heure! D'un simple accio, il avait récupéré le manuel scolaire rempli de l'écriture fine et soignée du Prince. Comme si le livre voulait être avec lui. Il se l'imaginait discret et brillant. Persécuté par ses pairs, avec les sorts offensifs qu'il y avait dedans, un peu comme lui quoi! Harry était certain que s'il l'avait connu à son époque, ils auraient été les meilleurs amis. Eux contre le monde! Avec les souvenirs que Rogue lui avait laissés, quelque minutes avant sa mort, il en était encore plus convaincu! Severus aurait soutenu Harry bec et ongles et Harry n'aurait jamais laissé PERSONNE s'en prendre au jeune Severus.

Plus il avançait dans sa lecture, plus il ressentait le besoin de rencontrer cette femme!