Bien le bonjour !
Disclaimer : les personnages principaux appartiennent à Hidekaz Himaruya.
Je vous présente donc mon "nouveau" projet de Spamano multi-chapitres, Patria.
Genre : UA, drame
Contexte : la guerre civile espagnole (1936 - 1939).
Résumé : 1936. L'Italie est aux mains des fascistes, l'Espagne lutte désespérément contre la dictature. Lovino Vargas, partisan italien, est contraint de fuir sa patrie parmi les soldats volontaires envoyés en soutien à Franco. Le hasard des évasions lui donnera pourtant l'occasion de poursuivre son combat pour la démocratie -et de beaucoup trop s'attacher à un certain rebelle républicain...
Pairing : Spamano
Playlist YouTube : /playlist?list=PLiAGOJyChRm1TSoJ3vgRzb0frcy6GPqZq (elle sera certainement agrémentée dans les prochaines semaines)
Je vous souhaite une bonne lecture, n'hésitez pas à laisser une review ! Toutes les notes d'ordre historique et les traductions sont en bas de page :)
Patria
Chapitre I
Décembre 1936.
Lovino vérifia à droite, à gauche. Personne ne le suivait. La ruelle était déserte, à l'instar de toute la cité, semblait-it. La Ville Éternelle était comme morte et la nuit qui l'enveloppait apparaissait comme un vêtement de deuil. Le jeune homme d'un peu moins de vingt-cinq ans, menu et agile, aux mèches ambrées et rebelles, déplaça un soupirail et se glissa dans l'ouverture. Il se réceptionna avec souplesse sur le sol de la cave. A tâtons, il trouva une autre ouverture dans le mur et emprunta les escaliers étroits, simples planches de bois, qui le menaient plus profondément sous la terre et plus loin encore dans le temps.
Une ancienne catacombe. Les sous-sols de Rome étaient un véritable gruyère, et c'était une chance ; pendant que les fouilles et les mythes se concentraient sur les tombes des premiers chrétiens, Lovino et ses acolytes s'étaient établis dans une vieille catacombe païenne, inconnue des autorités mais qu'une maison vide, connue d'un Partisan, permettait d'atteindre sans trop de danger.
Il tâtonna encore dans le tunnel familier, le mur de briques crues sous ses doigts décrivant des angles et des carrefours. Il arriva en vue d'une faible lumière, une lampe-torche posée à la place d'un antique candélabre. La rumeur d'une machine à écrire et d'une presse à l'ancienne s'intensifia alors qu'il se rapprochait de la lueur.
Le nouvel arrivant reconnut dans la pénombre Sergio, sa sempiternelle casquette bombée vissée sur le crâne, qui faisait fonctionner l'imprimerie de fortune qu'ils avaient installée là. Riccardo pliait et assemblait les feuilles fraîchement imprimées pour composer le nouveau numéro de leur journal clandestin antifasciste.
Ils travaillaient tous dans le domaine de la publication. Lovino écrivait officiellement pour un journal du gouvernement, Sergio était employé chez un imprimeur et Riccardo travaillait comme éditeur. Rencontrés grâce aux aléas du monde du travail et des contacts sociaux, ils avaient réalisé avoir les mêmes idées politiques et décidé de jeter leur grain de sable dans les engrenages du fascisme. Ils étaient une petite dizaine à écrire, imprimer, distribuer des essais, des articles et des appels à la résistance.
« Tu es en retard, Romano. » lança Riccardo en relevant ses yeux clairs de son ouvrage.
« J'ai croisé des nuisibles en chemin. J'ai préféré faire un détour. »
Le plus âgé acquiesça. Lovino entreprit de découdre l'intérieur de sa veste et en sortit quelques feuilles de papier. Il commença à dicter, son texte imprimé au fur et à mesure tel un écho de sa voix fébrile et vibrante d'émotion alors qu'il déclamait un discours enflammé sur la liberté et l'Italie.
oOo
Lovino Vargas bâilla derrière son établi, les doigts déjà tachés d'encre alors qu'il n'était même pas dix heures du matin. Il poussa un soupir et reprit la plume pour relater les dernières avancées archéologiques sur les chantiers du Pô. Ç'aurait pu être un sujet plus ennuyeux, mais il n'était pas du tout ravi de s'y atteler. Son boulot lui devenait un peu plus pesant chaque jour. Travailler à diffuser les idées soutenues par les Fascistes n'était pas loin de lui donner des boutons. Il fallait bien qu'il vive et qu'il s'assure une couverture crédible de bon citoyen aux yeux de l'OVRA... Mais il n'en pouvait plus, cela durait depuis trop longtemps, et durerait encore bien trop longtemps.
La porte de l'atelier s'ouvrit à la volée et une série de Chemises noires débarqua dans la pièce où régnait le vacarme des machines à écrire et des plumes grattant le papier. Tous levèrent les yeux de leur ouvrage, tous se figèrent imperceptiblement et le silence tomba sur l'assemblée en un temps record.
« Bonjour Messieurs. » lança le chef de la brigade, un petit homme dont la voix portait étonnamment fort dans l'atelier lugubrement silencieux. « Il ne s'agit que d'une petite visite de contrôle, à laquelle nous vous demandons de vous soumettre sans protester... Après tout, vous n'avez rien à vous reprocher, n'est-ce pas ? »
Lovino se figea et balaya sa table du regard. Il n'était pas stupide au point de laisser des preuves évidentes sur son bureau, exposées à la vue de tous, mais ils cherchaient loin... Le moindre petit objet suspect, et il était bon pour un... Entretien corsé, dirons-nous.
Trois hommes arborant les redoutées chemises noires se mirent à arpenter les rangs de bureaux des journalistes, scrutant les montagnes de papier, les amas de feuilles volantes et les anciens exemplaires de journaux. Quand ce fut au tour de Lovino d'être inspecté, il parvint difficilement à baisser les yeux et éteindre l'étincelle de défi et de mépris qui brillait au fond de ses yeux ambrés.
« Ouvrez le tiroir. »
Les autres s'en étaient tirés sans injonction de ce genre. Lovino fronça les sourcils, et devina les regards de ses collègues qui se tournaient vers lui, soupçonneux. La milice avait-elle des raisons de le croire traître ? Avait-il eu une conduite qui avait paru douteuse aux yeux des autres employés et lui vaudrait cette rigueur zélée ? Avait-il été dénoncé sur base de simples soupçons ?
Il s'exécuta en restant impassible autant qu'il le pouvait. Une Chemise noire se plaça derrière lui pour inspecter les quelques carnets de notes purement professionnelles qui croupissaient au fond du tiroir.
« Tout est en règle, Romano... Ah, non, Lovino Vargas, c'est bien ça ? »
Lovino ne se contrôla plus et leva enfin les yeux pour les écarquiller, muet de stupeur. Sous la casquette militaire, il reconnut le visage de Sergio qui lui sourit avec malveillance avant de s'éloigner pour inspecter d'autres employés.
oOo
Lovino ignorait pourquoi Sergio s'était contenté d'un avertissement, d'une intimidation même, et ne l'avait pas emmené directement rendre des comptes à l'OVRA. Dernier acte de sympathie pour un -ancien et factice- camarade ou jubilation du tortionnaire qui frappera bientôt et sait sa cible piégée ? Dans les deux cas, le journaliste avait une seule chance de s'en tirer, et il ne la laisserait pas passer.
Il erra toute la journée dans la ville, feignant de se promener à son aise alors qu'il n'avait jamais été plus anxieux de sa vie. Chaque faction de Chemises noires qu'il croisait lui donnait des sueurs froides. A la tombée de la nuit, il s'était rapproché de la gare Termini et, après maint regard par-dessus son épaule, à gauche et à droite pour vérifier qu'il n'était pas ouvertement suivi ou observé, il y entra. Il acheta un billet pour Tivoli Terme et monta dans le train au milieu d'un groupe de travailleurs rentrant chez eux après leur labeur du jour. Il s'installa non loin d'eux, les écouta avec un intérêt feint raconter leur journée et quelques blagues salaces. Si une patrouille inspectait le train, il paraîtrait déjà moins suspect dans une assemblée que tout seul à se ronger les sangs. Le secret, c'était d'agir avec naturel.
Il salua ses compagnons de voyage une fois à Terme, alors que ceux-ci continuaient vers la gare du centre ville. La nuit était tombée pour de bon, à présent. Mains dans les poches de son pantalon et chapeau abaissé sur le visage, il marcha vers la petite maison reculée de son enfance. Il y arriva enfin, frappa quelques coups brefs à la porte et attendit. Aucune lumière ne filtrait de l'intérieur. Le judas s'ouvrit soudain, révélant une clarté vacillante -l'habitant se déplaçait avec une bougie et le jaugeait, à l'abri derrière l'ouverture circulaire. Il y eut des cliquetis derrière la paroi, des verrous et serrures qu'on ouvrait, et enfin la porte s'ouvrit.
C'était un homme approchant la septantaine, de taille moyenne et aux cheveux foncés qui commençaient seulement à grisonner. Bien bâti, il semblait encore athlétique pour son âge il avait été soldat par le passé. Le visage marqué par les années, mais d'ordinaire jovial et souriant, se teinta de soulagement et à la fois d'appréhension lorsqu'il posa les yeux sur son petit-fils. Romeo Vargas était probablement content de ne pas voir débarquer l'OVRA chez lui, mais tendu : une visite de Lovino à cette heure et, surtout, à l'improviste, n'annonçait rien de bon. Sans un mot, il s'effaça pour le laisser entrer et clôt rapidement la porte derrière lui.
Lovino connaissait la maison comme sa poche, pour y avoir grandi. Ça ne l'empêcha pas de percuter un meuble ou l'autre dans la pénombre du corridor. Il jura dans sa barbe et rejoignit le petit salon. Là au moins, quelques bougies éparpillées dans la pièce, sur la cheminée et les bibliothèques, lui permirent de voir clair. Romeo l'arrêta pourtant dans le mouvement que le jeune homme avait initié pour s'asseoir dans un fauteuil, et lui fit signe de le suivre à la cuisine. Ils s'assirent autour d'une petite table de bois après que le vieil homme eût apporté deux bouteilles de Moretti. Il referma un livre en anglais qui gisait sur la table, ouvert, à côté de feuilles manuscrites que Lovino devina comme la traduction qu'en rédigeait Romeo. Sur la couverture à présent exposée, le jeune homme déchiffra Brave New World. De sa ceinture, le grand-père sortit un revolver et le déposa sur la table. On n'était jamais trop prudent quand on recevait de la visite inattendue, la nuit, alors qu'on s'adonnait à des activités illicites.
« Ne le prends pas mal, je suis content de te voir,mais... Qu'est-ce que tu fais ici, Passerotto ? » demanda Romeo après une gorgée de bière.
Lovino s'éclaircit la gorge, but un peu à son tour, puis répondit :
« On a été trahis. Ou plutôt... Infiltrés. »
« Et tu as réussi à leur échapper... ? Bravo. »
« Personne n'a encore été arrêté. » démentit Lovino. « En tout cas, personne de mon bureau... Ils sont venus ce matin. Simple contrôle du contenu, mais... Il était là aussi, cette fois. Sergio. Il imprimait pour nous... Je l'ai reconnu dans leurs rangs. Il m'a laissé des menaces sous-entendues. Mais ils ne m'ont pas arrêté. Pas encore. Ce n'est qu'une question de temps, j'imagine. »
« Je répète ma question. Pourquoi être venu ici ? »
Lovino leva les yeux vers son grand-père. Un visage insondable dans la nuit. Les flammèches éparses faisaient luire ses yeux ambrés qui le scrutaient. Les doigts du journaliste tapotèrent nerveusement le verre de la bouteille.
« Je ne sais pas. » finit-il par avouer. « Peut-être pour te dire adieu. »
« Pourquoi ça serait nécessaire ? » demanda Romeo.
Lovino pouvait percevoir l'énervement dans sa voix, mais il savait qu'il essayait de le contenir. Il voulait donner une chance au jeune homme avant de l'admonester en bonne et due forme.
« Tu prévois de quitter le pays, j'imagine. » l'aiguilla le vieux.
Lovino fronça les sourcils et laissa échapper un rire las.
« Non, Nonno ! Pas du tout ! Tu plaisantes ?! Ce n'est pas dans les habitudes de la maison. »
Bravade. Encore, toujours, depuis toujours. En vrai, Lovino était terrifié. Le regard du vieil homme se durcit à la lumière des chandelles. Le jeune adulte se prépara à essuyer la tempête.
« Et qu'est-ce que tu comptes faire ? » explosa Romeo. « Mourir pour la cause ? »
« Ça me semble être une meilleure fin que de moisir en fuite ! » répliqua Lovino, acerbe.
« Non, Lovino Vargas. Tu ne finiras pas pendu sur la place publique, j'en fais le serment ! »
Le journaliste s'octroya un rire amer.
« Ah ! C'est toi qui m'as élevé dans ces principes, et maintenant tu joues au lâche égoïste ? »
« Je ne t'ai jamais appris à te faire prendre ! » s'indigna Romeo avec colère. « Non, Lovino... » sa voix se brisa. « J'ai déjà dû enterrer ton père. Mon propre fils... Et ta mère, que j'aimais comme ma fille. J'ai donné, Lovi. Je n'ensevelirai pas en plus mes petits-fils. »
L'aîné de ceux-ci le considéra un instant en silence. Il ne lui avait jamais paru aussi vieux et fatigué, fragile peut-être. Il savait très bien ce que c'était de perdre des proches, il se rappelait de la mort de ses parents. Il n'était pas si petit... Il pouvait envisager que Romeo ne souhaite pas revivre ça. Mais... Lui ? Quel choix avait-il ? Aucun.
« Je n'ai pas le choix, Nonno. Fuir serait au-dessus de mes forces. Tu ne m'as pas élevé comme ça. »
« Peut-être que si je ne t'avais pas élevé comme je l'ai fait, on n'en serait pas arrivé là. Peut-être que tout serait mieux. »
« Non. Ce n'est pas dans mon sang. Je suis sûr que j'aurais remarqué que quelque chose clochait. Et que j'aurais voulu changer les choses. »
Romeo fuit son regard un moment. Il murmura :
« Ne me demande pas d'assister à ton exécution. »
« Je ne te le demande pas. Moi-même, je n'ai jamais été friand de ce genre de spectacles. »
Le grand-père garda le silence. Lovino attrapa le roman qui avait été écarté et examina la couverture. Ç'avait toujours été la résistance de Romeo. Traduire en italien des livres subversifs introuvables par chez eux et les diffuser au nez et à la barbe des autorités. Diffuser des idées, forger des esprits libres et critiques. Il avait travaillé à l'opposé du fascisme qui, certes, voulait créer un individu nouveau, mais asservi et docile. Romeo avait créé des rebelles.
« C'est un jeu, Lovi. Ils veulent que tu sois un bon petit soldat obéissant, comme les soldats de plomb que tu as. Comme un pion d'échecs. Tu vas jouer ton rôle, n'est-ce pas ? Mais au fond, garde bien en tête, et ne le dis à personne, que ce sont des conneries. Tu es plus intelligent qu'eux. Tu vas leur faire croire que tu es avec eux, mais tu seras libre. Libre dans ta tête. Mais tu ne dois en parler à personne, d'accord ? »
« D'accord... Mais, Nonno, c'est quoi les échecs ? »
« Hé bien on va commencer par là. C'est parfait. »
« Il y a une guerre en Espagne. » lâcha Romeo.
« Et alors ? »
« Mussolini a décidé d'intervenir. Il recrute des volontaires. C'est ta chance unique de quitter le pays. »
« Donc je ne peux pas mourir pour une cause juste, mais pour des salopards et loin de chez moi, ça ne te pose pas de problème. » conclut froidement Lovino.
« Tu ne comprends pas. » soupira Romeo. « Mort, tu ne serviras plus rien ni personne. Ni la cause, ni les Partisans. Vivant, tu vaux encore quelque chose. »
« Merci, le vieux. »
« Si tu t'engages, ça... prouvera à qui en douterait que tu es un bon petit pion fasciste, non ? Et une fois là-bas, tu trouveras un moyen de gagner la France, et de vivre libre. »
« Déserter. Ça revient encore à fuir. »
« Bon sang, Lovino ! Parfois, je me demande si tu ne tiens pas tout simplement à mourir ! Ça n'a rien de glorieux, tu sais ? »
« Je ne t'abandonnerai pas, Nonno. Quelqu'un doit veiller sur tes vieux jours. »
« Petit impertinent, je me débrouille très bien sans toi ! »
« Pourquoi tu restes ici, Nonno ? »
Le vieil homme détourna à nouveau le regard. Ses doigts effleurèrent la surface du roman.
« Je suppose que je suis trop attaché au sol de mes idées. Et m'éloigner de Feli... M'inquiéterait. »
Lovino roula des yeux.
« Feli risque de te dénoncer sans même s'en rendre compte. »
« N'exagère pas ! Feliciano n'est pas si bête. Il a été élevé comme toi. »
« Il participe à la propagande de Mussolini. »
Le vieux Romain resta muet un moment. Il avait bien en tête les affiches de propagande réalisées par son petit-fils cadet. Il en était écœuré, mais... Au moins, un des deux ne risquait pas de finir sur un échafaud.
« Toi aussi, je te signale. Feli a trouvé un moyen de survivre. Je te conseille de faire de même. »
« Si je déserte, je ne pourrai jamais revenir en Italie. » objecta Lovino.
« Homme de peu de foi. Les Partisans foutront Il Duce dehors pour toi, va. Et tu seras rappelé. »
« Nonno ? »
« Oui ? »
« J'aime pas cette idée. »
« Je n'en ai rien à faire. Si tu as l'audace de mourir pour rien, je t'assure que je te tue. »
Lovino but une gorgée de bière, un mince sourire sur le visage.
« Viva España, alors, je suppose... ? »
« Vive la liberté, surtout. Et vive la vie. »
Notes
L'OVRA était les services secret de police politique mis en place par Benito Mussolini. Ce dernier est à l'origine du régime fasciste qui sévit en Italie dès 1922. De même, les Chemises noires sont les membres de la milice volontaire pour la sécurité nationale, due à Mussolini aussi.
Tivoli est une commune située à 21 km de Rome. Tivoli Terme est un village des environs encore un peu plus reculé.
Brave New World ou Le Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley est paru en 1932. Ouvrage subversif qui a toujours fait couler beaucoup d'encre. Et je pense bien qu'il était interdit en Italie mais sur le moment je ne retrouve plus la preuve.
Traductions
Passerotto : moineau (italien - terme affectueux)
Nonno : papy (italien)
Il Duce : "le chef" (italien - surnom de Mussolini)
Viva España : vive l'Espagne (espagnol)
Merci de votre lecture ! N'hésitez pas à laisser une review pour me dire ce que vous avez pensé de ce premier chapitre !
Les deux chapitres suivants sont écrits, on se retrouve le 15 février pour le chapitre 2.
A bientôt !
