Publié le samedi 12 septembre 2020, updaté le samedi 21 mai 2022.
Disclaimer : Tout l'univers de Harry Potter appartient à JK Rowling, je vous fais confiance pour savoir ce qui est inventé et ce qui ne l'est pas ;)
Rating T : langage grossier, injures, violence
Note : Hello ! Ceci est la réécriture de mon histoire Enfants de Maraude, tome 1, alors bienvenue à tous, aux nouveaux comme aux anciens ! J'espère que ça vous plaira, je vous souhaite une excellente lecture ! Le prochain chapitre sera intitulé La théorie du chaos et sera publié dimanche prochain.
N'hésitez pas à écouter les morceaux de musique indiqués en début de chapitre, ils donnent vraiment des indications sur l'ambiance (paroles...) et bien entendu, n'hésitez pas à laisser une review pour donner votre avis ! :)
CHAPITRE.1 : De parfaits étrangers (Perfect Strangers – Jonas Blue)
Le plafond de la Grande Salle de Poudlard était aussi noir que le ciel à l'extérieur. Les centaines de chandelles qui flottaient dans les airs jetaient une lumière chaude sur les visages des étudiants. Installé à la table des Gryffondor, Harry attendait avec impatience que la Répartition se termine. Il mourrait de faim et il entendait l'estomac de Ron gronder bruyamment juste à côté de lui. Enfin, le Choixpeau envoya Rose Zeller à Poufsouffle, marquant ainsi la fin de la cérémonie.
- Et moi ? Je fais quoi ?
Harry tourna la tête. Minerva McGonagall et les autres professeurs également. La question provenait d'une fille qui se tenait bras croisés, négligemment appuyée contre le mur près des portes. Une fille que personne n'avait remarqué avant et qui n'avait définitivement rien d'une élève de première année.
Elle devait avoir quinze ans comme lui. Ses cheveux blonds, ponctués de légers reflets roux, étaient presque aussi emmêlés que ceux de Hermione. Ils lui tombaient au milieu des omoplates et une grande mèche lui barrait le front. Ses yeux scrutaient les enseignants avec défiance, des yeux d'une couleur qui oscillait entre le bleu et le gris, comme un ciel d'orage en plein été. Ses lèvres s'étirèrent sur un mince sourire narquois et Harry fut aussitôt frappé par une forte impression de déjà-vu. Ce regard glacial si familier, cette expression d'insolente désinvolture… Il remarqua que sous sa cape sorcière, elle portait des vêtements moldus : un sweat-shirt à capuche trop large, un jean usé jusqu'à la corde et des Converses noires.
Les sourcils froncés, la directrice adjointe ajusta ses lunettes rectangulaires. Elle redressa son chapeau puis dit avec une nette hésitation :
- Pardonnez-moi, Miss, je ne suis pas certaine de savoir qui vous êtes ni ce que vous faites ici...
- J'suis nouvelle. Mon oncle a envoyé une lettre pour mon inscription, vous avez dû recevoir le hibou.
- C'est ma faute, Minerva, intervint Albus Dumbledore.
Il se leva et contourna la table des professeurs pour s'avancer dans l'allée.
- En effet, je me souviens avoir reçu une demande d'inscription au cours de l'été mais j'ai bien peur que cela me soit sorti de la tête. J'ai été quelque peu... occupé. Votre oncle, monsieur Simons, a décidé de revenir en Angleterre après plusieurs années passées à l'étranger, c'est bien cela ?
Quelque chose dérangeait Harry dans le regard que les deux adultes posaient sur la jeune fille. Un regard un peu trop insistant, presque nostalgique, celui que l'on avait face à un ami perdu de vue depuis longtemps... Et puis qu'elle débarque comme ça de nulle part, c'était juste bizarre.
- Depuis quand est-ce que Poudlard accueille des étudiants en cours de cursus ? chuchota-t-il en se penchant vers Hermione.
Mais son amie ne paraissait pas plus étonnée que ça.
- Depuis toujours, assura-t-elle en secouant sa masse de boucles brunes. Des gens qui déménagent, qui quittent leur pays pour une raison ou une autre, ça existe tu sais. Il faut bien qu'ils scolarisent leurs enfants quelque part. Avec Ron vous n'aviez pas assisté à la cérémonie mais il y a trois ans, un garçon était rentré directement en troisième année. Son père était Manitou à la Confédération internationale des sorciers il me semble, il voyageait beaucoup alors...
Harry hocha vaguement la tête et tendit l'oreille pour essayer de suivre la conversation. Par chance, les adultes et la jeune fille s'étaient arrêtés juste à sa hauteur.
- Oh, je me souviens de Ralph Simons, s'enthousiasma McGonagall, un étudiant brillant, vraiment. Avoir été engagé si jeune par le Département de la justice magique, c'est un exploit. Donc vous êtes... la fille de son frère ?
- Non, contredit l'adolescente.
Elle haussa les épaules.
- Disons que... Ralph est mon oncle adoptif, si vous préférez. Il... vous a rien expliqué dans sa lettre ?
- A vrai dire, il ne m'a même pas indiqué votre nom, s'amusa le vieil homme.
La jeune blonde, elle, ne sourit pas. Elle le toisa avec une expression peu amène, le genre d'expression que les gens avaient rarement face à Albus Dumbledore.
- Valya. Je m'appelle Valya.
Cette fois, Harry était certain d'avoir vu les deux professeurs échanger un regard ébranlé.
- Ce... n'est pas un prénom très courant, souligna McGonagall.
- Et Black, vous trouvez que c'est un nom courant ? lâcha froidement l'adolescente.
OOO
« Non... Non, impossible... » Severus Rogue blêmit. Ses mains serraient son verre de vin avec tant de force qu'il aurait pu se briser. C'était insensé. Il avait remarqué les ressemblances bien sûr. La forme du visage, les cheveux blonds, ces taches de rousseur qui lui rappelaient tant Sélène... Mais ce n'était qu'une coïncidence, ça ne pouvait pas être...
- Valya Black... Voilà un nom que je n'ai pas entendu depuis bien longtemps, souffla le directeur.
Son regard bleuté était dépourvu de son scintillement habituel et il paraissait sincèrement chagriné.
- Peut-être parce qu'il y a quatorze ans vous étiez aussi trop occupé pour prendre la peine de vérifier si un bébé était réellement mort dans une maison en flammes ? Trop occupé pour donner un procès à un homme accusé sans preuves d'avoir trahi ses meilleurs amis ? le blâma la jeune fille, la voix vibrante de colère.
Dumbledore accusa le coup.
- Comment savez-vous... Je n'ai pas... Ce n'était pas ma décision, plaida-t-il finalement, le directeur du Département de la justice magique n'a pas...
- Vous étiez le président du Magenmagot ! Si vous aviez pris la peine de réclamer un procès, tout le monde vous aurait écouté !
Quelques exclamations étouffées retentirent dans la Grande Salle. Jusque là, les élèves n'avaient pas prêté attention à la discussion, pestant seulement contre cet événement qui retardait leur dîner. Le brusque haussement de ton venait de changer la donne.
- Écoutez, miss, si vous êtes vraiment celle que vous prétendez être...
- Non mais vous n'allez tout de même pas croire cette histoire à dormir debout ! tonna Severus. VALYA BLACK EST MORTE ! Elle est morte il y a quatorze ans, son corps...
- ...n'a jamais été retrouvé, Severus, coupa Dumbledore avec lassitude.
- Peu importe, la maison a été incendiée ! Elle ne peut simplement PAS être en vie !
- Ah bah c'est clair que c'est pas grâce à vous ! asséna l'adolescente d'un ton glacial. Mais ok pas de problème, je savais que vous alliez pas me croire de toute façon. Je peux le prouver. Un serment de Sang, ça devrait suffire, non ?
Elle n'allait pas faire ça, s'horrifia le professeur de potions. C'était dangereux, de l'inconscience totale, elle n'allait pas... Elle sortit sa baguette magique et la pointa contre sa main gauche, un rictus provocateur plaqué sur les lèvres.
- Valya, vous n'avez pas besoin de… tenta le directeur.
- Diffindo.
Une mince entaille apparut au creux de la paume de la jeune blonde, qui se contenta de remuer les doigts avec nonchalance. Comme si ce n'était rien d'autre qu'une banale égratignure.
- Alors… Par le sang, le cœur, l'esprit, et par la magie, je jure que je suis bien Valya Céleste Black, fille de Sélène Lyana Black et de Sirius Orion Black !
Un filament de magie argentée sortit de sa paume et tourbillonna autour d'elle avant de disparaître. Elle agita joyeusement sa main gauche, où l'on ne distinguait plus aucune trace de la coupure. Severus savait ce que cela signifiait. Elle disait la vérité.
OOO
Hermione poussa un cri étranglé, ses grands yeux marrons s'écarquillant démesurément.
- C'était… j'ai déjà entendu parler de ça ! Un serment de Sang... Harry, c'est de la magie noire. Mais... si la personne guérit, ça signifie qu'elle a dit la vérité...
Harry contempla son amie avec choc. Ce n'était pas possible. Sirius n'avait jamais eu d'enfant sinon il aurait forcément été au courant, n'est-ce pas ? Rogue partageait son avis pour une fois. Livide, il répétait en boucle : « Impossible… C'est impossible… »
- Je dois admettre qu'il s'agit d'une situation tout à fait... inattendue, soupira Albus Dumbledore. Comment avez-vous connu Ralph Simons ? Vous... vous avez disparu de la surface de la terre pendant quatorze ans, vous êtes considérée comme décédée depuis quatorze ans...Quelques explications ne seraient pas de trop...
- Des explications ? siffla la jeune blonde en fronçant ses sourcils sombres. Vous pensez sérieusement que JE vous dois des explications ? Ouais, j'ai disparu pendant quatorze ans et pourquoi, hein ?! Parce que VOUS ne vous êtes pas souciés de mon sort pendant quatorze ans !
- Valya, je comprends votre ressentiment mais...
- NON VOUS NE COMPRENEZ PAS !
Elle serra les poings, le rage et la peine lisibles sur son visage.
- Pour vous c'est juste un oubli, une petite erreur sans conséquences, pas vrai ? Vous n'avez aucune idée de l'impact que ça a pu avoir... mais vous êtes là, à m'interroger devant tout le monde, comme si c'était moi qui avais fait quelque chose de mal ! Et si vous pouviez éviter de m'appeler par mon prénom ça serait cool, aux dernières nouvelles on a pas élevé les Fléreurs ensemble !
Les professeurs pâlirent sensiblement, atterrés par les propos et l'aplomb de l'adolescente. Les élèves étaient perdus, ne comprenant rien à ce qui se jouait sous leurs yeux. Ils n'avaient retenu qu'une chose : cette fille qui sortait d'on ne savait où était la fille de l'assassin le plus dangereux et le plus recherché du monde magique.
- Comment… comment osez-vous vous adresser au directeur de cette façon ? éructa Dolores Ombrage et Harry ne retint pas une moue dégoûtée.
Cette femme aux allures de vieux crapaud visqueux était présente à son audience disciplinaire et elle ne lui avait certainement pas laissé un bon souvenir. Il ne savait toujours pas pourquoi elle était à Poudlard mais à partir du moment où elle travaillait pour le ministère, ça n'augurait rien de bon.
- Dolores, je ne crois pas que vous saisissiez...
- C'est vous qui ne comprenez pas la situation ! Pas étonnant que le fonctionnement de cette école soit une catastrophe si vous vous laissez marcher sur les pieds de cette manière !
- Il me semble vous avoir signalé à maintes reprises que j'ai encore le droit de gérer cette école comme je l'entends et que vous n'avez pas votre mot à dire, gronda le directeur, peu enthousiaste de voir son autorité remise en question devant tous les étudiants.
« Mais qu'est-ce que c'est que ce bazar ? » pensa Harry. Rogue qui perdait son sang-froid en public, Ombrage qui piquait déjà sa crise, Dumbledore qui se justifiait péniblement… Absolument rien n'était normal. Et tout ça, c'était la faute de Valya Black. La fille de Sirius.
Une seule question tournait en boucle dans l'esprit du jeune homme : « Pourquoi est-ce que Sirius n'en avait jamais parlé ? » Merde. Est-ce qu'il savait au moins qu'elle était en vie ? se demanda le Gryffondor, consterné. Ou… est-ce que lui aussi la croyait morte depuis quatorze ans… ?
- Vous avez raison, miss Black, reconnut Dumbledore, il serait en effet plus adapté de poursuivre cette conversation en privé. J'aimerais que vous veniez dans mon bureau demain matin à la première heure pour discuter des modalités de votre... intégration. Pour le moment, nous allons procéder à votre Répartition puis vous pourrez rejoindre vos camarades.
- Sa Répartition ?! brailla Ombrage. Vous avez perdu l'esprit, il est hors de question qu'elle reste dans ce château ! Le ministère doit être averti au plus vite et elle va être placée sous bonne garde, c'est la fille de Black, enfin ! Un assassin, un fou dangereux…
Valya se crispa encore davantage et ses yeux bleu gris étincelèrent dangereusement.
- Mon père est innocent, cracha-t-elle. Et c'est à cause de gens comme vous qu'il a passé douze ans à Azkaban pour un crime qu'il n'avait pas commis ! Alors vous feriez mieux d'arrêter avec vos accusations débiles !
Harry sursauta. Donc elle savait aussi que Sirius était innocent…
- Je vous interdis de me parler sur ce ton, je suis Dolores Ombrage, sous-secrétaire d'État de Cornelius Fudge, ministre de la…
- Et ça ne vous donne pas pour autant voix au chapitre dans cette histoire ! l'interrompit le vieil homme. Maintenant ça suffit, professeur Ombrage. Je préviendrai le ministère dès demain matin pour effectuer les démarches administratives nécessaires mais le nom de Valya Black est inscrit depuis de nombreuses années déjà dans le Livre des Admissions de Poudlard. Peu importe qui est son père, ça ne change rien au fait qu'elle a sa place ici, autant que n'importe quel autre élève. Miss Black, si vous voulez bien...
La jeune fille se dirigea vers le tabouret où reposait encore le Choixpeau. Elle s'arrêta au milieu de l'allée pour se tourner vers Dumbledore.
- C'est... un peu stupide quand même cette histoire de maison, non ?
- Je vous demande pardon ?
L'expression d'effarement sur le visage du directeur était nettement perceptible.
- Ben oui, c'est vrai quoi, qu'est-ce qui se passe si je suis loyale et rusée ? Ou… téméraire et créative ? Je fais quoi ?! Un mi-temps ? Je vais dormir chez les Poufsouffle, je joue au Quidditch avec les Serpy, je vais en cours avec les piafs et je mange à la table des Lions ?
- Ne... ne vous en faites pas pour ça, je suis certain que le Choixpeau saura trouver la solution la plus adaptée.
- Si vous le dites, lâcha-t-elle d'un ton sarcastique. J'vais le faire votre truc, paniquez pas. À votre âge, c'est pas bon pour le cœur…
OOO
Valya s'avança en traînant des pieds. Elle n'avait pas du tout eu l'intention de se faire remarquer de cette façon. Son nom de famille allait déjà suffisamment attirer l'attention, inutile d'en rajouter. Mais bien sûr, il avait fallu que ce stupide vieillard sénile néglige de prévenir la directrice adjointe et les autres professeurs. Et elle ne savait pas ce qui était passé par la tête de Ralph pour qu'il « oublie » d'expliquer qui elle était dans la demande d'inscription mais la prochaine fois qu'elle le verrait, elle aurait deux mots à lui dire.
Elle n'était toujours pas certaine d'avoir pris la bonne décision en venant à Poudlard et les chuchotements qui retentissaient sur son passage la poussaient encore plus à se demander ce qu'elle faisait là. Sans parler de la cérémonie de la Répartition. Elle était beaucoup moins impressionnable que n'importe quel gamin de première année, la Répartition n'était pas censée l'effrayer. Sauf que le peu d'histoires qu'elle avait entendues à propos de ce fameux chapeau magique, c'était un poil flippant.
« Valya Black… Ça, pour une surprise… un fantôme en chair et en os ! Le deuxième enfant de Maraude… ça ne va pas être facile, gamine, tu le sais ? »
La jeune blonde sursauta en entendant la voix grave et profonde autour d'elle. Une voix qui ne retentissait que dans son esprit… Et merde. C'était exactement ce qu'elle craignait.
« Qu'est-ce qui ne va pas être facile ? » songea-t-elle avec une inquiétude grandissante.
Si ce fichu bout de tissu était capable de lire dans sa tête…
« Et enfant de… quoi ? »
Elle perçut un son ressemblant à un rire.
« Oh, je pense que tu le sais très bien… l'éclair frappe toujours deux fois, pas vrai Valya ? Une lourde tâche vous attend, vous ne pouvez plus y échapper maintenant… Enfin, je suppose que selon l'endroit où je t'envoie, l'histoire pourrait être quelque peu différente. Pas Serdaigle, n'est-ce pas ? La sagesse et la réflexion, ce n'est pas vraiment pour toi… Loyauté en revanche… persévérance, justice… pour ce qui est de la patience et du travail acharné par contre… Ruse, provocation, dédain des règles, une détermination sans faille, un courage qui frise l'imprudence… Godric comme Salazar auraient été ravis de t'accueillir, cela est certain. Difficile de trancher. Hum, toi, qu'est-ce que tu préfères, dis-moi ? questionna-t-il soudainement. Gryffondor ou Serpentard ? »
« Vous me le demandez ? » s'étonna-t-elle.
« Pourquoi pas ? Comme Albus Dumbledore se plaît à le répéter, ce sont nos choix qui montrent ce que nous sommes vraiment, bien plus que nos aptitudes. Alors ? »
« J'ai pas de préférence » assura la jeune fille sans pouvoir retenir un frisson. »
Tout ce qu'elle voulait, c'était s'éloigner au plus vite du Choixpeau. Flippant. Elle avait mal choisi ses mots. Il ne fallait pas être Merlin pour comprendre que ce chapeau élimé et rapiécé qui ne payait pas de mine était en fait un artefact redoutable. À leur entrée à l'école, les élèves étaient peut-être trop jeunes pour s'en rendre compte mais un objet doté de l'intelligence des Fondateurs, qui pouvait penser par lui-même et pratiquer la Legilimancie avec autant d'aisance, c'était… terrifiant. Un acte de magie inouï, probablement encore jamais égalé à ce jour, qui avait permis à plus de mille ans d'Histoire et de connaissances d'être stockés dans un couvre-chef démodé.
« Oh oh, je prends les compliments avec plaisir ! s'esclaffa le Choixpeau. Quoique… démodé, franchement ?! J'ai rarement l'occasion de répartir des étudiants plus vieux mais c'est toujours aussi agréable, vous êtes tellement… rafraîchissants. Vous avez conscience de beaucoup plus de choses. Cela étant dit… si nous en revenions à nos Sombrals ? »
« Ouais, ben vous pouvez me mettre où vous voulez, ça m'est égal. »
« Aaah, tu le penses sincèrement… ça me complique la tâche. Voyons… pourquoi es-tu venue à Poudlard… ? »
« Qu'est-ce que vous voulez dire ? » demanda Valya, les dents serrées.
Et en plus, ce chiffon posait pile les questions qui faisaient mal.
« Pourquoi es-tu venue ? Pourquoi, après ce tout ce temps ?! »
« Je sais pas ! » protesta-t-elle.
« Vraiment ? Réfléchis-bien. Pourquoi, hum ? Quelle est la vraie raison, qu'est-ce que tu cherches, Valya ? »
- Mais j'en sais rien, moi !
Toute la Grande Salle la fixait d'un air médusé et elle se rendit compte avec un train de retard qu'elle n'avait pas simplement crié dans sa tête. Génial. Elle était en train de se donner en spectacle devant tous les élèves, les professeurs et Albus Dumbledore.
- Est-ce que tout va bien, miss Black ? interrogea ce dernier.
- Il parle encore, se contenta-t-elle de grommeler.
- Cela fait déjà plus de cinq minutes qu'il parle…
- Oh voyons, ce n'est pas la première Chapeaufloue que vous rencontrez, professeur Dumbledore, et ça ne sera sûrement pas la dernière.
Valya sursauta tellement fort qu'elle faillit tomber du tabouret. Parce que cette fois, le Choixpeau ne s'était pas contenté de murmurer dans sa tête, il avait bel et bien parlé à haute voix. Elle n'était pas la seule à être surprise si elle en jugeait par les chuchotements incrédules qui s'élevaient autour d'elle.
- Chapeau… quoi ?
- Chapeaufloue ! répéta le Choixpeau avec impatience. C'est ce qu'on dit de ceux pour lesquels je mets plus de cinq minutes à me décider. Mais ne t'en fais pas, gamine, nombreux sont ceux qui n'arrivent pas à choisir entre le Lion et le Serpent…
- Et si je veux pas choisir, justement ? s'énerva la jeune Black. Ou si je ne veux ni Gryffondor, ni Serpentard ?!
- MAIS VOUS ALLEZ ARRÊTER, OUI ? beugla Severus Rogue. Vous n'allez quand même pas continuer à vous faire remarquer ?! Vous choisissez et on pourra enfin manger, aller se coucher et terminer cette journée au plus vite, alors dépêchez-vous par Salazar !
La jeune fille le fusilla du regard. Non, elle ne voulait pas continuer à se faire remarquer, pas du tout même. Mais elle avait quinze ans, pas onze ! Elle avait dépassé depuis longtemps le stade du « oh non s'il vous plaît monsieur le chapeau, ne m'envoyez pas chez les méchants Serpentard, je veux rejoindre les gentils Gryffondor ! » ou une autre débilité du même genre. Ses parents et tous leurs amis étaient à Gryffondor. Mais Ralph était un Serpentard, Regulus également. Alors cette histoire de maisons n'avait franchement pas une grande importance...
- Silence ! ordonna le Choixpeau. Tout le monde se tait, j'ai besoin de réfléchir. Il y a forcément un moyen de départager…
« Bon, reprit-il silencieusement, nous savons tous les deux pourquoi tu es ici mais il y a plus que ça. Là où certains cherchent à tout prix à fuir leur destin, toi tu as couru te jeter droit dans ses bras. »
« Sans vouloir vous vexer... Je suis pas vraiment sûre de croire à ces histoires de destin et tout ça... Je pense qu'on est tous maître de notre existence. »
« Seul l'avenir nous le dira, souffla le Choixpeau d'un ton indulgent. Quoi qu'il en soit, il était grand temps que tu rentres chez toi, Valya. Ta place est ici mais pour commencer, tu vas devoir choisir tes combats. Regarde tout à droite. C'est la table des Gryffondor. »
Elle obéit machinalement, sans comprendre où est-ce qu'il voulait en venir. Les élèves de Gryffondor avaient les yeux braqués sur elle, la fixant avec un mélange de curiosité avide, de confusion et de crainte. Une seule personne détonnait parmi les autres. Un adolescent avec des cheveux noirs en bataille et des lunettes rondes, qui la dévisageait avec encore plus d'insistance que les autres. Harry James Potter.
« La table des Serpentard est à l'extrême gauche » signala le Choixpeau à son oreille.
Les Vert et Argent arboraient plus ou moins la même expression que leurs camarades et il n'y avait rien à cette table susceptible d'attirer son attention. Mis à part… Un étudiant aux cheveux d'un blond presque blanc, dont elle ne distinguait que le dos.
« Regarde bien. Quel souvenir veux-tu affronter en premier ? »
Le jeune homme se retourna, dévoilant son visage anguleux. Le teint pâle, les yeux gris acier... Valya avala sa salive avec difficulté et se mordit la lèvre très fort.
« On dirait bien que tu as fait ton choix, trancha le Choixpeau dans un rire. Bonne chance à SERPENTARD ! »
OOO
Ce fut dans un silence pesant que Valya Black s'avança vers la table des Serpentard pour se laisser tomber sur le banc le plus proche. Elle ne toucha pas à son assiette, ne fit pas le moindre geste, se contentant de rester assise là sans broncher et petit à petit, les conversations revinrent à la normale même si la tension était toujours bien présente. Le garçon aux cheveux châtains ondulés et aux yeux sombres qui se retrouvait assis en face d'elle avala sa salive avec difficulté. Il n'avait pas choisi la meilleure place. La seule présence de Black semblait faire chuter la température à plusieurs degrés en dessous de zéro. Il se rendit compte qu'elle l'observait avec une expression impénétrable. Nerveux, il remonta ses lunettes puis…
- Je m'appelle Théodore Nott.
Elle lui jeta un coup d'œil méfiant mais serra tout de même la main qu'il lui tendait.
- Tiens donc, un Gryffon échoué parmi les Serpents… commenta-t-elle d'un ton railleur et il haussa un sourcil d'incompréhension. Bah quoi, à voir la façon dont tout le monde me regarde, j'ai l'impression d'être une espèce de bombe à retardement. J'en déduis qu'il faut être courageux pour m'adresser la parole.
- Le courage ce n'est pas mon truc, avoua-t-il avec un sourire penaud. Par contre, quand je rencontre quelqu'un, je préfère nettement essayer de m'en faire un ami plutôt qu'un ennemi. Et pour ça, il ne faut pas s'arrêter aux apparences…
- C'est très… Serdaigle, comme réflexion, non ?
- Sûrement, reconnut Théo en s'esclaffant doucement. Plutôt un piaf échoué parmi les Serpents alors…
- Mais c'est qu'il a de l'humour en plus, le Serpy ! s'exclama la jeune blonde, moitié surprise, moitié ravie. Allez vas-y, Nott, raconte-moi : c'est comment la vie à Serpentard ?
OOO
Harry s'était muré dans ses pensées, tentant de faire le tri dans toute cette affaire. Sirius Black, son parrain réputé pour avoir été un incorrigible séducteur dans sa jeunesse, avait une fille de quinze ans. Rien que ça, c'était difficile à avaler, sans compter que tout le monde la croyait morte depuis des années. En plus il fallait reconnaître que Valya Black était… étrange. Une Chapeaufloue qui avait préféré Serpentard à Gryffondor… Et Ron la toisait déjà avec un dégoût évident.
- Ça y est, elle commence à faire ami-ami avec les Serpentard ! Comment est-ce qu'on peut seulement avoir envie d'aller dans cette maison ?! Vous vous rendez compte que c'est elle qui a choisi ? J'suis sûr qu'elle est encore pire que les autres. C'est pas possible qu'elle soit la fille de Sirius, il doit y avoir une erreur…
- On ne peut pas mentir avec un serment de Sang, Ron ! Toute la famille de Sirius était à Serpentard, je te rappelle. Peut-être que… la mère de sa fille aussi ? Et ce n'est pas la peine de faire une crise pareille, pour l'instant elle juste en train de parler à Nott, c'est loin d'être le plus horrible…
- Parlons-en de cette histoire de serment ! Tu as dit toi-même que c'était de la magie noire ! Et Sirius avec un Serpent, t'es devenue dingue ?!
Ron et Hermione n'avaient pas arrêté de se disputer de tout l'été et là, ils recommençaient. Ça commençait à fatiguer Harry. Mais son amie n'avait pas tort, Théodore Nott était sûrement le moins Serpentard de tous. Toujours seul dans son coin, silencieux, les yeux cachés par ses lunettes. Il ne participait jamais aux altercations qui opposaient régulièrement Malefoy aux Gryffondor, il ne tourmentait jamais les plus jeunes… Harry le croisait quelquefois à la bibliothèque, plongé dans un énorme grimoire.
Le repas touchait à sa fin lorsque Dumbledore se leva de nouveau.
- Bien, après cette soirée… mouvementée, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne nuit. Miss Black, je suis désolé il ne reste plus de place dans le dortoir des filles de cinquième année mais la préfète ne veut pas utiliser sa chambre donc vous allez pouvoir vous y installer. Vous partagerez ces appartements avec le préfet de Serpentard.
- Ah ouais ? Et c'est qui le préfet de Serpentard ? demanda la jeune fille, l'air soupçonneux.
OOO
Drago Malefoy lissa ses cheveux blonds vers l'arrière et se leva résolument. La fille de Sirius Black… ça c'était intéressant. Il était sûr que Potter était en contact avec le fugitif et ça devait lui faire tout drôle de voir la fille de son Gryffondor de parrain atterrir à Serpentard. Mieux que ça, choisir d'aller à Serpentard… Avant ce soir, le blond n'avait jamais entendu parler de Valya Black ni de cet incendie. C'était un mystère complet et il avait bien envie de trouver le fin mot de l'histoire, même si cela impliquait qu'il cohabite avec elle pendant toute une année. Pansy Parkinson avait été nommée préfète, c'était elle qui aurait dû occuper ces appartements avec lui. Mais il était hors de question que Drago supporte ce pot de colle à longueur de temps et il lui avait fait savoir à sa manière. Black en revanche… il était disposé à faire un effort.
- Je suis le préfet de Serpentard. Je m'appelle Drago Malefoy. C'est un honneur de t'avoir parmi nous, Black, assura-t-il avec sincérité.
Sauf que la jeune blonde dédaigna la main qu'il lui tendait, restant simplement là, debout dans l'allée, le dévisageant sans ciller. Comme en attente de quelque chose. Les secondes s'étirèrent dans un silence insupportable et l'expression sombre si inflexible de Black sembla se fissurer, se craqueler, un éclat de rage traversant ses yeux bleu gris.
- Fiche-moi la paix.
- Qu… pardon ?! protesta Drago, sidéré.
- Fiche-moi la paix ! J'm'en fous de savoir si c'est un honneur de m'avoir à Serpentard ou quoi que ce soit d'autre, j'veux juste… j'veux pas te parler, je veux rien avoir à faire avec toi !
- Eh, attends un peu, s'offusqua le blond en l'attrapant par le bras alors qu'elle reculait d'un pas, tu…
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. Black se dégagea d'un geste vif et l'instant d'après, elle le saisit par le devant de sa chemise avant de le plaquer contre la table dans un grand fracas de verre brisé.
- J'VIENS DE TE DIRE DE ME FOUTRE LA PAIX, QU'EST-CE QUE T'AS PAS COMPRIS, PUTAIN ?!
- Tu vas me le payer, jura Drago entre ses dents tandis que les professeurs se précipitaient vers eux en hurlant. Mon père… tu vas voir, il va…
- Ton père… ? lâcha-t-elle d'un ton dégoûté. Mais ouais c'est ça, va tout raconter à ce salaud de Mangemort tout juste bon à se traîner aux pieds d'un cinglé psychopathe ! Tu crois quoi, qu'il me fait peur ?! C'est une pourriture, un putain de lâche et toi, T'ES EXACTEMENT COMME LUI ! RESTE EN DEHORS DE MON CHEMIN OU J'ÉCLATE TA SALE PETITE GUEULE DE CONNARD DE BLONDINET, OK ?! Me touche pas, me parle pas, tiens toi loin de moi et t'approche surtout pas !
- BLACK ! Black, lâche-le maintenant, c'est bon…
Théodore Nott empoigna la jeune fille par une manche de son sweat-shirt et la tira en arrière. Elle se laissa faire sans rechigner, passant une main tremblante dans ses cheveux blonds.
- Juste… laisse-moi tranquille… souffla-t-elle en détournant les yeux.
Drago se redressa lentement, la dominant de toute sa hauteur.
- Si c'est ce que tu veux… cracha-t-il avec son air le plus méprisant.
La bousculant délibérément, il se dirigea vers la porte. Une chose était sûre : elle allait regretter de lui avoir fait subir cette humiliation.
OOO
Harry était affalé sur un canapé de la salle commune des Gryffondor. Cette soirée lui avait paru totalement surréaliste. Quand Malefoy était sorti de la Grande Salle, les rumeurs n'avaient pas tardé à se propager à vitesse grand V. McGonagall avait fondu sur Valya pour lui passer un savon qu'elle avait enduré sans broncher, les épaules basses et les poings crispés. Dumbledore avait vainement tenté de ramener le calme et en désespoir de cause, il avait fini par envoyer tout le monde se coucher. Les trois Gryffondor étaient directement montés à la tour où Ron en avait profité pour continuer à déverser son courroux.
- Je vous l'avais dit qu'elle devait être complètement tarée ! Si ça se trouve, elle est directement envoyée par Vous-Savez-Qui !
- Ron… Elle a traité Voldemort de « cinglé psychopathe » et elle a dit que le père de Malefoy était « un salaud de Mangemort ». Tu crois que ça veut dire quoi exactement ? souligna Harry.
- Ça veut rien dire justement ! Ça pourrait très bien être un piège.
- Mouais, souffla le brun, peu convaincu. N'empêche qu'elle n'a pas l'air d'apprécier Malefoy… c'était… bizarre sa réaction, non ?
Le rouquin haussa les épaules avec mauvaise foi et Harry soupira. Visiblement, c'était mal parti pour lui faire entendre raison. Il savait que son ami pouvait se montrer extrêmement buté et à partir du moment où ça concernait les Serpentard…
- Dites, reprit-t-il, vous pensez que Sirius est au courant ? Je voudrais bien lui écrire mais…
- Harry, tu ne dois surtout pas faire ça ! Dumbledore a dit que c'était dangereux. Ne t'inquiète pas, je suis sûre qu'il va faire le nécessaire…
- Si vous voulez mon avis, il ferait mieux de s'abstenir. Elle est à Serpentard et Sirius déteste les Serpentard !
- Arrête de dire n'importe quoi, c'est sa fille, Ronald !
Agacé par leurs chamailleries de ses amis, Harry finit par se réfugier dans le dortoir. Malheureusement, le sort s'acharnait sur lui. Il eut une violente querelle avec Seamus, qui le traitait de menteur parce qu'il affirmait que Voldemort était de retour. Épuisé et exaspéré, il préféra aller se coucher avant de faire quelque chose qu'il risquait de regretter plus tard. Il ne parvint pas à trouver le sommeil, les pensées se bousculant dans son esprit. « Pourquoi Sirius ne m'a rien dit ? » songea-t-il pour la énième fois. Son parrain avait-il si peu confiance en lui… ?
Harry donna un coup de poing dans son oreiller, les dents serrées, conscient que sa réaction était puérile et égocentrique. Il n'avait aucune raison d'en vouloir à Sirius, c'était tout le reste qui lui mettait les nerfs à vif. Seamus, Ron et Hermione, cette harpie d'Ombrage…
L'adolescent roula lourdement sur le dos. D'un geste machinal, il frotta la cicatrice sur son front. S'il croyait sa fille morte depuis des années, Sirius n'avait sûrement pas envie de se replonger dans des souvenirs douloureux. Il n'était pas non plus du genre à s'épancher sur ses sentiments, dans un sens c'était logique qu'il n'ait jamais évoqué cette histoire...
Lorsque Harry s'endormit enfin, ses rêves furent peuplés de couloirs étranges aux murs tapissés d'écussons de Serpentard. Le Choixpeau magique hurlait « Pourquoi as-tu voulu être à Gryffondor ?! » alors que des Détraqueurs s'avançaient vers lui et à la place du cerf habituel, son Patronus avait la forme d'un effrayant cheval ailé aux yeux blancs. Et au milieu de tout ça, il y avait le miroir où se reflétaient deux yeux bleu gris qui le dévisageaient implacablement.
OOO
Au sous-sol, dans les cachots, une autre personne se posait des questions. Severus était effondré dans le canapé de ses appartements, une bouteille de Whisky Pur Feu posée sur la table basse. Face à lui, Minerva McGonagall le contemplait avec inquiétude.
- Severus… Vous êtes sûr que tout va bien ?
Le maître des potions lui renvoya son plus beau regard glacial.
- Valya Black revient d'entre les morts après quatorze ans, personne ne sait ce qu'elle a fabriqué et où est-ce qu'elle était pendant tout ce temps, elle choisit d'aller à Serpentard, manque de se battre en duel avec Drago Malefoy et vous me demandez si je vais bien, Minerva ?! C'est la fille de Black ! La fille de Sélène… ajouta-t-il sur un ton intensément malheureux.
OOO
Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce n'était pas vraiment les retrouvailles qu'elle avait imaginées. En la contemplant comme si elle était une espèce de dragon particulièrement repoussant et dangereux, Severus Rogue avait consenti à lui indiquer l'emplacement et le mot de passe des appartements des préfets. La jeune blonde avait rejoint tant bien que mal les cachots, s'efforçant d'ignorer les murmures qui enflaient dans son dos. Elle avait jeté ses affaires dans un coin de la chambre puis elle s'était empressée de déguerpir à toutes jambes, ne désirant surtout, surtout pas recroiser Drago Malefoy. Elle avait erré au milieu des couloirs pendant un moment, se perdant à plusieurs reprises, avant de trouver refuge tout en haut de la tour d'astronomie. Et maintenant elle était là, recroquevillée derrière le parapet, les jambes repliées contre son torse et la tête enfouie entre ses genoux. En train de se demander à quel moment tout avait bien pu déraper à ce point.
Valya se passa une main dans les cheveux d'un geste rageur. Ce foutu Choixpeau s'était grave planté sur ce coup. Ou bien c'était elle qui avait fait une erreur. Peut-être que Gryffondor aurait été le meilleur choix. Harry Potter était à Gryffondor et il allait avoir besoin d'aide, c'était tout ce qui comptait pour le moment. Alors qu'à Serpentard, qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir faire ? Cette maison n'allait rien lui apporter de bon. Peut-être que c'était trop tard, tout simplement. Parce que Drago ne se souvenait pas. Parce qu'il n'avait plus aucun trait commun avec le petit garçon qu'elle avait connu. Parce que cet adolescent à l'air hautain et au sourire froid n'était rien d'autre qu'un parfait étranger.
Perfect Strangers – Jonas Blue. J'ai choisi ce morceau pour des raisons évidentes : à ce moment, au tout début de l'histoire, Harry, Valya, Drago ne sont que des étrangers les uns pour les autres. Est-ce que ça va finir par changer ?
Voilà, c'est tout pour ce soir ! J'espère que ça vous a plu, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez (et pour les "anciens" qui suivent depuis le début si vous vous souvenez/remarquez les différences avec l'ancienne version). Chapitre suivant dimanche prochain !
