Tôt ce matin là, Violette se fait réveiller par son cousin qui saute à pieds joints dans les escaliers au dessus de sa tête auburn, presque prune. Elle lève ses yeux vert émeraude au ciel avant de sortir du placard sous l'escalier après avoir attendu que Dudley entre dans la cuisine.
- Occupe toi du bacon, lui dit sa tante avec autorité.
- Maman le fait toujours brûler, lui murmure son cousin pendant que ses parents ne les regardaient pas.
C'était un manège bien huilé entre Violette et Dudley. Le garçon dodu était odieux avec elle devant ses parents, mais entre eux, il était tout à fait charmant. Violette sait que c'est parce que quand ils étaient petits, Dudley avait le béguin pour elle et ce n'est pas en étant méchant avec elle qu'il allait attirer son attention. Violette Potter était une jeune fille de 10 ans des plus mignonne, avec ses grands yeux verts pétillants, ses longs cheveux prunes, épais et ondulés qui lui arrivent à la taille, un corps et un visage délicat avec un petit nez fin au bout arrondi. Ce matin là était l'anniversaire de Dudley et sa tante et son oncle allaient l'amener au zoo avec son ami Pier. Violette savait qu'elle irait chez Mme Figg pour la journée. Violette aimait bien la vieille dame. Elle lui avait dit qu'elle avait un don avec les chats quand l'armé de félins de la vieille dame avait suivi la jeune fille partout la première fois qu'elle y était allé quand elle avait 5 ans.
- Fillette! Vas chercher le courrier! Exige son oncle Vernon, d'un ton impérial.
- Oui, oncle Vernon, dit-elle docilement en allant chercher le dit courrier.
Mais quand elle prend la pile de factures et d'enveloppes publicitaires, elle remarque qu'il y en a une plus épaisse de les autres et dans une matière bizarre… du parchemin. Violette la prend donc et fronce des sourcils en voyant le nom et l'adresse dessus : Harry Potter, 4 Privet Drive, placard sous l'escalier. Intriguée, Violette la cache dans son dos en la faisant tenir dans son jean, sous son chandail et va donner le reste à Vernon.
Pendant ce temps, sa tante Pétunia semble plus que contrariée en raccrochant le téléphone.
- Elle ne pourra pas la prendre, dit-elle à son mari en parlant de sa nièce, comme si elle n'était pas là. Arabella s'est cassé la jambe et elle est dans le plâtre.
Volette ne dit pas un mot et attend la suite. Elle espère que tante Pétunia décidera de la laisser à la maison pendant qu'ils vont au zoo. Elle pourra examiner la fameuse lettre et faire ce qu'elle veut dans cette maison.
- On va devoir la trainer avec nous, soupire Pétunia. Je ne veux pas qu'elle ruine les nouveaux canapés. Fillette! Vas te changer! Il n'est pas question que tu nous fasses honte avec des vêtements sales comme ceux-là!
Violette s'exécute donc sans un mot et en profite pour cacher la lettre dans son placard. Elle n'aura qu'à regarder ça se soir.
- Et ne salis pas la voiture, elle est propre!
- Oui, oncle Vernon, dit Violette en se retenant de lever les yeux au ciel.
Elle sait très bien qu'elle est propre, c'est ELLE qui l'a lavé la veille! Il la prend vraiment pour une débile! Peut importe, elle allait aller au zoo. Violette n'était jamais allé dans cet endroit. La jeune fille s'assoit derrière son oncle alors que Dudley s'installe derrière sa mère. La femme blonde au long cou lui avait promis de lui acheter 2 autres cadeaux pour son anniversaire quand il avait piqué une crise parce qu'il en avait reçu un de moins que l'année dernière. Violette le trouvait très divertissant quand il faisait la vie dure à ses parents.
Juste avant que Pier n'entre dans la voiture de Vernon, Dudley se décale pour s'assoir dans le milieu et glisse un bout de papier dans la main de sa cousine discrètement. La jeune fille le met dans sa poche pour le lire quand elle le pourra.
Une fois au zoo, Violette peut se promener où elle en a envie. En fait, tant qu'elle n'est pas dans le champs de vision de sa tante, c'es tout ce qui importe à la mère de famille.
- Si tu n'es pas de retour à 13h00, nous partirons sans toi! La menace Pétunia.
Violette sait très bien qu'elle est sérieuse. Ils l'ont déjà oublié sur une air d'autoroute quand elle était allé à la toilette. Le pompiste était complètement outré quand Violette lui avait expliqué pourquoi elle avait besoin du téléphone.
La jeune fille va donc dans la maison des reptiles. Sa tante à une peur bleue de tout ce qui semble de près ou de loin à une bestiole au sang froid. Elle en profite donc pour lire ce que Dudley lui a donné : les 2 cadeaux supplémentaires seront pour toi, patiente encore 4 jours. Dans 4 jours on sera le 31 juillet, le jour de ses 11 ans à elle.
Devant le vivarium d'un Boa, Violette regarde rêveusement le serpent en ce disant qu'elle aimerait bien pouvoir faire comme lui, juste une journée, c'est-à-dire rien faire de constructif. Pas de corvées, pas de corrections douloureuses, pas de jeunes obligatoires, pas de séquestrations dans le placard sous l'escalier.
- Ça doit être bien, d'avoir une paix royale dans ce truc, ne jamais manquer de confort ou de nourriture, murmure Vie en regardant le serpent imposant.
- C'est long et très ennuyant, répond le serpent en levant la tête vers elle.
- Vous… vous comprenez ce que je dis?!
- Bien sûr! Répond le serpent.
Ce dernier lui explique un truc complètement abracadabrant, Violette parle la langue des serpents, le Fourchelang. Que c'est plus que rare, même chez les sorciers, de parler cette langue. Vie lève un sourcil prune en regardant le serpent avec méfiance.
- Mets tes mains sur la vitre, lui dit le Boa. Vois dans ta tête que la glace n'existe plus et pense le très fort dans ton esprit.
- Et ensuite? Demande Violette.
- Concentres toi plus fort.
Ce que la jeune fille fait. Elle retient un cri de surprise aigu quand elle ne sent plus la vitre chaude sous ses paumes. Elle ouvre brutalement les yeux et voit, à sa surprise, le Boa devenir aussi petit qu'une couleuvre et se cacher dans la poche de sa veste ample.
- Remets la vitre comme tu l'as fait disparaitre et je te promets de tout t'expliquer, humaine.
- D'ac… d'accord, répond Vie en se concentrant sur la vitre disparue.
Moins de 20 minutes plus tard, le zoo est évacué pour retrouver le serpent en fuite.
Le soir même, Violette peut ENFIN s'isoler dans le placard avec son passager clandestin.
- Donc, qu'est-ce qui se passe avec moi? Demande la jeune fille aux yeux verts brillants.
Le serpent lui explique alors tout ce qu'il sait du monde magique. Violette boit ses paroles comme si c'était la réponse à toutes ses questions d'aussi longtemps qu'elle se souvienne. Elle n'était pas un monstre, elle était une sorcière! La lettre de Poudlard confirme les dires du serpent du nom de Nagini. Le Boa femelle lui avait expliqué qu'elle a appartenu à un grand sorcier avant. Mais quand il a disparu, il n'y avait plus personne pour la comprendre et elle avait fait une dépression, ou un truc qui s'en approche. Comme elle était presque suicidaire, elle a été facile à capturer. Depuis ce temps, elle était au zoo et attendait la mort.
- Je m'occuperai de toi, lui promet la jeune fille avec empathie. Tant que tu restes aussi petite, nous n'aurons pas de problème, affirme Violette.
La jeune fille décide donc de répondre à la lettre de Poudlard en expliquant plus ou moins sa situation. Elle n'a pas d'argent, ses relatifs ne la laisseront jamais y aller, ils détestent la magie. Ce mot est meme interdit dans la maison et qu'elle n'avait aucune idée avant aujourd'hui qu'elle était une sorcière. Elle signe donc avec le nom qu'il y a sur ses papiers d'identité, Violette Evans. Elle savait que le nom de famille de son père était Potter, mais tante Pétunia avait fait changer son nom pour celui de jeune fille de sa mère en lui disant que c'était de la faute de Potter si lui et sa sœur étaient morts dans cet accident de voiture. Violette sort à pas de loup du placard pour mettre un timbre sur l'enveloppe, dans la cuisine. Nagini lui propose d'aller porter la lettre dans la boîte aux lettres la plus proche. Violette lui explique donc le chemin et laisse Nagini sortir par une fenêtre.
La vie de Violette reprend son court et Nagini lui apporte le réconfort et le soutien dont la jeune fille a cruellement besoin. Trois jours plus tard, c'est-à-dire le 30 juillet, vers midi, on sonne à la porte.
- Le monstre! Vas répondre! Crie Vernon au travers du salon.
- Oui, oncle Vernon, dit Violette sans rouspéter.
La jeune fille va donc ouvrir la porte et est impressionnée par la personne qui est sur le seuil. C'est un homme très grand, tout habillé de noir ave des cheveux et des yeux de la même couleur. Quand il pose les yeux sur elle, Violette voit son regard qui semble se voiler de tristesse et il déglutit comme si il avait avalé un citron.
- Bonjour, monsieur, dit poliment l'enfant.
- Je suis bien chez Violette Evans? Demande l'homme en noir en se ressaisissant rapidement.
- C'est… c'est moi, dit la jeune fille avec nervosité. Que puis-je faire pour vous?
- Est-ce vous qui avez écrit ceci? Demande-t-il en sortant une feuille lignée avec l'écriture serrée et soignée de la jeune fille en face de lui.
- Oui, qui êtes-vous, monsieur? Demande nerveusement Vie.
- Je suis un professeur de Poudlard, puis-je parler avec vos gardiens?
La jeune fille le laisse donc entrer dans le petit boudoir et demande à oncle Vernon si il peut venir dans le Hall d'entrée. C'est ce moment que choisi Pétunia pour sortir de la cuisine en essuyant ses mains sur son tablier.
- Fillette! Vas faire la vaisselle et le ménage de la cuisi…
Mais elle suspend tout mouvement en regardant le visiteur avec horreur.
- Ro… Rogue?!
