A/N : Les gens ! Les gens ! Les gens ! J'ai eu des fanart ! Bon, ça veut dire surtout pour le moment qu'il va falloir que je me pose la question d'une plate-forme où je puisse les partager parce que pour le moment, c'était un truc que j'avais jamais envisagé comme vraiment possible à part commissionner des fanart de ma poche.
N'hésitez pas à plopper dans les commentaires pour me dire si vous avez des préférences de site !
Mille merci à Maya pour ses dessins et son enthousiasme qui ont été un immense rayon de soleil sur cette fic. Merci à LP pour accueillir toutes mes questions avec ordre et placidité, à Aqualys pour poser ses questions et à Tetelle pour la bétaisation.
Bref, comme d'hab, je me nourris des commentaires et de thé pour écrire cette fic, n'hésitez pas à en laisser pour me convaincre que oui, il y a des gens masochistes qui osent se lancer dans ce truc :p
Novembre 1976
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2 novembre
Nous savons tous que Patel a pratiqué le Potter et que le voir capitaine des Gryffondor ne rassure personne, mais est-ce vraiment une raison pour nous infliger un tel entraînement après une journée de cours ?
Bah, je pose une question idiote. Mon frère et Pettigrew ont passé toute la journée à prendre des paris sur la victoire ou la défaite des deux équipes et la cote est de 5 pour la victoire des Gryffondor contre 1 pour la nôtre… Ce qui signifie, je suppose que soit les Serpentard refusent ces gamineries, ce dont je doute, soit que même eux n'ont que peu d'espoir, loin de la fierté que tous affichent en public… ou cela signifie que mon frère se moque de moi.
Je suis assez vexé pour vouloir absolument leur prouver l'inverse.
3 novembre
J'ai envoyé mes condoléances aux Greengrass. Elles me semblaient superflues jusqu'à maintenant, mais l'expression de Greengrass lorsqu'il a parlé de Bones ne cesse de me revenir en mémoire.
Et maintenant, je me sens obligé de rejoindre Victoria pour m'entraîner…
4 novembre
Souvent, je me repasse la conversation avec Greengrass. Qu'aurais-je pu dire, ou faire, si je m'étais senti assez libre pour discuter avec lui et révéler mon identité ?
Mais j'ai beau essayer, les conversations tournent toujours court. Même en imaginant qu'il a lu mes lettres, même en m'appuyant sur la facilité que j'ai à converser avec son épouse, j'ai l'impression que c'est impossible… Est-ce parce que je viens d'une famille de Serpentard et elle aussi ?
Liam a eu l'air surpris de me voir saluer Evans dans les couloirs. J'ai haussé les épaules, en parlant du club de potions, mais sa remarque m'interroge. Suis-je trop transparent ? Il faut pourtant que je maintienne une apparence convaincante, sous peine de perdre des sources potentielles d'informations…
Mais à la fois, m'ont-il jamais servi ?
5 novembre
J'ai entraîné Victoria à la bibliothèque avec Liam où nous avons fait semblant de faire notre devoir de Défense contre les Forces du Mal – une inanité, les enseignants qui occupent ce poste perdent en compétences d'année en année – pour échapper à Patel.
Qui sera assez courageux pour lui dire que sa manière de motiver les troupes n'est peut-être pas la meilleure ?
Personne, je le crains : Rosier s'est mis en tête de le suivre comme un chien de garde… Patel n'apprécie pas, mais je suis sûr qu'il s'en est servi pour donner des recommandations de dernière minute à Avery que même Forbes n'a jamais osé formuler aussi directement…
6 novembre
Ah ! J'y ai presque cru quand nous sommes rentrés sur le terrain, mais la réalité m'a bientôt rattrapé. L'équipe constituée autour de Potter est très efficace, et sans la capacité de Forbes à envoyer des Cognards salvateurs, nous n'avions aucune chance.
Patel a bien essayé de nous répéter de limiter l'écart de points, je ne sais pas si un 130 à 290 peut s'appliquer à la définition de « limiter » - sauf dans un match des canons de Chudley, et encore…
Il a pris ses responsabilités de capitaine au sérieux à la fin, et nous a fait un discours sur l'importance de regarder le prochain match, mais je ne sais s'il a réussi à convaincre quelqu'un… Il a aussi pris le temps de parler avec Victoria un peu plus tard pour la réconforter. Elle a ressenti l'absence de Forbes, et je crois que j'avais sous-estimé l'importance qu'elle continue d'accorder au fait d'être digne d'appartenir à l'équipe…
Je lui ai un peu parlé moi aussi, mais elle a très vite quitté la salle pour rejoindre Jane dans leur dortoir.
7 novembre
Encore une dispute entre Jane et Victoria – et encore une fois, c'est Elena qui a pris sur elle de me prévenir.
Moi qui espérais que la réconciliation, certes encore pleine de maladresse, entre Elena et Briséis permettrait de calmer le jeu…
Quand j'ai voulu demander ce qu'il se passait, Victoria a explosé en sanglots et m'a dit qu'elle n'avait jamais demandé à ce que je l'aide à intégrer l'équipe. Je n'ai pas vraiment compris et Elena est intervenue très vite pour la réconforter en me fusillant des yeux. J'ai renoncé la convaincre de mon ignorance pour la soirée.
8 novembre
La victoire de Quidditch a apparemment survolté Sirius et ses amis. Ils nous ont fait une série de blagues de plus mauvais goût les unes que les autres.
Elena s'est aussi disputée avec son frère. Je l'ai vue débouler dans la salle commune, les yeux pleins d'éclairs et au lieu de monter dans le dortoir, elle s'est assise à côté de moi et a eu un soupir presque explosif en marmonnant : « Les frères ! »
Je lui ai tapoté l'épaule avec compassion et cela a suffit pour qu'elle se lance dans une tirade sur les derniers méfaits de Rosier. Je pense que ses oreilles doivent encore en siffler…
10 novembre
Ma prise de contact pour le tutorat a fonctionné. Ils sont venus me voir parce qu'ils ont un septième année qui vient d'annoncer que le volume de travail ne lui permettait plus de suivre autant d'élèves qu'avant.
J'ai donc rencontré le jeune Ian Carter¹, qui a de « grandes difficultés en sortilèges ». Je crois que c'est un cousin distant de celui qu'a épousé la sœur de Victoria – mais je doute qu'ils se fréquentent beaucoup. Le gamin a d'abord été capable de dire qu'il n'avait pas envie qu'un Serpentard lui donne des leçons – c'est de bonne guerre – et, laissé seul avec moi, il n'a cessé de m'accuser de vouloir le manipuler pour lui apprendre des sorts de magie noire…
Qu'est-ce que mon frère peut bien raconter dans sa salle commune ?
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¹ Ian Carter est un Sang-Mêlé en seconde année à Gryffondor. Son cousin, Ben Carter a effectivement épousé la sœur aînée de Victoria Selwyn, Elizabeth.
12 novembre
Oh, mais quelle bande d'imbéciles !
George et deux autres préfets ont réussi à prendre Walker et Max en train de lancer des sorts sur les deux Craine¹ dans les couloirs ! Cinquante points en moins pour Serdaigle et Serpentard, d'un seul coup.
À en croire les pleurnicheries de Max, le cœur du problème vient de l'aînée Craine, qui a osé jeter son dévolu sur Montague, encourant la colère de Walker qui semble bien décidée à le séduire. Slinkhard n'a pu s'empêcher de faire remarquer que si Montague était une chasse gardée, il aurait fallu prévenir l'homme lui-même et, voyant la partie perdue, Avery et Mulciber ont tous les deux fait comprendre à Max qu'il avait été un bel idiot de se faire prendre ainsi.
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¹ Arthur et Juliana Craine sont respectivement en quatrième et en septième année à Gryffondor. Ils sont tous les deux de Sang-Pur.
13 novembre
« Mon cher garçon,
Estimez-vous heureux que je n'ai pas commencé cette lettre par un "mon enfant" qui, je l'admets, me brûle encore les doigts. Allons ! Votre lettre m'a fait rire à une période où les sourires sont rares, et je vous en remercie. J'ai aussi à vous transmettre les remerciements de Ramarus pour vos condoléances. Lilah restait très chère à son cœur, ainsi qu'au mien, et la certitude aiguë de ce que sa perte représente pour la société sorcière ne fait qu'ajouter à notre douleur personnelle.
Quant à votre seconde question sur mes journées... En vérité, je n'ai guère de réponse pour vous. Oui, je suis la secrétaire de mon mari, et la plupart de ses discours sont écrits de telle sorte qu'il est parfois difficile de savoir de quel esprit est venu quelle formule. Pour le reste, ma description, toute ironique, n'est cependant guère éloignée de la vérité, et je suis fort aise de vivre ainsi, "dans l'ombre de mon mari", comme vous dites. La lumière n'est pas aussi nécessaire que vous semblez le croire pour agir, au contraire, et j'ai une liberté d'action qui complète et conforte ses coups d'éclats. Nous sommes une équipe, lui et moi, rodée par des années de pratique, de discussions et de respect mutuel, et nous savons chacun ce que nous devons à l'autre. Ne plaignez donc pas mon sort, et ne négligez pas les capacités des conversations anodines à faire avancer des idées : c'est d'ailleurs mon secret le plus essentiel.
Ainsi, glisser à l'oreille d'une vieille amie que le scandale Dawlish a été monté de toutes pièces m'assure que cette information arrive aux yeux et aux oreilles des rares journalistes ambitieux en manque d'investigation. Ainsi, prendre le thé avec Nina Bulstrode autour d'une conversation parfaitement commune m'a permis d'évaluer si vos premières affirmations avaient de réels fondements. Or, j'ai de nombreuses vieilles amies, et plus encore de relations mondaines prêtes à prendre le thé.
D'autres manœuvres plus subtiles sont à l'amorce, afin d'exclure autant que possible certains Noms des cercles honorables, par exemple. Cependant, cela demande plus d'invitations et d'intermédiaires qu'il n'y parait, et prendra donc plus de temps. Mais ce sont là des récits et des stratégies de vieilles dames, et j'ai peur qu'ils ne vous intéressent guère – vous êtes libre néanmoins de tenter d'en deviner les acteurs et les buts…
Concernant Dumbledore, il s'agit surtout de ne pas lui laisser le monopole de la moralité du discours de l'unité contre notre ennemi, et de la coopération entre les sorciers de bonne volonté. Ses propos radicaux lui fourniront des disciples fidèles, mais peu nombreux : ce sont les autres, les indécis et les discoureurs, ceux qui peuvent être emportés par sa rhétorique mais qui renâclent devant l'action, que nous devrons emporter avec nous. Il y aura des actions qui se complètent et se répondent, et nous nous devons de les voir et d'en profiter.
L'idée que vous soulevez à propos de la lignée de cet homme a du mérite, mais pose la question des moyens. Avez-vous des pistes, un nom, un âge, un lieu ? Quoi que ce soit qui puisse nous donner une indication, un indice vers une révélation quelconque ? Ne prend-il pas d'amples précautions pour effacer toute trace de son passé, rendant par là toute enquête malaisée ? Quels effets une telle révélation pourraient avoir ? D'autant que c'est le combattre sur son terrain, quand nous cherchons à mener la bataille ailleurs...
Laissez-moi y réfléchir plus avant, cependant. Comme vous le soulignez, si affirmer avec certitude est au-dessus de nos moyens, le doute seul est plus facile à faire naître, et peut suffire à faire notre affaire. A condition qu'il soit impossible de remonter jusqu'à moi - ou à vous… Vous savez bien ce que l'on dit des dragons qui somnolent. »
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« Je vous laisse deviner », qu'elle dit, « je vous laisse deviner »… Hé bien, devinons !
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J'ai commencé à écrire à grand-père pour qu'il me raconte d'autres sessions du Magenmagot et à Narcissa pour prendre de ses nouvelles. Je pense qu'elle peut tabler sur la déchéance des Flint pour les exclure, mais sinon…
J'ai à peine eu le temps en fin d'après-midi d'aller saluer quelques personnes au club de sortilèges et essayer de bavarder avec Edgecombe, mais je suis ensuite tombé sur une première année en larmes parce que son hibou venait de mourir de vieillesse. Qu'est-ce que je pouvais faire d'autre à part lui tenir compagnie en espérant que ses amis arrivent le plus vite possible ?
Hélas, j'étais dans les couloirs, et depuis mon frère ne cesse de se moquer de moi et même Elena y est allée de sa petite remarque au moment du dîner. Bah !
14 novembre
J'ai essayé de me forcer à passer un peu de temps avec les Dragoniens, mais je pense que je vais limiter mes venues à un vague bonjour. Hornby a réussi à charmer les Elfes de maison pour obtenir d'eux des gâteaux pour chaque session, mais je peine à dissimuler mon ennui.
J'ai ensuite fait une pause au club de lecture en y accompagnant Liam. Croisé Elena qui semble en train de devenir amie avec la préfète de Poufsouffle de cinquième année, et puis il a fallu évidemment que je m'attaque au travail qui s'accumule. Quel ennui !
15 novembre
Il est parfois très rassurant de savoir que ma lassitude devant George n'est pas qu'un reste d'une rivalité adolescente et qu'elle est partagée par d'autres. Elena semble parfois aussi exaspérée que moi devant sa manie de se tenir à l'écart de tout le monde comme s'il était le meilleur d'entre nous.
C'est presque surprenant de savoir que Corban ne partage pas ce sentiment. Peut-être parce qu'il a gagné son respect en demandant à ses parents de lui envoyer un plateau d'échecs enchanté par des runes anciennes qui, si je dois les croire, rajoute un nouveau niveau de stratégie au jeu. Ah ! Je me rappelle des stratégies de Corban : il n'est jamais aussi bon qu'il ne veut le croire et George non plus.
Ou peut-être que je me trompe : Corban est le seul de nous trois à avoir sur se remodeler pour s'assurer d'un futur glorieux… Je l'ai bien vu après Poudlard, quand V nous a ████████ ████████ ████ ██████████ ███████
Mais quelle gloire, d'avoir du sang sur les mains !
16 novembre
Ah ! Hier c'était George et aujourd'hui, le gamin dont je suis le tuteur. Encore des « mais c'est de la magie noire, non ? » ou « vas-y, montre-moi un vrai sort de magie noire, tu as peur que je te dénonce ? » et ainsi de suite.
J'ai réussi à le faire taire assez longtemps pour revenir sur ses cours de sortilèges et corriger ses gestes – j'ai l'impression que c'est l'essentiel de son problème Flitwick doit s'arracher les cheveux – mais j'aurais vendu mon âme pour un bâillon !
J'envisage sérieusement de faire ce qu'un bon jeune homme de bonne famille ferait : demander à Victoria d'écrire à sa sœur pour que ses parents puissent lui dire de respecter qui de droit !
18 novembre
Croisé Joshua dans les couloirs près du cachot. Il avait l'air terrifié lorsque je l'ai salué et demandé s'il venait me voir pour les cours de potions. Est-ce que mon frère et ses amis l'ont forcé à accomplir une blague de mauvais goût ?
Rien n'est arrivé, mais la question demeure : qu'est-ce qu'un Gryffondor vient faire près de notre salle commune ?
19 novembre
Par Merlin ! Voilà que les enseignants rivalisent d'idiotie !
Dans les brillantes idées qui poussent avec l'optimisme aveugle de notre précieux directeur, nous avons battu des records pour avec le cours de Défense contre les forces du mal !
Ayant « noté les différences et les malentendus qui règnent entre les maisons » et avec l'aval « chaleureux » de Dumbledore, il nous a proposé une « petite idée révolutionnaire »… Un devoir maison à huit mains, qui rassemble un représentant de chaque maison. Les mots ne traduisent pas mon envie de l'étrangler, qui semble commune à tout le monde puisqu'il propose des projets similaires pour chaque année…
Dieu merci, il n'a pas tenté de trouver un sujet aussi original que son idée, il nous faut un parchemin qui détaille un aspect précis de l'histoire de la magie noire. La seule chose qui me réconforte en partie, c'est le visage horrifié de Sirius au repas de midi à l'idée de devoir partager ses notes et ses idées avec un Serpentard de son année. Je n'ose pas imaginer où cela va finir – enfin, si, je le sais très bien : dans l'infirmerie avec des points en moins.
J'ai évidemment cherché Liam juste après, et il m'a proposé de travailler avec Joshua – je suppose que j'ai appris à le gérer en potions – et avec Winnie. Je n'ai jamais travaillé avec elle, mais Liam m'a assuré qu'elle était sérieuse, et c'est bien tout ce que je demande… Lui ne semble pas aussi inquiet que moi – il a toujours été assez hermétique aux rivalités entre maisons – et le sujet l'enthousiasme totalement. Je suis très content de le voir prendre l'initiative des recherches : je doute que mes propres propositions passent aussi bien.
21 novembre
Je suis évidemment allé assister au match Poufsouffle contre Serdaigle avec Victoria qui a convaincu Jane de se joindre à nous. Belle performance des deux côtés, même si les Serdaigle ont été désavantagés par le stress de leurs nouvelles recrues.
J'ai confronté nos remarques à celles de Patel et de Walker, mais Jane a eu tôt fait d'entraîner Victoria avec elle.
Quoiqu'il arrive, la coupe sera serrée.
22 novembre
J'ai réussi à lancer une conversation sur V. au club d'échecs.
Avais-je jamais eu conscience, auparavant, à quel point le silence autour des Mangemorts est un silence de crainte ? Comme si on pouvait ignorer une menace en rabattant des couvertures sur sa tête… J'ai tenté quelques parallèles avec Avery et l'année dernière, mais on m'a bien fait comprendre que je parlais d'une situation… différente.
Et certes : je n'ai pas de solution. S'opposer héroïquement à des gens qui aiment tuer – je pense à toi, chère cousine – ne sert à rien. Mais comment expliquer à des élèves enfermés dans les hauts murs de Poudlards qu'ils ont tort eux aussi : leurs bourreaux sont parmi eux !
Ah – j'aurais dû mieux me contenir. Les conseils de Greengrass – l'orgueil de la jeunesse, poser des questions plutôt qu'y répondre – m'ont échappé au moment le plus crucial.
Mais peut-être faut-il que je dirige autrement ce travail de sape et que je sois plus précis. Les clubs restent une manière de prendre le pouls de Poudlard, mais n'ai-je pas d'autres moyens d'actions ?
Voyons :
-continuer le rapprochement avec Rogue et Evans
-Jane ? C'est une Fawley
-Burke – mais : Briséis, donc Elena qui est Préfète et une alliée
-Edgecombe ?
23 novembre
Première réunion de travail pour ce dossier. Nous n'étions pas les seuls à avoir choisi la bibliothèque, et je crois que Pince a eu des envies de meurtre. Il nous a fallu recadrer Liam qui voulait faire une grande étude sur la manière dont les sorts de magie noire ont été classifiés pour aborder seulement l'histoire de l'Impérium.
Mais il est déjà prêt à faire d'autres recherches historiques.
C'était déjà ainsi la première fois. J'ai utilisé ses questions sans fin sur les interdictions du ministère et la manière dont était condamnés certains sorts sans aucun contexte pour
Ne pas s'attarder sur des considérations inutiles.
Maximilien et Walden ont arrêté Joshua au moment de sortir de la bibliothèque. Je me demande ce qu'ils sont en train de préparer – ils sont trop calmes depuis le début de l'année. Mais cela me donne une piste pour le dimanche où je l'ai retrouvé dans les couloirs près des Serpentard.
Je n'aime pas ça. Qu'en faire ?
24 novembre
Jane vient d'avoir plusieurs malaises, mais elle refuse de rester à l'infirmerie pour récupérer.
Branle-bas du dortoir des filles pour essayer de l'aider ou de lui dire quoi faire. Au milieu de tout cela, il est clair que Victoria m'évite et pas seulement parce qu'elle est inquiète pour son amie.
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J'ai approché Elena pendant le club de Slug. Elle m'a dit que Jane était persuadée que je voulais manipuler Victoria pour sortir avec elle.
Je
Mais, par Merlin
J'espère bien que Victoria n'y croit pas une seule seconde !
25 novembre
Reçu une lettre de Narcissa en plus de celle de grand-père.
Je ne vois pas ce que planifie Greengrass malgré ses assurances. J'ai beau parler avec toutes les personnes auxquelles je pense, je ne vois rien de nouveau. Je sais qu'elle a dit que cela allait prendre du temps, mais…
Et maintenant : hauts les cœurs ! Je dois voir Carter.
26 novembre
Il y a certainement une remarque ironique à faire sur les mariages de raison qu'a forcé le devoir de Défense contre les forces du mal. Elena serait capable de la trouver, mais elle est surtout occupée à avoir la palme de la relation la plus explosive avec Marlène McKinnon…
27 novembre
Passé la matinée à faire les recherches pour le Devoir de défense contre les forces du mal. En vérité, avec toutes les idioties que j'ai dû entendre hier, avoir accès à des réflexions plus nuancées est un soulagement.
J'ai fini par en discuter avec Rogue et Evans lorsque je les ai retrouvés au club de potions. Cela ne vaut pas l'atmosphère du club de Slug, car Evans n'a cessé de faire des allers-retours pour aider les autres élèves, mais Rogue a quelques théories intéressantes qu'il faut que je répète à Liam.
Victoria et Jane sont absentes de la salle commune ou de la Grande Salle.
28 novembre
Suis allé au club de sortilèges dans l'espoir de pouvoir observer Edgecombe de loin. Guère concluant.
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Que de temps pour démonter cet imbroglio sentimental ! J'ai enfin pu approcher Victoria qui, voyant que j'étais au courant, a osé me raconter ce qu'il se passait exactement.
La situation est un peu plus complexe que ce que je pensais et remonte à cet été. La mère de Victoria a cru, en nous voyant partir cet été, que nous étions ensemble et insiste depuis à grand renfort de lettres pour que Victoria continue de me fréquenter et obtienne que nous soyons officiellement en couple. Par-dessus cela, Jane appuie les idées de sa mère en affirmant que je ne la fréquente que pour obtenir ses… faveurs, mais que si elle devait céder, je l'abandonnerai immédiatement.
Et puisqu'elle n'a pas osé m'en parler, le tout ne cesse de s'envenimer depuis la rentrée.
Le résultat le plus criant, c'est que Victoria doute de nouveau de sa place dans l'équipe, tout ça pour une adolescente qui ne sait que cracher sur la vie des autres et une mère qui ne sait imaginer qu'un mariage brillant pour sa fille sans voir ce qu'elle apprécie vraiment !
J'ai rassuré Victoria avec assez d'énergie pour la convaincre que ce n'était pas le cas et qu'elle était vraiment une bonne joueuse de Quidditch – et heureusement que Forbes avait elle-même arbitré dans ce sens et que Patel a continué de la choisir cette année – et que nous avions besoin d'elle pour la Coupe cette année et les suivantes.
J'ai été obligé ensuite de parler de fiançailles avec elle. Nous sommes tombés d'accord – encore heureux – que nous n'avions jamais vu notre amitié comme quelque chose de plus romantique. Quant aux espoirs de sa mère et son propre futur, elle m'a juste répondu qu'elle avait juste envie de jouer au Quidditch cette année. Je l'ai encouragée – évidemment – mais c'est la première fois que je prends conscience que c'est une position plus inconfortable pour elle que ce que j'avais imaginé.
Le pire, je crains, c'est que la personne qui serait la plus capable de répondre à ces questions sans la juger serait Androméda. Et il n'est pas question que j'en parle à Sirius ainsi ! Il va se faire une joie de me comprendre de travers et se moquer de moi…
30 novembre
éditorial du Mensuel Magique du mois de novembre
« Ce magazine a été fondé à la fin de la montée en puissance de Grindelwald dans un but qui nous habite encore aujourd'hui : affirmer que la magie n'est pas vécue, pensée et même imaginée de manière unique et univoque, que ce soit par les personnes ou par les cultures. Grindewald affirmait la supériorité des sorciers sur les Moldus, mais il ne permettait qu'une seule manière de penser et de pratiquer la magie, qu'il fallait figer et protéger de toute influence extérieure.
Si les Mangemorts d'aujourd'hui ne partagent pas les mêmes idées que l'ancien mage noir, leur représentation de la division entre sorciers purs et impurs s'appuie sur le même constat : il y a les sorciers et les Moldus et ce qui existe entre les deux ne peut qu'être une aberration moderne à éliminer à tout prix. Or, dès qu'on l'examine, cette division est beaucoup moins évidente qu'elle ne le semble à première vue. C'est pour cela que l'idéologie des Mangemorts est si dangereuse : elle ferme nos possibles, ferme nos yeux. Nous vivons dans un flux et non dans l'immobilité. Les Mangemorts, et avec eux les familles Sang-Pur les plus traditionnelles, prônent le retour en arrière, l'oubli – pire que l'immobilité.
Ce numéro centré sur la vie avant le Secret est un moyen pour nous de prouver que ce retour en arrière n'est pas un retour à des traditions perdues, mais bien le dernier sursaut d'un modèle qui n'a de cesse d'être attaqué depuis cinquante ans et qui a besoin de changer – et nous avec.
En cela, nous avons souhaité vous donner des armes théoriques pour répondre à leurs affirmations sur la pureté d'un sang et la puissance magique qu'il offre. Ce sont des élucubrations, des rêves d'un pouvoir qui n'a jamais existé et qui n'existera jamais. Nous avons toujours inclus des familles Moldues, nous avons toujours existé avec du sang neuf. Pire encore : le « mieux avant » n'est qu'un argument flou et éculé parce que cet avant n'a jamais existé. Il est en train d'être réécrit avec des accents de nostalgie et de puissance perdue, mais ce n'est qu'un mythe. Et la vérité sera toujours plus puissante qu'un mythe éculé qui ne fait trembler que des gens qui voient leurs privilèges injustes s'effriter. »
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Est-ce sa marque ? L'a-t-elle encouragé ? Toute cette introduction suinte de beaux sentiments et d'un optimisme ignorant, mais enfin… C'est au moins un catalogue de contre-exemples efficaces, je suppose – encore faudrait-il que mes interlocuteurs les connaissent et leur trouve la même valeur. Dois-je prévoir de les tester face à mon père et à grand-père à Noël ?
