Bonjour, bonsoir à toutes et tous !

Je reviens dans le monde merveilleux de Gravity Falls après quelques années de silence, remotivée et remontée pour écrire dessus. Histoire de message et Contrat avec le démon, seront également continuées en même temps !

Donc ici une nouvelle histoire, avec la présence d'un personnage qui, j'espère vous parle, Axolotl. Et concernant l'histoire en elle-même ... Je ne suis qu'une faible femme donc vous aurez du BillDip !Je n'en dis pas plus dessus et vous laisse avec ce petit prologue ! Vous connaissez la routine, un petit mot ça fait toujours plaisir à lire !

Bonne lecture !


L'endroit était immense. Assise près d'une table, les yeux perdus sur le livre, la silhouette se leva pour étudier l'espace autour d'elle. Tout était si lumineux. Du cristal partout. Une bâtisse épurée sans artifice. Prenant une grande respiration, elle ferma ses yeux avant de marcher lentement. Pas un son. Pas un bruit. Rien d'autre qu'elle s'avançant vers un endroit précis.

La figure d'aspect féminine passa devant les grandes fenêtres. Par delà les vitres, elle devinait les lumières brillantes des astres sans s'y attarder. Là où elle se rendait, les étoiles n'avaient pas le droit de briller ou encore d'être vu. S'arrêtant devant une grande porte, la femme s'attarda sur son reflet. Une figure à la peau pâle entièrement rose qui serait ses mains l'une contre l'autre. Un visage délicat où deux yeux nacrés étaient entrouverts. D'ordinaire, ils étaient sept, mais pour aujourd'hui ils ne seraient que deux. Des cheveux couleur bonbons qui lui arrivaient à la taille et d'où s'échappaient au niveau de son crâne, six extensions, dont deux plus grandes que les autres, semblable à des branchies. Et une bouche pulpeuse que l'on devinait douce.

Quand à sa tenue, une robe, aux épaules tombantes et lui arrivant à mi-cuisse pour laisser une traîne derrière elle, semblable à une queue plus qu'étrange. Prenant une grande respiration, elle rompit le contact visuel avant de pousser l'encadrement en bois. Descendant en conservant son calme en apparence, la jeune femme s'arrêta au bout de plusieurs minutes devant les barreaux en acier de ce qui semblait être une prison. Derrière les barres grisâtres, elle devinait une forme aussi jaune qu'elle était rose. Une queue de pie couverte de saletés, de poussière qui donnait à la couleur du soleil, un aspect délavé.

Posant la paume de sa main sur l'acier glacé, la femme ouvrit la bouche, sa voix douce se répercutant contre les murs en pierre.

- Bonjour. Comment vas-tu aujourd'hui ?

Sa voix douce figea son vis-à-vis qui se tourna rapidement vers elle, la fureur se lisant sur son visage. Un seul œil était visible, ce dernier brillant d'une couleur doré en accord avec les cheveux blonds qui ornaient sa tête, sous la forme d'un tas d'épis, devinant à l'arrière du crâne, les mèches sombres . Fronçant les yeux, elle s'attarda quelques secondes sur le cache-oeil qui caché habillement son œil droit avant de se reprendre.

- Je t'ai posé une question. Comment vas-

- Comment voudrais-tu que j'aille ! Siffla avec acidité le blond en se levant d'un bond pour se coller aux barreaux.

Ne bougeant pas pour faire face au regard colérique du blond, la rose regarda l'état de sa tenue. Même couverte de poussière, il gardait cette allure noble. Un nœud papillon noir, un veste de même couleur et une chemise blanche le collant comme une seconde peau en écho à son pantalon sombre. Et une seule touche de couleur brillante dans cet ensemble cendreux. Deux anneaux bleus à ces mains gantées.

- Comment voudrais-tu que j'aille dans un endroit pareil ! Hurla t-il en empoignant les barres en fer. Comment veux-tu dis le moi, ô toi qui est si sage !

Prenant les cris en conservant son air calme, la femme serra une nouvelle fois ses mains l'une contre l'autre en déviant son regard sur le côté. En silence, elle compta jusqu'à ce qu'il cesse ces cris et qu'il recule d'un pas en arrière.

- … Qu'est-ce que tu veux ? Qu'est-ce tu peux bien me vouloir maintenant … ?

- Je te l'ai dis. Comment vas-tu ? Questionna la femme sans perdre son calme.

Le prisonnier reprit sa position primaire, en cachant son unique œil visible sous sa main gauche, sa droite pendouillant entre ses jambes. Roulant la langue dans sa bouche, il prit la parole, sa voix portant moins les accents de la colère.

- Comment voudrais-tu que j'aille dans un tel endroit ? Comment te sentirais-tu toi si tu étais à ma place ? Comment as-tu pu me mettre ici après mon appel à l'aide ? Réponds à mes questions Axolotl et je répondrais peut-être aux tiennes ensuite.

- Bill …

Se mettant à même niveau que le blond, la femme aux cheveux roses serra les poings plusieurs fois avant de les desserrer et d'affronter le visage caché du garçon.

- C'est toi qui m'a appelé à l'aide à ce que je sache. C'est toi qui m'a invoqué au moment où tu allais disparaître. C'est toi qui a demandé à être sauver.

- Sauver ne signifie pas être emprisonner ma chère ! Tu crois que si tu m'avais demandé de l'aide, je t'aurais enfermé une fois sauver ? Non ! Cria t-il agitant les mains.

- Mais je ne suis pas toi Bill. Je suis ton opposée.

- Pas besoin de me le rappeler. Grogna le blond en lui lançant un regard noir. Maintenant laisse moi Axo'. J'ai pas besoin de ta pitié. Et encore moins de voir que tu n'ouvre que deux de tes yeux. Pars.

- Non.

Écartant les barreaux d'un geste de la main, la femme entra dans la cellule pour se mettre face au blond qui la regardait un peu surpris avant de reprendre son air colérique.

- Cela t'amuse de manier la magie devant moi en sachant que je ne peux plus n'est-ce pas ? Tu te sens supérieure comme ça !

Lui attrapant les mains avant qu'il ne fasse un geste, la dénommée Axolotl passa un doigt sur les bracelets bloquant les pouvoir de leur porteur.

- Ce n'est pas par gaieté de cœur que je l'ai fais Bill. Mais si je ne l'avais pas fais … Tu aurais de nouveau recommencer. Tes rêves de conquêtes, de tout détruire, de tuer et de torturer … N'as-tu donc jamais marre de cela ? De tout ces cris ? De cette souffrance que tu engendre ?

- Tu es bien trop naïve et bien trop douce.

- Mais si je ne l'étais pas, je ne t'aurais pas sauver.

Piqué au vif, le blond baissa son œil sur le cuir de ses chaussures avant de le diriger vers le visage de la femme. Il le connaissait par cœur ce visage. Il avait grandi avec. Jalousant les sept yeux, et le sourire chaleureux. Sa moitié, son autre facette. Son opposé radical.

- Que veux-tu à la fin Axo ?

- T'aider. T'aider à laver ce que tu as fais. Et peut-être te voir enfin heureux qu'en torturant des innocents.

- C'est ce qui fait ma nature propre Axolotl ! S'emporta le blond en cherchant à fuir la poigne.

Refusant de céder, la rose accentua la pression, les yeux disparaissant sous ses mèches folles, les six branchies qui s'y mêlaient frétillant doucement.

- Mais cette fois-ci, je serais avec toi. Je pourrais éviter le pire. Mais une chose est sûre, tu m'as appelé à l'aide. Alors à mon tour de t'imposer mon offre. Toi et moi. Ensemble, nous allons tenter de réparer tes folies et ainsi t'offrir une nouvelle vie.

Redressant le visage, les sept pupilles fixant le visage énervé du blond, la jeune femme murmura des mots mélodieux dans une langue étrange. On aurait pu les confondre avec le chant d'un oiseau se mêlant au son des vagues. Cela effraya Bill qui écarquilla son œil avant de grincer des dents. Cherchant encore à fuir, il regarda avec désespoir les fumées bleutées se dessiner autour d'eux avant de les envelopper.

- Ax- Commença t-il en la voyant de plus en plus concentrée dans son sort.

Et puis. Les ténèbres.


- Dormez bien ! Cria Stan en contrebas de l'escalier.

Rejoignant son jumeau, l'homme tendit une canette à son double dans un rire communicateur. Jamais, ô grand jamais, il n'aurait pensé qu'une scène de ce genre arriverait un jour. Après un long voyage avec son Ford, ils étaient rentrés sans savoir où aller à Gravity Falls. Mousse les avait accueilli les bras grands ouvert, leur laissant avec un immense sourire le Mystery Shack pour y vivre. Lui-même avait acheté une maison pour y vivre avec sa compagne enceinte de trois mois. Stan ne l'avait pas dit à voix haute, mais son regard en disait long. Il était heureux pour son ancien employé. Et tout les étés, les jumeaux revenaient. A chaque fois, des cris d'émerveillements de les voir devenir de plus en plus grands. Dipper devenait un homme et Mabel une femme. Mais pourtant, ils conservaient cette complicité que lui et Ford venaient de retrouver.

Durant la dernière année de lycée des plus jeunes, leurs parents les avaient accompagné jusqu'en Oregon pour une requête particulière. La possibilité que les jumeaux du mystères puissent terminer leurs secondaires ici. Naturellement la question sur la raison d'une telle demande avait été posé. Un voyage d'affaire ou une connerie dans le genre. Stan n'avait pas écouté. Ford le faisait à sa place.

La décision avait été rapide. Surtout devant les yeux suppliants et brillants de larmes de Mabel. Ils n'avaient pu que dire oui. Mais avec l'âge, une nouvelle chambre avait été crée pour l'adolescente. Elle ne pouvait plus partager sa chambre avec son frère, qui avait remercié discrètement les deux vieillards, échappant enfin aux pyjamas parties de son aînée. Si tout cela avait commencé vers la fin de l'été, l'automne avait prit son devoir sur la ville aux étrangetés. Un vent fort frappé contre le bois de la demeure et la pluie s'infiltrait à travers quelques fissures mais sans que cela soit grave.

- Ils sont tellement plein d'énergie que je pourrais les envier ! Fit en riant l'ancien propriétaire avant de boire une gorgée.

- J'ai parfois l'impression de nous revoir. Soupira le scientifique en hochant la tête.

Buvant une gorgée à son tour, il frissonna avant de poser la canette sur le bois de la table usée. Cela ne sembla pas plus inquiéter son frère, trop occupé par une ultime rediffusion d'une série sans queue ni tête.

Et il entendit un coup. Comme une pierre qu'on lançait sur la porte. Puis un second. Un troisième. Se levant un peu trop rapidement, Ford prit soin de prendre avec lui une arme sous le regard intrigué de son frère qui l'imita avec un poing américain. Se mettant dos à la porte, l'homme aux dix doigts regarda par l'œil-de-judas. Il y avait trop de vent pour y voir quoique ce soit. Et encore une fois le son d'une pierre. Et une voix. Une faible voix.

- Stanford.

S'échangeant un rapide coup d'œil, le mentionné ouvrit la porte, pointant son arme vers la forme qu'il distinguait dans les assauts venteux. Une forme couverte d'une grande cape noire d'où s'échappait des mèches dragées. Elle tenait près d'elle, une forme également emmitouflée dans une cape, mais qui semblait inerte, tel un poids mort. Fronçant les sourcils, l'homme au QI élevé nota la présence de la barrière. Après les mésaventures et la presque destruction du monde, les licornes avaient d'elles-même donnés de leurs crins pour créer une nouvelle protection contre les menaces. Cette chose ne pouvait pas la passer. Ou du moins son colis qu'elle tenait contre elle. La voyant passer la main à travers la vitre arc-en-ciel, l'invitant d'un geste de la main à venir vers eux.

- Ford. Je ne crois pas que-

- Stanford. S'il te plaît. J'ai besoin de toi cette fois.

La regardant relever la tête pour dévoiler un visage qu'il avait déjà vu par le passé et qui l'avait sauvé, Ford posa rapidement son arme avant de la rejoindre et de retirer un morceau du crin de licorne pour la laisser passer elle, et son poids.

- FORD !

- C'est une amie Stanley. Elle ne nous fera pas de mal.

L'invitant à entrer à l'intérieur, en poussant son frère sur le passage, l'Auteur la regarda retirer sa cape, inondant le tapis du salon. Elle avait changé sans avoir changé. Sa sauveuse comme il l'avait nommé à Stanley lui adressa un sourire rassurant avant de porter son attention sur l'homme au tatouage.

- Ton jumeau bien sûr. Que ferions-nous sans eux … Souffla Axolotl avant de diriger son attention sur son protégé. Stanford Pines … Je suis ici pour corriger les erreurs du passé.

Dévoilant le visage inconscient de Bill, elle se mit devant lui, empêchant la moindre attaque qui aurait pu venir. Attaques qui se profila quand Stanley s'élança vers les deux arrivants, la colère défigurant son visage vieilli par le temps. Levant la main pour créer un bouclier invisible, la rose s'excusa aussitôt en voyant le cadet des jumeaux aîné au sol, se massant la mâchoire après coup.

- Laissez moi parler. Et après vous pourrez faire ce que vous voulez de moi. De lui. De nous. Stanford, il y a longtemps je t'ai sauvé. Et tu me parlas durant cette nuit d'une personne qui t'était chère. Ton jumeau. Pour lui, tu aurais pu faire n'importe quoi, alors … Laisse moi faire de même avec le mien.

Tendant la main pour la poser sur le visage du blond, la femme millénaire eut un sourire triste au visage envers les deux hommes un peu perdu par ses propos.

- Stanford. Laisse moi corriger les erreurs de mon jumeau. Laisse moi l'aider à tout réparer. Et si cela ne te convient pas au bout d'une année … Alors tu pourras nous effacer de l'existence.