On se revoit à Konoha
Disclaimer : D'après les personnages de Naruto de Masashi Kishimoto. Une histoire originale de Nounouillechan. Ecrit par Chicken Poulet.
Chapitre 10 : Réunion au sommet
Kakashi et Yaya attendaient devant la porte de la salle de réunion, ils avaient reçu une convocation de la part du Conseil et cela ne présageait rien de bon. Au moment de passer la porte, l'adjoint au Conseil s'adressa à son compagnon d'infortune.
- Quoi qu'il arrive vous me laissez parler, d'accord ?
Kakashi releva un sourcil. Depuis qu'ils avaient quitté le champ de bataille, il n'avait vu Yaya qu'une seule fois, pour lui remettre les clichés et les négatifs. Il ignorait ce que contenait le rapport d'enquête et il ne savait même pas à quoi il ressemblait. S'il avait été convoqué pour des faits s'y rapportant il n'aurait rien à dire.
- Je ne suis pas très bavard de toute façon.
Jusque-là, il avait une certaine appréhension, mais maintenant il était plutôt curieux.
Lorsqu'ils poussèrent les portes, ils se trouvèrent debout dans une grande pièce très lumineuse. À vrai dire ce bandeau de lumière entourait d'une manière presque divine les trois membres du Conseil, assit à une grande table posée sur une estrade. Les traits durs, l'œil mauvais, il y avait de quoi être mal à l'aise, mais si Kakashi était légèrement tendu, Yaya semblait dans son élément. Ils se placèrent presque au garde-à-vous en attendant que les reproches ne pleuvent.
- Les anbu ont perdu la trace du Uchiwa dans les bois, pour être plus précis c'est comme si la piste avait été maquillée pour les entraîner dans la mauvaise direction.
Le plus virulent, toujours le premier à parler et à porter des accusations. L'âge ne semblait pas apaiser ce cher Danzô, bien au contraire. Yaya le regardait droit dans les yeux sans ciller. Il poursuivit sur un ton acerbe.
- Pensez-vous que Hatake Kakashi puisse être à l'origine de cette fausse piste.
Kakashi ouvrit légèrement les yeux, son cœur tapa dans sa poitrine, mais après la surprise vint la colère. Comment osait-il porter d'aussi graves accusations à son encontre, et agir comme s'il n'était pas là ! Il entrouvrit les lèvres mais Yaya répliqua avant lui.
- Je peux attester de l'authenticité de la piste, en cela que nous l'avons également suivie. Elle va droit de la Vallée de la fin à travers les forêts Minabu. Si vous avez une certaine connaissance du terrain, vous devez savoir qu'un ravin au fond duquel s'écoule une rivière divise ces forêts. Il n'y a plus de piste parce qu'il n'y a plus de chemin. Dans la dernière section de mon rapport, contenant l'ensemble des thèses plausible, j'évoque la possibilité qu'Uchiwa Sasuke ait basculé et que son corps ait été emporté par le courant.
- Je refuserais de croire à sa mort tant que sa tête ne m'aura pas été déposée sur cette table !
Danzô avait tapé du poing, faisant tressaillir Koharu, seule femme du Conseil, assise entre eux. Elle le rappela doucement à l'ordre.
- Tu as cette désagréable habitude de voir des ennemis dans chacun de nos alliés.
Comme pour témoigner sa solidarité masculine Homura vint appuyer son raisonnement.
- Depuis la fondation de notre village les Uchiwa œuvrent à renverser l'ordre établi, Madara a transmis cette étrange tradition à sa famille !
Mais Koharu n'en démordait pas.
- Jamais le village de Konoha n'aurait existé sans eux, conclut-elle.
La tension était palpable, l'attaque porté au clan Uchiwa avait été une décision commune qui avait scindé le groupe. Danzô poursuivit son argumentaire en changeant de sujet.
- N'ai-je vraiment aucune raison d'être suspicieux ? Yaoshi, se pourrait-il que vous ayez eu une relation contre-nature avec Hatake Kakashi, ici présent. De sorte que votre jugement soit faussé ?
Kakashi fronça légèrement les sourcils et inclina la tête sur le côté, avait-il bien compris ce qu'il avait entendu ? Yaya sourit et se détendit en hochant négligemment la tête.
- Et bien, puisque vous abordez le sujet… Il se trouve que je ne couche qu'avec mes supérieurs et dans le but d'obtenir de l'avancement. Quant à ce caractère « contre-nature », vous conviendrez que ce n'est pas de ma faute si la parité n'est pas davantage respectée à la tête de nos institutions. Sur le plan purement personnel, je ne supporte pas Hatake sama [suffixe honorifique], il prend un grand plaisir à se moquer de moi ! Imaginez qu'il m'a contraint à laver l'une de ses vestes répugnantes à la main, pour finalement m'expliquer qu'il en avait une demi-douzaine en tout point identique !
Un petit sourire se dessina sur le visage de Kakashi, bien dissimulé par son masque. Ce n'était que justice et il n'oublierait jamais l'expression de son visage au moment des révélations.
-Puisque vous avez toujours le mot juste, pouvez-vous m'expliquer ce dossier ? Il aurait été vide que les choses n'auraient pas été différentes ! Impossible de confondre les témoignages.
- Excusez-moi, Danzô. Mais il s'agit d'un rapport détaillé de 184 pages, produit en trois exemplaires entièrement rédigés à la main ; à partir d'une étude des sols menée par le meilleur en la matière. Rapport complété par une plaquette annexe de 66 photos retenues sur un jet de 300, dans le respect le plus strict du Code de Procédure administrative en matière de rapport d'enquête. Le travail n'a pas seulement été fait. Dans les moyens techniques mis en œuvre pour les recherches tout comme dans sa rédaction, il est parfait. Ce, en dépit du délai scandaleusement court de trois jours qui nous a été imposé, permettez-moi de le faire remarquer.
Il s'était avancé, parlant avec les mains sans en faire trop, il poursuivit son argumentaire, un index levé comme pour avertir son auditoire. Il dégageait une telle assurance qu'il maintenait toute l'attention sur lui. Kakashi aurait pu quitter la pièce sans qu'on le remarque, mais il ne raterait ce spectacle pour rien au monde.
- Si, en dépit de tous ces efforts, vous pensez notre travail si médiocre. Je vous invite à vous rendre sur place et essayer de faire mieux. Je vous garantis que vous ne parviendrez pas à produire un quart de notre travail. Je prends votre remarque comme un affront personnel et autant vous dire de ne plus compter sur moi pour aller traîner dans les bois, sous le soleil et dans la boue ! Une chose est certaine, ce n'est pas au Conseil de Kumo que viendrait l'idée d'assigner un agent de mon talent à une tâche aussi salissante. Vous ai-je dit que j'ai récemment été débauché par l'un de leur membre ?
- S'en est assez, Yaoshi, nul besoin de vous étaler davantage sur le sujet. Nous ne souhaitons pas nous passer de vos services. Est-ce clair ? Homura était visiblement embarrassée.
- On ne peut plus clair. À la vérité je me demande pourquoi nous avoir fait venir. Je vais donc profiter de l'occasion pour vous poser une question.
- Est-il seulement possible de le faire taire ? Demanda Danzô sur un ton désabusé.
- Soyez certain que je ne la pose pas en mon nom propre, honorable aîné. Mais elle est sur bien des lèvres et je suis bien embarrassé de ne pouvoir y répondre.
- Nous vous écoutons, Yaoshi, parlez.
- Quand bien même Uchiwa Sasuke serait encore en vie, un homme seul n'est pas un clan. Sur le plan théorique ce n'est même pas une menace virtuelle. Il a considérablement été affaibli par les attaques d'Uzumaki Naruto et à sa place, je ne reviendrais pas. Nous gaspillons un temps précieux et des moyens considérables à chercher un homme, seul, blessé et sûrement mort. Pourquoi ?
Kakashi eut un léger mouvement de recul, si Danzô avait pu, nul doute qu'il l'aurait tué en refermant ses mains sur sa gorge. La réponse vint de Koharu, elle s'adressa à Yaoshi d'une voix calme et douce.
- Parce qu'il ne suffit que d'un homme pour fonder un clan, Yamashiro Yaoshi. Le vôtre en est la plus belle illustration : un agrégat informe de traite, de menteur, de paria, de déchets repoussés de toute part et réunis sous un nom commun. Nous sommes les sages du village de Konoha, notre but est de préserver l'ordre. Chacun de nous s'est illustré à de nombreuses reprises dans la défense des intérêts du village. Vous êtes jeune et vous pensez tout connaître, mais à notre âge l'histoire n'est qu'un disque rejouant les mêmes chansons. Depuis le début, les Uchiwa désirent une place qui ne leur revient pas. Pour être tout à fait clair, ils désirent éliminer le Conseil. Est-ce ce que vous voulez ? Yamashiro Yaoshi ?
Entre ses lèvres ce nom sonna comme une insulte. Il faut dire que présenter ainsi, il n'y avait pas vraiment de mérite à être un Yamashiro, peut-être était-ce pour cela qu'il était si attaché à son surnom. Yaya prit une inspiration et déglutit, c'était la première fois de cette entrevue qu'il était déstabilisé.
- Non, bien sûr que non. Après tout, vous êtes les premiers à m'avoir donné ma chance, sans que j'aie à… donner de ma personne. Pas que ça m'aurait déplu, s'empressa-t-il d'ajouter. Quoi que ça aurait sans doute été un drôle de moment…
Sa pirouette pour reprendre de la consistance énerva quelque peu Homura.
- Ne jouez pas à ce jeu avec moi, jeune homme. Après avoir fouillé ce pays de fond en comble, si l'on se demande où peut se cacher un traître de l'envergure d'Uchiwa Sasuke, il n'y a qu'une seule réponse qui me vienne à l'esprit : le clan Yamashiro.
L'expression de Yaya resta neutre un instant, comme s'il jaugeait les membres du Conseil. Finalement, un sourire se dessina sur son visage. Il releva la tête et se redressa, jambes légèrement écartées, dos droit.
- Et bien, j'aurais dû me douter que la discussion prendrait cette tournure. Pourquoi engager un Yamashiro à un poste si important, si ce n'est pour avoir une prise sur le clan ?
Il se ménagea un moment de silence et jugea à nouveau les conseillers du regard.
- Alors, voilà tout ce que je peux vous dire. En reprenant les termes de la très estimée Koharu, « le clan Yamashiro n'est qu'un agrégat informe ». Répartie un peu partout, présent dans tous les pays. N'importe qui peut se prévaloir de ce nom, et se déclarer chef de clan. Et quitte à creuser dans cette direction, peut-être devriez-vous chercher un Yamashiro Sasuke à présent. Mais, si l'envie vous en prenait, sachez que même en armant femme, vieillard et enfants de ce village, vous ne seriez pas en mesure de faire face à la puissance de feu qui s'abattrait sur vous. Cela vous paraîtra peut-être étrange, mais les parias, les traîtres et les déchets repoussés de toutes parts, font preuve d'une incroyable fidélité envers ceux qui leur tendent la main. Et, pardonnez-moi de m'y inclure, nous détestons que l'on s'en prenne à l'un des nôtres.
Il s'était montré poli et sûr de lui, mais c'était une menace à peine dissimulée.
- Enfin, nul besoin de le préciser. Alors que notre clan s'étend sur le territoire, aucun Conseil, de quelque pays que ce soit, n'a jamais eu la mauvaise idée de s'en prendre à nous. Ils nous laissent vivre en paix et nous en faisons de même.
Yaya assurait la défense de son clan avec calme et assurance.
- Notre politique est très stricte à ce sujet. Si l'un des nôtres venait à briser cet accord, ne serait-ce qu'en portant de maigre dégradation à un bâtiment public, je peux vous assurez qu'il serait mis à mort. Sans quelque forme de procès que ce soit, avant même que la peinture ait le temps de sécher. L'hypothèse selon laquelle Uchiwa Sasuke aurait rejoint les Yamashiro serait la meilleure pour chacun d'entre nous. Le Conseil de Konoha se verrait débarrassé d'un gêneur et les Yamashiro serait en possession d'une arme de dissuasion de plus.
Il prit une inspiration avant de conclure.
- Ceci dit, dans l'intérêt de tous, je vous prierais de ne pas mêler le nom Yamashiro à vos enquêtes. Hatake Kakashi a effectué un travail de recherche qui fait honneur à l'ensemble des ninjas de ce pays. Le seul fait d'avoir pu travailler à ses côtés m'a permis d'apprendre un nombre incroyable de choses. Et si Uchiwa Sasuke a dévié du droit chemin, je suis certain que ce n'est pas du fait de ses enseignements. Je ne vois, enfin, qu'une seule chose qui puisse expliquer ma présence ici : le Conseil, souhaite avoir un conseil.
Il avait joué sur cette répétition comme s'il s'agissait du jeu de mot de l'année, sauf que les traits des conseillers étaient tirés. Rien n'énervait plus Danzô que le manque de respect.
- Nous savons pertinemment pourquoi nous vous avons convoqué, d'une part nous n'avons pas à nous justifier devant vous et d'autre part nous n'avons nul besoin de votre avis.
- Je pensais que c'était pour remettre notre rapport en question, mais ce n'est pas le cas. Il aurait pu s'agir d'impliquer le clan Yamashiro mais de toute évidence c'est également une voie sans issue. Alors autant rentabiliser le déplacement.
- Je crains que vous ne compreniez pas. Nous vous demandons de vous taire et de quitter la pièce sur le champ, nous ne toléreront pas l'insubordination. (Koharu rejoignait ses homologues masculins sur ce point).
- Puisqu'aucune sanction n'est vraisemblablement envisageable à votre encontre, ne vous gênez pas pour accepter cette promotion au village de Kumo. Vous y serez à votre aise et pleinement apprécié par le Conseil.
Danzô ne se fit pas prier pour le pousser vers la sortie, mais Yaoshi ne se laissa pas défaire.
- Ce qui assure la pérennité de mon clan, est sa capacité à entretenir nos instincts les plus primaires tout en gravissant l'échelle sociale. Vous en déplaise nous sommes tous des animaux, au plus profond de nous demeure ces instincts, étouffés par la raison. Uchiwa Sasuke a perdu sa famille, frôlé la mort à chaque fois qu'il est venu ici, pourtant il revient encore et encore.
Homura ouvrit la bouche pour protester mais Koharu l'arrêta d'un geste de la main. Yaoshi la remercia d'un hochement de tête.
- Il va à l'encontre de ses instincts de conservation pour une seule raison : vous. Je ne sais pourquoi, et peu m'importe, il veut vous détruire. Et c'est pour cela que, même en étant plus puissant et plus nombreux que lui, vous ne parviendrez pas à le battre. Vous le traitez comme une proie traquée, alors qu'il est un prédateur en chasse. Faites économiser du temps et de l'argent aux contribuables et à vos agents, laissez-le venir à vous, singez la faiblesse et la peur. Et poignardez-le à la gorge quand il sera à portée de main.
- Merci pour ce conseil avisé, c'est sans doute ce qui me manquera le plus, conclut Danzô.
Yaoshi fronça les sourcils.
- Je vous demande pardon ?
- Cette promotion au village de Kumo…
- Les négociations sont encore en cours, la question du salaire est réglé, j'ai une augmentation de 30 % de ce que je suis actuellement payé. Ce qui me pose problème c'est le logement de fonction. Ici j'ai un appartement, pas mal du tout soit dit en passant. Mais je vise une maison, pas moins de 80 m² dans le quartier des affaires, à mi-chemin entre le travail et le centre-ville.
Kakashi se frotta la nuque, le moins que l'on puisse dire c'est que Yaya ne se mouchait pas du coude. Homura sourit et exprima à voix haute sa pensée.
- Une personne pragmatique ce Yaya, c'est incroyable à quel point il peut se montrer aussi insupportable qu'avisé. Une chose est sûr vous irez loin, mon garçon ! Mais commencez par prendre la porte.
Yaya se tourna vers Kakashi, portant soudainement toute l'attention sur lui. Le ninja déglutit et regarda l'un après l'autre les conseillers, c'était comme s'il ne réalisait sa présence que maintenant.
- Vous pouvez disposer, tous les deux. Trancha Koharu.
Ils s'inclinèrent et prirent la direction de la porte lorsque Danzô les interpella.
- Un instant, vous avez accumulé un certain nombre de jours de congés Yaoshi. Je vous en prie, prenez-les.
- Payé avec la majoration négociée au début du contrat, donc. Vous êtes trop aimable.
Il acquiesça et quitta la pièce, Kakashi sur ses pas.
- C'était quoi ça ? Demanda-t-il au bout de quelques secondes.
- J'ai négocié mon contrat d'embauche, bien sûr. Si un des membres du Conseil m'invitait à prendre mes congés cumulés, je bénéficie d'une majoration de 45 % par jour.
- T'es une véritable sangsue !
- J'aime l'argent et le pouvoir, qu'est-ce qu'il y a de mal à ça ?
Kakashi ne put s'empêcher de sourire, c'était difficile à admettre mais Yaya était vraiment charismatique. Physiquement, il était toujours aussi commun, pourtant après avoir entendu son plaidoyer il dégageait un petit quelque chose de captivant.
- Je trouve que ça c'est super bien passé, reprit Yaya.
- Tu viens de te faire virer, remarqua Kakashi.
- Congés payés avec majoration de 45 % pendant un mois, c'est le meilleur des préavis de licenciement ! Il ne me faudra que quelques heures pour retirer mon contrat à Kumo, j'en aurais besoin pour obtenir un bon logement. Mettons une semaine pour trouver la maison et négocier avec le propriétaire. Ça me fait un peu plus de quinze jours de vacances à Kumo aux frais de Konoha. Appelez-moi quand vous renouvellerez votre contrat.
- Non merci. Tu n'as peut-être pas réalisé mais les conseillers te détestent, et j'ai aucune envie qu'ils m'associent à toi, j'adore travailler à Konoha.
Ils s'arrêtèrent devant le bâtiment, histoire d'achever leur discussion avant de se séparer.
- Ne soyez pas si catégorique, Hatake sama. Peut-être que le nouveau Conseil m'aimera bien.
- « Nouveau Conseil » ?
- Ce n'est pas par coquetteries que je me suis fait renvoyer et que j'ai négocié mon embauche ailleurs. Par principe, je ne travaille pas avec les proies. D'une manière ou d'une autre, elles se font toujours dévorer.
Kakashi l'interrogea du regard, mais Yaya se contenta d'un signe de la main en s'éloignant. Le ninja venait tout juste de réaliser qu'il avait insulté le Conseil une dernière fois avant de partir, en le traitant de proie il avait mis en lumière sa faiblesse.
Peut-être bien qu'il avait raison, que les choses allaient se gâter et que le trio de maître penseur se ferait tuer. Mais dans ce cas, Kakashi se contenterait de regarder dans l'autre direction, sans doute comme le ferait le Conseil pour lui.
