On se revoit à Konoha

Disclaimer : D'après les personnages de Naruto de Masashi Kishimoto. Une histoire originale de Nounouillechan. Ecrit par Chicken Poulet.

Chapitre 24 : Sur la route

La pluie avait gagné en force dans la nuit pour se changer en orage, avec bourrasques et éclairs.

Il l'avait rejoint dans sa chambre au milieu de la nuit, elle était couchée en position fœtale, recroquevillée sur elle-même. Le visage dans les mains et pleurant si fort, que seul l'orage couvrait ses cris de peine et de douleur.

Il ne l'aimait pas particulièrement. Après tout c'était une Yamashiro, elle avait ce sang-froid coulant dans ses veines et cette volonté d'arriver à ses fins par tous moyens. Mais elle avait été la seule à lui témoigner un tant soit peu de compassion, au cours de l'année qu'il avait passé dans sa famille.

Dans le but de l'endurcir ou de le tuer, Yumi Yamashiro la femme chargée de son entraînement, lui avait donné un violent poison. C'était la première fois qu'il ressentait une telle douleur et la fièvre l'avait fait délirer.

En le voyant dans cet état, Yui s'était empressé de lui apporter un remède puis avait pris sa défense. Soutenant qu'il ne serait pas toujours seul pour faire face aux épreuves qu'il rencontrerait, ce qui lui évita la mort pour avoir triché aux entraînements.

Il s'assit au sol à côté de la tête du lit, sans rien dire. Il voulait simplement être là avec elle, mais il dû attendre que l'orage se calme un peu pour qu'elle écarte les mains et remarque sa présence. Elle se plaça alors tout près de lui et le fixa à travers le flot de ses larmes, sans qu'ils n'échangent le moindre mot.

C'est le bruit du verre qui casse qui réveilla finalement Neji. Il jeta un coup d'œil à Yui et réalisa qu'elle était toujours éveillée, les yeux mi-clos, l'expression neutre et les larmes roulant sur l'arête de son nez pour rejoindre l'oreiller détrempé.

L'orage n'était plus qu'une pluie constante et le soleil éclaircissait les nuages gris sans parvenir à passer au travers. Il était l'heure de se mettre en route.

Neji ouvrit la porte de la chambre et réalisa que ce qui s'était cassé n'était pas un verre mais une lampe. Kurama était assis sur la table où elle était placée, les oreilles basses, le dos courbé et les yeux fermés. Comme s'il lui suffisait de ne voir rien ni personne pour devenir invisible.

Il l'interpella sur un ton ferme, mais ne le réprimanda pas davantage.

- Si tu as faim il y a d'autre manière de demander, ne casse pas mes affaires.

Il tendit son index au renardeau qui ne le regarda qu'un instant, avant d'y planter ses petites incisives et de le mordiller jusqu'au sang.

Kurama semblait s'adapter plutôt bien à sa vie en extérieur. Mais il l'avait libéré sans prêter attention ni respecter le protocole et il n'avait aucune idée des conséquences. Pour l'heure il avait l'air de se porter pour le mieux. Il avait l'œil vif, il était réactif et il avait bon appétit.

Il prit le renardeau à une main et le posa sur son épaule le temps de rassembler de quoi se protéger de la pluie, la pierre de jade appartenant à sa famille et les moitiés de sceaux vert attestant de la bonne réception des invitations.

Avant de placer Kurama dans une sacoche sous son manteau long, il le regarda attentivement. Gaara devait être sur le chemin du retour, pour lui apporter un parchemin permettant de séparer un Jinchuriki de son bijuu en toute sécurité.

Ce n'était pas vraiment d'avoir fait déplacer Gaara pour rien qui rendait Neji si grave, mais la facilité déconcertante avec laquelle Kurama avait pu sortir de sa prison de chair. C'était la preuve que Naruto était faible et vulnérable au moment de son extraction. Une semaine de plus au contact du chakra empoisonné et il aurait sombré dans la folie avant de mourir.

Au moment de quitter l'appartement, Neji essaya vainement de protéger Yui contre la pluie, mais elle refusa fermement. Finalement, il remonta sa capuche et la prit sur son dos.

Il était encore tôt et la pluie avait vidé les rues, tout ce que l'on entendait c'était les gouttes jouer à rythme régulier sur les tuiles. Il pouvait sentir Yui se détendre jusqu'à glisser contre son dos. Un peu inquiet il la réajusta et en se tournant, il réalisa qu'elle s'était assoupie.

Il n'attendit pas bien longtemps à la Vallée de la fin avant que Tsunade ne le rejoigne. C'est à peine si elle le salua d'un signe de la tête, elle avait les traits tirés et le teint pâle.

Ils attendirent dans un silence digne d'un enterrement l'arrivée de Kôhei.

- Bonjour, désolé de mon retard mais il fallait que je m'organise un peu. Vous avez bien dormi ?

Inutile de lui retourner la question, il avait le teint frais d'une bonne nuit de 8h de sommeil, après une bonne douche et petit-déjeuner.

- J'ai plus vraiment l'habitude de m'occuper de toutes ces choses seules. Kûki me sert d'aide-mémoire normalement ! C'est dommage qu'elle ne puisse pas venir.

- C'est juste normal, Kôhei. On ne part pas en promenade de santé, pesta Tsunade.

Quel que soit le problème ou la situation, il faisait son sourire niais et hochait la tête. Ils allaient peut-être vers une mort atroce entre les mains des Yamashiro et un anéantissement de leur clan, et cet idiot s'excusait comme s'il était arrivé en retard en classe.

Il lui répondit avec un sérieux dont elle ne l'avait jamais vu faire preuve.

- C'est juste que… Le village n'est pas très sûr pour nous en ce moment.

Ce n'était qu'un soupir, à peine audible sous la pluie et il détourna rapidement l'attention, s'intéressant à la jeune femme que Neji portait sur son dos, par-dessus son manteau et sous la pluie.

- Dis donc petit frère, ce n'est pas comme ça qu'on porte une demoiselle ! Elle va prendre froid comme ça.

Neji fronça les sourcils en ajustant Yui sur son dos.

- C'est la Yamashiro qui m'a chargé de vous convoquer et la pluie ne la dérange pas.

Tsunade recula sans vraiment s'en rendre compte alors que Kôhei s'avançait au contraire pour repousser les mèches qui couvraient le visage de Yui.

- Hey, petite. Tu vas attraper froid si tu restes sous toute cette eau.

- Kôh…

Neji n'eut pas le temps de terminer ses mises en garde que Kôhei empoigna Yui pour la remettre sur pied. Il posa un genou à terre pour se mettre à son niveau.

- Petite ? Est-ce que tout va bien ?

Tsunade avait reculé un peu plus et regardait la scène avec crainte, Neji s'était tourné prêt à intervenir sans vraiment savoir comment.

- Pourquoi tu pleures ? Tu as mal ?

Yui serra les poings en le regardant méchamment, mais sans lui demander son avis Kôhei ôta son manteau et lui posa sur la tête et les épaules.

- C'est quand même mieux comme ça. Alors ? Où as-tu mal ? C'est tes jambes ?

- Mon grand frère a été méchant avec moi, répondit-elle d'une voix enfantine en portant la main au bijou qu'elle avait sur la tête.

- Je vois. Mais ce n'est pas une raison pour rester sous la pluie et te rendre encore plus malade.

Il glissa un bras derrière son dos et l'autre sous ses genoux et la souleva.

- Tu vois Neji, c'est comme ça qu'on porte une demoiselle. Enfin, il va falloir que tu t'entraînes encore un peu, tes bras ne tiendraient sans doute pas la distance.

Le Hyûga ouvrit la bouche et se ravisa en réalisant que rien de courtois n'en sortirait.

Il invita le groupe à le suivre d'un hochement de la tête et ils s'enfoncèrent dans la forêt. D'ici une petite heure ils arriveraient au clan Yamashiro.

Cette scène tout entière et la dernière remarque de Kôhei, marquaient la fin de sa patience. Il n'avait rien demandé de tout ça ! Il était censé méditer en pleine forêt, veiller à l'équilibre mental et physique des bijuu… Pas retourner dans le clan Yamashiro pour remettre en question le pouvoir ou l'autorité de sa famille.

Yaya l'avait dit lui-même, les Yamashiro n'ont pas pour habitude de demander à quelqu'un d'accomplir plus d'une mission dans sa vie. Et Neji était autant agacé que curieux de découvrir quel mystérieux concours de circonstance l'avait mené à cette situation.

oOo

La pluie qui était une bénédiction pour les habitants des bas-quartiers avait poussé Saï et Gaara à trouver refuge dans un refuge avant d'atteindre le cœur du village.

Il n'y avait plus que des braises rougeoyantes dans le foyer que Saï avait allumé à l'entrée de la grotte dans laquelle ils s'étaient abrités pour la nuit. Gaara était accroupi proche de l'entrée et regardait les gouttes d'eau éclabousser ses chaussures.

Il n'aimait pas Konoha, enfin… Pas particulièrement. Non, pas du tout. L'air y est moite, la chaleur désagréable et ça grouillait de toute sorte de bestioles.

Saï avait raison, Suna était vraiment un beau village. Tout y était organisé. Le jour est chaud et la nuit froide. Il y a la saison des moussons que tout le monde attend avec impatience et certaines années il y a même de la neige. C'est vraiment un pays merveilleux.

Konoha c'était l'anarchie, un jour il faisait chaud, le lendemain c'était le déluge. Gaara se gratta le bouton de moustique qu'il avait sur l'avant-bras, le regard morne.

Les moustiques ont besoin d'eau pour pulluler, alors il y en a à Suna mais pas autant, pas tout le temps. Ce qu'il pouvait détester les moustiques.

Si ça ne tenait qu'à lui, il n'irait jamais à Konoha, il n'était pas fait pour cet endroit. Tout y est bien trop moite, tiède ou mouillé. Lorsque ce n'est pas les trois à la fois comme aujourd'hui.

Gaara se tourna pour jeter un coup d'œil à Saï qui dormait encore. Il était dans leur sac de couchage, sur le dos un bras tendu sur le côté, c'est là qu'il avait passé la nuit. Dans ses bras et tout contre lui, peut-être pour la dernière fois.

Une fois qu'il aurait signé ce stupide contrat de bois de chauffage, il n'aurait plus de raison d'aller à Konoha si souvent. Et ça voulait dire qu'il ne pourrait plus être avec Saï. Il avait tout tenté pour qu'il le suive à Suna, sauf lui demander directement peut-être.

Le brun bâilla en s'étirant et se redressa pour croiser son regard.

- Désolé, j'ai trop dormi je crois.

- Tu as passé des heures à allumer le feu avec du bois détrempé, je ne pensais même pas que tu y arriverais.

Saï se leva et commença à plier le sac de couchage.

- L'astuce est d'enlever l'écorce gorgée d'eau et… un peu d'essence à briquet, c'est mon secret.

Gaara pouffa de rire et ramassa son manteau en se levant, il fit quelques pas jusqu'à Saï et s'arrêta face à lui, la tête dans les épaules. Il resta là, les mains serrées sur son épais manteau, jusqu'à ce que l'autre ne reporte toute son attention sur lui.

- Qu'y a-t-il ? Il n'est pas tout à fait sec ?

Le roux plissa les yeux en signe d'incompréhension, alors Saï désigna du doigt le manteau.

- Non. Ce n'est pas ça enfin… Je me disais qu'il t'en faudrait un. Quand tu viendras à Suna, il te faudra un manteau pour te protéger du soleil.

Sans vraiment réfléchir, il posa la main contre la joue de Saï. Laissa ses doigts glisser le long de sa nuque, sur ce haut noir qui était bien trop court et enfin sur son ventre laissé nu.

- Il ne faudrait pas que ta peau soit abîmée par le soleil, il ne fait pas de cadeau de part chez nous.

Saï était comme tétanisé, il avait les yeux écarquillés et fixait Gaara sans réagir. Son cœur battait la chamade et ses jambes semblaient remplies de coton.

Que devait-il faire ? Comment était-il censé réagir ? Il détourna mécaniquement le regard en prenant difficilement une inspiration. Ce qu'il ressentait était presque douloureux, mais il savait qu'il devait dire quelque chose avant que la situation devienne embarrassante.

- Je vis à Konoha la plupart du temps et je ne sors pas vraiment quand je suis à Suna. Je n'en aurais aucune utilité.

C'était en rapport avec la proposition de Gaara et ça lui laissait le temps de se ressaisir, cette réponse était parfaite. Il le regarda de nouveau dans ses grands yeux émeraudes et y lu de la déception. Il avait pourtant fait de son mieux.

Le roux baissa légèrement les épaules, comme s'il s'avouait vaincu.

- Toute ta vie est ici après tout.

Saï fit la moue puis s'accroupit, il se sentait vraiment bizarre, son corps envoyait un message que son cerveau ne parvenait pas à interpréter. Son souffle était plus court, ses mains glacées et ses joues brûlantes, comme si son sang avait migré d'un coup de ses extrémités à son visage. Sans arrière-pensée, Gaara posa une main sur son épaule mais son cœur s'affola de nouveau alors il le repoussa et tomba sur les fesses.

- C'est pas comme d'habitude quand tu me touches, arrête !

Gaara ouvrit les yeux sous la surprise, c'était la première fois qu'il le voyait rougir.

- Je suis désolée, je ne voulais pas te mettre mal à l'aise.

Il lui tendit une main charitable que Saï toisa puis ignora.

- Tu as l'air plutôt fier de toi. Mais rien ne prouve que tu en sois la cause, j'ai sûrement pris froid.

Saï se leva seul et continua de ranger leurs affaires de manière à ce qu'elles ne tiennent plus que dans un sac. Il observait Gaara du coin de l'œil, il ne parvenait pas à identifier son expression, c'était un mélange d'inquiétude et de joie.

- Dis Saï, t'es un soldat fidèle à Konoha, n'est-ce pas ?

- Oui.

- Tu accomplirais n'importe quelle mission qui te serait confiée de manière officielle, n'est-ce pas ?

- Je l'ai déjà fait.

Ses réponses étaient un peu sèches mais en rien offensantes. Gaara regrettait un peu de ne pas s'être confié à lui hier soir, sur le toit et sous les étoiles ça aurait été parfait. Bien mieux que dans cette grotte humide en tout cas.

Mais il n'aurait sans doute pas d'autre opportunité et ne se pardonnerait jamais de ne pas avoir essayé.

- Je sais que m'accompagner est une mission qui t'as été confiée par l'hokkage et le Conseil de Konoha. Mais je ne veux pas que notre collaboration cesse, rentre à Suna avec moi et reste à mes côtés.

Saï inclina légèrement la tête sur le côté et répondit de but en blanc.

- Si tu le veux tant, tu n'as pas à me demander mon avis. Il te suffit de soumettre mon transfert à l'acceptation de n'importe quel contrat.

Gaara se doutait bien qu'il lui ferait ce type de réponse.

- Je le sais, mais je ne veux rien t'imposer. Je ne veux plus être lié à toi par la mission qui t'as été confiée.

Le brun fut surpris, un sourire timide éclaira son visage.

- Si tu veux qu'on soit amis, je considère que c'est déjà le cas. On est plutôt proche, et j'apprécie nos discussions.

Gaara couvrit la distance qui les séparait, Saï ne recula pas, il ne comprenait pas ce qui se passait. Il frémit lorsque la main du maître des sables se glissa contre sa joue pour maintenir son visage, alors qu'il venait poser ses lèvres charnues contre les siennes.

Le cœur de Saï fit de nouveau des siennes, dans une tentative de reprendre son souffle il s'agrippa à son avant-bras. Gaara recula, plongea son regard dans le sien et retraça ses lèvres du bout du pouce.

- Est-ce le genre de chose que tu fais habituellement avec tes amis, Saï ? Demanda-t-il simplement.

Le brun nia d'un petit hochement de tête.

- Tu sais maintenant quelles sont mes inclinaisons, et pourquoi je ne peux pas user de mon influence pour que tu restes à mes côtés.

Saï baissa les yeux, Gaara monta une épaule et recula.

- Je n'aurais pas dû faire ça, je suis désolé. Je vais signer les derniers accords qui nous lient et je quitterais Konoha. Je comprendrais que tu ne souhaites pas poursuivre ta mission avec moi.

L'anbu referma le sac sur leurs affaires, puis il ramassa le manteau que Gaara avait laissé tomber et l'habilla toujours sans prononcer un mot.

C'est au moment de refermer les boutons qu'il s'adressa à lui.

- Tu agissais un peu étrangement, ces derniers temps. Je comprends mieux. Konoha a fait de moi celui que je suis. Je n'y ai plus de famille à proprement parler mais… Je ne sais pas si je pourrais tout laisser derrière moi pour t'accompagner, je ne sais pas si être à tes côtés me suffira. J'apprécie que tu m'aies demandé mon avis mais j'ai besoin de réfléchir.

Il ramassa un grand chapeau conique, en bambou tressé qu'il posa sur la tête de Gaara, de manière à ce qu'on ne distingue que difficilement son visage dans l'ombre projetée. Et avant de se remettre en route pour le village, il ramassa une poignée de terre qu'il jeta sur les cendres rougeoyantes.

Ils commencèrent à marcher pour rejoindre Konoha. La pluie avait cessé de tomber depuis plusieurs heures, mais la végétation tout autour était si chargé d'eau que ça ne faisait aucune différence.

Au bout de quelques minutes de marche dans un silence inconfortable, Gaara s'arrêta et remonta son chapeau.

- Ce n'était pas un non, n'est-ce pas ?

Saï se tourna vers lui en fronçant les sourcils, alors il revint à son niveau en poursuivant.

- Tu vas prendre le temps d'y réfléchir, ça veut dire que tu me prends au sérieux ?

- Bien sûr que je te prends au sérieux. Je ne sais pas vraiment comment interpréter ce que je ressens, mais c'est plutôt agréable.

Gaara était fébrile, comme si on lui avait enlevé un poids qui avait pesé lourdement sur ses épaules. Saï n'était pas dégoûté par ce qu'il avait fait, à défaut d'accepter ses sentiments ils pourraient peut-être rester amis. Et passer du temps ensemble comme avant.

À Konoha, les gens n'étaient pas choqués que deux hommes ou deux femmes puissent vivre en couple de manière officielle. À Suna, les mœurs n'étaient pas aussi souples.

Il n'était pas envisageable qu'une femme soit un jour Kazekage. Alors si la rumeur courait qu'il était attiré par les hommes, il serait au mieux invité à abandonner ses fonctions, et au pire lynché sur la place publique.

En tant que dirigeant de Suna il pouvait tout juste éviter un mariage de convenance pour se consacrer à la gouvernance de son village. Il n'avait pas d'autres choix que de rester célibataire, du moins aux yeux du public.

S'il en avait eu la possibilité, il aurait courtisé Saï comme il le mérite. En le couvrant de cadeaux luxueux et l'invitant dans toute sorte d'endroits merveilleux.

Mais Gaara était né cent ans trop tôt pour ça. Alors, quand bien même Saï accepterait-il de vivre à ses côtés ce serait en tant que garde du corps, avec la peur que la vérité de leur relation ne soit révélée.

- Tu ne dis plus rien ? Demanda soudainement le brun.

- Je ne vais pas rester longtemps à Konoha, j'espère que tu me donneras ta réponse avant mon départ.

S'il acceptait son offre, Gaara s'assurerait qu'il ait bien conscience de tout ce que serait leur vie ensemble.

Saï le regarda un instant puis détourna le regard. Et ils reprirent leur marche en silence.