Bonjour chers lecteurs/lectrices !

Voici le chapitre 3 ! J'espère qu'il vous plaira !

Merci à vous et bonne lecture !


POV Kakyoin

Je rentre vite dans la chambre, Jotaro sur les talons. Il n'a pas l'air très content. Vite, je dois trouver un truc à faire !

Il m'attrape le bras et me tire vers lui. Il me lance un regard noir, je baisse la tête.

"- Pourquoi ?

- Pourquoi quoi, Jotaro ?

- Pourquoi il peut t'embrasser sans que tu le repousses ?!

Ah, je vois... Il ne digère pas que je lui ai mis un stop tout à l'heure...

- Polnareff est bien plus cavalier que toi.

- Dis plutôt que tu préfères te faire plaquer contre un mur !

Il lie la parole aux gestes en me plaquant contre la porte de la chambre et venant me coller. Il pue la cigarette, beurk...

- Laisse-moi ! Tu ne peux pas imaginer une demi-seconde que je puisse être attiré par Polnareff plutôt que toi ! En plus, tu n'es qu'une racaille sans émotion ! Polnareff est sensible, lui !

- Si j'étais sans émotion, je t'aurais laissé crever sans risquer ma vie, je ne serais pas parti en Égypte pour sauver ma mère ! Si j'étais sans émotion, je n'en aurais rien eu à foutre de ton changement de sexe et je ne serais pas jaloux de cet idiot de Polnareff !

J'ouvre grand les yeux, surprise par ses paroles.

- Tu es jaloux de Polnareff ?

- Putain, c'est tout ce que tu as retenu, saloperie ?!

- Pourquoi ? Polnareff n'a rien de spécial.

- Tsk. Parce que tu l'as laissé t'embrasser et que tu m'as repoussé violemment...

- Juste pour ça ?

- Ouais...

J'éclate de rire, Polnareff m'avait prévenu qu'il arriverait à le rendre jaloux mais je n'y ai pas cru. Excellent, Jotaro jaloux pour un simple baiser.

- Arrête de rigoler, idiote !

- Idiot, toi-même !"

Il me lâche et se dirige vers le lit. Je ne sais pas si j'ai été trop loin mais bon... L'ambiance est de nouveau la même qu'avant d'être transformée et ça me fait plaisir.


Je range rapidement la chambre, Jotaro ne parle pas beaucoup mais ça ne me dérange pas plus que ça. Après dix petites minutes de rangement, on sort de la chambre. Nous rejoignons les autres dans le hall, Avdol et moi sommes séparés dans deux groupes différents. Iggy et Jotaro avec moi et Monsieur Joestar et Polnareff avec Avdol.

On se sépare pour aller chercher des vêtements plus adéquats. Je soupire, j'ai hâte de porter un soutien-gorge pour maintenir cette saloperie de poitrine, c'est tellement lourd.

On fait quelques magasins, Jotaro traîne la patte, mais c'est compréhensif. J'arrive enfin dans un magasin qui pourrait me convenir, je passe vite dans les rayons, je récupère un jean, des sous-vêtements, un chemisier blanc et une petite veste verte comme ma veste d'uniforme. Je file dans la cabine d'essayage où je me change rapidement de vêtements, mais à mon plus grand désarroi, le soutien-gorge que j'ai choisi n'est pas assez grand. Je deviens toute rouge. Je vais devoir embêter Jotaro, je ne peux pas sortir comme ça de la cabine.

"- Jotaro ?

- Oui, quelque chose ne va pas ?

- Oui... Tu pourrais prendre la taille au-dessus pour ça ?

Je dégrafe le sous-vêtement et je lui tends par une petite ouverture sur le côté du rideau.

- Je dois prendre un 95 de tour de taille, c'est ça ?

- Non, le tour de taille est bon, il me faudrait plus un E...

- Ow... Je vais chercher ça, j'arrive."

Je soupire, j'enfile la culotte ainsi que le jean, heureusement qu'ils me vont.

"- Tiens.

Le bras de Jotaro passe le rideau et touche mon dos nu, je sursaute et j'attrape vivement le soutien-gorge.

- Merci..."

Je l'enfile rapidement, qu'est-ce que je me sens légère comme ça ! J'enfile mon chemisier, ça me fait bizarre car les boutons sont de l'autre côté sur les chemises des hommes, mais ça a son charme. Je tends la main pour attraper la veste quand une forte quinte de toux vient me secouer. Je mets ma main devant ma bouche pendant que je tousse.

Je regarde ma main couverte de sang, un goût ferreux dans ma bouche. J'essuie vite ma main avec un mouchoir.

"- Ca va, Kakyoin ? T'en prends du temps !

- Ou... oui, j'arrive !"

Je vais bien. Je prends ma veste, je l'enfile, je sors de la cabine avec une démarche peu assurée.

"- Alors, tu en dis quoi ?

- Woah... Très jolie, Kakyoinette~

Il siffle, je lui donne un petit coup de poing dans l'épaule.

- Et violente avec ça !

- Idiot, va !"

On va payer ma nouvelle tenue et en sortant on récupère Iggy qui se fait chouchouter par des enfants. Jotaro surveille l'heure, puis me sourit.

"- On a fait vite pour la tenue, il ne reste plus que les chaussures et on pourra aller manger quelque chose en attendant les autres.

- Les chaussures ? Ah oui, j'ai oublié !

- Pas de soucis, il reste encore plein de magasins. Il n'est que onze heures, il nous reste trois heures avant de rejoindre les autres."

Je hoche la tête et je suis Jotaro dans la rue commerçante. On fait plusieurs magasins mais rien ne m'attire vraiment... Non, je ne suis pas difficile en matière de chaussures, mais elles ne sont pas très belles...

Je commence à perdre espoir quand Jotaro me montre au loin des chaussures en cuir Derby. Je souris, j'attrape le bras de Jotaro et je le traîne dans ce magasin, abandonnant encore Iggy sur le trottoir.

Je trouve une paire à ma pointure, je m'assieds et je les essaye, sous les yeux de Jotaro.

"- T'as vu, j'ai l'œil !

- Oui ! Merci ! Elles sont magnifiques ! Je vais les prendre !"

Il me sourit et s'en va vers la caisse. Je range mes vieilles chaussures dans la boîte des nouvelles et je le rejoins. Il règle la note et sort du magasin.

Mais, Iggy n'est plus là... Je regarde dans les alentours, un peu inquiète. Jotaro est tout de suite alerté par mon comportement.

"- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je ne vois pas Iggy.

- C'est vrai, normalement il devait nous attendre... Iggy !"

Il n'apparaît pas à l'appellation de son nom... J'espère qu'il n'est pas tombé sur un manieur de Stand. Je m'avance dans la rue, je regarde partout.

"Iggy ?!"

Aucune trace de lui. Jotaro s'approche de moi et me prend le poignet pour attirer mon attention.

"-Ne t'inquiètes pas autant. C'est un débrouillard, il nous retrouvera grâce à son flair. Il est sûrement parti dormir dans un coin calme. La marche de la journée doit être plus endurante pour lui et ses petites pattes.

- Oui, sûrement. Tu as raison, je m'inquiète pour un rien... Iggy nous retrouvera.

- Bon, maintenant que les achats sont terminés, que veux-tu manger ?

- Euh... On pourrait acheter une glace ! Avec cette chaleur, ça nous rafraîchira !

On se met en quête d'un glacier, Jotaro n'a pas lâché mon poignet, mais bizarrement ça ne me dérange pas tellement. Je souris doucement.

- Parle pour toi, tu aurais pu acheter des vêtements plus légers !

- Quoi ?! Et avoir l'air d'une prostituée ? Non, merci ! Je passe mon tour, Monsieur Kujo !

- Tu n'as pas d'office l'air d'une prostituée si tu t'habilles de façon plus légère. Je sais bien que ce n'est pas dans ton style.

Contre toute attente, on trouve rapidement un glacier.

- Les filles à grosse poitrine ont d'office l'air de prostituée ! Alors en plus, porter des vêtements légers leur donnent encore plus l'air d'en être !

- Moi je trouve que les filles avec beaucoup de formes sont sûrement les plus douces et les plus confortables !

Le vendeur arrive, nous sourit avant de nous demander ce que nous désirons. Cela m'arrange bien car je n'avais pas de contre-argument pour Jotaro.

- Un cornet deux boules, vanille et cerise !

- Et un cornet deux boules, chocolat et pistache, pour moi, s'il vous plaît."

Le vendeur nous sert gentiment, Jotaro paye les glaces. Je prends ma glace et je commence à la manger. Jotaro s'approche doucement de moi et me murmure :

"Ne t'empresse pas trop de la manger sinon je vais me faire des idées..."

Je vire au rouge, alors qu'il mange sa glace avec un sourire moqueur. Je mange tout doucement ma glace en évitant de le regarder, quel pervers, je vous jure !

Jotaro m'entraîne et me fait asseoir sur un banc avec lui. On observe les gens passer en appréciant nos glaces, enfin presque... La vérité est que j'observe les gens passer pour cacher la gêne d'avoir le regard insistant de Jotaro sur ma personne... Pourquoi il me fixe autant depuis le début de la journée ? Je suis si bonne que ça en fille dans sa tête ?

"Tu ne sais pas manger correctement une glace, ma parole..."

Je me tourne vers Jotaro, il s'approche de moi, attrapant mes épaules. Il me lèche la joue, je frissonne et j'essuie ma joue avec ma manche, le repoussant d'une main.

"-Mais qu'est-ce qu'il te prend ?! Tu t'es pris pour un chien ?!

- Non, tu avais de la vanille sur la joue, alors je l'ai essuyé avant que je parte trop loin dans mes idées lubriques.

- Q... Quoi ?! Comment tu fais pour lâcher ça comme ça ?!

- Mais quoi, c'est vrai... Ça donnait l'impression que tu avais du spe..."

Je bloque sa bouche d'une main, les joues brûlantes.

"- Arrête de parler ! Tu n'arrêtes pas de dire des trucs gênants !

- Pardon... Mais j'ai du mal avec ton changement... Ça me déboussole beaucoup...

- Ah bon ? À ce point ?

Je me tourne vers lui, un peu trop curieuse.

- Oui, il y a plein de trucs qui se mélangent dans ma tête, je ne sais plus trop ce que je dois penser ou dire...

- Pardon... J'aurai dû être plus attentive... Hier, j'étais ailleurs...

- Oui, j'ai vu ça, ça m'a un peu inquiété. Tu n'écoutais pas grand-chose, je voulais t'en parler mais Avdol a pris les devants avant moi.

- Oui, lui et moi, on est presque pareil dans le fond...

- Pourquoi ?

- Nous avons tous les deux, nos Stands depuis petit. Ça peut être lourd comme fardeau...

- Comment ça ?

Il finit sa glace et me regarde manger la mienne.

- On se sent différent et mal par rapport aux autres car une partie de nous n'est pas visible. Tu as été le premier à voir mon Stand, Dio m'avait manipulée mais qu'est-ce que j'étais heureuse et impatiente de rencontrer quelqu'un qui puisse voir mon Hierophant Green... et maintenant j'ai des amis qui voient mon Stand et qui me comprennent... C'est tellement agréable après une vie solitaire...

- Je vois. Je suis heureux de t'avoir rencontré aussi."

Je souris bêtement, je finis calmement ma glace. Après quelques minutes, Jotaro se lève et me tend la main.

"Tu viens ? On va rejoindre les autres ?"

J'acquiesce et je lui prends la main pour me lever. Contrairement à ce que je m'attendais, sa main est douce et chaude, c'est agréable. On se met en route vers le point de rendez-vous, j'essaye de garder le même rythme que Jotaro mais j'ai beaucoup de mal. Je finis par m'arrêter car ma tête commence à tourner et ma gorge me serre.

"Kakyoiiin ! ~"

Je reconnais cette voix, Jotaro se penche vers moi, je regarde par-dessus son épaule et je le reconnais… c'est lui, le manieur de Stand, il se dirige droit sur nous. Il ne doit pas toucher Jotaro, je pousse Jotaro sur le côté et je me poste devant lui avec mon Stand. L'ennemi s'arrête devant moi, son Stand se décolle de son ombre.

"Oh-ho, mon petit Kakyoin, tu tiens à protéger ton ami de mes pouvoirs mais ne t'inquiète pas, je ne viens pas pour lui. Je viens te voir, toi. J'ai vu Avdol tout à l'heure et il est bien plus mal en point que toi mais je suppose que c'est parce que tu es une rose dans ton genre… Belle mais piquante. C'est pour ça qu'il ne t'approche pas ? Avdol est une fleur qui fanera bien vite et toi et tes amis ne pourront rien faire pour lui. Il doit lui rester deux jours grand maximum, si on ne le touche plus d'ici-là mais j'ai de gros doutes. Hihi…"

Je le regarde sans vraiment comprendre grand-chose de sa tirade ridicule. Que va-t-il arriver à Avdol ?! J'ouvre la bouche pour lui demander mais il a déjà disparu, comment… ? Mes jambes tremblent, il est si fort que ça ? Une quinte de toux me remonte dans la gorge, je tousse un bon coup et je crache du sang. Je vais vraiment mourir…