Bonjour chers lecteurs/lectrices !

Voici le chapitre 13 ! J'espère qu'il vous plaira !

Merci à vous et bonne lecture !


POV Kakyoin

Jotaro vient s'asseoir à côté de moi, attendant mon récit.

"- C'est la première pièce que j'ai trouvée quand j'étais petit, c'est Hierophant qui m'a permis de la récupérer sous une machine de distributeur. Personne ne va fouiller là dessous pour 5¥.

Je lui tends la pièce.

- Un jour, j'ai parlé de Hierophant à mes parents pour qu'ils comprennent qu'ils ne me comprendront jamais. Ils n'ont rien voulu entendre, ils voulaient m'envoyer chez un psy. Parce qu'à quinze ans, tu n'as plus l'âge d'avoir un ami imaginaire qui te suit partout. J'étais énervé et j'ai jeté cette pièce qui représente notre premier travail en équipe. Hierophant l'avait gardé mais je ne le savais pas avant un long moment. Plus tard, j'ai de nouveau eu des soucis avec mes parents, j'avais arrêté d'appeler Hierophant, je ne voulais plus de lui, je voulais être normal. Ce jour-là, j'ai essayé d'en finir en sautant d'un pont mais Hierophant m'a protégé et m'a rendu ma pièce...

Les larmes montent, je me mords la lèvre. Je sens un tentacule de Hierophant se glisser dans ma main, une main passe sur mon épaule, je regarde vers Jotaro qui reste silencieux. Ce n'est pas tous les jours que je m'ouvre à ce point.

- Un jour, mon père a quitté la maison comme il le faisait souvent à l'époque, entre ses disques à enregistrer, ses tournées dans tout le Japon et ses représentations dans des galas. Il était demandé partout, il n'avait pas beaucoup de temps pour sa famille. Je vivais quasiment qu'avec ma mère et mon grand-père quand il venait nous voir. Cette fois-là, il est parti mais avant je lui avais fait promettre de revenir pour l'anniversaire de son mariage avec ma mère, c'était leurs vingt-cinq ans de mariage. C'était important pour ma mère alors je voulais qu'il comprenne que c'était important pour nous. Il avait promis et ce jour-là, il n'est pas venu. Ma mère était triste mais elle ne voulait pas me le montrer. C'est à partir de ce jour-là que j'ai commencé à devenir la brute que je suis maintenant. Je voulais être assez fort pour protéger ma mère, je voulais être assez fort pour ne pas ressentir des sentiments. Je ne voulais pas pleurer à cause de mes sentiments.

On se regarde quelques instants sans rien dire, mes joues me chauffent un peu. Jotaro s'ouvre à moi, c'est assez spécial. Devenir fort pour protéger sa mère, c'est vraiment trop mignon.

- Je suis content qu'on parle de ce genre de choses. J'ai l'impression de mieux te connaitre comme ça.

Il me tend ma pièce avec un petit sourire, je la récupère.

- Moi aussi, Jotaro. Merci d'avoir écouté.

- Merci de ne pas m'avoir jugé.

- Oh, je n'aurai pas fait ça ! Tu restes le gamin à sa maman mais c'est mignon.

- Mais ! Je t'interdis de le dire à quelqu'un !

- Ahah, peut-être !

Il me lance un regard de défi, je rigole, alors qu'il passe son bras sur ma taille. Je rougis un peu plus avant qu'il ne se mette à me chatouiller.

- Ah non !

Je me retourne pour m'échapper, Iggy se déplace et va se coucher sur le lit de Jotaro alors que je rampe sur mon lit à l'aide de mon seul bras valide. Je rigole à plein poumons, pas les chatouilles, c'est ma pire faiblesse.

- Oh si !

- Nooon... Jo... Jota- Ahahah Arrête !

J'essaye de m'échapper mais impossible, je me débats. Il me retourne comme un sac à patates, me retrouvant en face à face avec lui. Mes yeux sont embués par les larmes, j'ai du mal à respirer, il continue de me chatouiller, montant et descendant sur mes côtés. J'essaye de le repousser tant bien que mal mais avec un bras c'est compliqué et j'entends son rire, il est tellement doux à mon oreille.

- Alors, tu vas oser le dire à quelqu'un ? Hein, Kakyoin ?

Il me chatouille un peu plus doucement, j'essuie un peu mes larmes. J'ai mes poumons qui me brûlent, je n'avais jamais autant rigolé auparavant. C'est tellement agréable.

- Peut-être ?

Il s'arrête un petit instant avec un sourire aux lèvres, mes joues me brûlent. Je baisse les yeux et je remarque du sang sur son pantalon. Je me redresse un peu inquiet.

- Jotaro, ta jambe ?

- Oh, merde... Ce n'est rien...

Il se redresse me laissant plus d'espace, je m'avance pour voir de plus près, il recule un peu.

- Laisse-moi voir.

- Non, ce n'est pas important, je vais m'en occuper.

Je tends ma main pour toucher sa jambe mais il la retire. Il m'énerve, je veux l'aider et il ne fait pas accepter mon aide. Qu'il est têtu, cet idiot !

- Je m'en fiche, je veux voir, Jotaro. Ça ne devrait pas saigner autant.

Il serre les dents, ça lui fait mal, je le vois bien. Hierophant s'échappe et lui bloque ses bras et sa jambe.

- Kakyoin, lâche-moi ! Je vais bien.

- Non, tu ne vas pas bien ! Tu saignes et tu as mal, ça se voit ! Arrête de faire le dur à cuire comme ça...

Je le sens se détendre sous la prise de Hierophant, je lui demande de le lâcher. Jotaro ne bouge pas, je me rapproche et je défais ses ceintures. Je baisse lentement son pantalon à l'aide de Hierophant, je regarde son bandage un peu moins bien fait que celui qu'il m'a fait. Ce n'est pas aussi simple de se le faire, je le défais précautionneusement, le sentant tendu. Sa plaie s'est agrandie par rapport à hier soir, je baisse la tête, me sentant un peu coupable.

J'attrape mon sac de voyage et j'ouvre la poche avant, j'en sors du bandage et des compressions.

- Comment ça se fait que tu aies autant de trucs dans ton sac ?

- J'en ai demandé ce matin à l'accueil, expliquant qu'on en aura besoin pour faire tes soins à ta blessure, la dame m'a donné plein de matériel de premiers soins.

Je prends une petite bouteille d'alcool et une compresse.

- Pas besoin de ça.

- Ne fais pas ton enfant, Jotaro.

- Je ne fais pas l'enfant !

Je le regarde, un sourcil levé, alors que je mouille la compresse d'alcool. Je l'approche de sa jambe et je le vois sursauter, je retiens un petit sourire.

Je tamponne les bords de sa plaie, je le vois grimacer. C'est pour son bien, je n'ai pas envie que ça s'infecte et qu'il doive se faire amputer une jambe. J'essaye de garder un maximum d'équilibre mais je suis bloqué sur une de mes jambes et je me vois mal enjamber celle de Jotaro pour être mieux mis. Ça ne m'aurait pas dérangé plutôt mais je ne veux pas qu'il croit que je profite de la situation pour me faire plaisir.

Je ne parlerai pas non plus de la sale bosse de Jotaro et du fait que je sois aussi tendu, c'est trop gênant. Je rougis un peu, je continue de désinfecter calmement sa plaie. Je finis par jeter la compresse et j'en prends une autre avant d'hésiter. Sa blessure s'est empirée depuis hier soir, si on ne la referme pas, elle risque de s'aggraver.

- Qu'est-ce qu'il y a, Kakyoin ?

- Rien, je réfléchissais. Il faudrait peut-être recoudre ta plaie ou la cautériser pour qu'elle ne se rouvre pas.

- Non, je n'ai pas besoin. Remets juste un bandage, ça me suffit. Ça cicatrisera de soi-même.

- Pas si tu forces sur ta jambe tout le temps !

Il détourne le regard, il sait que j'ai raison.

- Tu ne pourras pas battre Dio avec une jambe en moins, Jotaro ! Il ne va faire qu'une bouchée de toi !

Je baisse la tête, je ne veux pas le perdre. Dio est tellement puissant, ça me fait peur. Je veux être plus fort pour l'aider. Je sens la main de Jotaro sur ma joue, je relève la tête vers lui.

- Kakyoin ? Qu'est-ce que tu ne me dis pas ?

- Tu ne peux pas comprendre... Tu ne l'as pas encore vu, quand tu le vois... Tu...

Il frotte doucement son pouce sur ma joue, les larmes montent. Je pleure facilement aujourd'hui, c'est pitoyable.

- Tu... ne peux pas lui résister, il te soumet par sa seule présence. Tu ne... Je n'ai pas pu... Il m'a ébloui et il a fait de moi un de ses pantins.

Je baisse à nouveau la tête, il m'attrape et me tire vers lui, me faisant perdre l'équilibre. Je tombe sur son torse et il me serre fort dans ses bras. Je me cache contre son t-shirt, j'ai tellement chaud, il est tellement chaud, c'est agréable. Je ferme les yeux, sa main passe dans mes cheveux, je frissonne doucement, il attrape ma mèche et il joue avec entre ses doigts.

J'entends la porte s'ouvrir, j'ouvre mes yeux et je me redresse, alors que Jotaro me retient.

"Ah, les toilettes étaient vraim- Qu'est-ce que vous êtes en train de faire là ?