Bonjour chers lecteurs/lectrices !
Voici le chapitre 14 ! J'espère qu'il vous plaira !
J'ai remanié la fic récemment et ce chapitre est un peu plus long mais le suivant sera bien plus long que les précédents. J'ai envie de la reprendre en enfin finir ce voyage en Egypte bien trop long !
Merci à vous et bonne lecture !
POV Kakyoin
J'entends la porte s'ouvrir, j'ouvre mes yeux et je me redresse, alors que Jotaro me retient.
"Ah, les toilettes étaient vraim- Qu'est-ce que vous êtes en train de faire là ?
Jotaro finit par me lâcher et on se redresse tous les deux maladroitement.
- Je refaisais le bandage de Jotaro.
- Couché sur lui ?
- Ça te dérange ?
Il me tire un peu vers lui, alors qu'ils se fusillent du regard. De vrais gamins...
- Oui, surtout s'il a les joues trempées de larmes.
Polnareff s'approche, alors que j'essuie mes joues et il me tire vers lui, me faisant presque perdre l'équilibre.
- Arrêtez, les garçons. Je vais bien, j'ai eu la larme facile et Jotaro a voulu me réconforter, rien de plus.
- Te réconforter ? Vu comment il est tendu ça m'étonnerait qu'il voulait juste te réconforter...
Je serre doucement mes jambes alors que Polnareff me tire un peu pour m'aider à me lever. C'est gênant.
- Jotaro, tu pourras finir ton bandage seul. J'ai à parler avec Kakyoin.
- Tch...
Polnareff me fait sortir avec lui, il n'a pas l'air très content. Il me lâche et remonte le couloir, je le suis calmement.
- Polnareff ?
- Fait chier... Pardon... Je me suis laissé emporter.
- Poln-
- Non, attends. Je n'ai pas fini.
Il m'emmène près d'une fenêtre ouverte, il me tourne le dos et s'appuie sur le bord de la fenêtre.
- Je suis désolé pour ça, je me suis énervé en te voyant sur lui. Je suis assez frustré de savoir que tu aimes quelqu'un qui ne t'aimera jamais et qui ne fait que jouer avec toi. Je... Je t'aime Kakyoin, je n'ai pas envie que tu souffres mais tu n'arriveras à rien avec lui. Je me suis promis de ne pas t'empêcher d'être heureux mais ça fait vraiment mal. Est-ce que tu comprends ce que je ressens ? Ce n'est pas que je n'aime pas Jotaro, ni rien. Je n'aime pas le voir te taquiner ou te teaser pour rien car il n'y aura jamais rien entre vous.
Je baisse la tête, mon cœur se serre, je sais, qu'au fond, il a raison. Jotaro ne peut pas m'aimer, ce n'est pas son genre.
- Je ne suis pas obligé d'être avec toi, je veux juste que tu sois heureux et qu'on ne te fasse pas souffrir.
Je commence à voir trouble, je ne dois pas pleurer à nouveau. Pourquoi il est aussi inquiet pour moi ? Polnareff se retourne vers moi et supprime l'espace qui nous sépare. Il m'enferme dans ses bras, sa main venant caresser doucement ma nuque.
- Vas-y, Kakyoin. Si tu as besoin de pleurer, vas-y. Je ne dirais plus rien.
- Polnareff...
J'agrippe son haut et je laisse les larmes couler. J'ai besoin de me calmer, je suis fatigué.
- Tu peux m'appeler Noriaki, si tu préfères.
- Noriaki... Je suis là."
Je ferme les yeux et j'apprécie ce câlin. Son odeur est plus douce que celle de Jotaro, il est plus musclé et un peu moins grand. Il est chaud aussi, j'ai besoin de chaleur humaine.
POV Jotaro
Je m'assieds doucement sur mon lit, ma jambe me fait bien mal. Je vais vraiment devoir trouver une solution pour ma jambe, je soupire. Iggy se réveille et me nargue.
"Qu'est-ce que tu as, toi ? Je sais que j'ai foiré mon coup, je n'ai pas besoin de toi pour me le rappeler."
Il lève son museau et se rendort aussi vite qu'il ne s'est réveillé. Je m'appuie contre le mur collé à mon lit, j'attrape un des mangas qui est posé sur le lit de Kakyoin. Je l'ouvre et je commence à le lire tranquillement.
La porte s'ouvre doucement, Polnareff rentre dans la chambre avec Kakyoin dans ses bras. Il vient le poser sur son lit, il débarrasse les affaires qui traînaient encore sur son lit.
"- Qu'est-ce qu'il a ?
- Il est fatigué, il s'est endormi dans mes bras, j'imagine qu'il n'a pas dû dormir dans la voiture. Le voyage a dû le fatiguer. Ne fais pas trop de bruit si tu restes ici, je vais aller voir les environs pour vérifier qu'il n'y a pas de manieur dans le coin.
- D'accord.
- Je ne te propose pas de me suivre vu l'état de ta jambe et je t'interdis de le réveiller. Il a vraiment besoin de dormir.
- Ça va, j'ai compris.
- Je reviens vite."
Il quitte la chambre et je reprends ma lecture. Il me saoule de plus en plus le français, je serre les dents. Kakyoin n'est pas son jouet, il n'a pas le droit de me le prendre comme ça. Il est à m...
Kakyoin n'est pas un jouet, je dois apprendre à le laisser tranquille. Je soupire, je ferme le manga. J'ai besoin de sortir, j'ai besoin de soigner ma blessure, j'en ai marre de ne pas pouvoir me déplacer normalement.
Je quitte la chambre et je vais frapper à la porte de la chambre d'Avdol et de mon grand-père. Avdol vient m'ouvrir la porte.
"- Ah ? Jotaro ? Qu'est-ce qu'il y a ? Ton grand-père vient de partir avec Polnareff.
- C'est vous que je suis venu voir.
- Oh ? A quel sujet ?
- Est-ce que vous pourriez cautériser une blessure ouverte ?
- Euh... oui, bien sûr. C'est pour toi ?
Il me sourit, jouant du bout de ses doigts avec une flammèche.
- Oui.
- Entre, alors.
Il me laisse entrer dans sa chambre, elle fait la même taille que la nôtre, peut-être un peu moins grande.
- Assieds-toi sur le lit et montre-moi ta blessure.
Je défais mes ceintures et je baisse mon pantalon avant de m'asseoir. Je retire mon bandage, il s'approche pour observer la plaie.
- C'est assez profond comme blessure, je peux cautériser la surface et normalement une fois cautériser, la blessure interne se soignera d'elle-même.
- D'accord, faites-le, alors. J'en ai marre de boiter comme un handicapé.
- D'accord, tu es un grand garçon. Ce sont des flammes, ça va te brûler mais tu ne devras pas bouger.
Je hoche la tête, il vient se mettre à la hauteur de ma jambe.
- Je compte jusqu'à trois et j'y vais.
- Oui oui...
- 1... 2...
Il pose ses doigts directement sur ma plaie, je sens la chaleur, je serre les dents. Ça fait mal, je ne pensais pas à ce point.
- 3 ! Voilà !
Il retire ses doigts, laissant une marque à la place de la plaie. Il se relève et vient s'asseoir à côté de moi, alors que je remets mon pantalon.
- Merci...
- De rien ! Maintenant, j'aimerais savoir ce qu'il se passe en ce moment entre Polnareff, Kakyoin et toi.
- Depuis hier, que Kakyoin et toi avez été changé en femme, Polnareff est devenu super énervant et collant avec Kakyoin. Il vient toujours se mettre entre lui et moi, il est jaloux pour aucune raison.
- Il est amoureux, oui, c'est normal venant de Polnareff.
- Quoi ?
- Tu ne savais pas ? C'était plutôt clair, pourtant en voyant son comportement. J'avais quelques doutes hier, mais il continue de le coller bien que Kakyoin ait récupéré son vrai corps.
- Je n'avais pas pensé à ça.
- Tu es un peu perdu, depuis combien de temps tu te refuses de ressentir des sentiments, Jotaro ?
- Comment vous-
Il rigole doucement.
- Pardon, ahah. Vous êtes vraiment les mêmes, ton grand-père et toi.
- Hein ? Lui, se refuser de ressentir des sentiments ? C'est tout le contraire !
- Non, pas vraiment. Tu t'es refusé de ressentir des sentiments pour tout type de personnes, ton grand-père a refusé de ressentir des sentiments pour les hommes depuis qu'il a perdu son premier amour.
- Caesar ?
- Exact.
- Donc, il ne ressent rien pour toi ?
- Avant oui, il ne voulait pas, mais j'ai un peu forcé, je l'avoue. Mais il est bien plus heureux, maintenant.
- Je vois.
- Tu n'as pas envie d'être heureux, Jotaro ?
- Pas vraiment, je n'en ai pas besoin. J'ai juste besoin de buter Dio.
- Maintenant, oui mais plus tard ? Dio n'existera plus, que feras-tu ?
- Je vais reprendre les cours, faire des études de biologie marine.
- Pas de relations ? Pas de famille ?
- J'aurai au moins un ami, je n'ai pas besoin de relations. Ma mère sera là.
- Kakyoin ?
- Oui ?
- Que feras-tu si Polnareff finit par le faire tomber amoureux et qu'il décide de le suivre, lui plutôt que toi ? Parce que oui, je sais que Kakyoin a un faible pour toi.
- Rien ne vous échappe...
- Je suis cartomancien, mon boulot est d'observer les gens pour attribuer un nom à leur Stand. Alors, que feras-tu le jour où Kakyoin ne sera plus là ?
- Tch...
- Tu ne peux pas l'imaginer, tu penses que Polnareff n'y arrivera pas, c'est ça ?
- C'est juste un idiot.
- Bien, soit. Imaginons deux secondes qu'il meurt subitement et que toi même avec ton Stand rapide et précis tu ne puisses pas le sauver. Que feras-tu sans lui ?
- Qu'il se place devant moi pour protéger ma vie en sacrifiant la sienne, par exemple ?
- Oui, par exemple. J'ai remarqué qu'il aimait beaucoup jouer avec sa vie de cette façon dernièrement.
- Il ne peut pas... Je ne le laisserai pas faire.
- Bien sûr comme tout à l'heure à la station-essence ?
Je serre les poings, comment fait-il pour tout savoir et réussir à me repousser dans mes retranchements. Je ne sais pas ce que je ferai sans Kakyoin, je serai perdu, en colère.
- Hmm ? Jotaro ? Tu commences à comprendre ?
- Comprendre quoi ?
- Comprendre ce que tu ressens ?
- Je ne ressens rien !
- C'est faux sinon tu ne serais pas dans cet état. Tu étais bien plus calme quand toi et ton grand-père m'avaient sauvé de peu. Tu n'as pas hésité à risquer ta vie pour Kakyoin quand il a fallu lui enlever le bourgeon de chair.
- C'était parce que...
- Parce que ?
- Je n'en sais rien, je n'ai pas réfléchi, je ne pouvais pas laisser un ado de mon âge mourir à cause de ce Dio. L'idée qu'il le contrôle sans avoir à demander à Kakyoin son avis ou son consentement. Dio est une ordure...
- Je le sais, mais tu ne devais rien à Kakyoin et tu l'as sauvé.
- Je ne voulais pas le perdre, je voulais être son ami et en apprendre plus sur les Stands avec lui.
Je me lève du lit, me tournant vers Avdol.
- J'apprécie Kakyoin en tant qu'ami... Rien d'autre... Je ne veux pas perdre mon ami, rien d'autre. En plus Polnareff est trop con pour lui."
Avdol rigole doucement, me laissant quitter la chambre.
Je passe ma main dans mes cheveux, un peu pertubé, remontant le couloir vers ma chambre. Cette discussion avec Avdol m'a donné bien plus de questions que de réponses, je soupire longuement. Que mon grand-père était amoureux de Caesar, je l'avais bien deviné, ça a toujours été un sujet sensible pour lui, même quand j'étais petit et que je lui ai demandé une explication pour sa main. Sa vie n'a pas été facile et c'est moi qui me plains, alors que j'ai encore Kakyoin. J'ouvre doucement la porte de la chambre, toujours plongé dans la pénombre. Je m'avance vers mon lit avant de me rendre compte que Iggy avait rejoint Kakyoin dans son lit pour dormir avec lui. Un petit sourire s'affiche sur mes lèvres, ils sont si mignons ainsi, si seulement j'avais un appareil photo. Je m'assieds sur mon lit avant de récupérer le manga que j'avais entamé plus tôt, attendant sagement que Kakyoin ne se réveille.
