Bonjour chers lecteurs/lectrices !

Voici le chapitre 15 ! J'espère qu'il vous plaira !

Merci à vous et bonne lecture !

POV Kakyoin

Il faisait sombre quand j'ouvris à nouveau les yeux, cherchant Polnareff du regard avant de remarquer Iggy dans mes bras et Jotaro sur son lit, alors qu'il lisait un carnet bordeaux. Il ne me fallut qu'un instant pour reconnaître ce carnet, mon carnet. Je me redresse rapidement, lâchant Iggy qui gronde d'être réveillé si brutalement, Jotaro relève la tête vers moi, surpris que je bouge tout à coup. Les tentacules de Hierophant viennent attraper le carnet pour l'arracher des mains de Jotaro, qui sort Star pour attraper les tentacules et l'arrêter.
" - Jotaro, rends moi ça.

- Hors de question. C'est le journal que tu tenais avant d'aller en vacances avec tes parents, il y a peut-être des informations sur Dio dedans.

- Et ça te donne le droit de fouiller dans mes affaires sans te gêner. Fouiller dans mon intimité comme si c'était acceptable !?

La poigne de Star faiblit un peu et Hierophant récupère entièrement le carnet, il le pose dans mes mains. Je le serre contre moi.

- Kakyoin… C'est imp-

- J'en ai rien à faire ! C'est ma vie privée !

J'avais crié sans vraiment le vouloir, laissant Jotaro sans voix, il me regarda un instant avant de baisser la tête.

- Tu as lu jusqu'où ?

- Jusqu'au moment où tu racontes que tu as fait une crise de panique à l'école quand les autres élèves t'ont dit d'aller en Égypte et y crever…

Je deviens pâle tout à coup, me rendant compte qu'il n'avait pas cherché une date spécifique et qu'il avait tout lu. Ma main vient attraper le menton de Jotaro pour relever sa tête, remarquant qu'il avait les yeux rouges.

- Tu a… Tu as lu tout ce qui était écrit avant ?

- Oui… Je ne me rendais pas compte du poids que ton pouvoir avait sur tes épaules… Tu n'avais vraiment personne avant qu'on se rencontre.

- Non. Tu as été mon premier ami. Je l'avais déjà dit il me semble.

Je le regarde dans les yeux un instant avant de le lâcher et de reculer, un peu gêné.

- Ma vie avant était… Pas incroyable. Je n'ai pas envie de l'étaler. Ce que j'ai vécu là-bas, je t'ai dit que je n'étais pas encore prêt d'en parler. Ce n'est pas une raison pour fouiner dans mes affaires et lire mon journal.

Jotaro reste silencieux, il n'a plus l'air bavard. Je soupire avant de mettre mon carnet dans mon sac et de le passer sur mon épaule.

- Je descends voir les autres, rejoins-nous quand tu en auras envie."

Je fais quelques pas pour quitter la pièce en silence, je crois que j'ai dû le repousser dans ses retranchements, ce n'était pas très fair-play de ma part mais je ne pouvais pas me permettre de le laisser lire mon journal ainsi. Je ne me souviens que très peu de ce qu'il s'est passé au manoir de Dio quand j'y ai été et qu'il m'a planté ce bourgeon de chair. Mon cerveau en fait sûrement un blocage pour éviter de me torturer avec ça, toutes les informations dont on pourrait avoir besoin sont dans ce carnet mais je ne peux pas me résoudre à les laisser en prendre connaissance tant que je n'aurai pas le courage de m'y confronter de moi-même.

Je descend les escaliers et Nour, le petit garçon de Zahra, vient à ma rencontre.

"- Le magicien roux est là ! Nawel, viens vite !

- Oh, j'arrive !"

La petite fille presse le pas et le rejoint, ils me tiennent tous les deux les jambes. Ils sont adorables et étrangement sages pour des enfants en bas âge. Je fais quelques pas avant qu'ils ne me lâchent, ils devaient se douter que je n'avais pas la musculature de leur oncle et que je ne pouvais pas les porter ainsi. Ils courent rapidement vers le salon, je les suis sagement avant de tomber sur Monsieur Joestar, Avdol et Polnareff qui s'étaient mis à l'aise avec des boissons fraîches. Ils me sourient en me voyant arriver, je leur souris en retour, essayant de chasser mes idées noires. Je fais quelques pas avant que Zahra ne se trouve dans mon dos, je ne l'avais pas senti approcher.

"- Tu désires une boisson, Kakyoin ?

- Euh… C'est gentil.

- Peut-être quelque chose qui n'est pas alcoolisé, c'est encore un étudiant.

Avdol avait intervenu pour mon bien et sans mauvaise intention, je souris doucement, alors que sa soeur souffle bruyamment.

- C'est toi qui dis ça alors que tu dérobais les bouteilles de Papa quand il ne pensait plus droit.

- Zahra… C'est pas pareil…

- Kakyoin peut choisir de lui-même, il est assez grand pour ça. Les boissons de droite sont alcoolisées et celles de gauche ne le sont pas."

Je rougis légèrement, comprenant qu'elle avait chuchoté les indications pour que nous ne soyons que deux dans la confidence et dans la situation actuelle, un petit verre ne sera pas de refus. Je la remercie avant de prendre une boisson alcoolisée, j'avais déjà eu l'occasion de goûter du saké avec mes parents ou du vin dans un restaurant, ça ne devait pas être très différent. Je porte le verre à mes lèvres pour goûter timidement, c'est très frais et sucré, en l'avalant, je sens l'alcool parcourir ma gorge. Le goût était vraiment bon, je viens m'asseoir dans le canapé à côté de Polnareff et je bois encore une petite gorgée.

"- C'est vachement bon la liqueur, hein, Noriaki ?

- Oui, ça descend tout seul, j'aime beaucoup !

Je rougis légèrement, jetant un regard vers Polnareff qui m'avait appelé par mon prénom. Ça semblait étonné les deux autres hommes mais ils ne font aucun commentaire, alors que Zahra venait nous resservir.

- C'est de la liqueur de pêche, ça vous plait ?

- C'est rafraîchissant !"

La sœur d'Avdol rigole doucement, alors que Polnareff se rapproche un peu de moi, passant son bras sur le dossier derrière moi. Je ne disais rien, buvant encore un peu et étrangement, je ne ressentais pas encore les effets de l'alcool. Je rigolais avec les autres, alors que Zahra nous racontait des histoires sur son enfance avec Avdol. C'était très amusant à écouter, même si je ressens seulement les effets quand je me redresse pour me lever, mais je me ravise instantanément. Je vais tomber si je me lève maintenant, je me réinstalle dans le canapé mais je sens le bras de Polnareff qui s'est glissé dans mon dos pendant que je bougeais. Sa main vient se poser sur ma hanche me tirant un peu plus vers lui. Je lui jette un regard en coin, alors qu'il me dévorait avec ses yeux depuis un moment, il approche sa tête de la mienne pour me chuchoter à l'oreille.

"Tes lèvres m'ont l'air de se sentir seules, elles ne voudraient pas de la compagnie~?"

Il me faut quelques instants pour comprendre ce que le français voulait dire, sa proposition me faisait rougir. Je tourne la tête vers les autres pour remarquer qu'ils étaient occupés à discuter à trois, reportant mon attention sur Polnareff. Je hoche légèrement la tête, n'osant rien dire, alors qu'il fait les quelques centimètres qui séparent nos lèvres en un instant. Sa prise se resserre sur ma hanche, alors qu'il m'embrasse langoureusement. Mon cerveau avait du mal à suivre les événements à cause de l'alcool, ma main vient se glisser dans sa nuque pour approfondir ce baiser. C'était si doux et tendre, inconsciemment ça me faisait penser aux baisers que j'avais échangé avec Jotaro ce soir là. Mes joues me brûlaient, alors qu'on entend quelqu'un siffler, nous forçant à s'arrêter, un peu essoufflés. Je remarque le regard supportif d'Avdol et de Zahra, ce qui me fait sourire un peu, mais mon regard tombe sur Monsieur Joestar, qui n'avait pas l'air aussi ravi, il se racla la gorge avant de regarder Polnareff, l'air sévère.

"- Il n'est pas un peu trop jeune pour toi…

Polnareff allait répondre mais Zahra vient directement prendre notre défense. Ce qui m'étonne beaucoup vu comment Avdol avait peur que sa sœur réagisse mal à l'annonce de sa relation avec Monsieur Joestar.

- Monsieur Joestar, qu'est-ce que vous êtes vieux jeu ! L'amour n'a pas d'âge !

- Kakyoin n'est pas encore majeur.

- C'est ce que je me disais aussi.

Je tourne ma tête vers l'encadrement de la porte où Jotaro venait d'apparaître, me rendant mal à l'aise. Depuis combien de temps était-il là ?