Bonjour chers lecteurs/lectrices !
Voici le chapitre 22 ! J'espère qu'il vous plaira !
Merci à vous et bonne lecture !
POV Kakyoin
"- Oh, Noriaki ! Qu'est-ce qui t'amène ?!
- Oh, je venais voir si vous étiez bien installé. Je vois que c'est le cas !
- Ouais, la chambre est sympa ! T'as déjà abandonné Iggy ?
- Il avait besoin de se reposer et je crois que je vais aller faire pareil."
Polnareff et Jotaro se regardent l'un l'autre, ils ne comprennent sûrement pas pourquoi j'étais venu, je m'éclipse rapidement pour retourner dans ma chambre. Iggy était couché sur le lit où j'avais posé mon sac, il relève la tête vers moi, alors que je le rejoigne et que je m'assieds à côté de lui. Ma main passe sur son pelage pour lui offrir quelques caresses, puis je récupère mon carnet dans mon sac, un peu stressé tout à coup. Iggy se rapproche, comme s'il essayait de me montrer son soutien à sa façon. Je l'ouvre avec précaution, comme si j'allais déclencher une bombe en l'ouvrant doucement, peut-être à cause des jeux vidéo. Je souffle, parcourant les pages pour tomber sur la date de ma rencontre avec Dio.
"5 Août 1987 - Le Caire
Cela fait quelques jours que nous sommes arrivés en Égypte et aujourd'hui, j'ai rencontré la première personne que je peux appeler mon ami. Il m'a dit qu'il pouvait voir mon stand et qu'il serait très heureux si l'on devenait ami. C'était la première fois qu'on me le demandait, c'était presque un rêve pour moi. Après ça, il m'a emmené chez lui pour que l'on fasse plus… ample connaissance. Je ne m'attendais pas à grand-chose, vu qu'il s'agissait de mon premier ami et que je ne savais pas comment agir. Malgré tout, il m'a vite mis à l'aise, voire peut-être un peu trop à l'aise. Je pense que je peux le dire ici… Lui et moi, on l'a fait cet après-midi là. C'était ma première fois. J'espère pouvoir retourner le voir demain le temps qu'on soit en vacances ici."
Mes mains se crispent sur le bord du journal, c'était mon écriture et mon style d'écriture mais j'avais l'impression de découvrir quelque chose qui m'était complètement étranger. Ma gorge se serre, je ne me souvenais de rien et même en le lisant rien ne me revenait. J'avais tellement envie de vomir, ça me dégoûte de penser que Dio et moi… Que je l'ai fait avec lui. Je respire profondément, essayant de rester le plus calme possible.
"- … kyoin…? Hey, Noriaki!
Je relève la tête en entendant mon prénom, je remarque que Jotaro avait ouvert ma porte, il reste sur le pas de la porte un moment, il a l'air soucieux.
- Tout va bien ?
J'ouvre la bouche mais aucun son ne sort, mes mains serrent encore plus mon carnet, le regard de Jotaro est attiré par l'objet que j'avais entre les mains. Il ferme la porte après avoir fait quelques pas dans la chambre.
- Si tu as besoin d'en parler, je suis là, tu sais…
- O… Oui.
C'est la seule chose que j'arrive à dire, mes yeux se remplissent de larmes, Jotaro presse le pas et vient s'asseoir à mes côtés.
- C'est ce bouquin qui te met dans cet état ?
- C'est rempli de choses dont je ne me souviens pas du tout. C'est assez dur à lire.
- Tu n'es pas obligé de te forcer…
- C'est une partie de mon passé, ça me ferait bizarre que vous soyez au courant de choses, alors que j'en sais rien du tout… Je vais le lire une fois et je vous le laisserai, enfin juste les passages importants.
Inconsciemment ma main vient couvrir le texte que je venais de lire, ne voulant pas que Jotaro lise quelque chose par inadvertance. Sa main vient se poser sur la mienne pour la prendre, avec une douceur dont il n'avait plus fait preuve depuis ma transformation. Je rougis légèrement, fuyant son regard.
- Qu'est-ce que tu as appris jusqu'ici ? Pour que ça te mette dans cet état ?
Il m'indique les larmes sur mes joues, alors que je viens frotter, avec ma main libre, mon visage trempé.
- Euh… C… C'était ma rencontre avec lui… La façon dont j'ai décrit ici est très différente de ce que j'ai vécu. L'impression est complètement différente selon que j'étais utilisé par lui.
- Différente ?
- Oui, dans mon carnet, c'est de l'admiration, alors qu'il s'est attaqué à mes parents et c'est pour ça que je l'ai défié. Il m'a manipulé pour que je baisse ma garde et qu'il puisse m'utiliser pour ses propres desseins…
- Je vois. Tout va bien, maintenant. Tu es avec nous et tu as retrouvé tes esprits !
- C'est sûr mais ça reste difficile à lire.
- Tu veux qu'on le lise ensemble ? Ou que je reste là ? On a encore un peu de temps avant de rejoindre les autres…
Je reste silencieux un moment, je jette un regard vers Jotaro, qui n'avait pas l'air motivé de bouger d'ici.
- Tu peux rester mais je ne sais pas ce que je vais trouver dans la suite du coup, je n'ai pas envie que tu le lises.
- Quoi ? Il se passe un truc grave dès ta première journée au service de Dio ?
- Ouais…
- C'est quoi ?
- Je préfère ne pas en parler pour le moment…
- D'accord. Je reste là si besoin."
Jotaro serre ma main dans la sienne, avant de se tourner pour observer la pièce, alors que je reprends ma lecture, ne lâchant pas sa main pour autant.
"6 Août 1987
J'ai rejoint Maître Dio aujourd'hui dans son manoir, il était toujours aussi charmant qu'à son habitude. Plus je passais du temps avec lui, plus je me sentais reprendre confiance en moi. Il n'arrêtait pas de vanter mes mérites mais je n'arrive pas à savoir s'il le pense vraiment. . Sa présence était si rassurante, j'étais presque triste quand j'ai reçu un message de mes parents qui me demandaient de rentrer. Pas de doutes qu'ils devaient être inquiets que je ne sois pas à l'hôtel, il était minuit, mais le Caire est magnifique de nuit avec Maître Dio. Les lumières, les activités nocturnes et son regard qui me dévorait dès qu'il en avait l'occasion. J'ai vraiment l'impression de vivre enfin à ses côtés, plus de limites, plus de morale. Juste le chaos et le pouvoir."
Ma mâchoire se contracte en lisant ça, qu'est-ce que j'avais pu bien faire ce soir-là ? Parcourir les rues avec Dio ? Semer la pagaille à l'aide de nos stands ? Attaquer quelqu'un ? Je n'en savais rien et ça me faisait peur.
"- Kakyoin, tu tiens le coup ?
- J'en sais rien… Ce que j'ai écrit est trop flou, je ne donne aucune information utile dans ce bouquin de merde !
Je jette le carnet par terre, assez frustré de ce que j'y lisais, Jotaro serre doucement ma main avant de la lâcher pour aller récupérer mon journal. Il s'assied par terre, l'ouvrant alors que je rougis légèrement, je me lève pour le rejoindre.
- Apparemment, je suis un bon coup, ça doit être une information utile, ça !
- Arrête ça !
Il rigole doucement en tournant les pages, je me précipite pour le récupérer, alors qu'il se lève et le donne à Star Platinum pour qu'il le tienne hors de ma portée. Je sors Hierophant qui enroule ses tentacules le long du bras de Star pour remonter vers le journal, me donnant une vague sensation de déjà-vu. Le bras de Jotaro se glisse dans mon dos pour me rapprocher de lui, son regard se plonge dans le mien, je n'ose plus vraiment bouger. Qu'est-ce qu'il me fait, là ?!
- Le dix août, tu parles du pouvoir de Dio. De la téléportation ?
- Hein ?!
Jotaro récupère le journal dans ses mains, alors que Star l'avait parcouru pour lui. Il le met à ma hauteur avant de lire le passage de ce jour-là à voix haute.
- Dix août mille-neuf-cent-quatre-vingt-sept… Aujourd'hui, Maître Dio a voulu me démontrer à quel point il était puissant. Il s'était placé devant moi après m'avoir donné des couteaux de lancer. Il m'a dit d'en jeter vers lui, je me suis exécuté et en battant de cils, les armes étaient dirigées dans ma direction alors qu'il n'avait pas bougé. J'ai pris peur un instant mais aucune arme ne m'a touchée car il s'était téléporté à moi et m'avait allongé sur le lit. Ca m'avait simplement époustouflé, la nature de son pouvoir m'échappe encore mais c'est redoutable. Ensuite, vu que l'on était sur le lit, on en a profité pour contin-
Je viens bloquer Jotaro dans sa lecture en mettant la main sur la page, les joues brûlantes, je ne voulais pas l'entendre dire ça à voix haute. Il devait très bien avoir compris la suite, il n'était pas bête, mais ce n'est pas ma vie sexuelle qui nous intéressait dans le cas présent.
- C'est assez ainsi…
- C'est ça qui t'a mis mal tout à l'heure ?
- O… Oui… C'était hors de mon contrôle mais le savoir maintenant, ça me rend si sale… Je me sens si mal et j'ai vraiment l'impression de n'avoir été utilisé que pour ça… Jusqu'ici, aucune mention de ma mission n'a été faite… J'étais juste son jouet, un cheerleader pour étaler son pouvoir et son emprise sur moi…
- Kakyoin… C'est peut-être ce qu'il pensait au départ, mais il t'a quand même envoyé en mission pour me trouver et me tuer…
- Oui, c'était son premier plan et il a échoué sans grande surprise.
- Hey ! Tu as été vaincu uniquement parce que tu étais imbu de toi-même et trop sûr de toi sous son influence que tu as perdu ! Là, tu es toi-même et jusqu'ici, tu n'as perdu aucun combat ! Tu es très fort, Kakyoin !
- Tu le penses vraiment ?
- Oui, je suis très heureux d'avoir un ami aussi puissant que toi dans notre groupe !
Je souris doucement à Jotaro, touché par ses paroles qui me font que me réconforter et me soutenir depuis ce matin. Qu'est-ce qui lui prenait d'être aussi doux et attentionné avec moi ? Est-ce qu'il s'est passé un truc chez Zahra que j'ignore ? Un gage dont il fera la victime ? Je rigole un peu à cette idée, alors que je le vois en profiter pour retirer ma main de la page et finir sa lecture. Je redeviens tout rouge, essayant de le cacher à nouveau mais il lève son bras à nouveau, je le maudis lui et sa grande taille !
- Vu que l'on était sur le lit, on en a profité pour continuer ce que nous faisions plus tôt~ Je ne savais pas si c'était parce qu'il s'agissait de mon premier partenaire mais j'avais vraiment l'impression que c'était magique~
- Jotaro, arrête, c'est gênant !
- Dio-sama~ J'aimais dire son nom pendant, alors qu'il pestait pour que je me taise~
Je sautille pour essayer d'attraper le carnet et finalement j'arrive à l'attraper grâce à mon stand. Puis, en parcourant la page, je me rends compte qu'il venait d'inventer la suite et qu'il ne l'avait pas vraiment lu car ce n'était pas ce qui était écrit. Il rigole à plein poumon, resserrant sa prise dans mon dos, alors que j'étais rouge de honte.
- Ca te fait rire, gros malin…
- Oui, t'es trop mignon quand tu fais ta tête gênée, comme maintenant.
Il me sourit davantage, faisant fondre mon cœur, c'est terrible mais je n'arrivais pas à lui en vouloir quand il faisait une tête si souriante. Je soupire avant de le repousser doucement, agitant ma main devant mon visage pour me refroidir un peu.
- C'est ton imagination de puceau qui travaille à toute allure. Mon pauvre faut dire qu'il n'y a que des gars dans cette aventure.
- Ahah, bien joué. Mais je ne suis plus puceau, Monsieur. Et tu le sais mieux que quiconque~
- Ah ? Je ne vois pas du tout de quoi tu parles ? Et même si je voyais, ça me compte pas c'était le stand de cet homme qui te poussait à penser comme ça~
Je hausse les épaules en me défilant, je lui tire la langue, alors qu'il me jette un air de défi.
- J'ai de gros doutes, je l'avais battu avant de te sauter dessus, je m'en souviens très bien.
- Me sauter dessus, carrément ! Tu avoues donc que c'était dû à tes pulsions d'hétéro frustré~
Jotaro allait répondre mais on frappe à la porte, je me tourne vers celle-ci avant d'aller l'ouvrir, les joues encore un peu rouges. Il s'agissait de Polnareff.
- Dis, Kakyoin, t'aurais vu Jotaro ? Monsieur Joestar le cherche…
- Jotaro ? N… No-
J'allais répondre à la négative mais l'autre adolescent vient se poster juste derrière moi, posant sa main sur le chambranle de porte.
- Qu'est-ce que tu veux, Polnareff ?
- Qu'est-ce que tu fous encore dans la chambre de Kakyoin ?
