Bonjour chers lecteurs/lectrices !

Voici le chapitre 23 ! J'espère qu'il vous plaira !

Merci à vous et bonne lecture !


POV Kakyoin

"- Qu'est-ce que tu fous encore dans la chambre de Kakyoin ?

- Bah, on discutait. Tu devrais essayer de temps à autre.

- J'y crois pas, tu peux avoir des conversations normales avec un autre adolescent de ton âge…

- Bien sûr.

J'étais à nouveau coincé entre eux deux, alors qu'ils semblaient se chamailler énormément et pour rien. Est-ce que le voyage devenait si pesant pour eux qu'ils étaient obligés d'en venir à ce point-là pour rester calme ?

- Vu comment Kakyoin est rouge, tu ne vas pas me faire croire que vous ne faisiez que discuter.

Je pose mes maison sur mes joues, un peu gêné, qu'est-ce que Polnareff s'imaginait qu'on faisait dans ma chambre, juste Jotaro et moi ? J'avais encore plus chaud tout à coup, mais c'était impossible, Jotaro est le gars le plus hétéro que je connaisse.

- On ne faisait que discuter, Polnareff ! Jotaro n'est clairement pas de ce bord-là, tu le connais non ? Et puis, j'aime pas que tu insinues que je suis quelqu'un de facile !

- J… Je… J'ai jamais dit ça !

- Oui, mais tu t'insinues dans tes questions ! Je ne suis pas quelqu'un de facile !

Je le pointe du doigt, avant d'avoir faussement l'air blessé, en vrai, je m'en fichais pas mal de ce qu'il pouvait penser de moi, au fond, seul l'image que Jotaro avait de moi comptait vraiment.


POV Jotaro

Polnareff braille devant la porte un petit moment avant que je ne m'éclipse pour les laisser seuls ensemble. C'était l'occasion pour Kakyoin de parler de ses sentiments et mettre les choses à plat avec Polnareff. Ainsi, il arrêtera d'être sur mon dos, je soupire, ça me faisait chier de devoir les laisser mais bon. Noriaki est un grand garçon, il sait se défendre et s'expliquer tout seul sans qu'on doive la tenir par la main.

Je sors du complexe hôtelier, regardant à gauche et à droite, mais aucun signe de personnes louches. Peut-être que cette journée sera calme et agréable, finalement. Je sors une cigarette, la main de Star s'échappe de moi pour essayer de prendre ma sèche. Je l'esquive de rien, allumant directement pour la porter à ma bouche.

"Sois sage sinon, j'interdis Noriaki de te donner des mochis."

La main de Star disparaît presque immédiatement pour me laisser fumer en paix, ça me fait sourire. Il aime tant les mochis, c'est presque mignon qu'un grand bonhomme comme lui ferait tout pour être nourri par Kakyoin. Je repense à la tête que Star faisait quand il quémandait des mochis à Noriaki, difficile de croire qu'il pouvait être si dangereux et si violent quand il le voulait. Je souffle la fumée de ma cigarette, regardant dans le vague, je tire à nouveau sur ma clope. C'était si tranquille, j'aimerais que les prochains jours pour aller au Caire soient aussi calme mais j'ai de gros doutes. Plus on s'approche de lui, plus les stands sont puissants et dangereux. J'en ai fait les frais il y a deux jours et certaines de mes blessures me font souffrir. Heureusement pour moi, ma jambe était la plus handicapante, les autres je peux encore gérer et encaisser. Quel stand de fourbe à transformer le corps d'une personne dans le sexe opposé, le principe est tellement pervers. Je ne sais pas comment on aurait pu le combattre si c'était moi qui avais été transformé en femme. J'avais tellement les crocs quand Kakyoin était ainsi et de ce que j'ai compris, son corps exacerbait les attirances par la même occasion. Maintenant qu'il est hors course, on ne risque pas de croiser un gars aussi tordu de sitôt.

"- Encore en train de fumer ?

Je tourne ma tête vers l'arrière, alors que Kakyoin vient se mettre à mon niveau.

- Ouais… Polnareff me tape trop sur le système…

- C'est lui qui te donne autant envie de fumer ?

- Non, il est une des nombreuses raisons mais pas la seule.

- Tu sais que c'est mauvais pour toi, n'est-ce pas ?

- Ouais… Je sais.

- Pourquoi as- tu commencé alors ?

- Les professeurs m'insupportaient et un jour, en corrigeant l'un d'eux, j'ai trouvé des cigarettes dans sa poche. J'ai pris le paquet et je suis monté sur le toit pour tenter. La nicotine est vraiment efficace pour calmer les nerfs… Surtout pour moi.

- Je vois. Quand on rentrera au Japon, j'aimerais qu'on regarde pour te trouver autre chose pour remplacer la nicotine. Quelque chose de moins nocif pour ton corps.

Je retiens un rire, mes idées lubriques me reviennent tout à coup, sans parler du visage de Kakyoin quand il prenait du plaisir, absolument magnifique.

- Je trouverai quelqu'un je pense.

- Ah ? Quelqu'un ?

- Pour remplacer la nicotine par du sexe. Il paraît que c'est pas dangereux pour la santé et c'est bien plus agréable que la cigarette.

- O… Oui, c'est une solution en effet.

Je jette un regard vers Kakyoin qui devenait tout rouge, je retiens un sourire, alors que je me penche un peu pour chuchoter à son oreille.

- On pourra réessayer si ça te tente. Mais, ne vas rien t'imagines, hein~

Je rigole doucement, alors qu'il a l'air très embarrassé en me repoussant sans grande conviction. Il est si mignon, ainsi. Ma cigarette se consume doucement sans que je n'ai tiré une seule bouffée depuis son arrivée. Je crois que je suis plus accro à lui qu'à la nicotine, quelle plaie.

- O… On verra… Il faudra être sage, alors. Et poser des règles.

- Tout ce que tu veux, Kakyoin-kun~

- Tu devrais utiliser le terme sempai ! Je suis plus âgé que toi !

- De même pas quatre mois, redescend.

Kakyoin se met à rigoler et je l'accompagne rapidement, qu'est-ce que c'est rafraîchissant de juste profiter de petits moments ainsi. J'aimerais tellement pouvoir arrêter le temps pour admirer son sourire un peu plus longtemps. Mon regard s'adoucit, alors que pendant un bref instant, je n'entends plus rien et Noriaki semble figé. Puis tout reprend, comme si rien ne s'était passé, nos rires s'arrêtent, alors que je jette ma cigarette et l'écrase, à peine consommée. Je passe ma main sur mes yeux, je dois être fatigué, je me mets à imaginer des choses. Kakyoin n'a pas l'air d'avoir remarqué quoi que ce soit, c'était très étrange.

- Il faut dormir la nuit, Jojo !

- Je le sais… Je n'ai pas pu fermer l'œil en sachant que Zahra pouvait entendre le moindre bruit qu'on faisait…

- Q… Quoi ? Comment ça ?

- Zahra est une manieuse, son stand c'est la maison.

Noriaki semble sans voix avant de se couvrir le visage, il avait l'air embarrassé, et il avait de quoi, après s'être touché ce soir-là. Je rigole un peu avant de tapoter sa tête.

- Mon pauvre, elle ne t'a pas prévenu ? Elle nous l'a dit quand tu t'étais éclipser pour aller aux toilettes.

- Elle peut tout entendre ? Genre tout ?

- Tout ce qu'il se passe entre les murs de la maison. Elle a entendu notre discussion sous la douche et elle a calmé le jeu avec mon grand-père quand il est descendu.

- Tue moi, Jotaro !

- Et pour quelle raison ?

Je faisais l'innocent, mais je savais très bien pourquoi. Je l'avais entendu en passant devant sa chambre, il n'était pas du genre discret.

- Hier soir… Je ne savais pas et j'ai… jusqu'à ce que je tombe de fatigue ..

- Quelle endurance~

- Te fous pas de moi !

- Mon pauvre, elle a dû tout entendre~

- Jotaro, remonte le temps !

J'essaye de me retenir mais je finis par éclater de rire en le voyant avec cet air si désespéré sur le visage. Si je pouvais remonter le temps, je l'aurais bien rejoint avant qu'il ne finisse mais je n'ai pas osé sur le coup. J'aurai peut-être dû.

- Tu n'as pas essayé d'être discret, en plus, j'en suis sûr.

- Je ne pensais pas avoir besoin d'être discret… Qu'est-ce qu'elle doit penser de moi maintenant ?

- Que tu es un adolescent en pleine puberté, rien de mal. C'est normal de se toucher, tu sais.

- Oui mais pas quand tu sais qu'on peut t'entendre faire ça…

- Tu ne le savais pas.

- C'est vrai…

Je me penche pour observer le visage de Noriaki qu'il cachait derrière ses mains, je viens caresser sa nuque pour le teaser.

- Gémis mon prénom moins fort la prochaine fois~

- J… Je… ne vois pas de quoi tu parles.

Je le sens frissonner sous mes doigts mais je coupe le contact, ne voulant pas trop le pousser à bout. Puis, il lève vivement la tête vers moi, les joues toujours rouges, adorable, il est adorable ainsi.

- C'est toi qui es passé dans ma chambre après pour me rhabiller !

C'est à mon tour de rougir et de me reculer un peu, alors qu'il vient m'attraper par le col de mon gakuran et me forcer à me pencher vers lui.

- Je ne vois pas de quoi tu parles~

- Avoue.

- J'avoue que tu fais une moue adorable quand tu t'endors après l'avoir fait~

Je lui souris doucement, alors qu'il devient encore plus rouge, ma main vient caresser sa joue brûlante, il est si mignon. Je me redresse, le regardant de haut alors que Avdol et mon grand-père nous rejoignent, je leur jette un coup d'œil et ils me regardent avec un air suspicieux. Je fais mine de rien et Kakyoin en fait de même, nous attendons après Polnareff qui peine à arriver.


Après le repas, vu que nous étions tous peu motivés à reprendre la route dans l'immédiat, mon grand-père nous laissa l'après-midi de libre pour que tout le monde puisse s'occuper comme il le souhaitait. Pour ma part, j'avais proposé à Kakyoin d'aller nous chercher des glaces pour nous rafraîchir, alors que Polnareff avait quitté l'hôtel et que mon grand-père passait l'après-midi avec Avdol dans leur chambre.

A l'accueil, on m'indique gentiment où se trouve le magasin le plus proche, je remercie la personne avant de me diriger vers la supérette. Ce n'était vraiment pas loin, ce qui me facilite la tâche, j'achète sur place deux glaces à l'eau avant de retourner à l'hôtel. Mais le retour ne se passe pas aussi paisible car un gamin vient m'attraper la jambe pour me retenir.

"- S'il vous plaît, Monsieur ! Est-ce que vous pouvez m'acheter une glace ? Je suis pauvre et sans le sou.

Je tourne la tête vers le pot de colle qui ne voulait pas me lâcher, je fouille ma poche pour sortir quelques pièces pour qu'il se paie une glace.

- Tiens, et lâche moi maintenant !

Il récupère l'argent avant de se tourner à nouveau vers moi, me retenant par le manteau cette fois.

- Monsieur, j'ai vu un homme louche dans la ruelle d'à côté… Il faisait léviter des objets, j'ai vraiment trop peur, vous pouvez aller voir ?"

L'enfant me pointe du doigt une ruelle non loin de là, alors que je soupire, je me dirige vers l'endroit. C'était étrangement sombre et calme, j'observe le passage étroit, puis je sens une présence dans mon dos. Je me retourne et j'esquive un coup du gamin qui avait essayé de m'assomer, en se rendant compte que ça n'avait pas marché, il prend la fuite avant que j'ai pu le rattraper. Un manieur, ici. Il est jeune mais il reste dangereux, je devrais prévenir les autres. Je presse le pas pour rejoindre l'hôtel, restant sur mes gardes, je ne pense pas qu'il retentera de m'attaquer en pleine lumière mais on ne sait jamais.

Je rentre dans l'hôtel et je me dirige vers la chambre de Kakyoin pour le prévenir, mais quand j'arrive la porte est encore entrouverte. Je la pousse doucement et mon sang se glace en voyant de dos un homme surplomber Noriaki sur son lit. Ils étaient clairement en train de s'embrasser et l'autre homme avait commencé à déshabiller Kakyoin. Cette vision me mit hors de moi, j'étais tellement jaloux.

"- Dites-le si je vous dérange !

- J… Jotaro…?

Kakyoin se redresse maladroitement avant de me regarder, l'air perdu, puis l'homme à ses côtés tourne son visage vers moi, je pouvais le reconnaître entre mille. Son visage était le mien, j'avais du mal à comprendre ce qu'il arrivait, ça ne pouvait être qu'un manieur.

- Éloignez-vous de lui, Kakyoin ! C'est un ennemi !

- Ne l'écoute pas, Kakyoin ! C'est lui qui m'a dérobé mes vêtements pour se faire passer pour moi comme je t'ai expliqué."

J'étais abasourdi par les dires de l'autre homme, il n'avait pas copié que mon apparence, il avait aussi la même voix que moi. Je voyais Noriaki nous regarder l'un après l'autre, comme s'il était incapable de savoir où donner de la tête. Je pouvais le comprendre quand je remarque que l'autre homme continue de lui caresser le torse sous son gakuran à moitié ouvert. Je serre les dents, quelle situation de merde. Je dois convaincre Kakyoin que c'est bien moi et que l'homme à ses côtés est un imposteur.