Bonjour chers lecteurs/lectrices !
Voici le chapitre 25 ! J'espère qu'il vous plaira !
Merci à vous et bonne lecture !
POV Kakyoin
Je cours à en perdre haleine, serrant Jotaro et Polnareff dans mes bras, les tentacules de Hierophant s'activent au sol pour couvrir un périmètre pour me protéger de la prochaine attaque de ce stand. Il me fallait un plan et vite ! Ma condition physique allait me rattraper d'une minute à l'autre et je ne pouvais pas mettre les garçons davantage en danger. Je bifurque rapidement dans une ruelle, avant qu'une tentacule de Hierophant m'attrape par la taille pour me hisser au sommet du bâtiment le plus proche. Je dépose alors les deux petits parterre avant de reprendre ma respiration, ayant la gorge sèche après un tel sprint.
"- Monsieur… On ne doit pas s'arrêter et on devrait aller chercher les deux autres ! A plusieurs, on sera plus fort !
- Kakyoin Noriaki, tu ne te souviens pas de moi ?
Polnareff secoue la tête, alors que Jotaro me regarde avec ses grands yeux bleus sans dire un mot.
- Quand on redevient enfant les souvenirs s'estompent en partie… Je ne me souvenais plus de vos noms sinon je vous aurais crier à l'aide bien plus tôt…
- Je vois… Il faut qu'on retourne à l'hôtel et qu'on aille voir Avdol et Monsieur Joestar…
- C'est quoi ton nom à toi, du coup ?
Polnareff se tourne vers Jotaro pour tirer sur sa veste bien trop grande maintenant, ça me fait sourire, alors que Jotaro semblait bouder à l'autre garçon.
- C'est ta faute si je suis dans cet état ! Il a attiré notre attention et l'ennemi a pu m'attaquer en traître !
- J'ai pas choisi d'être attaqué par un stand pendant ma promenade !
- Du calme, les garçons, moins forts… Jotaro, il ne faut pas en vouloir à Polnareff pour avoir essayé de nous prévenir. Tu aurais fait pareil si tu avais été dans sa situation…
- Tch. Yare yare…"
Je retiens un petit rire, alors que Jotaro tire sur sa casquette, cachant maladroitement des rougeurs qu'il avait sur les joues. Je détourne le regard des garçons, alors que Hierophant cherchait toujours la trace de notre ennemi, le moindre pas suspect qui s'approcherait de notre position. Je souffle doucement avant de chercher au loin notre hôtel, c'est assez compliqué car beaucoup de batiments se ressemblent. Comment je pourrais le reconnaitre en hauteur alors que je pourrais passer devant à pied et je ne le reconnaitre ? Je soupire longuement avant de sentir une main tirer sur mon pantalon d'uniforme, c'était Jotaro. Je m'accroupis pour me mettre à son niveau.
"- Tout va bien, Jotaro ?
Je le vois rougir encore, il a l'air plus facilement embarrassé petit qu'adolescent, c'est assez amusant.
- Kakyoin-san… J'ai chaud ici… On pourrait se mettre à l'ombre ?
Mon cœur rate un battement, Jotaro est si mignon à être si poli tout à coup. Je hoche la tête, repensant à ma glace que j'ai dû abandonner sur la route quand on s'est fait attaquer. J'ai même pas eu le temps d'y gouter vraiment vu que je faisais l'idiot pour embêter le grand Jotaro.
- On va trouver un endroit plus calme et à l'ombre oui. Viens ici.
Je tends mon bras et Jotaro passe ses bras autour de mon cou, ma main venant attraper ses cuisses pour le soulever, alors que Polnareff nous rejoint.
- A bras, aussi, Polnareff. Il n'y a que comme ça que je peux être sûr de vous protéger."
Le français ne se fait pas prier, montant même sur mon épaule de libre, observant la vue avec un petit sourire. Je souris doucement avant de faire quelques pas vers le rebord et sauter dans la ruelle que je venais d'emprunter. C'était désert quand je me rattrape avec Hierophant, faisant rire les deux petits, je pourrais tellement m'habituer à cette situation. Ils étaient tous les deux si adorables et assez complices maintenant qu'il avait le même âge et plus en tête cette compétition ridicule.
"Noriaki-kun~ Viens voir Alessi~"
La voix me glace le sang, alors que je me retourne pour voir pour la première fois notre ennemi. Jotaro se plaignait souvent que mes boucles d'oreilles où celles de Polnareff étaient too much, mais cet homme en face de moi faisait pire. Je n'avais jamais vu un homme si laid et j'en ai rencontré des hommes dans ma vie. Son stand s'échappait de son ombre pour parcourir la distance qui nous séparait, mais je ne bougeais pas, sentant les deux petits sursauter dans mes bras. L'homme rigole, alors que son ombre rejoint la mienne, je ne bouge toujours pas, plusieurs secondes s'écoulent avant qu'il n'arrête de rigoler.
"- Tu veux mourir, Noriaki-kun ?!
- Je n'en ai pas l'intention !
- C'est trop tard, tu as été touché par mon stand bien trop longtemps ! D'un instant à l'autre, tu vas rajeunir jusqu'au stade d'embryon et tu vas mourir !"
Il m'annonce ça mais je reste impassible, attendant une réaction mais je savais qu'elle ne viendrait pas. Alessi me regarde avec désarroi, avant que je ne vienne tenir les garçons avec l'aide de Hierophant, prenant à nouveau mes jambes à mon cou. Je rigole à plein poumon, il va lui en falloir du temps pour qu'il comprenne pourquoi son stand ne m'affecte pas mais ça me laisse une bonne longueur d'avance, vu qu'il ne m'a pas l'air très intelligent. heureusement pour moi, j'ai vite compris le principe de son stand et m'en protéger est très simple.
Jotaro et Polnareff me regardent de travers, ne comprenant pas eux non plus, je presse le pas, alors que je sens les pas d'Alessi nous suivre grâce à Hierophant mais il finit par arrêter sa course. Je m'engouffre dans une des rues principales avec les garçons, observant les différents magasins avant de s'arrêter dans un café.
Je me dirige vers le bar pour demander mon chemin en anglais mais on me remballe sèchement en me disant qu'ils ne parlent qu'aux clients. Je soupire avant de récupérer le reste de la monnaie que j'avais eu d'Advol et ma propre monnaie que j'avais échangée lors de mon précédent voyage, je pose le tout sur le bar et je commande trois cocas pour moi et les petits. Je dépose les garçons sur des chaises du bar avant de m'asseoir à mon tour. Je bois quelques gorgées de ma boisson avant de réitérer ma question auprès du barman qui s'était adouci et m'avait gentiment indiqué le chemin jusqu'à notre hôtel.
Jotaro boit de bon cœur sa boisson et Polnareff en fait de même, alors que je les regarde avec un petit sourire. Le barman s'excuse de son indiscrétion avant de me demander si c'était mes enfants, j'avais retenu un rire nerveux avant de lui mentir en lui disant que c'était mes neveux. Le jeune homme semblait soulagé avant de m'offrir un coca supplémentaire quand j'ai fini le mien, complètement assoiffé d'avoir tant couru sous cette chaleur. Le barman se présente enfin sous le prénom de Menes, je me présente poliment à mon tour et il enchaîne directement en me demandant si je restais longtemps dans le coin. Sa question m'embarrasse immédiatement, alors que le jeune Égyptien m'offrait un sourire angélique, mes joues chauffent beaucoup tout à coup. J'allais lui répondre quand Jotaro vient se mêler de la conversation, passant ses bras autour de mon cou et me tirer vers lui.
"- Kakyoin-san n'est pas à donner.
Je me fige un instant, me rendant compte que Jotaro faisait son jaloux, c'était la première fois que je le voyais agir aussi ouvertement. J'étais encore plus embarrassé, tout à coup. Est-ce qu'il va se souvenir de tout ça quand il reprendra sa taille et son âge normal ?
- Je ne te volerai ton oncle que quelques heures ce soir, si ça ne le dérange pas. Il y a pas mal de jolis coins en ville que je pourrais lui montrer~
- E… Euh… C'est très gentil, mais je ne sais pas encore ce que ma famille a prévu pour ce soir. Je dois voir avec eux…
Qu'est-ce que je raconte moi ?! Sortir avec un inconnu à qui j'ai tapé dans l'œil ?! Je jette un coup d'œil à Jotaro qui me regarde de travers, comme si je le trahissais. Polnareff, de son côté, semblait rêver aux alouettes, sirotant son coca à la paille.
- Je suis ici jusqu'à vingt-et-une heures, si ça te tente~"
Je hoche simplement la tête avant de finir mon coca pour qu'on puisse sortir d'ici, je mourais de chaud. Je ne m'attendais pas à être populaire en Égypte, même si je savais avoir plus à quelques filles au Caire durant mes vacances mais là… Avoir une touche avec un barman, je pourrais faire venir Monsieur Joestar et le groupe ici, ce soir, peut-être qu'on aurait des verres gratuits, pour mes beaux yeux.
Je secoue la tête pour me remettre les idées en place, je resserre ma prise sur Jotaro et Polnareff et je prend la route vers l'hôtel. J'espère qu'Alessi ne s'est pas dit qu'il devrait s'attaquer à Monsieur Joestar et Avdol en attendant de trouver une solution pour ma parade de son stand. Inconsciemment, je presse le pas pour les rejoindre et contre toute attente, ils sortent de l'hôtel quand j'arrive.
"- Monsieur Joestar ! Avdol !
- Kakyoin ?!"
Les deux me regardent avec un air étonné avant de pointer les deux petits bouts que j'avais dans les bras. Monsieur Joestar n'attend pas une seconde de plus pour prendre son petit fils dans ses bras et le câliner, les larmes aux yeux. Jotaro était tout rouge, essayant de le repousser, alors que Avdol vient récupérer Polnareff, qui semblait content de retrouver le groupe. On rentre à l'intérieur pour aller dans la chambre de Monsieur Joestar et comme je le pensais, Avdol avait pris soin de prendre une chambre avec un lit double pour eux, je souris doucement. Sans crier gare, Monsieur Joestar me donne à nouveau Jotaro et va fouiller dans ses affaires, le petit garçon n'avait pas l'air très content d'être baladé ainsi et ça se comprenait.
"Say Cheese !"
Je me retourne vers Monsieur Joestar à la dernière minute avant d'être aveuglé par un flash, un bruit mécanique de photo se fait entendre et le grand-père récupère la photo qui sortait de l'appareil.
"Oh no ! Elle est floue ! Encore !"
Je rougis un peu avant de faire un faible sourire, pas très à l'aise devant les appareils, mais au dernier moment, je sens Jotaro tirer mon col pour déposer un bisou sur ma joue. Monsieur Joestar arrive à capturer parfaitement ce moment avec son appareil, pas de doute que la surprise pouvait se lire sur mon visage. Je rougis d'avantage avant de lui retirer sa casque pour embrasser sa tempe, le faisant rougir aussi, et son grand-père prend un troisième cliché. Il avait l'air trop enthousiaste, puis il posa l'appareil, appelant Avdol pour se mettre à mes côtés avec Polnareff. Il appuie sur un bouton avant de nous rejoindre et tous les cinq, on se met à sourire pour la photo. Un aboiement attire notre attention et Iggy saute de la fenêtre, il sprinte pour s'arrêter devant moi et saute dans mon bras libre juste avant que la photo ne soit prise.
J'arbore un sourire sincère sur une photo pour une fois, et c'était la vérité, je ne me suis jamais senti aussi vivant que depuis ce départ pour l'Égypte. Avoir un meilleur ami, vivre au jour le jour sans savoir si demain sera la dernière journée où je verrai le soleil se lever. Avoir trouvé en ce groupe, une famille de coeur qui m'accepte comme je suis. Les larmes coulent sur mes joues sans que je ne m'en rende compte immédiatement, c'est la petite main de Jotaro qui se pose sur ma joue qui me rappelle à moi. Je m'excuse à demi voix, alors que Avdol, Polnareff et Monsieur Joestar étaient partis voir le cliché. Jotaro me présente le mouchoir que je lui avais donné lors de notre première rencontre. Je rougis légèrement avant de déposer Iggy au sol et prendre le mouchoir pour essuyer mes joues rapidement, je ne voulais pas inquiéter les autres, mais j'avais bien inquiété Jotaro vu l'air soucieux qu'il me lançait.
"- Trève de plaisanterie, maintenant !
- Kakyoin ! Explique nous la situation !"
Les deux autres adultes se tournent vers moi pour avoir plus d'informations, je laissa la parole à Polnareff pour qu'il nous raconte sa rencontre avec l'ennemi et comment il lui a échappé avant de passer la suite du récit que je conte sans spécifier le passage dans un café.
"- Kakyoin est insensible au pouvoir du stand ! On l'a vu ! Pas vrai, Jotaro ?
- Oui, l'ombre l'a touchée plusieurs secondes mais il n'a pas été changé.
- Je ne suis pas insensible, j'ai utilisé un isolant pour ne pas être affecté par son pouvoir.
- Un isolant ? Comment ça ?
La curiosité des deux adultes semblent avoir été piquées, je souris un peu, essayant de me retenir de me sentir un peu fier de ma technique.
- Et bien, comme l'a dit Polnareff et que j'ai pu remarqué lors de la transformation de jotaro, le stand ne fonctionne que s'il touche notre ombre et que notre corps est en contact direct avec notre ombre. Hors si on met une couche d'isolant, impossible de toucher vraiment l'ombre ! J'utilise les tentacules de Hierophant pour marcher dessus, ainsi je ne touche jamais le sol, ni mon ombre.
Monsieur Joestar me regardait bouche bée, alors que Avdol hochait la tête pour approuver ma technique. Jotaro et Polnareff, eux, me regardaient avec des étoiles dans les yeux, ça me flattait plus que nécessaire. On discutait de la suite de notre plan avant que Iggy n'aboie vers la fenêtre, nous faisant remarquer que notre ennemi était à la fenêtre et qu'il avait déployé son stand sans qu'on ne s'en rende compte. Iggy avait fait peur à l'homme mais il avait eu le temps de nous toucher tous les trois l'espace de quelques secondes.
