LE CHANT DE LA PLANETE
LIVRE I : ORIGINES
Chapitre X
Progression
Era 1969
« Je crois que l'on apprend et que l'on progresse sans arrêt. Nous sommes sans cesse mis à l'épreuve. »
Ayrton Senna
Note de l'auteur : Euh ... *ouvre timidement la porte* Y a quelqu'un ?
Je m'excuse pour ce gros retard. Ce chapitre était prêt depuis un petit moment, mais ma bêta m'avait conseillée de faire d'autres chapitres jusqu'à la fin des projets Jenova pour en avoir sous le coude et donc assurer une publication régulière une fois les petits pépères terminés. Actuellement, les chapitres 10 (dont celui-là) à 14 sont écrits, mais je bloque sur le 15. Il y a au moins deux chapitres en cours sur le projet Jenova S (qui m'inspire parfois), donc quand je peux, je les complète et je les bichonne XD ... Il reste encore d'autres chapitres à faire avant d'atteindre le projet Jenova S, mais j'ignore combien, mon plan peut varier dessus.
Cependant, je ne voulais pas que vous pensiez que cette fanfic est abandonnée ! Oulah, grands dieux, non ! C'est un projet qui me tient VRAIMENT à coeur et ça me ferait mal de devoir le délaisser définitivement vu comment je m'y investis (pas mal par pensées XD). Bon, j'ai d'autres projets à côté, c'est vrai ... Donc du coup, vous avez ce chapitre-là pour Noël, et je mettrai une annexe qui résumera un peu tout ce qui a été dit les chapitres précédents (à ma grande honte, j'oublie parfois ce que j'écris, donc ça me servira de pense-bête^^;.) après le jour de l'an.
En le relisant, je me rappelle que celui-là m'en a fait pas mal baver (j'espère que ça ne se ressentira pas trop à la lecture ...). Normalement, c'est le tutoriel qu'on trouve dans Dirge of Cerberus, donc un truc dont j'aurai sans doute pu me passer ... Mais malheureusement, je ne le pouvais pas. Parce que les méthodes d'entraînement des Turks et du SOLDIER sont différents (les Turks, c'est à balles réelles -ou semi-réelles-, et le SOLDIER, à blanc XD !), et la technologie de l'époque où Vincent bossait pour la Shinra varie de celle de la guerre de Wutaï (alias Crisis Core), donc je devais bien montrer comment ça se passait à l'époque.
Promit, le prochain sera plus intéressant, vu qu'il s'agira de la promotion de Gast en tant que directeur du département scientifique (si mes souvenirs sont bons)^^!
Bref, je vous ai assez prit la tête, alors ... Bonne lecture^^!
Complexe d'entraînement souterrain de la Shinra, Nibelheim, section des TURKS.
Vincent pénétra dans l'espace d'entraînement réservée aux TURKS et grimaça intérieurement, déjà lassé de l'endroit. Il n'y avait pas de fenêtres. Les murs étaient faits de tôles plates de couleur gris foncé et clair. Sur les parties sombres, entourée par une bande jaune et noire, une porte mécanique se trouvait en hauteur, de teinte vert foncé avec une ligne blanche légèrement effacée à son centre vertical.
Le plafond accentuait cette sensation d'enfermement qui le rendait mal à l'aise. De solides poutres en fer, d'autres tubes lumineux au plafond, éteints pour le moment, des plaques d'acier au sol … Au moins, il n'y avait rien en argent ! Vincent, à défaut de ne pas pouvoir être tué par un objet en argent ou de la magie du Sacre, en faisait une belle au temps, s'il faisait beau, il préférait néanmoins rester à l'ombre.
Une voix féminine, atone, se fit alors entendre, tandis que les néons s'allumaient dans la pièce, signe que les détecteurs de mouvements sentaient sa présence.
« Chargement du programme de simulation.
Vérification des données.
Numéro d'accès GA|012. »
C'était le numéro de son badge d'employé. G comme Garde, A comme Apprenti. Le chiffre qui suivait signalait qu'il était le douzième à intégrer le service des TURKS.
« Bonjour, monsieur Valentine. »
L'ordinateur s'adaptait à l'heure d'entrée des employés dans la pièce pour les saluer. Il était capable de dire « Bonne après-midi » ou « Bonsoir » suivant le moment de la journée où on pénétrait dans les lieux … et de leur rappeler l'endroit où ils étaient. Il arrivait à certains de se tromper.
« Salle d'entraînement tactique de la Manufacture de la Shinra.
Chargement du programme de simulation du département de recherche administrative des Turks.
Session 1 : Cet exercice consiste à collecter des objets et combattre des cibles virtuelles.
Soyez prévenu que la Shinra Manufacturing ne saurait être tenue pour responsable de toute blessure ou toute perte de vie durant le programme de simulation. »
« Ah bon ? » s'étonna Vincent. « J'utilise une de leurs infrastructures, leur matériel, dans l'un de leurs bâtiments, et ils ne sont pas responsables légalement ? Qu'est-ce que c'est que cette idiotie ?! »
« Si vous avez des questions durant la session, veuillez consulter le Terminal TTT. »
Le terminal TTT était une abréviation pour « Terminal de Transmission des Tâches des TURKS »
« Et, par le plus grand des hasards, peuvent-ils m'expliquer en quoi la société n'est pas responsable des blessures produites durant mon entraînement ? » ironisa le jeune homme, sans avoir de réponse.
Forcément. Là, il n'y avait plus personne, tout d'un coup …
Des caisses de bois étaient disposées au centre de la pièce, en forme de carré, non fermé. Elles étaient entourées par un contour de même forme géométrique tracé à la peinture blanche à deux mètres de distance.
Un robot se tenait sur cette limite. Il était assez petit, de forme ovale sur le sens de la largeur. En gros, c'était une sorte de frisbee orange sur pattes mécaniques avec des roulettes amovibles et une antenne sur le dos, avec un œil bleuté.
A droite de Vincent se trouvait une porte automatique en fer avec un néon rouge au dessus, signe qu'elle était verrouillée, mais qu'elle pouvait s'ouvrir sous certaines conditions. Il arrivait que d'autres restent fermées. Dans ce cas-là, la lumière ne s'allumait jamais.
Le jeune homme ouvrit son téléphone afin de consulter l'objectif qu'il devait accomplir. A priori, il devait suivre l'engin. Il s'en approcha, et le petit appareil se mit à faire le tour du carré, le Turk juste derrière lui. Des bips clairs par intervalles régulier l'informèrent qu'il gagnait des points. Verdot lui avait dit que plus il en gagnait, plus ses performances seraient bien notées, ce qui lui permettrait d'avoir accès à des missions susceptibles d'améliorer davantage ses compétences.
L'aide d'entraînement particulier s'arrêta alors au centre des caisses, et Vincent s'en approcha. Un nouveau message l'informa qu'il devait surveiller le robot. Il resta immobile et observa son objectif qui montait parfois sur les murs avec attention tandis que son score augmentait. La dernière tâche mêlait le premier et deuxième exercice, dont il s'acquitta avec plus de deux-cent points au compteur au total.
« Bien … et la suite ? » songea-t-il, avant de remarquer que l'appareil l'attendait près de la porte au néon rouge, qui avait viré au bleu.
Il s'y dirigea et elle s'ouvrit grâce à son badge. Après l'avoir passée, il vit un long corridor devant lui et ouvrit son portable qui bipa. Un nouveau message l'informa que la carte avait été envoyée sur son appareil, qu'il consulta. A priori, le couloir avait de nombreux virages. Il vit un point rouge au début du chemin sur le document et déduisit que c'était lui, ce qui s'avéra exact lorsqu'il s'avança.
Il suivit le passage quelque peu sinueux et se retrouva devant un mini cul de sac. Mini dans le sens où il avait une espèce d'escalier à deux grandes marches à grimper. Il le monta en sautant puis passa de l'autre côté sans encombre. Il s'engagea ensuite dans l'allée suivante … pour se trouver bloqué par un muret qu'il ne put sauter. En revanche, une échelle s'y tenait, ce qui lui tira un sourcil perplexe tandis qu'il le montait.
« Il y a des gens assez stupides pour ne pas savoir monter sur les barreaux ? » songea-t-il, étonné car il avait reçu juste avant de grimper dessus une explication sur comment faire.
Une fois sur le plancher des chocobos, il tourna à droite et dû ouvrir une autre porte avec son badge. Après l'avoir passée, il vit que son deuxième exercice consistait à récupérer des objets. Il remarqua en face de lui un terminal TTT et à sa droite un magasin électronique en forme de jukebox. A l'époque, ceux de la Shinra étaient comme ça. Qui plus est, les articles étaient limités, comme la société n'était pas assez importante pour diversifier ses activités. Par exemple, les potions étaient vendues par lot de quatre et il ne fallait pas compter en prendre plus du même appareil !
Bref, revenons à Vincent, qui en acheta une pour cent gils, avant de monter les escaliers juste en face de la machine. Tout en haut, juste devant une autre porte à badge, il récupéra une queue de phénix dans une mallette métallique en premier objet, ou, plus précisément, une de ses plumes de queue.
Pour la petite anecdote, comme dire « utilise une plume de queue de phénix pour le ramener du KO! » était trop long, les gens avaient coutume de dire « utilise une queue de phénix ! ». Les Phénix se nichaient dans des endroits assez haut comme des montagnes, mais on pouvait trouver dans leur nid des plumes sans avoir à les tuer. De plus, imaginez que vous utilisez la queue sanguinolente de l'animal pour ramener une connaissance à la vie … enfin bref, veuillez m'excuser. Je deviens un peu cruel, là.
Un autre message l'informa des différents types de conteneurs à objets :
- des boites à munitions de pistolet -de couleur rouge-, de fusil -bleu- et de mitraillette -vert-,
- des sacs à dos qui contenaient des objets de soin
- et les fameuses mallettes qui pouvaient avoir tout et n'importe quoi : argent, queue de phénix, boisson pour Limit Break …
Un sms le renseigna aussi sur la manière d'utiliser les items. Il prit la plume de queue de phénix et la posa sur son front. L'objet luit et se fondit dans son front. Ainsi, si jamais il venait à sombrer dans l'inconscience, la plume ramènerait automatiquement son esprit à son corps et régénérerait ce dernier de toutes blessures. Elle fut enregistré en tant que premier objet. Après cela, il ouvrit la porte et se retrouva bloqué devant une autre à néon rouge, à gauche, qu'il passa après avoir remarqué le digicode sur lequel il tapa son jour et son mois de naissance.
Un autre « escalier » à deux marches se présenta devant ses yeux, qu'il sauta, agacé. La Shinra voulait tester sa souplesse ou quoi ?! Il tourna à droite et se laissa tomber dans un trou. A l'intérieur se trouvait une autre mallette métallique qui contenait 1000 gils, enregistré en tant que deuxième objet. Il monta à l'échelle qui s'y trouvait pour sortir de la crevasse et monta une autre double-marche géante, avant de suivre le chemin et de voir un espace où il pouvait se glisser en étant accroupi, ce qu'il fit. Un message l'informa aussi qu'il pouvait combattre au corps à corps.
« Sans blague ! » ironisa le Turk. « Je croyais que l'entraînement de Verdot était inutile ! »
Il s'amusa à faire quelques mouvements adroits de ses jambes, puis hocha la tête, satisfait. Il était toujours en forme ...
« Bon, assez joué les valseuses, remettons-nous au travail. » s'amusa-t-il.
Il se baissa à nouveau, puis, d'une roulade avant, se trouva dans un conduit éclairé par de faibles néons, où quelques tuyaux couraient le long des parois. Il bifurqua ensuite à droite.
« C'est … déprimant. » songea-t-il, morne, tandis qu'il suivait le chemin. « Il n'y a même pas un petit coin de verdure. Tout est en fer, ici … J'espère qu'une fois ce calvaire terminé, on me permettra de sortir dehors ! »
Il tourna ensuite à gauche, sortit de l'espace réduit, prit un pack de balles de pistolet qui furent enregistrés en tant que troisième objet … et manqua bondir de surprise lorsqu'il vit un individu armé d'une épée au bras droit qui gardait une porte en fer mécanique. L'homme était en position statique. Il portait un ensemble composé d'un haut violet à col roulé avec manches et d'un pantalon de toile, chaussé de bottes de marche qui arrivaient à mi-mollet. Des genouillères de couleur noire et des épaulettes en acier, de même que des gants de cuir de même teinte que les chausses étaient également mises. Un casque de fer agrémenté d'une visière métallique (Le Turk se demanda comment l'inconnu pouvait voir avec un truc aussi opaque sur les yeux) couvrait la tête de l'homme.
Soudain, celui-ci attaqua Vincent qui se recula, étonné de la vivacité de l'individu, mais ne put empêcher la lame d'entailler légèrement son bras. Outré de l'audace de ce qu'il reconnaissait être un SOLDIER de seconde classe grâce à la couleur de son vêtement, les troisièmes classe ayant un ensemble bleu légèrement clair et les premiers, une tenue complètement noire, le jeune Turk asséna deux enchaînements bien placé et son assaillant s'effondra au sol. Une petite plaquette de munitions de pistolets glissa de sa poche, que Valentine s'empressa de ramasser avant de consulter son statut de vitalité.
756 / 780.
« Ca va, c'est une petite blessure ... » songea-t-il, rassuré, avant de grimper à la gauche du corps pour se retrouver sur une petite plate-forme, au bout de laquelle il vit un autre digicode qu'il déverrouilla pour que ça s'ouvre en bas. Il descendit du haut de celle-ci sans prendre l'échelle, la hauteur n'étant pas assez importante pour risquer qu'il se casse une jambe, entendit un bruit de course … et servit au camarade du combattant qu'il avait couché le même service de salade de mandales dans le museau.
A force, ces abrutis allaient abîmer ses chaussures de cuir avec leurs casques. Puis quelle idée de donner de telles pompes pour des gardes du corps ! Et dans les régions froides, ils feraient comment, hein ?! Ils laisseraient la neige mouiller leurs chaussettes et geler leurs pieds ?!
… Pardon.
Une autre boite de munitions s'ajouta en tant que cinquième objet récolté, portant le nombre de projectiles à cent-vingt-six. Il dépassa la porte, tourna à gauche, et se retrouva face à un robot similaire à celui qu'il avait vu au début de la session d'entraînement.
« Bibip ! »
« Quoi, encore ? » grogna-t-il mentalement contre son portable, avant d'ouvrir le message, tandis qu'il se retenait péniblement d'écrire en réponse :
« # Je ne suis pas un gosse qu'on tient par la main, Verdot ! Tout se passe comme tu l'as dit, ne me prends pas pour un demeuré ! # ».
D'une part parce qu'il n'avait pas à écrire ça à son supérieur hiérarchique, même si c'était un ami, et d'autre part, si ça venait à remonter aux oreilles du Président, de son père, ou pire, d'Innyatima … Il sentit comme un Zolom de Midgar dévaler son dos. Ce serait pire que de se confronter à ce monstre s'ils s'y mettaient tous les trois, oulàlàààààà … Même un Béhémoth aurait peur !
Le message suivant l'informa qu'il pouvait se relever de deux façons : en roulant sur le côté ou en sautant.
« Hein ? » songea le Turk, perplexe, avant de s'approcher du robot.
Mal lui en prit.
Celui-ci éjecta une petite capsule explosive qui éclata à l'impact. Son souffle propulsa Vincent en arrière, heureusement sans qu'il soit blessé. A priori, cette attaque n'était pas dangereuse pour sa santé. Le jeune homme se rétablit par une pirouette arrière, puis retourna auprès de l'engin pour tester la deuxième manière de se relever. Il se retrouva au sol … et roula sur le côté pour se redresser.
« Mouais. J'aurai pu m'en passer, de cet exercice. » soupira-t-il, contrarié, tandis qu'il grimpait l'échelle à gauche du robot. « En situation réelle, je ne sais pas à quel point j'aurai été blessé ... Monter, descendre, à gauche, à droite … Par la Planète, c'est un véritable labyrinthe, ici !»
Sur la plate-forme suivante, il vit deux climatiseurs en état de fonctionnement, les pals des ventilateurs protégés par de solides grilles sur lesquelles il marcha pour rejoindre une échelle et une porte en contrebas à droite. Une mallette l'attendait sagement sur le plancher des chocobos. Une autre queue de phénix comme sixième objet… La porte s'ouvrit sitôt qu'il appuya sur un bouton.
Et encore un message …
« Ce n'est pas possible, Verdot a un budget illimité pour harceler ses subalternes ou quoi ? » râla mentalement le semi-vampire. « Je SAIS que je peux faire des enchaînements au corps à corps, Verdot ! »
Quatre SOLDIERs, du même rang que ses deux précédents agresseurs et armés du même type d'épée, jaillirent d'une double-porte en face de lui et se postèrent de chaque côté de celle-ci. Deux à gauche et deux à droite.
« A nous quatre ... »
Tout en attaquant ceux de la gauche, il se reçut quelques coups d'épée dans le dos, mais heureusement, ce n'étaient que de petites coupures grâce à ses réflexes. Il en dénombra six au total une fois la petite équipe couchée et consulta son détecteur de vitalité.
634/ 780.
Ça allait. Il n'avait pas vraiment morflé. Il récolta dans le même temps quatre boites de balles pour son pistolet, complétant ainsi son décompte d'objets obtenus, avant de passer à l'étape suivante après avoir traversé les portes.
L'espace suivant était grand, et assez similaire à la première où il y était entré, à l'exception de trois piliers en fer avec des néons bleus sur les arrêtes et trois portes coulissantes par la hauteur vertes en guise de mur.
« Félicitations. Session un terminée. Session deux. Cet exercice se concentrera sur l'utilisation de base du pistolet. » clama la voix monocorde de l'ordinateur.
Petit et facile à prendre en main, cette arme était pratique pour les combats à mi-distance de la cible. Il pouvait aussi tirer en saut. Son exercice consistait à tirer sur des caisses grises. Il en détruisit six disséminées au sol et quatre autres en hauteur derrière des petites portes mécaniques vertes en hauteur dans la pièce.
Un autre message sur son PHS l'informa qu'il allait maintenant passer en situation de combat. Un point qui l'étonnait, car il avait déjà affronté les secondes classe du SOLDIER sur le chemin. Il vit que ses techniques apprises avec l'arme qu'il avait précédemment utilisé seraient mises à l'épreuve. Ses prochains adversaires seraient des robots de combat au nombre de huit. Sûrement comme celui qui l'avait accueillit à l'ouverture de sa session d'entraînement.
Il était temps pour lui de prouver ses qualifications en tant que membre des Turks.
Il devait faire attention à son radar, qui lui signalait de quel côté il était attaqué, afin de pouvoir répliquer avec rapidité. Il nota aussi sur son message le fait que sa puissance de frappe, que ce soit en corps à corps ou au combat à distance, augmenterait s'il effectuait plusieurs éliminations sans être blessé. S'il était touché, forcément, cet effet de force gonflée retomberait comme un soufflé mal préparé.
« L'effet de l'adrénaline, sûrement ... » songea-t-il.
Les portes mécaniques suspendues s'ouvrirent, mais à sa grande surprise, les robots d'entraînement n'étaient pas du tout ce à quoi il s'attendait, et pour cause : ils avaient presque tout d'un être humain ! La même stature, les mouvements similaires, et ils étaient vêtus d'un costume noir sobre comme celui de Vincent. Seul leur visage ne l'était pas : il était lisse et noir, sans cheveux, semblable à une tête de mannequin.
« C'est sinistre. » remarqua-t-il, légèrement mal à l'aise tandis qu'il tirait sur ses nouveaux ennemis.
Il s'abrita avec rapidité derrière des caisses plus solides que celles qu'il avait détruit et grimaça de douleur lorsqu'il se prit quelques balles, heureusement non mortelles. Malgré les picots désagréables qu'il éprouvait au niveau de ses blessures, comme s'il s'était reçu une attaque « mille aiguilles » de pampa (des petits cactus légèrement humanoïdes qui vivent généralement dans des zones désertiques), il répliqua avec un feu nourri sur ses assaillants, qui tombèrent rapidement comme des mouches.
Une fois son dernier adversaire vaincu, le jeune homme vit une petite mallette apparaître tomber du plafond dans un bruit bruyant, qu'il ouvrit. A l'intérieur, il trouva un viseur de sniper. Ça lui donnait une petite idée de la suite …
L'utilisation du fusil.
« Félicitations. » fit la voix de l'ordinateur, tandis qu'un mur coulissant, derrière le TURKS, créait une salle plus petite en l'y enfermant. « Session deux terminée. Session trois. Cet exercice se concentrera sur le maniement manuel basique du fusil. »
Après avoir vérifié l'état de sa vitalité (585 points), il changea d'arme pour celle mentionnée qui venait d'apparaître, et l'équipa du viseur et d'un canon long. Le fusil, appelé Hydre en raison de sa puissance, était conçu pour le combat à longue distance, mais, du fait de son poids, il était difficile à manier en combat … surtout quand il fallait bouger et tirer !
Avec un tel exercice basé sur une position lointaine, il ne serait pas autorisé à approcher les cibles, d'où la présence du mur … et d'immenses fosses. La lunette de tir était utile dans ce cas là. Il devait détruire huit robots d'entraînement, deux boîtes blanches et collecter deux cartouches de balles de mitraillette.
« C'est parti ... » songea-t-il.
Des panneaux coulissants s'ouvrirent. Il visa, puis détruisit consciencieusement toutes les cibles qu'on lui mettait sur son chemin. Le bruit de la détonation de l'arme était puissante, et à priori, les balles l'étaient aussi. Ses ennemis tombèrent plus rapidement qu'avec le pistolet, où il devait au moins tirer à deux reprises pour éliminer un robot de combat. Bien sûr, rien n'était parfait. Il se fit encore quelques éraflures via les tirs adverses. Une fois la zone nettoyée, il but une potion, qui referma quelques petites plaies. Sa vitalité, de 438 points, augmenta alors à 638. Des ponts se créèrent sur les trous, et il s'y engagea, calme. Il récupéra sur le chemin deux cartouches de 35 balles de mitraillette.
« Félicitations. » fit la voix toujours dépourvue d'émotion de la machine d'entraînement. « Session trois terminée. Session quatre. Cet exercice se concentrera sur le maniement basique de la mitraillette. »
La mitraillette, de marque Griffon, était l'une des armes réservées exclusivement au personnel militaire de la Shinra. Adaptée pour le combat à courte distance, elle pouvait faire de gros ravages auprès de cibles regroupées. Vincent l'équipa du canon court. Il devait éliminer cette fois-ci 12 robots de combat et récolter trois matérias. Même si son arme était plus faible que son pistolet et son fusil question puissance de feu, elle la compensait par sa cadence de tir rapide. Les ennemis arrivèrent par groupe de trois. Il récolta alors aisément les objets demandés, restant toujours en mouvement pour éviter de se faire atteindre par les tirs.
Des zones circulaires, d'une couleur bleu-vert lumineuse, apparurent. Il s'agissait de sources Mako, de petits espaces créés par la Shinra pour que ses combattants puissent se ressourcer en énergie psychique. En d'autre termes, tout comme l'éther, ils reposaient l'esprit. Là-dessus, le jeune homme n'eut aucun problème à les utiliser, afin de se ressourcer.
Il était conscient que la session cinq lui ferait utiliser ses matérias face à ses ennemis, bien qu'elles semblaient avoir été renforcées par la société d'armement. Brasier provoquait une petite explosion, éclair attaquait en ligne droite, et givre, sous la forme d'une boule de glace, ne se propulsait que sur une cible à la fois.
« Félicitations. Session quatre terminée. Session cinq. Cet exercice se concentrera sur l'utilisation des matérias. » l'informa la voix de la salle.
Comme il l'avait prévu, la session cinq portait effectivement sur la manipulation de la magie. Le tissu et le plastique composant les robots fondit avec efficacité sous l'action de la chaleur du feu, les ennemis tombèrent et se brisèrent en morceau sous l'effet de la glace, et ils furent littéralement foudroyés sous le sort électrique.
Une autre mallette tomba du plafond et manqua de percuter la pauvre tête de Vincent, qui râla lorsqu'elle le frôla.
« Rah, c'est fini, oui ? C'est un bizutage ? « Super, jetons des valises à la gueule du petit nouveau ! » ».
L'objet s'ouvrit et dévoila une fiole rouge, qu'il reconnut être un stimulateur cérébral. Il permettait de dépasser les limites humaines, de briser les verrous que l'on s'imposait et d'entrer dans un état de « limit break », où le corps suivait sans peine l'état de déverrouillage. La vitesse et les réflexes pouvaient être augmentés, ainsi que la force, mais cela ne durait qu'un temps.
« Félicitations. Session cinq terminée. Session six. Cet exercice se concentrera sur l 'utilisation du limit break. »
Il prit le médicament et l'avala, avant d'ouvrir son PHS, où Verdot l'informa qu'il devait trouver une carte-clé pour atteindre la mitrailleuse en hauteur, bloquée par une barrière électromagnétique bleutée. D'autres unités de robots pénétrèrent dans l'arène, et il esquissa un sourire narquois. Il se sentait déjà plus libre … et, vif, il s'affaira à faire regretter aux intrus leur audace. Il esquivait avec plus d'aisance les balles, tirait dans les points sensibles -la tête et le cœur en général, les robots humanoïdes ayant été conçus avec une anatomie électrique similaire à celle d'un humain-, et les frappait avec une force impressionnante au point de les envoyer percuter la barrière qui grésilla.
« Félicitations. Session six terminée. Session sept. Cet exercice se concentrera sur le maniement basique de la mitrailleuse. »
Le TURKS grimaça tandis qu'il s'y rendait après avoir récupéré la carte-clé et déverrouillé l'accès à celle-ci. Il n'appréciait pas trop cette arme. Bien que plus puissante et rapide que la mitraillette, elle souffrait d'une maniabilité difficile, d'une précision plus faible que ses armes de prédilection, imposait à son utilisateur de rester immobile, et de subir les secousses à chaque tir. Comme si un chocobo ruait légèrement par jeu.
Malgré ses réticences, il s'y installa néanmoins et se mit à canarder tout nouvel intrus dans l'arène. L'hécatombe, malgré ses difficultés à rester correctement en place, fut générale. Seul l'un d'eux lui avait échappé, mais Vincent l'avait cueilli, sachant où il allait jaillir : par les escaliers permettant d'atteindre l'arme, certainement dans le but de le neutraliser. Une fois qu'il n'y eut plus âme qui vive dans le coin, le jeune homme sortir du siège et se massa les épaules endolories par les mouvements de la machine avec une grimace de douleur. Ça le picotait désagréablement …
« Félicitations. Session sept terminée. La porte de l'issue de la salle d'entraînement a été déverrouillée. Ayez l'obligeance de vous rendre vers la sortie. »
Vincent obéit et s'y rendit. En effet, le néon rouge était devenu bleu. Lorsqu'il quitta la pièce, il reçut ses résultats.
« Cibles détruites : 66. Rang S.
Niveau de précision : 33 %. Rang S.
Dommages subis : 507. Rang B.
Coups critiques : 10. Rang S.
Chaînes de combo : 51. Rang A.
Objets utilisés : 3. Rang A.
Sorts utilisés : 4. Rang S.
Mako collectée : 100 %. Rang S.
Nombre de fois KO : 0. Rang S.
Temps passé : 20 minutes et 23 secondes. Rang B.
Note : S. »
Il reçut aussi ses notes sur la manière de se déplacer, l'utilisation des armes à feu, des techniques de combat, de la magie, toutes de rang S. Ses efforts étaient récompensés de 5000 gils, versés directement sur son compte en banque.
« Ceci conclut le programme de simulation du département de recherche administrative des Turks. Vous pouvez retourner à votre poste. La Manufacture Shinra vous salue pour un travail bien exécuté. »
Des applaudissements se firent entendre alors qu'il sortait de la pièce, et il soupira en reconnaissant la personne.
« Verdot …
- Hé, bravo, Vinnie, franchement ... » fit son aîné, amusé et fier de lui. « Des résultats comme ça, c'est rare !
- Merci. » souffla son cadet, neutre. « Mais tu avais BESOIN de me harceler par PHS toutes les trente secondes ?!
- Il fallait bien que je t'aide du mieux que je le pouvais …
- Je ne suis pas un gamin à qui on tient la main, Verdot, tu le sais très bien ! » grogna-t-il. « Et tu ne risques pas d'avoir des emmerdes avec le Président ?
- Non, ne t'en fais pas. Il sait très bien que tu es une valeur sûre. Cet entraînement l'a prouvé, après tout. Il recevra tes notes.
- … Comment bien me foutre la pression si je suis convoqué. Je ne te remercie pas sur ce coup-là. » soupira le semi-vampire.
« Oh, allez, ne me boude pas … Je te promets que ça en valait la peine !
- Je l'espère bien. Oh, la prochaine fois, les mallettes dans la figure … J'aimerai que tu évites ça.
- Roh, mais c'était marrant de t'entendre râler …
- Attends, je reviens, tu vas voir si un coup de valise dans la gueule, ça fait plaisir ... » siffla Vincent tandis qu'il se tournait vers la porte de la salle d'entraînement ... avant d'être entravé efficacement par Verdot qui rit, amusé.
« Non, je te fais confiance, ça fait sûrement mal … Oh, ne boude pas, voyons … Tiens, pour me faire pardonner, je t'invite à boire un coup.
- Où ça ?
- A Junon, chez les riches. L'un d'eux me doit un service.
- Magouilleur.
- Moi aussi, je t'aime. » rit le chef des TURKS. « Alors ?
- Très bien, j'accepte … Mais prépare ton porte-monnaie.
- Je m'en fous, ce n'est pas moi qui fournis les bouteilles. » ricana l'aîné.
Il était fier de pouvoir taper dans la réserve d'alcool d'un noble en toute légalité avec son ami. Boire tout seul un vin de grand cru ne lui disait rien.
« 'bruti ... » soupira le jeune homme, cependant sur un ton affectueux.
Verdot gloussa légèrement, amusé, et le poussa avec gentillesse vers leur bureau, un sourire amusé sur les lèvres de son visage en apparence bourrue.
Vraiment, il l'aimait bien, son petit frère de cœur ...
