La lumière était allumée dans la pièce à vivre, et Neris souffla, soulagée, lorsqu'elle vit Markuu assis à la table de la cuisine, un pan d'armure et un verre d'énergie posés devant lui. Le programme aux cheveux châtains se leva en voyant l'air préoccupé de son amie qui approchait, et Neris se lança :
« Je suis revenue pour te dire au revoir. Je… je vais au portail. »
Il n'y eut aucune réponse, seul un regard à la fois reconnaissant et attristé de la part de Markuu.
« Je ne pouvais pas partir sans te dire adieu, reprit alors Neris en joignant nerveusement les mains derrière elle. Mais je n'ai pas beaucoup de temps, il faut vite que je rejoigne le portail…
— Le temps t'est compté, tu es recherchée, mais tu es quand même revenue ? » répondit enfin son ami.
Très doucement, Neris hocha la tête. Elle ignorait s'il s'agissait d'un reproche ou d'un remerciement, mais elle fut rapidement fixée, car Markuu la prit dans ses bras. « Merci », murmura-t-il alors.
Avec un faible sourire, Neris rendit son étreinte au programme en l'entourant de ses bras.
« C'est à moi de te remercier, lâcha-t-elle d'une voix de plus en plus affaiblie par l'émotion. Tu as fait tellement pour moi… tu m'as aidée, alors même que je suis une utilisatrice, tu as été le meilleur ami que j'aie jamais eu, et même si je veux rentrer chez moi, le fait que ça implique de ne plus te voir me détruit… J'aimerais tant pouvoir t'emmener avec moi, ou pouvoir être certaine de te revoir un jour, mais… c'est ton monde ici, et si j'arrive à sortir d'ici vivante je ne sais pas ce que deviendra la Grille… Je ne sais pas ce que Flynn fera de sa création… »
Les larmes coulaient à présent, comme des gouttes de sang qui perleraient du cœur blessé de Neris. Sentant tomber quelques gouttes sur son épaule, Markuu serra plus fort son amie contre lui et pressa doucement une main contre sa nuque pour tenter de l'apaiser.
« Je ne veux pas que tu partes…, avoua Markuu d'une voix éteinte. Mais jamais je ne pourrai te demander de rester ici. Alors… merci de m'avoir accordé ta confiance, merci d'être devenue mon amie, merci… »
Ils restèrent longuement dans les bras l'un de l'autre, têtes doucement pressées ensemble, mais le temps ne s'était pas arrêté, alors Neris finit par relâcher lentement son ami. En s'écartant d'un pas, elle sécha ses larmes d'un revers de main et renifla. Elle ne savait plus quoi dire, mais Markuu visiblement le savait.
« Puisque tu t'en vas, tu peux me dire ton vrai nom ? s'enquit-il avec un faible sourire.
— Jenna. Je m'appelle Jenna. Et toi ?
— Markuu est mon vrai nom. »
Neris laissa échapper un éclat de rire affaibli, un peu surprise.
« T'es fou, si j'avais été arrêtée plus tôt et que les programmes de Clu s'étaient mis à ta recherche pour une raison ou pour une autre, ils n'auraient eu aucun mal à te trouver !
— Ça n'est pas arrivé, et même toi tu pensais que ça n'était pas mon vrai nom. Si tu étais persuadée de ne pas connaître mon nom, ils n'auraient pas pu l'apprendre en t'interrogeant, objecta Markuu. Et puis peu importe maintenant. »
Neris acquiesça doucement et un silence s'installa, s'épaississant de seconde en seconde. Les prochaines paroles seraient les dernières que les deux amis échangeraient, et l'un comme l'autre fuyait ce moment, autant que possible. Cependant, chacun le savait, le temps était compté, Neris devait rejoindre le portail au plus vite.
« File », lâcha alors enfin Markuu d'une voix atone.
Son amie prit une lente inspiration, puis elle hocha la tête et enlaça brièvement Markuu. Le relâchant, elle marcha vers la sortie, la vue troublée par les larmes qui s'amassaient dans ses yeux verts. Un dernier sourire crispé échangé, puis Neris partit.
La ligne bleutée que suivait le voilier solaire était bien visible, mais toujours pas de vaisseau à l'horizon. Peut-être était-il déjà parvenu jusqu'au portail ? En tout cas, Neris avançait à bonne vitesse, et la lueur du passage jusque dans le monde réel était de plus en plus éblouissante, telle une étoile éclipsant toute autre nitescence dans les environs. La fraîcheur de l'altitude était à peine perceptible par l'utilisatrice qui cheminait en light jet, car seuls ses doigts étaient découverts et ressentaient la morsure de l'air froid. Lorsqu'elle traversait les nuages, Neris se retrouvait totalement enveloppée de flous filaments bleutés, puis, en retrouvant une zone dégagée, le bleu du ciel s'approfondissait et se nuançait. Les nuages absorbaient la clarté du portail comme des plantes asséchées boiraient l'eau, mais lorsque cette eau qui semblait nourrir les nuages s'altéra pour s'assombrir jusqu'à former une lumière plus chaude, d'un jaune orangé, Neris prit peur. La silhouette d'un immense vaisseau noir aux circuits oranges se dessinait entre les étendues opaques des nuages. Vu d'ici, on aurait dit un sol volcanique qui laisserait apparaître des filets de lave par les craquelures de sa surface. Et, comme s'il s'agissait réellement de lave, Neris ressentit le besoin de s'éloigner autant que possible, aussi vite qu'elle le pouvait. Pourtant, en scrutant l'horizon en direction du portail, elle ne voyait toujours rien qui ressemblait au voilier solaire qu'elle recherchait. De surcroît, la ligne d'énergie censée guider le voilier passait bien par ici, dans ce navire gigantesque qui n'annonçait rien de bon.
« Fait chier », lâcha Neris dans un souffle.
Elle ré-accéléra alors, prenant la direction du long vaisseau noir et orange. L'objectif était de parvenir au portail, certes, mais il fallait également que Quorra et les Flynn y arrivent. Or, les probabilités pour qu'ils se trouvent ici étaient élevées, trop élevées pour que Neris passe simplement son chemin. Dès qu'elle entra dans le vaisseau sombre, elle se posa : la lumière émise par le light jet était bien trop facilement repérable, Neris ne pouvait pas prendre le risque de survoler une grande portion du navire et de se faire repérer par des programmes au service de Clu.
Light jet de nouveau clipsé sur son armure, Neris tourna rapidement sur elle-même tout en se dirigeant vers une cargaison entreposée non loin de là. Accroupie contre une paroi transparente, l'utilisatrice inspectait ce qu'elle pouvait voir depuis sa cachette. Visiblement, cette partie du vaisseau était déserte, mais Neris devait rester vigilante : il était facile pour des programmes noirs et orange de se fondre dans un décor aux teintes similaires. Une chance d'ailleurs que les cargaisons soient éclairées de la même couleur que son armure, car sans cela Neris serait aussi visible qu'une tâche de sang dans la neige. Il fallait bien l'avouer, si les tenues sombres parcourues de motifs lumineux étaient sublimes, elles constituaient un handicap important pour quiconque voulait se montrer discret.
Se risquant enfin à passer la tête au-delà de la cargaison qui la protégeait, Neris chercha si elle pouvait apercevoir un voilier solaire, de préférence celui que les Flynn et Quorra avaient emprunté. Mais comment le reconnaître ? Il s'agissait d'un simple voilier solaire, rien ne le distinguait des autres, cependant, la question ne se posa pas longtemps, car Neris ne voyait rien d'ici, à part des dizaines et des dizaines de cargaisons empilées à bord de voiliers, d'autres containers en train d'être déplacés automatiquement, ainsi que de lointaines silhouettes qui s'éloignaient. Précautionneusement, Neris se releva, mais son regard fut attiré par une ombre dans la cargaison près de laquelle elle s'était abritée. Son cœur manqua un battement alors qu'elle faisait un bond en arrière, et après une seconde utilisée pour se calmer, Neris s'approcha à nouveau de la cargaison. À l'intérieur, de nombreux programmes étaient enfermés, immobiles. Ils semblaient morts, ou tout du moins inconscients, les yeux clos, debout, alignés, inanimés. Lentement, Neris regarda les cargaisons qui s'empilaient tout le long du hangar. Il était difficile d'apprécier leur nombre, mais si chaque chargement contenait la même chose que celui auprès duquel se trouvait Neris, c'était effrayant. Vraiment effrayant. Mais malgré tout, il fallait continuer d'avancer. Alors, l'utilisatrice dont le visage était toujours occulté par une visière commença à avancer pour aller plus loin dans l'immense vaisseau. Elle accéléra le pas lorsqu'elle constata que le navire s'était mis en mouvement pour entamer le survol de l'océan de simulation, et elle décida de rester sur la passerelle longeant les cargaisons, car même si elle n'était pas abritée, les bandes luminescentes de l'armure de la jeune femme ne risquaient pas ici de trancher sur du orange, et elle pouvait continuer à chercher des yeux le groupe de fuyards qu'elle voulait rejoindre. Cependant, elle ralentit inconsciemment au bout d'une petite centaine de mètres parcourus, car elle remarqua que les nombreuses silhouettes repérées n'étaient pas que des programmes travaillant pour Clu. La plupart des silhouettes étaient des programmes ordinaires, guidés par des sentinelles vers un large couloir sombre. Là, des sortes d'ascenseurs aux vitres teintées d'orangé les transportaient, et les programmes disparaissaient derrière un mur opaque faiblement lumineux qui semblait séparer différentes parties du vaisseau.
Malgré son trouble, Neris distingua un mouvement lumineux anormal sur sa droite : deux programmes avançaient sur le quai, parallèlement à la trajectoire de la fugitive. Des Gardes Noirs, comme l'indiquaient leurs armures moins chargées en lumières que celles des autres programmes au service du nouveau maître de la Grille.
Instantanément, Neris cessa de respirer, le regard se précipitant sur le décor pour trouver une cachette rapidement accessible. En effet, les escaliers vers le niveau supérieur permettant d'accéder au couloir entre les cargaisons étaient trop loin devant et derrière : Neris se trouvait à découvert, au milieu de la passerelle qui courait au pied de la ligne d'empilement de containers. Heureusement, même si aucun escalier n'y menait, il y avait non loin de là un espace entre les cargaisons, et si Neris parvenait à s'y hisser assez vite, elle pourrait se cacher. Elle grimpa sur la barrière qui protégeait la passerelle, et elle sauta pour se cramponner au sol du pont supérieur. Aussi vite que possible, elle se hissa entre les deux séries de cargaisons, puis elle s'engouffra dans le voilier solaire. Elle était maintenant accroupie près d'une vitre retenant des programmes prisonniers, cachée par les deux rangées de containers qui étaient alignés derrière et devant elle. Protégée des regards, Neris restait aussi silencieuse que possible, le souffle rendu légèrement chaotique par le pic d'adrénaline pulsant dans ses veines. Genoux droit au sol, main droite crispée, la femme masquée se tenait prête à courir et à riposter, car si sa fuite vers l'intérieur du voilier n'avait pris que quatre secondes tout au plus, elle était peut-être restée à découvert assez longtemps pour permettre aux Gardes de la repérer. Neris aurait aimé activer son disque pour être parée à combattre, mais le son produit par une telle manœuvre pourrait être suffisant pour attirer l'attention des Gardes Noirs, alors l'utilisatrice se contenta de saisir très délicatement son disque dans son dos, disque qui resta inerte dans sa main. Elle attendit, encore et encore, ne sachant pas quel était le bon moment pour se relever et poursuivre son chemin. En effet, si mettre trop de temps à se cacher était très dangereux, sortir de son abri trop tôt l'était tout autant.
Alors qu'elle commençait réellement à penser que les Gardes étaient passés, un éclat lumineux se refléta dans la vitre face à Neris, qui vit avec horreur un disque orange filer vers l'intérieur du voilier solaire. L'utilisatrice se jeta à plat ventre sur le sol au moment où le disque rebondissait sur un montant du container. La seconde suivante, l'arme circulaire percuta la vitre à moins de trente centimètres de la position où se tenait Neris un court instant plus tôt. Alors que la vitre se brisait, recouvrant la fugitive de quelques bris de verre, Neris pesta contre ses réflexes : les Gardes avaient simplement repéré quelqu'un qui n'avait rien à faire là. Ils ignoraient l'identité de ce qu'ils pensaient être une programme, et ils ne cherchaient pas à la tuer pour le moment. Ils voulaient l'empêcher de fuir, l'immobiliser pour apprendre qui elle était et pourquoi elle était là, et ensuite, éventuellement, ils tenteraient de l'éliminer. Et Neris avait réagi parfaitement comme ils le souhaitaient, puisqu'en restant sur le sol pendant que le disque passait, elle avait laissé le temps aux Gardes de se rapprocher, d'améliorer leur coordination pour essayer d'appréhender l'intruse. Par chance, Neris pensa trouver le moyen de rattraper en partie le temps qu'elle avait déjà perdu. La vitre du container étant brisée, les programmes prisonniers à l'intérieur s'étaient réactivés, ils ne formaient plus deux colonnes bien organisées, et les lumières qui ornaient leurs disques étaient suffisamment visibles pour que Neris ne fasse pas trop tache au milieu de cet attroupement. Alors, elle se redressa à toute vitesse et se faufila dans la masse de programmes, car les secondes que mettraient les Gardes à la localiser pourraient bien lui sauver la vie. Les deux silhouettes sombres ponctuées de orange se distinguèrent bientôt entre les programmes parmi lesquels se cachait Neris, qui recula très lentement pour s'éloigner autant que possible des deux soldats. Derrière la visière noir profond, les lèvres de Neris se pincèrent : elle regrettait de s'être cachée dans la masse de programmes, car si les Gardes peinaient à repérer leur cible, ils allaient finir par la retrouver, et l'amas de programmes était bien assez compact pour diminuer considérablement les possibilités de mouvement et donc de combat.
C'est alors que l'un des deux Gardes Noirs attaqua. Il sauta par-dessus la rambarde, repoussa vivement un programme afin de se frayer rapidement un chemin jusqu'à la fugitive, et Neris eut tout juste le temps d'activer son disque pour bloquer l'arme de son adversaire. En voyant cela, les programmes qui se trouvaient encore tout autour des combattants oublièrent l'inquiétude et l'apathie qu'avait fait naître leur réactivation brutale dans un voilier solaire, et ils prirent la fuite comme ils le pouvaient, bousculant les autres si nécessaire. Neris fut ainsi repoussée par la masse en mouvement, mais elle parvint à rester sur ses deux jambes, plaquée contre la paroi de verre encore intacte qui donnait sur le quai. C'est là que le disque du deuxième Garde fonça, supprimant les programmes qui se trouvaient sur sa trajectoire. Neris se préparait à bloquer l'offensive, doigts solidement serrés sur son arme, mais la jeune femme comprit trop tard que son adversaire ne la visait pas directement. La deuxième vitre explosa, et Neris perdit l'équilibre. Elle bascula en arrière et chuta sur le quai, heurtant la rambarde de la passerelle au passage. Geignant faiblement de douleur, Neris se releva précipitamment, tout de même soulagée de ne pas être tombée de plus haut, car la douleur aurait été trop importante pour reprendre la fuite. Elle commença alors à courir sur la passerelle après avoir envoyé son disque en hauteur afin de dissuader momentanément les Gardes Noirs de sauter de la cargaison pour rejoindre eux aussi la passerelle, et, en rattrapant son disque, Neris rejoignit les escaliers les plus proches, qu'elle gravit à toute allure. Une fois de nouveau à bord du voilier solaire, elle accéléra encore, tentant de s'éloigner au maximum des deux Gardes, tout en étant bien consciente qu'elle ne pourrait pas s'échapper. Elle entendit un disque heurter le montant de la cargaison sur sa droite dans une gerbe d'étincelles, mais cette fois elle resta assez calme pour ne pas s'écarter, pour ne pas dévier de sa trajectoire, pour ne pas ralentir, pour ne pas perdre de temps. Dès qu'elle eut atteint l'un des interstices entre les cargaisons, elle s'y jeta et se colla contre le bord du container, souffle court. Maintenant elle devait se concentrer et affronter les Gardes dès qu'ils parviendraient à sa hauteur. Pourtant, alors qu'elle s'attendait à les voir arriver par le pont principal, entre les deux rangées de cargaison, l'un des soldats atterrit juste devant la fuyarde. Il avait vraisemblablement escaladé le container contre lequel Neris était adossée, et sans bruit il s'était avancé pour descendre en sautant et surprendre sa cible. Contrariée, Neris l'attaqua, envoyant des coups aussi précis que possible. Mais il y avait très peu de place pour combattre, d'autant plus que le deuxième Garde Noir était arrivé par le couloir principal. Bloquée entre les deux soldats, Neris devait les affronter tous deux en même temps, et en réchapper indemne allait être bien compliqué. Mais l'utilisatrice vit soudain une possibilité, et elle recula jusqu'à être de nouveau dos contre le container le plus proche pour esquiver un coup. Le Garde maintenant sur sa droite s'étant légèrement avancé pour donner plus de force à son attaque, Neris parvint à le repousser vers son collègue, aussi fort que possible. Surpris, le deuxième soldat n'eut pas le temps d'écarter son disque, toujours tendu devant lui, et le Garde que Neris avait poussé fut coupé en deux par l'arme de son coéquipier. Le survivant fit un pas en arrière alors que les morceaux de l'autre achevaient de se déverser sur le sol, et Neris se jeta en avant sans attendre. Elle attrapa le bras du Garde qui ne tenait pas d'arme, et elle sauta pour s'appuyer sur une cargaison et faire un tour sur elle-même dans les airs. Le bras tordu du dernier soldat le contraignit à s'affaler au sol, sur le ventre, et Neris atterrit directement accroupie, un pied de chaque côté du corps maintenu par terre. Sans attendre qu'il tente de riposter à l'aide du disque qu'il tenait toujours dans son autre main, l'utilisatrice l'acheva, et il se désagrégea à son tour, rejoignant son coéquipier dans un faible amoncellement de cubes translucides.
Neris se laissa tomber à genoux et posa les mains au sol. S'accordant quelques instants de répit, elle ferma les yeux et respira profondément, attendant que son cœur reprenne un rythme plus calme. Même les paupières closes, Neris pouvait distinguer la lueur de son disque sur le sol, légèrement agitée dans sa main tremblante, et la femme aux courts cheveux roux attendit que la faible clarté cesse de danser avant d'enfin rouvrir les yeux. Lentement, elle se releva en époussetant son armure pour en faire tomber les quelques pixels qui s'y étaient accrochés, puis elle désactiva son disque pour le replacer dans son dos.
Le calme et le silence commencèrent leur lente réappropriation des lieux, mais leur avancée se brisa net, à l'instant où une puissante alarme se déclencha. Paniquée, Neris eut un mouvement de recul tout en regardant autour d'elle sans pourtant remarquer quoi que ce soit.
« C'est pas moi, j'ai rien fait ! se plaignit-elle à mi-voix. Enfin si, mais rien qui puisse déclencher une al…
— Clé principale retirée », énonça alors posément la voix enregistrée de la Grille.
Oh, ouf. L'alarme stridente ne signifiait donc pas que Neris avait été repérée. Mais quelque chose s'était produit, quelque chose d'important. Qui est-ce qui déclenchait des alarmes ? Les intrus. Et si cette alarme n'était pas due à la présence de Neris, il ne pouvait s'agir que des fugitifs qu'elle recherchait. Enfin, il fallait l'espérer.
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