Disclamer : Ni Supernatural, ni l'histoire ne m'appartiennent

Titre : Crash and Burn

Auteur : Marianna Morgan

Traducteur : Ange Phoenix

Bêta : /

Résumé : AU - Hurt!Sam (17 ans) / Big Brother!Dean (21 ans) / John sympa / Bobby génial - C'était l'un des pires cauchemars de Dean : son petit frère prisonnier d'une voiture en feu.


Crash And Burn


"Sam..." appela Dean alors que son petit frère était devenu mou et sans réaction dans ses bras. La tête de Sam bascula en avant lorsque Dean le secoua, désespéré et paniqué. "Sammy !"

"Allongez-le", ordonna le responsable des ambulanciers qui s'approchait et qui était déjà en train de découper la combinaison de course de Sam avant même que Dean n'installe le gamin sur la piste. "Quel âge a-t-il ?"

"Dix-sept ans."

"A-t-il des allergies ou des problèmes médicaux préexistants ?"

"Non."

"Et il s'appelle Sam ?"

Dean acquiesça tandis que les autres ambulanciers se pressaient autour de lui, vérifiant ses signes vitaux et annonçant les statistiques.

"BP 70/40."

"200bpm."

"SpO2 85."

"Trop bas. Trop haut. Trop bas", résuma l'un d'eux.

"Choc", murmura un autre et il reçut un hochement de tête en guise de réponse.

"Commencez l'oxygène ?"

"Oui. Je veux de l'oxygène et une perfusion sur ce gamin. Tessa, tiens-toi prête avec du Levophed."

Tessa secoua la tête. "Tu es sûre, Billie ? Son cœur bat déjà trop vite. On veut vraiment le forcer avec une dose de..."

"Nous devons prendre le risque", interrompit Billie. "Si sa tension artérielle baisse encore, on risque une défaillance des organes."

"Défaillance des organes ?" répéta Dean tandis qu'il avait l'impression d'être pris au piège dans un cauchemar en les écoutant parler. Il n'y avait même pas une minute, Sam était sur pied, secoué et ensanglanté, mais il semblait aller bien. Maintenant il était au bord de la défaillance d'un organe ?

"Injectez 2ccs de Levophed. Surveillez les signes vitaux et tenez-vous prêts à en administrer davantage", indiqua Billie avant de jeter un coup d'œil à Dean, agenouillé dans la poussière de l'autre côté de Sam. "Nous aurons besoin d'un scanner ou d'une échographie pour confirmer, mais je pense que votre frère saigne autre part."

Autre part que la profonde coupure sur son front.

Autre part que les petites égratignures qui couvraient son visage et ses mains.

Quelque part à l'intérieur.

Dean pâlit en se rappelant comment Sam s'était recroquevillé sur lui-même quelques secondes avant de s'effondrer. "Sur le côté gauche. » Il déchira le tissu restant de la combinaison de course de Sam pour révéler une peau tachée de bleu et de violet ; le sang s'infiltrant sous la surface, marquant sa peau d'ecchymoses de tailles et de couleurs différentes.

"Préparez-vous pour le transport. Maintenant", aboya Billie, dispersant deux des ambulanciers. "Prévenez les urgences", dit-elle à un autre. "AVP. Homme de 17 ans dans un état critique présentant des symptômes de choc hypovolémique dû à une probable rupture splénique. Demandez la préparation un bloc opératoire au cas où." Elle jeta à nouveau un coup d'œil à Dean, voyant l'horreur se dessiner sur son visage. "Votre frère a subi un traumatisme interne important."

Sans blague, pensa Dean en regardant le torse exposé de Sam. Tout le côté gauche du gamin, de l'aisselle à la taille, était couvert d'un tourbillon d'ecchymoses si bleues qu'elles semblent noires. Le sang s'écoulait là où il ne devrait pas, réclamant un territoire et peut-être même la vie de Sam.

Cette prise de conscience était terrifiante.

"Est-ce qu'il..." déglutit Dean, s'étouffant avec les mots. "Est-ce qu'il se vide de son sang ?"

"Oui."

Dean déglutit à nouveau devant cette vérité brutale et saisit la main de Sam, refusant de la lâcher pendant que les ambulanciers s'efforçaient de stabiliser son enfant avant de le transférer sur le brancard. "Sammy", dit-il en marchant à côté de la civière. "Je suis là, d'accord ? Reste avec moi."

"En fait..." corrigea Billie, empêchant Dean de monter dans l'ambulance. "Il est avec nous maintenant. Vous allez devoir le suivre séparément, dans votre propre véhicule."

Dean se renfrogna. "J'emmerde ça ! Sam a besoin de moi."

"Je comprends. Mais pour l'instant, il a plus besoin de nous." Billie grimpa à l'arrière de l'ambulance tandis que son équipe travaillait derrière elle, empêchant Dean de voir Sam. "On l'emmène au Mémorial. Vous pouvez nous rejoindre là-bas. Et si j'étais vous, je me dépêcherais."

Le conseil était sinistre, mais c'était l'urgence dans son ton qui faisait se tordre l'estomac de Dean. Cette femme s'attendait-elle à ce que Sam meure sur le chemin de l'hôpital ? C'était une possibilité que Dean ne pouvait pas envisager, qu'il ne pouvait même pas imaginer. Il soutint son regard. "Je ne peux pas le perdre."

Billie acquiesça. "Nous ferons de notre mieux."

C'était une promesse prudente, le genre que les gens faisaient quand ils n'étaient pas sûrs de pouvoir la tenir.

Les portes de l'ambulance se fermèrent alors qu'elle s'apprêtait à partir, mais Dean pouvait toujours voir les ambulanciers à travers la petite fenêtre à l'arrière ; leurs mouvements étaient frénétiques, leurs expressions inquiètes alors qu'ils s'occupaient de son petit frère.

Le conducteur donna deux coups de klaxon, puis fit retentir une sirène aiguë tandis que l'ambulance avançait.

"C'est toujours dommage quand ils sont si jeunes."

Dean sursauta en voyant l'étranger sorti de nulle part, debout à côté de lui.

L'homme semblait vieux et frêle, comme la mort elle-même. Il regardait fixement devant lui les lumières rouges qui clignotaient et s'éteignaient au loin. Lorsque l'ambulance disparut, il hocha la tête avec un ronronnement satisfait, puis adressa un sourire à Dean avant de sembler se dissoudre dans la foule.

Dean avait été distrait, oubliant son véritable objectif. Il vérifia ses poches et se rendit compte que ses clés étaient là où se trouvait l'Impala, dans la caravane. "Putain !" siffla-t-il et il se retourna, poussant les gens et jouant des coudes pour les écarter de son chemin.

La scène était encore chaotique en raison des autres épaves et des véhicules de secours éparpillés sur la piste, mais Dean ne le remarqua pas car il courait plus vite et plus fort qu'il ne l'avait jamais fait. Sa vitesse était alimentée par l'image de Sam étendu, immobile sur le brancard, couvert de sang alors que le sang se répandait aussi à l'intérieur ; son enfant entouré d'étrangers alors que sa vie s'échappait centimètre par centimètre.

Je ne peux pas le perdre.

Dean ne s'était jamais autant préoccupé de quelque chose que de ça - il ne pouvait pas perdre Sam. Il ne pouvait pas le perdre, putain. Si Sam mourrait…

Arrête, se dit-il en continuant à courir, hanté par l'expression sinistre de la responsable et ses derniers mots.

On fera de notre mieux.

On fera de notre mieux.

On fera de notre mieux.

On fera...

"Dean !"

Dean n'entendit pas son nom et ne reconnut pas la voix qui l'appelait jusqu'à ce que quelqu'un l'attrape. Son bras disponible se lança en arrière par instinct, se préparant à frapper le connard au visage... mais le connard bloqua le coup, saisissant son poignet.

"Hé. Regarde-moi."

Dean cligna des yeux devant le visage familier à quelques centimètres du sien. "Papa ?" Il arracha son bras de la prise de John. "Putain, où étais-tu passé ?"

"Où est-ce que tu vas, bordel ?" répliqua John, exigeant une explication sur la raison pour laquelle son aîné courait dans la direction opposée à celle où devait se trouver leur cadet. "Où est Sam ?"

"En route pour le Mémorial."

John acquiesça. Il voulait que son fils soit examiné à l'hôpital... mais quelque chose dans le ton et l'expression de Dean impliquait que le transport en ambulance de Sam aux urgences était plus qu'une procédure standard après un accident. "Il est gravement blessé ?" demanda-t-il, puis il fronça les sourcils en voyant la quantité de sang qui avait coulé dans la combinaison de Dean. "Jesus. Tu es blessé ?"

"Non", répondit Dean, en se mettant à l'abri du regard de John. "Ce n'est pas à moi. C'est celui de Sam."

Voilà à quel point leur enfant était blessé.

C'était pour ça que Dean avait ramené ses fesses à la caravane.

C'était pourquoi il évitait John même maintenant.

"On doit y aller."

John hocha encore la tête. Bien sûr qu'ils devaient y aller. "Je vais conduire", dit-il, en sortant ses clés de sa poche et en suivant le rythme de son fils.

Ils étaient à quelques pas de la piste quand Dean réalisa qu'il devrait y avoir deux personnes avec lui - son père et...

"Où est Bobby ?"

"En détention."

Dean regarda John par-dessus son épaule alors qu'ils couraient côte à côte. "Quoi ?"

"Crowley et son équipe de sécurité bloquaient la porte", expliqua John, reconnaissant pour l'adrénaline qui circulait dans son système. Cela faisait des années qu'il n'avait pas couru aussi vite pendant aussi longtemps. "Ils ne laissaient passer personne, y compris nous... même si Crowley savait que nous essayions de vous rejoindre, toi et Sam. Il a appelé ça 'contrôle des foules'. Je l'ai appelé un putain de connard."

Dean ricana devant la précision de la description. "Alors..." demanda-t-il, sa poitrine brûlant à cause de l'air qui entrait et sortait de ses poumons.

"Bobby l'a frappé", répondit John, voyant sa caravane devant eux alors qu'ils entraient dans la fosse. "Il savait que si je commençais quelque chose, je serais détenu... alors, il a frappé Crowley et j'ai escaladé la clôture."

Cela ressemblait à une scène de film d'action - l'acolyte engageant le combat avec le méchant pendant que la star s'échappait pour retrouver ses fils.

"Wow."

C'était une réponse décevante à ce qui avait dû être un moment épique, mais c'était tout ce que Dean pouvait faire. Il était trop essoufflé, trop anxieux, et trop distrait pour s'intéresser aux détails. Il voulait juste rejoindre Sam.

C'était une urgence que John partageait lorsqu'il monta dans son camion et démarra le moteur. Dean s'arrêta suffisamment longtemps pour enlever sa combinaison de course, révélant un jean et un t-shirt Winchester and Fils avant de prendre place sur le siège passager. Il fixa la combinaison tachée de sang sur le sol, reconnaissant de la laisser derrière lui alors que John faisait crisser les pneus dans la fosse. Les lampadaires, les phares et les feux arrière étaient un flou de couleurs alors qu'ils franchissaient l'entrée de la piste et s'engageait sur l'autoroute. L'accélérateur était à fond et John prouvait qu'il était le premier pilote de course de la famille en se faufilant dans le trafic à vitesse importante.

"Parle-moi de Sam. Était-il conscient ?"

La question donna à Dean l'envie de vomir. Comment était-il censé dire à son père que leur cadet pourrait être mort quand ils arriveraient à l'hôpital ?

"Sam était-il conscient ?" répéta John, son inquiétude se manifestant par une impatience nerveuse.

"Il l'a été pendant un petit moment."

John arqua un sourcil. "Blessure à la tête ?"

"Oui."

"C'est grave ?"

"Je ne sais pas", admit Dean. "Il a une profonde coupure sur le front."

"C'est de là que venait le sang ?"

"En grande partie."

John vérifia son rétroviseur, absorbant l'information. Les blessures à la tête saignaient généralement comme une salope, alors peut-être que ça avait l'air pire que ça ne l'était. "Des points de suture ?"

"Ouais, probablement."

"Il a probablement une commotion cérébrale, aussi."

Dean acquiesça. "Je suis presque sûr qu'il a été assommé quand la voiture a fait des tonneaux, mais il était réveillé et parlait quand je suis arrivé à lui."

"Bien. C'est bien."

Dean grimaça devant l'espoir dans la voix de son père. "Eh bien... c'était bien."

"C'était" ? fit écho John. Il jeta un coup d'œil à Dean sur le siège passager, en essayant d'ignorer la peur qui montait le long de sa colonne vertébrale. "Qu'est-ce que ça veut dire ?" Il plissa les yeux quand son aîné ne répondit pas, ne le regardant même pas. "Dean."

"Je n'aurais peut-être pas dû lui demander de se lever", dit Dean en regardant par la fenêtre. "Peut-être que c'est à cause de ça qu'il est dans cet état." Il secoua la tête, submergé par la culpabilité de la remise en question. Était-il à blâmer pour l'effondrement de Sam ? Était-ce à cause de lui que leur enfant pourrait être mort la prochaine fois qu'ils le verraient ? Ses yeux s'embuèrent à cette idée, sa gorge était trop serrée pour parler.

Les jointures de John devinrent blanches et il s'agrippa au volant, plus déconcerté par le silence de son fils que par ses divagations. "Dean. Que s'est-il passé ?"

Dean se passa la main sur le visage, essayant de se ressaisir. Il pouvait entendre l'inquiétude dans la voix de John, mais elle était mal placée. Il ne méritait pas l'inquiétude de son père.

"Dean."

Dean se tourna pour le regarder, sachant que John verrait les larmes briller dans ses yeux.

John déglutit devant cette réaction inattendue. Il pouvait compter sur les doigts d'une main le nombre de fois où il avait vu son aîné pleurer, chaque fois avec un souvenir de perte et de chagrin d'amour. L'effroi qui lui picotait le dos s'enroula autour de sa poitrine, rendant sa respiration difficile.

"Papa. Je ne savais pas que Sam saignait à l'intérieur. J'ai juste..."

"Quoi ?" échappa John, sentant son propre sang se glacer. De toutes les choses qu'il pensait être prêt à entendre de la part de Dean, celle-ci ne figurait pas sur la liste. "Sammy a une hémorragie interne ?"

Dean acquiesça.

"De quoi ?"

"Ils ne l'ont pas dit", répondit Dean. "Mais je peux dire que c'est mauvais. Vraiment mauvais."

"Putain", murmura John. "Putain, putain, putain." Il serra la mâchoire en regardant la route à travers le pare-brise, son esprit bourdonnant de questions. Il sortit de l'autoroute, appuyant sur le klaxon de la caravane alors qu'il traversait l'intersection. "Est-ce qu'il respirait ?"

"A peine", répondit Dean. "Ils l'ont mis sous oxygène et ont dit que sa pression sanguine était trop basse et que son cœur battait trop vite." Il s'arrête alors que ses pensées commençaient à s'emballer. "Papa. Et si..."

"Ne le dis pas", grogna John, en lâchant Dean des yeux. "Tu m'entends ? Ne le dis pas. Putain. Ne le dis pas. N'y pense même pas", ordonna-t-il, refusant de croire que le monde était assez cruel pour lui prendre son enfant. Il avait déjà perdu sa femme. N'était-ce pas suffisant ? Il crispa ses mains sur le volant, essayant de garder ses émotions sous contrôle. "Sam est peut-être blessé, mais c'est un enfant fort. Tu le sais. Il va s'en sortir. Il va s'en sortir."

Dean aimerait pouvoir croire au déni de John... mais il ne pouvait pas. C'était plus facile pour son père de croire à une fin heureuse parce qu'il n'avait pas vu Sam à l'arrière de l'ambulance. Il n'avait pas vu le sang couler sous la peau de Sam. Il n'avait pas vu les visages des ambulanciers pendant qu'ils s'efforçaient de maintenir l'enfant en vie.

John ne l'avait pas vu... mais Dean oui.

"Je vais tuer Nick", annonça-t-il, rompant le silence alors qu'il réfléchissait à la façon dont cela était arrivé, comment Sam avait été si gravement blessé. Il n'y avait qu'une seule personne à blâmer, et elle sera morte dès que Dean aura mis la main sur elle. "Je suis sérieux, papa. Je vais le tuer."

"Fais la queue."

Dean esquissa un sourire au ton glacial de John. Il n'avait jamais douté qu'il devrait attendre son tour pour infliger de la douleur au connard qui avait commis le péché ultime - blesser Sam.

Un autre kilomètre s'écoula avant que John n'entre sur le parking de l'hôpital et ne freine brusquement devant les portes coulissantes des urgences.

Dean sauta de la caravane et se précipita à l'intérieur vers le bureau de la réceptionniste. "Sam Winchester. Où est-il ?"

La fille leva les yeux. "Vous êtes le plus proche parent ?"

Dean lui jeta un regard noir. Elle savait très bien qu'il était. Ce n'était pas la première fois qu'ils se rencontraient. Elle avait le béguin pour Sam depuis l'école primaire. "Sérieusement, Becky ?"

Elle haussa les épaules. "Je dois demander. Et j'ai besoin de voir une pièce d'identité, aussi. C'est le protocole."

"Tu peux te mettre le protocole au cul. Où est mon frère ?"

Becky croisa les bras sur sa poitrine, provocante et boudeuse... puis souriante et pétillante à l'approche de John. "Bonjour, Mr. Winchester !"

"Becky..." salua John, venant se placer à côté de Dean. "Où est mon fils ?"

"Je ne peux pas vous le dire... parce que tu ne peux pas y retourner."

Dean fit la grimace et se dirigea vers les doubles portes avec John qui le suivait.

"Je suis sérieux", insista Becky, en contournant son bureau pour se placer devant eux. "J'appelle la sécurité."

"Je t'en prie, fais-le."

Becky se renfrogna devant le défi lancé par Dean. "Ecoutez. Je n'essaie pas d'être une vous-savez-quoi, ok ? Je comprends tout à fait. Je sais que vous voulez voir Sam, mais vous ne pouvez pas. Il est dans un état critique en ce moment. Il a perdu beaucoup de sang et ne respire pas tout seul." Elle se mordit la lèvre. "Je ne devrais probablement pas vous le dire... mais il a déjà fait deux codes."

"Putain de merde", murmura Dean, ses mots le poignardant en pleine poitrine. Il regarda John, voyant sa panique se refléter dans l'expression de son père.

"Mais il est toujours..."

"Oui, monsieur", assura Becky. "Ils ont été capables de le réanimer les deux fois. Sam est toujours avec nous. Mais il n'est pas sorti d'affaire. Ils essaient de le stabiliser pour l'opération. Et si vous y retournez, vous ne ferez que les gêner." Elle soupira, son regard se déplaçant entre John et Dean. "Je suis désolée. Je sais que c'est dur. Nous aimons tous Sam."

Dean émit un grognement dédaigneux, il n'était pas d'humeur à écouter ses conneries. Elle ne connaissait même pas Sam. Son petit frère la tolérait juste parce que le gamin était trop gentil pour lui dire d'aller se faire foutre.

"Vous pouvez attendre là-bas", conseilla Becky en désignant d'un geste les chaises qui bordaient le mur. "Le docteur vous donnera des nouvelles dès qu'il le pourra."

Dean la regarda fixement, considérant ses options. Il savait qu'il pourrait la contourner sans problème... mais il ne voulait pas interférer avec les soins de Sam. C'était la seule raison pour laquelle il ne la repoussait pas pour aller voir son enfant. Il jeta un coup d'œil à John et reçut un signe de tête approbateur.

Bien. Ils allaient attendre.

John et Dean se dirigèrent dans la direction qu'elle avait indiquée, mais ne s'assirent pas ; tous deux préféraient faire les cent pas en regardant l'horloge.

Presque une heure passa avant qu'une femme en blouse bleu foncé apparaisse dans l'embrasure de la porte. Elle scruta la salle d'attente, toujours mal à l'aise lorsque les visages pâles des membres de la famille inquiets lui renvoyaient un regard. Ils voulaient tous de bonnes nouvelles de leur proche malade ou blessé, mais c'était rarement ce qu'elle leur apportait. Elle vérifia deux fois son presse-papiers. "La famille de Sam Winchester ?"

La question n'était même pas sortie de sa bouche que deux hommes se tenaient devant elle.

"Suivez-moi", dit-elle, en les conduisant non pas dans une salle d'examen... mais dans une petite salle de consultation.

John et Dean échangèrent un regard pendant qu'ils marchaient.

"Rien de bon n'est dit dans ces pièces."

L'infirmière acquiesça à la déclaration de John, reconnaissant cette vérité et sentant son expérience personnelle à ce sujet. "S'il vous plaît..." Elle fit un signe de la main vers la porte ouverte et attendit qu'ils entrent. "Prenez un siège. Le docteur va bientôt arriver."

La porte se referma derrière elle avec un léger clic.

En fait, tout semblait plus lent et plus calme... mais c'était peut-être parce que les oreilles de Dean sifflaient. Il déglutit, essayant de se rappeler comment respirer tout en essayant de se convaincre que ce n'était pas ce qu'ils pensaient. Si Sam était parti, il le sentirait, n'est-ce pas ? Il savait qu'il le sentirait. Il le ressentirait.

John passa ses mains dans ses cheveux et les posa sur le dessus de sa tête en fixant le plafond. "Ce n'est pas en train d'arriver."

Pas encore.

Il ne pouvait pas vivre ce genre de perte une seconde fois.

"Papa..."

John entendit Dean parler. Il savait que son aîné le regardait, qu'il devait être fort pour son fils... mais il ne pensait pas en être capable. Si Sam était parti, il était fini. Ce serait la chose qui le briserait définitivement.

"Papa", répéta Dean, cherchant désespérément un point d'ancrage.

John se tourna vers lui et le regarda avec une tristesse si profonde qu'elle ne laissait aucune trace ; son expression était vide.

Dean secoua la tête, refusant de croire ce que son père avait déjà accepté.


Et voici !

En espérant que cela vous ait plu !

Comme d'habitude, voici le lien de mon discord : h.t.t.p.s : / / discord . gg / zFp2PHTxDR