Note de l'Auteur
Je sais! J'ai été très longue, par rapport à d'habitude, à publier cette fois-ci!
Toutefois, je tiens à préciser pour ma défense, que je suis fort débordée depuis des semaines! Et qu'en plus, je me suis tapée une espèce de mini-grippe!
Donc, je suis sûre que vous me comprenez quand je vous dit que j'étais plus d'humeur à rester coucher, plutôt qu'à écrire, que se soit sur papier ou sur ordinateur!
Sinon, je tiens aussi tout particulièrement à vous prévenir, qu'à partir de ce chapitre, je commence à enclencher la seconde vitesse et que, forcément, les délais de publications seront plus espacés!
Eh oui! Quand on accélère le rythme d'une histoire, vaut mieux à l'inverse, prendre son temps pour l'écrire afin de s'éviter de se mélanger les pinceaux!
Sur ce, j'espère que ce nouveau chapitre tant attendu vous plaira!
Chapitre 11
Les Traîtres et les Berserks avaient l'habitude de servir de passe-nerfs à leurs chefs respectifs à chaque fois que quelque chose n'allait pas dans leur sens. Mais depuis la dernière attaque de dragons, c'était plus qu'à l'accoutumée.
Après tout, il y avait de quoi !
Ces derniers temps, leurs plans échouaient lamentablement les uns après les autres, les faisant de surcroît passer pour des guignols.
Alvin avait apparemment une nouvelle idée à laquelle Dagur ne semblait pas beaucoup adhérer.
« Tu nous crois vraiment désespérés à ce point pour en arriver à faire appel à un devin ! Un devin franchement ! Il me semble que c'est moi qu'on surnomme « le Dérangé » ! - ricana le Chef Berserk avec un cynisme prononcé.
Le Traître soupira avec lassitude, avant de déclamer pour sa défense :
« Reconnaît les choses telles qu'elles sont ! On a plus vraiment le choix ! Tout ce que l'on a essayé pour le débusquer à plus que foiré ! Rien que le fiasco de la dernière fois en est une nouvelle excellente preuve ! »
« Moi, je ne dirais pas ça ! Je suis sûr et certain qu'il était là l'autre jour ! »
« Alors pourquoi tu ne l'as pas capturé dans ce cas ? » - railla Alvin.
« J'ai juste dit qu'il nous a fait l'honneur de sa présence ! Pas que je l'avais vu ! » - répliqua Dagur piqué au vif.
« Et qu'est-ce qui te rend si sûr ? »
« Cette attaque était différente des autres ! Les dragons étaient beaucoup plus nombreux que d'habitude ! Ils avaient aussi l'air plus ordonnés et coordonnés ! Comme s'ils suivaient les instructions de quelqu'un ! Et je n'oublie pas non plus la présence de ce Furie Nocturne ! »
Le Chef des Exilés éclata d'un rire franchement cynique.
« Y-a pas à dire ! Tu mérites bien ton surnom ! Tu te rends compte de ce que tu dis ?! C'est de dragons dont tu parles ! Et puis, qu'est-ce que le Furie Nocturne vient faire là-dedans ?! »
Dagur allait visiblement répliquer quand il fut coupé dans son élan par un de leurs hommes venu les avertir qu'ils avaient ramené le devin.
« Tu crois vraiment qu'il va nous dire où trouver le Prince des Dragons ? Ou même nous révéler de quelle espèce il s'agit ? » - fit le Dérangé avec une pointe de condescendance.
« La Divination n'est pas aussi précise, malheureusement. Néanmoins, il pourra peut-être nous dire par où commencer à le chercher. Puisqu'il ne veut pas venir à nous, c'est nous qui irons à lui ! » - assura Alvin, avant qu'ils ne s'enfoncent dans la forteresse des Exilés.
Ils arrivèrent, quelques minutes plus tard – non sans s'être chamailler tout au long du chemin – dans une petite salle obscure, où les attendaient deux gardes entourant un petit vieillard sec tout tremblotant.
« Qu… Qu'est-ce que vous voulez de moi ? » - parvint à articuler nerveusement le prisonnier.
« Ça commence bien ! Tu parles d'un devin ! Même pas foutu de prédire pourquoi il est ici ! » - railla Dagur avec mépris.
Toutefois, Alvin préféra faire celui qui n'avait rien entendu.
« Je suppose que tu as déjà entendu parler de la Prophétie de Dragons vieil homme ? » - lança t-il à l'adresse de son « invité ».
« Bien sûr. Il paraît même que l'autre folle de prophétesse qui en est à l'origine en a fait une nouvelle sur le sujet il y a quelque jours »
« Nous sommes au courant ! Nous savons même ce que ça raconte ! Mais, là où nous avons besoin de tes talents, c'est pour nous dire tout ce que tu pourras voir sur le Prince des Dragons »
Une véritable lueur de surprise et de stupéfaction passa sur le visage de l'Ancien.
Il avait aussi été partagé, sur le moment, entre consternation et éclat de rire.
Cependant, il s'était rapidement souvenu d'en face de qui il se trouvait et, avait donc jugé plus sage d'opter pour le première réaction.
« Vous… Vous prenez cette histoire au sérieux ? » - parvint-il toutefois à dire.
Il avait prit bien soin de feindre un ton interrogatif plutôt qu'exclamatif.
« De mieux en mieux ! Si déjà il n'y croit pas lui-même ! » - commenta le Dérangé acide.
« Dagur, fais-moi plaisir ! Tais-toi ! » - répliqua Alvin commençant visiblement à perdre patience.
« Il me faudrait quelques petites choses et, surtout du calme, si vous voulez que j'arrive à voir quelque chose » - trouva le courage d'intervenir le vieil homme.
« Mais c'est bien pour ça que mes hommes ont embarqué, hormis les meubles, tout ce qu'ils ont pu trouver chez toi » - lui glissa malicieusement le Chef des Traîtres.
Harold soupira à la limite de l'extase lorsqu'il entra dans la baignoire.
S'il y avait une chose qu'il adorait faire quand il était patraque, c'était de prendre un bain bien chaud.
Il laissa son dos choir contre l'un des côtés, les coudes paresseusement posés sur les rebords, la tête rejeté en arrière et les yeux fermés.
D'ailleurs, il était tellement détendu qu'il ne réagit même pas lorsque la porte de la salle de bain s'ouvrit.
Mais en même temps, il savait de qui il s'agissait. Et qu'il n'avait pas besoin d'être sur ses gardes avec cette personne-là.
« Je te croyais repartie » - lui lança t-il en guise de bienvenue.
« Dans une demie-heure seulement » - souffla Kamikazi en allant s'asseoir doucement sur le bord de la baignoire.
Harold ne bougea toujours pas d'un cil.
« Eh ben dis donc ! Heureusement que c'est moi et non pas, par exemple, ton abruti de cousin ! Parce que sinon, il aurait eu nettement le temps de te noyer plusieurs fois ! » - ironisa t-elle.
« Ne dis pas de bêtises ! Tu sais pertinemment que je l'aurais repéré bien avant qu'il n'atteigne cette pièce. Mais en même temps, pas besoin d'être comme moi pour ça car, comme Rustik a toujours aimé être le centre d''attention, la discrétion n'a jamais été son fort. N'importe qui le devinerait arriver à des kilomètres »
« Pas faux ! Et puisqu'on en parle, il paraît que vous avez eu des petits démêlés il y a deux jours »
« Tu sais pourtant qu'il ne lui a jamais fallu grand-chose pour vite monter en pression »
« Oui ! Mais de là à galocher sous son nez la fille qu'il convoite depuis toujours : Moi, j'appelle ça de la provocation ! Surtout que tu savais forcément qu'il était là ! »
Cette fois-ci, Harold prit la peine de relever la tête pour la regarder avec une expression passablement contrite.
« Rustik a pas mal pourri ma vie précédente ! Et, il est hors de question qu'il m'emmerde également dans celle-la ! Je ne vais certainement pas m'empêcher de faire ce que je veux pour ne pas perturber ce pauvre petit chou ! » - déclara t-il sèchement.
« Je ne te dis pas le contraire ! Mais, je sais parfaitement toute cette rancœur qui est en toi. Et j'ai juste peur qu'elle ne te fasse un peu trop jouer avec le feu »
Curieusement, la mine sévère du jeune homme se transforma en un éclair en quelque chose de beaucoup plus amusé.
« C'est à moi que tu conseilles de ne pas jouer avec le feu ? » - lâcha t-il doucement.
Quant à la jeune fille, elle se sentie soudainement très bête.
« Euh… T'as raison. Là, ce n'était peut-être pas la façon de parler la plus adéquate »
« En tout cas, j'espère que ce n'est pas pour me parler de cet ahuri que tu es venue me voir. Sinon, ce serait la conversation la plus inintéressante et illogique qu'on aurait jamais eu »
« Bien sûr que non ! En fait, je sais que Gueulfor est venu te voir tout à l'heure. Et je voulais savoir s'il t'avait parlé de ce que l'on a découvert avec les Pwishiens »
« Ouais, mais vite fait » - bailla t-il en laissant de nouveau sa tête tomber vers l'arrière.
« T'as pas l'air vraiment surprit. Tu t'y attendait au moins ? » - s'étonna la Cambrioleuse.
« Pas du tout ! C'est juste que je sais qu'Alvin et Dagur ont des ambitions assez démesurées, et l'esprit assez tordu pour avoir des idées pareilles. Toutefois, je reconnais que, d'apprendre ce qu'ils ont en tête, m'a permit de un peu mieux comprendre certaines choses »
« Sinon, qu'est-ce que tu vas faire maintenant ? »
« Comment ça ? » - lui demanda t-il en la regardant de nouveau.
« Je veux dire que, comme tu connais dorénavant leurs intentions : Est-ce que tu vas rester avec les Beurkiens ? Car, c'était quand même pour tenter de découvrir, plus rapidement et discrètement, ce qu'il se tramait que tu as accepté de te joindre à ton ancien clan »
« Je pense que je vais rester encore un peu. Ça pourrait sembler très suspect si je me sauvais comme ça. Et puis, ça ne le semblera pas du tout si j'en chope un ou deux histoire de leur soutirer des infos moi-même en leur compagnie »
« À condition que tu ne recommences pas ton exploit d'avant-hier sur les quais qu'on m'a raconté. Laisse leur au moins quelques minutes pour parler avant de les tuer » - fit remarquer la Voleuse.
Toutefois, le jeune homme ne parut aucunement vexé.
« Je reconnais avoir un peu merder sur ce coup-là » - soupira t-il.
« Pour ma part, je dois t'avouer que ça m'inquiète quand cette partie de toi prend le dessus » - lâche t-elle d'un air et d'un ton soudainement préoccupés.
« T'as pas à l'être. Et puis, de toute façon, tu sais très bien que ça ne dure jamais très longtemps »
Après quoi, il s'ensuivit un curieux silence jusqu'à ce que Kamikazi n'ajoute :
« Au fait, j'ai prévenu tu-sais-qui de ton état »
« QUOI ?! - s'écria Harold à la fois outré et paniqué, en bondissant sur ses pieds, et toujours dans la baignoire. Mais ça va pas la tête ?! Tu l'as sans douté affolé pour rien ! »
« Mais non ! Je lui ai bien précisé que tes jours n'étaient pas en danger. Et puis, tu devrais te remettre dans l'eau »
« Comme si ça te dérangeais de me voir dans le plus simple appareil ! » - railla t-il.
« Moi non ! Mais quelqu'un d'autre pourrait entrer sans frapper »
Dagur faisait et refaisait des allers et retours agités sous le regards exaspéré d'Alvin prit de sérieuses envies d'étranglement.
« Ce vioc se fout de nous ! - maugréait le Dérangé. Et puis d'abord, pour qui il se prend pour nous foutre à la porte comme ça ?! »
« Il a bien stipulé qu'il avait besoin de calme. Donc, quelque part c'est un peu normal s'il nous a demandé de sortir. Surtout à toi ! » - lui lança le Traître qui se fit foudroyer du regard.
La porte de la pièce devant laquelle ils faisaient le pied du grue s'ouvrit timidement sur le vieux devin.
« Alors ?! » - s'empressa Dagur de limite l'agresser.
« Dr… Dr… Dratz » - bégaya nerveusement l'Ancien.
« Dratz ?! » - répétèrent surpris les deux chefs.
« Tu veux dire que le Prince des Dragons est sur cette île ? » - l'interrogea plus personnellement Alvin.
« Non, pas forcément. Ça peut aussi être un endroit où se trouvent des indices importants »
L'heure du départ de Rix pour les Beurkiens avait enfin sonné.
Et donc, Harold en compagnie de Varek – venu l'avertir chez le guérisseur – remontait tranquillement la rue menant aux quais, en songeant tout de même à envoyer un petit mot d'excuse à Heather pour ne pas lui avoir accordé beaucoup de temps , alors qu'il le lui avait promit. D'ailleurs, il était sûr qu'elle allait être folle de rage pendant un moment.
« Au fait, je voulais te dire que ça te change, et aussi que ça te va plutôt bien » - lui lança soudainement Varek, le faisant sortir de ses pensées.
« De quoi ? » - demanda t-il assez déboussolé ne comprenant pas de quoi l'Ingerman parlait.
« Cette couleur » - répondit-il en désignant du regard la chemise rouge du jeune homme.
À vrai dire, il était habillé comme deux jours auparavant. Sauf, qu'il avait remplacé sa chemise verte par une rouge.
« Quand je t'ai vu tout à l'heure, sur le coup, ça m'a vraiment interloqué car, je t'ai toujours connu qu'en marron et vert, ou noir et vert »
« En fait, c'est Kamikazi il y a quelques années qui m'a conseillé d'autres couleurs, parce que j'avais conservé cette habitude, ou plutôt cette lubie de la couturière de Beurk, de n'avoir quasiment que du vert »
« Et pourquoi Madame Irvin ne faisait que cette couleur pour toi ? » - s'étonna Varek.
« Peut-être parce que mon géniteur ne lui commandait rien de particulier, et qu'elle faisait une fixette sur les yeux des Haddock »
« Et ta « fixette » à toi sur le noir : D'où vient-elle ? S'il y a bien une chose que j'ai remarqué chez toi, c'est que tu sembles beaucoup apprécier cette couleur maintenant. Alors qu'il me semble qu'avant c'était le bleu ta préférée »
Curieusement, Harold le considéra avec son fameux air sarcastique dont lui seul avait le secret, et de lui répondre d'une voix correspondant parfaitement à son expression :
« Voyons Varek, tu sais bien que j'ai dorénavant une réputation de ténébreux à entretenir ! Et le noir fait une bonne partie du travail ! »
Réponse qui fit s'interroger encore plus l'Ingerman car, il savait que quand Harold faisait de l'humour sarcastique, c'était en général pour s'éviter de répondre franchement. Et il n'arrivait pas à comprendre pourquoi il cherchait à esquiver une simple question sur une préférence de couleur.
Il allait vraisemblablement ajouter quelque chose lorsqu'il fut coupé dans son élan par les jumeaux qui couraient comme des dératés dans le sens inverses, et ne les ayant pas non plus remarqué. Même pas après s'être arrêtés juste devant eux. Essoufflés comme des bœufs.
« Je… crois… qu'on l'a semé » - parvint à articuler péniblement Kranedur à l'adresse de sa sœur.
« Qui vous avez semé ? » - demanda Harold intrigué.
Les deux Thorston se figèrent soudain au son de sa voix. Puis, il hurlèrent de terreur en reculant de plusieurs pas en arrière, après avoir remarqué la présence de l'Haddock à moins d'un mètre d'eux.
« Ben, qu'est-ce qui vous prend ?! - s'interloqua celui-ci. Je sais que je ne dois pas avoir l'air très frais ! Mais, c'est quand même pas à ce point-là ?! »
Toutefois, il n'eut aucune réponse car, à peine avait-il fini sa phrase que, la voix courroucée d'Astrid se fit entendre en vociférant :
« VOUS DEUX ! AUX PIEDS TOUT DE SUITE! »
Après quoi, les jumeaux reprirent leur course folle en contournant Varek et Harold. Et seulement deux secondes après, l'Hofferson en fit de même à leur suite, la hache bien en mains et prête à frapper.
« Il s'est passé quelque chose durant mon « absence » ? » - demanda Harold complètement perdu à Varek qui eut soudainement l'air très embarrassé tout en commençant à jouer nerveusement avec ses mains.
« Euh… non, répondit-il doucement. Enfin, tu sais comment sont les jumeaux quand ils s'y mettent. Ils sont plus qu'infernaux. Même la plus patiente des personnes craquerait vite »
« Pas faux – reconnut l'Haddock. Sinon au fait, c'est quoi notre prochaine destination ? »
« L'île de Dratz ! »
« Encore un clan qu'on ne connaît pas » - soupira Stoïck en fixant l'endroit où se situait Dratz sur la carte de l'Archipel.
« Peut-être que l'on aura l'occasion de créer des liens comme ici » - suggéra sagement Gueulfor.
Ils se trouvaient tous deux dans la cabine du Chef sur leur drakkar.
« Je me demande si Harold a déjà été également sur cette île. Si c'est oui, il pourrait nous apprendre le principal sur cette tribu, et comment l'aborder » - fit pensivement l'Haddock Père.
« En parlant de lui : Tu comptes le mettre au courant ? » - lâcha contre toute attente le forgeron.
Son amis redressa vers lui un regard interloqué.
« Au courant de quoi ? »
« De ce dont on a parlé l'autre soir »
« D'ailleurs à ce propos ! - reprit un peu confiance Stoïck. J'étais tellement déboussolé que je ne me suis même pas demandé comment ça se faisait que TOI t'étais au courant ! »
« Je l'ai su il y a trois ans, tout à fait par hasard, quand je t'ai ramené chez toi après une de tes fameuses soirées d'ivresse. Et entre-nous, t'es vraiment pas doué pour cacher les preuves compromettantes » - finit d'expliquer l'amputé sur une pointe de sarcasme.
Le Chef de Beurk poussa un gros soupir fatigué en se laissant lourdement choir dans son fauteuil.
« En tout cas, ça m'a permit de comprendre un peu mieux certaines choses. Comme par exemple, pourquoi, peu après le bannissement d'Harold, les parents d'Astrid se sont montrés si subitement pressés de marier cette dernière. Et heureusement d'ailleurs qu'elle a refusé net toutes les propositions ! Parce que, dans la mesure où Harold est encore en vie, je te raconte pas la merde noire dans laquelle vous seriez toi et les Hofferson si elle en avait accepté une ! »
« Je sais » - souffla faiblement Stoïck.
« Sacré Harold va ! - se mit à rire le forgeron. Même en étant plus sur Beurk, il y aurait encore foutu une sacrée pagaille ! Oh, et j'espère que je serais là lorsque les Hofferson apprendront qu'il est vivant ! J'ai trop envie de voir les gueules qu'ils vont faire ! »
« Ce n'est pas drôle Gueulfor ! » - s'agaça le Chef.
« Oh si ça l'est ! C'est même plus que tordant ! Il n'empêche que tu as dû avoir des sueurs froides quand tu as cru, toi aussi l'espace d'un instant, qu'il s'était passés des choses d'adultes entre-eux l'autre soir ! Et j'imagine également ton soulagement lorsque Kamikazi a assuré qu'il n'en était rien ! »
« Sueurs froides ? Soulagement ? Ce n'est pas vraiment ce que j'aie ressenti. D'ailleurs, je ne sais même pas ce que j'ai vraiment ressenti »
« Tu devrais les prévenir quand même. Pas seulement Harold. Astrid aussi. Tant qu'il n'est pas encore trop tard »
« Comment ça trop tard ? » - lui demanda Stoïck perplexe.
Gueulfor soupira en se disant que son meilleur amis avait toujours eu pour certaines choses un sérieux problème de vue. Et lorsqu'il s'agissait de son fils, il persistait encore à être carrément aveugle.
Jusqu'à présent, il ne s'était certes rien passé de vraiment sérieux entre Harold et Astrid.
Toutefois, l'amputé était parfaitement conscient que ce n'était plus qu'une question de temps pour qu'ils arrangent ça.
… à suivre
