Note de l'Auteur

Je suis vraiment, vraiment, vraiment (en boucle) désolée pour cette looonnngue attente.

Enfin du moins, par rapport à d'habitude.

D'autant plus que je n'ai aucune excuse. Juste une grosse flemme...

Et oui, ça m'arrive des fois...("Soupir lourd" parce que je déteste quand ça me fait ça)

Il y a des fois où je vais écrire non-stop pendant des heures! Puis, i l'extrême inverse, d'autres fois où je vais souffrir du syndrome de la page blanche pendant des semaines!

Allez savoir pourquoi... " nouveau lourd soupir"

Sur ce, je vous laisse lire tranquillement ce nouveau chapitre tant attendu!


Chapitre 13

Le restant du voyage du drakkar beurkien s'était déroulé sans aucun autre incident.

Toutefois, les passagers étaient restés encore un bon moment assez choqués par ce à quoi ils avaient assisté.

Ils avaient entendu, certes, parler de comportement étrange de dragons à divers endroits de l'archipel mais, n'y avait pas prêté plus attention que ça.

Mais là, de l'avoir vu de leur propre yeux, ça leur avait en quelques sortes collé une bonne gifle mentale car, après tout, ça avait été des plus contradictoires à ce qu'ils avaient toujours connu des dragons.

Et si tout le monde étaient encore légèrement soufflés , Varek lui, était sur un petit nuage.

Cette soi-disant « Blague des Dieux » était en fait à ses yeux un véritable cadeau. C'était là, pour lui du moins, la preuve que les Vikings étaient loin de tout savoir sur les dragons. Contrairement à ce que les pro-Börk proclamaient.

L'Ingerman avait même harcelé durant quasiment toute la matinée le Chef pour que de nouvelles études, cette fois plus poussées, soient faites sur le comportement des dragons. Et Stoïck avait bien eu du mal à lui faire comprendre que c'était vraiment pas le moment pour ça. Mais, il lui promit tout de même d'y réfléchir une fois qu'ils en auraient terminé avec cette mission.

Leur navire était dorénavant accosté au quai de Dratz mais, ils n'avaient cependant pas encore débarqué, à l'exception d'Harold, car ce dernier leur avait expliqué que les Dratziens se méfiaient des étrangers comme de la peste et que donc, il valait mieux le laisser leur parler d'abord dans le mesure où ils le connaissaient bien.

Ça avait même d'ailleurs étonné tout le monde qu'Harold soit aussi proche d'un autre clan que celui de Pwish. Et il devait y être même encore plus à cause du fait qu'il leur à également révélé que c'était sur cette île qui vivait son maître d'armes.

Par conséquent, l'Haddock avait dû passer pas mal de temps sur Dratz au cours de ces cinq dernières années.

À présent, ils étaient tous accoudés au bastingage à observer, un peu plus loin, Harold qui parlait avec un homme – probablement le Chef en compagnie de plusieurs de ses hommes – d'une façon plus ou moins curieuse. En effet, les deux principaux interlocuteurs avaient l'air de deux conspirateurs.

Ils parlaient apparemment à voix la plus basse possible et leurs visages assez proches.

Mais ce qui était surtout curieux, c'était les différentes expressions faciales par lesquelles le Chef de Dratz était passé.

Tout d'abord, lorsque les Beurkiens avaient accosté à son quai, il avait eu l'air énervé. Puis, il était passé à surprit en voyant Harold qui l'avait fait passé petit à petit anxieux au fur et à mesure qu'il lui expliquait la situation.

Et bien que personne sur le drakkar ne s'étaient parlés, ni même échangés le moindre regard, il était clair que beaucoup trouvaient ça assez étrange. D'autant plus qu'à la fin de leur discussion, il prit tout à coup une expression plutôt neutre, avant qu'Harold ne se retourne et ne leur fasse signe qu'ils pouvaient débarquer.

Stoïck s'avança alors vers son homologue dratzien pour le saluer comme le voulait l'usage.

« Je suis Priam le Sage, Chef de Dartz – lui lança t-il justement. Et je m'excuse pour ce premier accueil des plus froid mais, Harold vous a certainement expliqué que nous sommes du genre assez méfiants ici »

Priam était un grand gaillard ayant l'air de tourné autour du mètre quatre vingt dix.

Cependant, il n'était pas aussi baraqué que pouvaient l'être Stoïck et Erg. Il avait aussi une barbe courte et les cheveux noirs légèrement grisonnants, de même qu'un regard bleu perçant.

« Ce n'est rien – le rasséréna Stoïck. Et puis, si moi aussi je voyais du jour au lendemain un navire sorti de nul part accosté sur mon île, je crois bien que moi aussi je me montrerai méfiant »

« Harold m'a vite fait expliqué les raisons de votre voyage jusqu'ici. Malheureusement, je ne pense pas vous êtes d'une grande aide car, nous n'avons jamais à faire ni aux Exilés ni aux Berserks »

« Comment se fait-il ? - s'étonna Gueulfor. Je veux dire comme ces deux clans ont tendance à aller ennuyer un peu tout le monde »

« Et bien, pas nous en tout cas. C'est probablement parce que nous sommes assez isolés par rapport aux autres îles et que, nous n'avons rien non plus susceptible de les intéresser »

« Vous croyez ? »

« Non. C'est juste une idée comme ça »

Ils sursautèrent tous légèrement lorsqu'ils entendirent soudain une voix masculine, sortie de nul part, s'écrier avec entrain :

« Harold mon pote ! Tu m'as manqué ! »

Ils tournèrent la tête pour voir arriver vers eux, en courant à moitié, un jeune homme d'environ vingt ans.

« Je vous présente mon fils Erik ! - leur annonça Priam. Erik, voici Stoïck la Brute, Chef de Beurk ! » - fit-il ensuite à l'adresse du nouveau venu.

Le dénommé Erik avait les mêmes cheveux noirs, ainsi que yeux bleus perçants que son père, qui se firent glaciales après avoir entendu le nom de leur visiteur.

Et comme, il avait de suite manifester son affection pour l'Haddock fils, il n'était pas difficile de deviner la raison de cette soudaine froideur.

« Alors comme ça c'est vous le « père » d'Harold – lança t-il à l'égard de Stoïck d'une voix qui fit se raidir ce dernier car, elle n'était pas sans lui rappeler celle qu'avait prise son fils la seule et unique fois où il lui avait adressé la parole depuis qu'ils étaient réunis.

L'ancien héritier de Beuk soupira d'ailleurs légèrement en levant les yeux au ciel, avant d'attraper l'autre jeune par le bras et de l'entraîner avec lui – sans doute pour lui éviter d'embarrasser davantage Priam – en déclamant :

« Je fonce voir Haldor ! Tu viens avec moi Erik ? »

À vrai dire, la question était plutôt rhétorique puisqu'il semblait ne pas trop lui laisser le choix sous les yeux hagards de quasiment tout le monde.

Le Maître des lieux se racla la gorge, avant de déclarer :

« Comme je me doute que votre voyage à dû être éreintant, surtout avec la tempête de la nuit dernière, mes hommes vont vous montrer où vous aller pouvoir vous détendre et vous revigorer un peu. Je sais que l'usage voudrait que je m'occupe un peu plus personnellement de vous mais, malheureusement, vous êtes tombés un mauvais jour. J'ai pas mal de chose à gérer aujourd'hui »

« Faut dire aussi qu'on débarqués un peu comme un cheveu sur la soupe » - commenta Gueulfor mi-sérieux mi-ironique.


Quelques heures plus tard, un groupe de beurkiens composé de Stoïck, Gueulfor, Rustik, Varek et les jumeaux s'étaient installé autour d'une table au fond de la taverne de Dratz.

Leurs compatriotes avaient préféré retourner sur leur drakkar pour la même raison que le petit groupe était plus ou moins tendu à cause de l'ambiance.

Les Dratziens ne semblaient pas vouloir leur adresser la parole. Et lorsqu'ils le faisaient – parce qu'ils n'avaient pas d'autres choix – ils étaient certes polis mais cependant, la froideur qui se dégageaient d'eux était repérable à des kilomètres à la ronde.

« Je me demande pourquoi ils nous snobent comme ça ! On ne leur a rien fait que je sache ! » - s'indigna Kranedur.

« À eux non ! Mais à Harold oui ! - lança Varek. Enfin, pour ma part, je pense que leur attitude envers nous est en relation avec lui. J'ai l'impression qu'il a un lien très étroit avec ce clan »

« En même temps, c'est un peu normal si son maître d'arme est d'ici. Un entraînement au combat ne se fait pas en un jour. Harold a dû passé plusieurs années d'affilées sur cette île. Et il a donc eu largement le temps de créer des liens solides avec les habitants » - fit Rustik.

« D'accord mais, il y a aussi quelque chose de bizarre dans le comportement des Dratziens en général. Pas seulement avec nous » - ajouta l'Ingerman.

Ses compagnons le regardèrent comme s'il lui était subitement poussé une seconde tête.

« Qu'est-ce que tu veux dire ? Explique-toi mon garçon » - l'invita à développer Stoïck.

« Et bien, comme Harold nous l'a lui-même bien précisé, les Dratziens se méfient des étrangers comme de la peste. Hors, il me semble que c'était loin d'être le cas il y a encore quelques années. Je trouve donc très curieux ce changement radical d'attitude »

« Maintenant que tu le dis – parut réfléchir Gueulfor. Il est vrai que, jusqu'à aujourd'hui, on ne connaissait pas les Dratziens personnellement mais, on en entendait toutefois souvent parler. Sauf, ces dernières années. Un peu comme s'ils cherchaient à se faire oublier. Chose réussie d'ailleurs parce qu'ils m'étaient complètement sortis de la tête »

« Exactement ! - s'exclama Varek. Ils ont apparemment coupé tous liens avec tous les autres clans, auxquels ils ne semblent plus faire confiance non plus. Et je me permet aussi de vous rappeler la très intrigante scène de ce matin sur le port. Pour moi, c'est clair ! Ils ont quelque chose à cacher ! »

« Et qu'est-ce qu'ils auraient à cacher à ton avis ? » - lui demanda un Rustik passablement sceptique.

« Aucune idée. Mais pour qu'ils agissent de cette manière là, ça doit être quelque chose de conséquent »

« En tout cas, quoiqu'ils aient à cacher, une chose est sûre : Harold sait de quoi il s'agit ! » - lança Gueulfor.

Pendant un instant, tout le monde se jeta des regards en biais.

Ce garçon n'avait décidément pas fini de les surprendre, et de les faire aussi s'interroger.

« Je ne sais pas pour vous mais, à moi, toute cette conversation m'a donné la sérieuse envie d'aller fouiner un peu déclara ! - Kranedur avec malice.

« Ouais ! Excellente idée Frangin ! » - approuva clairement sa sœur.

« C'est absolument hors de question ! - les réprimanda sévèrement Stoïck en leur lançant son plus beau regard menaçant. Déjà qu'ils ne nous aiment pas ! Alors n'allez pas provoquer notre lynchage sur la place publique ! »

« Sans parler de la honte et du déshonneur lancés sur la famille Thorston » - ajouta Varek.

« Je sais que ce que je vais demander n'a absolument rien à voir avec le sujet mais : Quelqu'un sait où est Astrid ? » - interrogea Gueulfor subitement inquiet.

« Partie faire le tour des commerces » - lui répondit Kognedur.

« Pourquoi faire ? » - s'étonna Rustik.

« Alors là, tu me poses une colle, parce qu'elle ne m'a pas du tout dit pourquoi »


Astrid ressortie de la boutique en étant à la fois satisfaite, parce qu'elle avait trouvé ce qu'elle cherchait mais aussi passablement décontenancée à cause de ce que le vendeur lui avait conseillé d'acheter.

D'ailleurs, elle avait même trouvé étrange la plupart des choses de ce magasin. C'était assez… inhabituel pour des vikings.

Mais en même temps, qu'est-ce qui n'était pas bizarre sur cette île ?

Surtout l'attitude de ses habitants.

Quand ils ne méprisaient pas les beurkiens qu'ils croisaient avec les yeux, ils se parlaient entre-eux et se hâtaient à droite et à gauche comme des voleurs. Un peu comme s'ils préparaient quelque chose qu'ils ne voulaient pas que leurs « invités » sachent.

Et à dire vrai, ça fichait froid dans le dos à Astrid.

« Tiens ! Tiens ! En parlant d'essayer de filer ni vu ni connu ! » - se dit-elle en souriant intérieurement lorsqu'elle aperçut, un peu plus loin, Harold semblant se diriger vers la sortie du village menant tout droit dans la forêt.

Bon lui, ce n'était pas la première fois qu'elle le voyait se comporter aussi énigmatiquement, et commençait à se demander si ce n'était pas sur cette île qu'il avait apprit à se prendre pour une anguille.

Mais s'il croyait que cette fois-ci que ça allait se passer comme sur Rix ! Qu'elle allait le laisser glisser entre les mailles du filet !

Ce fut donc d'un pas décidé qu'elle se lança à sa poursuite en espérant le rattraper très rapidement car, elle ne connaissait pas du tout les lieux et que, la dernière fois qu'elle s'était perdue dans une forêt ça avait faillit très mal se terminer pour elle.

La course poursuite dura quelques minutes, jusqu'à une espèce de petite clairière, où Harold s'était apparemment volatilisé.

Elle semblait également ne pas être très loin d'une falaise car, Astrid entendait par moment le bruit des vagues se fracassant contre la paroi.

« HAROLD ? » - appela t-elle.

Pas de réponse.

« HAROLD ? » - appela t-elle de nouveau, avant d'avoir le sursaut de sa vie à cause d'une voix venant soudainement de derrière elle.

« Dis, c'est devenu une manie chez toi de filer les gens ? Où c'est juste avec moi ? » - lança un ton sarcastique reconnaissable entre mille.

Elle fit volte-face, une main sur son cœur tambourinant, pour se retrouver face à un Harold dépourvu de la moindre émotion faciale malgré le ton qu'il venait de prendre.

« Bon sang Harold ! Si tu veux me tuer : Fais comme tout le monde ! Avec un bon coup de couteau dans le dos ! » - lui reprocha t-elle vivement.

« Loin de moi cette idée. Néanmoins, ça ne répond pas à ma question »

« Je ne te suivais pas vraiment ! Je voulais juste te donner ton cadeau d'anniversaire ! »

« Mon cadeau d'anniversaire ? » - répéta l'Haddock surprit.

« Bon ! Je sais que je suis grave en retard, mais... »

« T'étais pas obligée de dépenser ton argent pour moi Astrid – la coupa t-il. Ni même Kognedur, Gueulfor et mon père d'ailleurs »

« Ce n'est pas par obligation qu'on l'a fait. On en a avait vraiment envie » - lui assura t-elle en décrochant de sa ceinture un petit paquet qu'elle mit ensuite dans ses mains.

« Bah… Merci alors – souffla t-il. Je suppose que tu préférerais que je l'ouvre maintenant »

« Assez oui »

Harold ouvrit alors le petit paquet duquel il sortit doucement, tenu entre son pouce et son index, un cordon de cuir au bout duquel pendait un petit cristal vert. C'était un pendentif en fait.

« D'après le vendeur, c'est supposé être un porte-bonheur. Il m'a dit aussi qu'il avait décidé d'en vendre que très récemment, et que donc, il était sûr que tu n'en avais pas – lui expliqua Astrid, avant d'ajouter : Par contre, ne va pas croire que j'ai prit du vert par rapport à tes yeux. C'est juste que Varek m'a dit une fois que le vert était dans certaines autres cultures une couleur porte chance. En particulier chez les Celtes »

« Effectivement. J'en ai moi-même entendu parler » - lui confirma t-il.

« Bon, je sais que ça ne vaut pas le cadeau de Gueulfor et du Chef, et que... »

« C'est l'attention qui compte Astrid. Pas le cadeau » - la rassura Harold avec un doux sourire.

Elle ne trouva pas grand-chose à redire à cet argument.

« Puisque c'est toi qui me l'a offert... » - ajouta t-il en lui tendant.

Et elle fut passablement amusée par sa demande, et eut même un petit rire.

Elle prit alors le pendentif, et lui passa autour du cou, en sentant son cœur battre de nouveau la chamade et le rouge lui monter aux joues, à cause de la proximité soudaine de leurs visages.

Elle éprouvait également subitement pour les lèvres du jeune homme – qu'elle avait déjà goûté et trouvé délicieuses – la même envie que pour sa clavicule le matin même.

Oh Freya ! Elle détestait et aimait en même temps cette emprise qu'il avait sur elle !

Toutefois, elle n'eut pas le loisir de céder aux caprices de ses envies, à cause du changement brusque de l'attitude d'Harold.

Il s'était mit, apparemment sans raison, à regarder vivement de tous les côtés l'air vraiment préoccupé.

« Merde ! » - l'entendit-elle jurer entre ses dents.

« Harold ? Qu'est-ce qui t'arrive ? » - lui demanda t-elle à la fois perdue et inquiète.

« Faut pas qu'on reste là ! » - déclara t-il abruptement en saisissant une des mains de la jeune femme.

Sans doute pour la forcer à le suivre.

Malheureusement, il était trop tard !

À peine avaient-ils fait quelques pas que des dizaines d'hommes, armés jusqu'aux dents, arrivèrent à leur tour dans la clairière par tous les côtés. Les encerclant et piégeant donc de toutes parts.

Astrid n'eut aucun mal à reconnaître le Chef de file comme étant Dagur le Dérangé.

« Re-Merde ! » - entendit-elle de nouveau jurer Harold qui avait l'air de l'avoir vraiment mauvaise.

Être coincé par des Berserks au beau milieu d'un forêt inconnue rappelait à l'Hofferson de très mauvais souvenirs.

Le seule différence, c'était qu'Harold était là depuis le départ, et la maintenait bien fermement derrière lui de manière surprotectrice.

« Mais qu'est-ce que nous avons là ? - lança jovialement l'autre taré de Dagur. Que Loki me pince ! Je dois rêver ! Est-ce bien toi Harold ? »

« Qu'est-ce que tu veux, Dagur ? » - lui demanda, plutôt lui cracha, ce dernier.

Mais l'interpellé ignora royalement la question.

« Tu sais, j'ai été très peiné quand j'ai appris que ton père t'avait banni. Je pensais ne jamais revoir la pauvre petite chose que tu étais. Mais voilà que tu es en vie et tout transformé. Regarde-toi à présent ! Tu es devenu un homme ! Et tu dois être aussi un sacré bourreau des cœurs ! N'ai-je pas raison la Mademoiselle blondinette qu'il cache jalousement dans son dos ? » - finit le Chef Berserk de palabrer en s'adressant à Astrid.

« Qu'est-ce que tu veux ? » - insista encore plus férocement Harold.

« De vous ? Rien ! Notre rencontre est juste un hasard. À dire vrai, on cherche quelque chose de totalement différent »

À peine eut-il achever sa phrase que, l'étrange vieillard se tenant non loin de lui, se mit à trembler de tout son corps.

« Oh non ! Ne me dites pas que le vieux bouc va me clapser dans les pattes ! - s'indigna le Dérangé. J'avais bien dit à Alvin qu'il allait me gêner ! « Prends-le avec toi ! Il pourrait avoir des visions plus précises une fois sur place ! » qu'il m'avait dit ! »

« Et, je crois que c'est ce qui est en train de se passer » - avança timidement un de ses hommes.

« Ah oui ? » - s'étonna légèrement Dagur.

« Par tous les Dieux » - souffla le vieillard, apparemment revenu dans le monde réel, et l'air complètement ahuri en fixant curieusement Harold.

« Je te préviens ! Si tu me sors qu'on est pas sur la bonne île, je vais te... »

« Ce jeune homme... » - le coupa le voyant en lui désignant l'Haddock.

« Ben quoi ?! » - s'impatienta Dagur.

« Retiens ta respiration » - souffla sans prévenir Harold à Astrid.

« Quoi ? » - répliqua cette dernière complètement déstabilisée.

« Fait ce que je te dis » - insista t-il lourdement, alors qu'il descendait doucement une de ses mains vers l'un des étranges cylindres argentés, que tout le monde se demandait encore ce que c'était.

Il était clair qu'il profitait de la diversion provoqué par le vieillard pour tenter de les sortir de ce guêpier. Et elle fit donc ce qu'il lui avait demandé sans poser plus de questions.

Un fois qu'il eut atteint son objectif, elle le vit enclencher un étrange petit mécanisme et , à son immense surprise, un étrange gaz vert sorti du bout du cylindre, par lequel il furent très rapidement entourés, provoquant des exclamations choqués de toutes les autres personnes présentes.

Elle sentit aussi Harold lui prendre brusquement la main et, se mettre à courir avec elle en dehors de cet étrange brouillard provoqué par lui.

Une fois qu'ils en furent sortis, il se retourna un bref instant, tendit le cylindre qu'il avait décroché de sa sangle vers le gaz, puis il enclencha un autre mécanisme qui le fit s'enflammer et exploser par endroit. S'ensuivit alors des cris de douleurs.

Astrid était complètement abasourdie par ce à quoi elle assistait. Sans compter qu'elle connaissait ça ! Elle avait déjà vu ça de nombreuses fois ! Et là, ça venait d'un humain !

Mais elle n'eut guère le temps de lui demander comment il arrivait à le reproduire car, il s'était mit de nouveau à courir comme un dératé à travers la forêt en la traînant derrière lui.

Toutefois, il ne semblait pas aller dans la direction du village.

« HAROLD ?! OU EST-CE... » - le reste de sa question mourut dans sa gorge lorsqu'elle aperçut, au travers des arbres, qu'il les amenait tout droit vers le bord d'une falaise.

« HAROLD ! » - hurla t-elle paniquée en tentant de le faire s'arrêter mais, il était trop fort pour elle.

« HAROLD ! » - s'époumona t-elle de nouveau constatant qu'il ne réagissait pas.

« Je sais ce que je fais ! Ne t'inquiète pas ! » - lui lança t-il, alors que la chute imminente se rapprochait très dangereusement.

Et, une fois qu'ils furent à seulement un mètre du bord, Harold tira d'un coup la main d'Astrid qu'il tenait pour la rapprocher de lui.

Il passa ensuite son autre bras autour de sa taille pour la coller contre lui, avant de sauter dans le vide avec elle hurlant de terreur.

Toutefois, elle n'eut pas beaucoup de temps pour admirer l'océan se trouvant bien plus bas car, une grande forme noire s'était subitement glissée dans son champ de vision. Et elle sentit aussitôt la chute s'arrêter une fois qu'ils atteignirent la dite forme.

« Excellent timing comme toujours Mon Grand ! » - entendit-elle Harold jubiler.

Elle se décida alors à regarder un peu plus autour d'elle

Elle était assise sur quelque chose en amazone, devant Harold qui la maintenait toujours fermement contre lui.

Elle aventura plus son regard pour constater avec horreur que ce quelque chose respirait, était recouvert d'écailles, et avait des ailes battant l'air à ce moment-là.

Elle regardant alors plus avant pour apercevoir, tournée vers elle, une tête reptilienne noire pourvue de deux grands yeux verts, qui l'observaient avec curiosité.

Elle savait ce que c'était mais, le mot désignant cette chose refusait de sortir.

« Je sais qu'il n'était pas prévu qu'on ait une invitée Mon Grand mais, on va devoir faire avec » - lança Harold d'un ton plutôt neutre.

...à suivre


Note de Fin

Et oui! Le voilà enfin le plus attendu des personnages!

Et quoi de plus idéal que le chapitre N°13 pour le retour de l'Enfant de la Mort et de la Foudre!