Réponses à quelques commentaires

Krokmou-emma et LightWindMaker: Je dois avouer que quand vous m'avez suggérer de faire un échange entre Harold et Astrid, j'ai été à la fois assez amusée et désolée car, il était effectivement prévu à la base.

Toutefois, vous en trouverez quelques détails dans ce chapitre.

À vrai dire, il aurait dû se faire dès le début du chapitre 14 à la place de celui Alvin/Dagur mais, pour une question de rythme et d'ambiance, j'ai dû y renoncer.

J'avais peur que cette scène ne fasse complètement rechuter à zéro le palpitatiomètre chez les lecteurs, à cause de la fin de chapitre 13 qui, laissait présager une bonne dose d'action pour la suite.

Le chapitre suivant commence, certes, aussi par une discussion mais, la différence est qu'elle est relativement courte et, est aussi écrite de sorte à ce que le palpitatiomètre ne rechute pas aussi vite que Krokmou lancé à pleine vitesse.


Note de l'Auteur

Ceci est en quelques sortes un nouveau "chapitre pause"!

Oui, j'ai essayé de doser mon histoire de sorte à ce que ces chapitres spéciaux arrivent à peu près tous les cinq chapitres.

Il contient, certes, quelques petites révélations mais, il est cependant beaucoup moins palpitant que le précédant.

Donc, on peut le considérer comme un "chapitre pause"

Sur ce, Bonne lecture!


Chapitre 15

Le Sanctuaire des Dragons, il y a cinq ans…

Cela faisait près de quinze ans que Valka Haddock vivait parmi les Dragons. Et, durant cette longue période, elle avait énormément apprit sur eux. Leur mode de vie, leurs habitudes, leur sociabilité, leur comportement en général, etc. . . Sauf ce jour-là, où elle avait été complètement perdue durant toute la matinée.

En effet, tous les dragons, même le Grand Ice Beast, s'étaient montrés particulièrement nerveux et agités sans qu'elle n'arrive à comprendre pourquoi.

La plupart piétinaient sur place avec impatience comme s'ils attendaient quelque chose, ne prêtant aussi quasiment guère attention à sa présence, ou à ses douces paroles pour tenter de les calmer.

Mais le fait le plus étrange était sans conteste l'absence totale, au cœur du sanctuaire, de la colonne tourbillonnante formée par les dragons voulant se dégourdir les ailes à l'intérieur.

Aucun ne semblait éprouver l'envie de voler. Et Valka se sentait vraiment désarmée et attristée de voir le Sanctuaire comme ça, sans qu'elle n'arrive à comprendre pourquoi.

Puis, aux alentours de midi, elle avait décidé d'abandonner temporairement, le temps d'aller manger un peu.

Mais, au moment où elle allait franchir l'entrée de sa grotte aménagée, les dragons s'étaient subitement agités et, à gronder fortement, même l'Ice Beast, ce qui créa alors un impressionnant boucan.

Valka fit alors demi-tour et, couru aussi vite qu'elle le put pour voir ce qu'il se passait.

Elle fut assez surprise de constater que tous les dragons, grondant toujours, battaient des ailes sans pour autant s'envoler, montrant davantage leur extrême nervosité et qui, semblaient également regarder quelque chose en l'air.

Elle leva alors son regard pour voir, en effet, un dragon vipère voler vers l'Ice Beast en tenant visiblement quelque chose entre ses serres qu'il alla déposer sur une infime partie de terre émergée dans le bassin du sanctuaire, juste devant l'Alpha.

Valka se hâta de descendre jusqu'au bassin pour aller voir ça de plus près. Et, elle eut un immense choc en voyant qu'il s'agissait d'un jeune garçon.

Son amis Jumper l'avait entre-temps rejointe et transporté sur l'îlot pour qu'elle n'ait pas à se mouiller.

La première chose qu'elle fit fut de s'assurer qu'il était vivant. Enfin, si on pouvait appeler ça « vivant » car, son pouls était quasi-inexistant et, il était tellement froid qu'elle avait l'impression de tenir un bloc de glace entre ses bras. Il était clairement en état d'hypothermie profonde.

Il fallait absolument qu'elle le réchauffe au plus vite. Ce fut la raison pour laquelle elle avait sommé Jumper de vite la remonter à sa grotte avec le jeune garçon qu'elle tenait fermement contre elle.

Une fois sur place, elle l'avait rapidement dépouillé de ses vêtements mouillés, enroulé dans toutes les couvertures qu'elle possédait et, installé entre les ailes du même dragon vipère qui l'avait ramené et, aussi proposé son aide pour prendre soin de lui, pour qu'il puisse le tenir encore plus au chaud. Enfin plutôt pour qu'« elle » puisse, puisque c'était une femelle.

Après quoi, elle s'était accordée un moment pour observer ce garçon qui, sans qu'elle n'arrive à saisir pourquoi, avait éveillé en elle un curieux sentiment mêlé à la fois de nostalgie et de tristesse. Peut-être parce qu'il semblait avoir le même âge que son fils qu'elle n'avait pas revu depuis quatorze ans et demi.

D'ailleurs, elle lui trouvait un air de ressemblance avec son défunt frère et, aussi elle-même par conséquent car, elle et son frère se ressemblaient assez.

Ensuite, Jumper eut un étrange comportement.

Il s'était doucement rapproché de la Vipère – qui bien qu'elle tenait le garçon entre ses ailes, laissait tout de même entrevoir sa tête – et, s'était mit à balancer son regard entre le petit être inconscient et Valka complètement perdue car, elle savait qu'il essayait de lui dire quelque chose mais, elle n'arrivait pas à comprendre quoi.

Il avait continué son petit manège quelques secondes avant de changer de tactique.

Il avait doucement rapproché du visage du garçon une de ses griffes, sans pour autant chercher à le toucher et, reprit son jeu de regards.

Ce fut à ce moment-là qu'un espèce d'éclair émotionnel la foudroya sur place.

Elle avait déjà vu cette scène mais, avec son fils dans son berceau.

Elle avait comprit ce que son dragon essayait de lui dire mais, en même temps, elle se disait que c'était impossible. La mère en elle voulait y croire pour des raisons évidentes. Mais, le refusait aussi vu les circonstances actuelles.

De toutes manières, elle n'avait pas trente six façons de s'en assurer.

Alors, elle se décida à l'observer de plus près et, sentit son cœur s'accélérer lorsqu'elle aperçut la petite cicatrice sur son menton.

Normalement, son fils aurait dû aussi en avoir une à cet endroit.

Mais bon, ce n'était pas encore suffisant pour totalement la convaincre.

Du coup, elle tendit une main tremblante vers le visage du garçon pour lui ouvrir un œil. Et, lorsqu'elle vit le vert si particulier de son iris, ce fut pour elle le coup de grâce.

Elle recula violemment, jusqu'à ce qu'elle percute sa table improvisé, une main sur son cœur et le souffle coupé.

« Mon… Mon bébé. Co… Comment est-ce possible ? » - commença t-elle alors à pleurer.


De retour dans le temps présent sur Dratz…

Un silence de mort s'était abattu sur l'assemblée. Surtout chez les Beurkiens affichant deux sortes d'expressions faciales.

Les plus âgés avaient l'air clairement en état de choc et, étaient aussi livides que s'ils avaient vu un fantôme.

Quant aux plus jeunes, ils semblaient assez perdus car, ils ne comprenaient pas pourquoi leurs aînés réagissaient comme ça à l'arrivée de cette femme qui, soit dit en passant, ressemblait étonnement à Harold. En particulier lorsqu'on les voyaient l'un à côté de l'autre.

Pour ce qui était des Dratziens, ils observaient la scène avec une certaine appréhension.

Même les dragons présents semblaient s'être tendus et, attendre en silence le suite des événements.

Harold, lui, s'était tranquillement adossé contre son Furie Nocturne, les bras croisés, avec un léger sourire espiègle collé au visage. Un peu comme s'il savait ce qui allait suivre et, en riait déjà.

Cette étrange scène durant encore quelques secondes, jusqu'à ce que la femme se dirige subitement d'un pas décidé en direction de Stoïck. Ce dernier avança d'ailleurs à sa rencontre mais, beaucoup plus timidement cependant et, comme hypnotisé.

« Val… Valka » - parvint-il de nouveau à articuler faiblement une fois qu'elle fut arrivée à sa hauteur.

Toutefois, la seule réponse à laquelle il eut droit fut un crochet du droit enragé et, suffisamment puissant pour le faire tituber et ce, malgré la grosse différence de corpulence entre eux.

« Et voilà ! C'est parti ! » - entendit Astrid dire Harold plus pour lui-même que pour quelqu'un en particulier.

« STOÏCK HADDOCK ! - se mit la dénommée « Valka » à vociférer. DONNE-MOI UNE SEULE BONNE RAISON DE NE PAS T'ÉVENTRER SUR PLACE ! »

En entendant la menace de mort faite à leur chef, les plus jeunes beurkiens voulurent intervenir mais, Gueulfor s'était interposé en leur conseillant vivement de ne surtout pas s'en mêler.

Quant au chef en question, il regardait son interlocutrice les yeux écarquillés et, l'air à la fois estomaqué et indécis. C'était comme s'il savait parfaitement qui il avait en face de lui mais, qu'il n'arrivait pas en même temps à reconnaître.

« ALORS ?! » - s'impatienta t-elle.

« Valka… Je… Je » - bafouilla Stoïck ne trouvant vraiment rien à répondre, avant de prendre une nouvelle droite enragée.

« C'EST BIEN CE QU'IL ME SEMBLAIT ! TU NE TROUVES RIEN À DIRE POUR LA SEULE ET BONNE RAISON QUE RIEN N'EXCUSE CE QUE TU AS FAIT ! »

Elle respira un grand coup comme pour se calmer un peu. Puis, elle reprit un octave plus bas cependant :

« Quand je pense que lorsque j'ai pris la décision de ne pas retourner sur Beurk, c'était parce que je croyais qu'Harold serait mieux sans moi et que TOI, tu prendrais parfaitement soin de lui et le protégerais ! Même au péril de ta vie ! MAIS QUELLE IDIOTE J'AI ÉTÉ ! JE TE L'AI CONFIÉ PERSUADÉE QU'IL SERAIT EN SÉCURITÉ AVEC TOI ! ET TOI ? QU'EST-CE TU FAIS ? TU LE BANNIS ! NOTRE FILS ! NOTRE BÉBÉ ! »

Et VLAN ! Troisième crochet du droit !

« TU L'AS ENVOYÉ À LA MORT JUSTE POUR UNE QUESTION DE FIÉRTÉ ! D'AILLEURS, IL A FAILLI MOURIR ! ET PLUS D'UNE FOIS ! »

« Attends un peu voir, c'est ta mère cette furie ?! » - lança subitement Dagur à Harold.

« Elle est pas du tout comme ça d'habitude. Mais, en même temps, ça fait cinq ans que la marmite bouillonne. Alors, fallait bien qu'elle finisse par déborder – lui expliqua posément l'Haddock, avant d'ajouter plus perplexe : Au fait, qu'est-ce que tu fous encore là ? Il me semblait t'avoir dit de dégager ! »

« Eh ! Dis ça à ta copine que j'ai toujours sur le dos ! » - s'indigna le Dérangé.

« Ah oui ! Désolée ! » - lâcha la concernée en se relevant.

Dagur en fit de même avec le peu de dignité qui lui restait.

« Tu devrais vite aller appliquer un peu de pommade sur cette vilaine brûlure Gugur » - ajouta Kamikazi passablement taquine.

Ce dernier lui jeta un regard assassin, avant de s'éloigner en maugréant tout un tas de malédictions.

Alvin, lui, semblait avoir décampé depuis un bon moment déjà.

Pendant ce temps là, Valka continuait de hurler et de cogner sur Stoïck qui, se protégeait comme il pouvait, parce qu'elle y allait carrément avec les deux poings et les pieds cette fois-ci.

« Harold, tu devrais peut-être... » - commença à lui suggérer la Voleuse.

Ce dernier poussa un gros soupir déçu.

« Et après, c'est moi le rabat-joie » - lâcha t-il en se dirigeant vers la scène de ménage.

Et une fois arrivé sur place, il passa ses bras autour de sa mère pour l'éloigner de son père.

« Je crois que ça suffira pour aujourd'hui Maman. Je pense qu'il a comprit ce que tu essayes de lui dire »

« Harold, lâche-moi ! Si quelqu'un doit tuer ton père : c'est moi ! » - protesta t-elle en tentant de se dégager.

« Calme-toi ! Respire ! - lui préconisa t-il en mettant une main sur ses yeux et, en faisant un peu pencher sa tête vers l'arrière. En plus, tu inquiètes Jumper et Krokmou qui n'ont pas du tout l'habitude de te voir dans cet état »

En effet, le Stormcutter et le Furie Nocturne s'étaient rapprochés d'eux – faisant reculer les Beurkiens, alors qu'ils étaient encore à un distance raisonnable cependant – et, Krokmou se frottait contre eux en ronronnant tel un chat comme s'il essayait lui aussi de la calmer.

Jumper, lui, toisait son amie d'un œil vraiment préoccupé et émettait des sortes de petits grognements inquiets.

Le traitement semblait d'ailleurs fonctionner car, elle s'était détendue dans les bras de son fils et, avait une respiration plus régulière.

« Ça va mieux ? » - lui demanda Harold en la lâchant doucement.

« Je crois que j'ai besoin d'un verre » - souffla t-elle en donnant une caresse rassurante à Krokmou, lorsqu'elle vit le regard de dragon battu qu'il lui adressait.

« Je le crois aussi » - concéda son fils.

Après quoi, elle remonta sur son dragon, après l'avoir rassurer lui aussi mais, non sans lancer un dernier avertissement à Stoïck :

« Toi ! Ne t'imagine pas que j'en ai fini avec toi ! Loin de là ! Et, il en va de même pour vous ! Parce que je sais que mon imbécile de mari n'est pas le seul fautif dans tout ça ! » - pointa t-elle les autres beurkiens qui pâlir encore plus.

Jumper décolla ensuite et, sembla se diriger vers la Grande Salle sur les hauteurs du village.

« Et ben. Ces prochains jours vont être très intéressants » - soupira Kamikazi en tapotant la tête de son propre dragon venu réclamer des câlins.


Les Beurkiens étaient tous réunis sur le pont de leur drakkar.

Gueulfor avait suggéré à Stoïck de convoquer un conseil provisoire car, il était évident que tout le monde avait besoin de parler des événements récents.

À présent, il observait la petite assemblée qui attendait dans un silence pesant qu'il ouvre le débat.

« Tu le savais depuis longtemps ? » - demanda t-il soudainement à l'adresse d'Astrid qui sursauta à cause du fait qu'elle ne s'y attendait pas.

Sans compter que, tous ces regards pleins de reproches tournés vers elle, la mettait relativement mal à l'aise.

« En fait, je ne l'ai su à peine seulement une heure avant vous » - répondit-elle doucement en évitant de regarder qui que se soit.

« Et, comment ça se fait ? »

« Parce qu'il n'a pas trop eu le choix »

Elle leur raconta alors comment elle en était venue à suivre Harold dans la forêt, où ils avaient été attaqués par Dagur et ses hommes et, qu'il les avait fait sauter du haut d'une falaise pour leur échapper mais, avec un Furie Nocturne les réceptionnant un peu plus bas.

Résultat, il n'avait pas pu faire autrement que de tout lui avouer.

« De toutes manières, il m'a assuré qu'il n'avait nullement l'intention de nous le cacher éternellement » - termina t-elle un peu plus confiante.

« Il ne t'a rien dit d'autre ? » - insista lourdement Stoïck.

« Rien de plus que ce que vous ne savez déjà pour le moment. Il n'avait pas trop le temps de me faire un exposé complet non plus. Il y avait quand même une attaque de Dagur et Alvin sur le feu » - expliqua t-elle en essayant de paraître le plus détachée possible.

Non seulement à cause de tous ces regards perçants braqués sur elle mais, aussi à cause d'un autre détail auquel elle s'efforçait de ne pas trop penser pour ne pas se retrouver bêtement avec un sourire béat, voire niais, collé au visage.

Après tout, le fait que à la fin de leur conversation, qu'elle se soit jeté à son cou et, qu'elle l'ait embrassé goulûment pour lui prouver à quel point elle n'en avait rien à faire de ce qu'il était, relevait selon elle du domaine du privé.

Il n'avait pas eu à lui poser la question. Elle l'avait vu dans ses yeux, cette crainte d'être à nouveau rejeté, voire même considérer comme un véritable monstre par elle. Bien qu'elle reconnaissait néanmoins avoir eu peur sur le coup. Surtout quand elle vit pour la première fois ses yeux de dragon. Mais après mûre réflexion, elle trouvait maintenant que ça le rendait encore plus beau et mystérieux.

« Par contre, une chose est claire dans cette histoire ! Les Dratziens et Harold savaient que les Berserks et les Bannis étaient à en route pour les attaquer ! Toutefois, je n'arrive pas à comprendre comment ! » - lança Gueulfor.

« Ouais ! - convint Rustik. Ils avaient l'air d'être déjà prêts quant l'attaque a eu lieu ! Ce qui explique leur étrange comportement depuis notre arrivée ! Ils étaient en train de se préparer ! »

« C'est vrai ! Mais, ça n'explique pas comment ils le savaient ! »

« C'est Harold qui les a prévenu » - intervint timidement Varek.

Tous les regards convergèrent, cette fois-ci, vers lui et l'air surprit.

« Qu'est-ce qui te fait dire ça, mon garçon ? » - l'invita à développer Stoïck.

« Et bien, tout simplement l'étrange échange qu'il a eu avec Priam à notre arrivée »

« Admettons ! - lui lança Kognedur. Mais la question est de savoir comment LUI le savait ! »

« Exact ! - poursuivit son jumeau. Il a été avec nous quasiment tout le temps ces derniers jours. Et nous, on en savait rien, alors qu'on était censés enquêter sur eux quand même ! »

« La réponse est tout bonnement les dragons marins de ce matin – soupira Varek désespéré par leur lenteur de réflexion. J'ai vu Harold discuter avec son Furie Nocturne comme il le ferait avec un être humain. C'est là que j'ai réalisé. Il comprend les Dragons aussi bien qu'il nous comprend. Et se sont ceux de ce matin qui l'ont prévenu »

Un nouveau lourd silence s'abattit jusqu'à ce que Rustik le rompt en s'adressant à l'Ingerman :

« Au fait, tu m'as dit l'autre soir que tu en avais saisi pas mal sur la Prophétie des Dragons. Et donc, je pense que maintenant, tu pourrais nous dire de quoi il s'agit »

« En fait, j'avais seulement dans l'idée que le Prince des Dragons n'en soit en réalité pas vraiment un. D'ailleurs, j'ai plus ou moins pensé juste. Par contre, je dois bien avouer que j'étais à des milliers de kilomètres de soupçonner Harold »

« Comme tout le monde ! - assura Gueulfor. Ah ! Je reconnais bien là le petit malin qu'il est ! Il a bien caché son jeu ! »

« C'est bien beau tout ça ! Mais ça n'explique pas comment un truc pareil puisse être possible ! » - s'écria vivement un beurkien.

« C'est bien vrai ça ! » - approuvèrent tous les autres.

« Peut-être qu'il est victime d'un sort ou, quelque chose d'autre dans le genre ? » - suggéra une beurkienne.

« Absolument pas ! - contesta Varek en sortant un parchemin de sa besace, avant de le tendre devant lui de sorte à ce que le document soit face à l'assemblée. Les deux premières phrases de la première partie de la prophétie sont très claires ! « Lors de la saison du renouveau, il naîtra. De tous les Dragons, le Prince, il sera ». Harold n'est pas devenu le Prince des Dragons du jour au lendemain ! Il l'est depuis toujours ! Il est né comme ça ! »

« Alors pourquoi on ne l'a jamais vu avec ses yeux de dragon, ou même communiquer avec eux, lorsqu'il était sur Beuk ? » - contre-attaqua un autre beurkien.

« Je ne sais pas, admit Varek en baissant doucement son bras. Mais connaissant Harold, il nous expliquera tout quant le moment sera venu »


« Pourquoi as-tu l'air si soucieux, mon garçon ? » - demanda Haldor de sa voix fatiguée.

« Je ne sais pas vraiment, soupira Harold. Ça vient peut-être du fait que les choses ne se déroulent pas comme prévu »

« Bien sûr que si ! - rétorqua le vieil homme. Elles se passent seulement plus vite ! »

« Et puis, dans l'ensemble, ça s'est plutôt bien passé. Sauf pour ton père » - ajouta Kamikazi en revenant de la cuisine d'Haldor, un gobelet à la main, qu'elle remit au propriétaire des lieux qui la remercia.

Harold sourit d'hilarité au souvenir de la scène.

« C'est vrai que ma mère à légèrement choqué et traumatisé tout le monde. Elle qui, d'habitude, est si calme et si douce »

« Ne jamais sous-estimer la fureur d'une femme. Et encore moins lorsque celle-ci est une mère » - déclara Haldor avec sagesse, avant de boire un peu.

Puis, il ajouta plus malicieusement :

« Maintenant vous devinez pourquoi je ne me suis jamais marié ! Étant à la fois le guérisseur et le maître d'armes de cette île, j'en ai déjà suffisamment à supporter entre les pleurnicheries de doudouilles et celles de mes élèves. Bien entendu, je ne dis pas ça pour toi Harold ! »

« Rassurez-vous ! Je ne me sens aucunement visé. Mais au fait Kami, tu ne m'as toujours pas raconté la réaction de Erg »

Là, ce fut au tour de la Voleuse d'avoir un sourire amusé.

« Je pense que son âme à dû se détacher de son corps pendant un moment. Mais sinon, dans l'ensemble, je dirai qu'il l'a plutôt bien prit »

« Et, il a accepté sans difficulté de retourné sur Rix ? »

« Évidement ! Il meurt d'envie de connaître tous les détails ! Comme tout le monde ! D'ailleurs, ma mère s'est occupée de faire prévenir les Tronchkeks ! »

à suivre