Chapitre 18

Lorsque Astrid commença à émerger, il ne lui fallut guère longtemps pour se rendre compte qu'elle n'était plus dans la position dans laquelle elle s'était endormie.

Elle était maintenant allongée sur le côté, dans un lit des plus doux et des plus confortable, son dos calé contre ce qu'elle identifia rapidement comme étant le torse d'Harold puisqu'il avait son bras droit autour d'elle.

Elle sourit légèrement d'un air bêta en soupirant, tout en enroulant le dit bras dans les siens tel un doudou, et l'amenant plus à hauteur de son visage.

Elle resta ainsi quelques secondes, avant d'ouvrir les yeux pour apercevoir le dessous du poignet droit d'Harold sur lequel elle remarqua quelques curieuses fines cicatrices qu'elle n'avait pas remarqué auparavant.

Mais bon ! Fallait dire aussi qu'il avait rarement les poignets exposés et que, lorsque c'était le cas, ce n'était pas non plus ce que l'on regardait en premier chez lui.

Et bien que, c'était loin d'être d'être la première fois qu'elle voyait des cicatrices, elle ne put s'empêcher d'être intriguée par celles-ci.

En fait, c'était plutôt leur taille, forme et emplacement qui l'interpellaient.

Elle eut un léger froncement sourcils, tandis qu'elle faisait de son mieux – car elle venait à peine de se réveiller – pour trouver une explication.

Puis, au bout d'à peine une vingtaine de secondes, elle eut comme une révélation. Sans savoir d'où ça venait réellement, elle avait d'un coup repensé à certaines paroles de Kamikazi et Valka.

La première ayant déclarer tout en paraissant être sur le point de fondre en larmes :

« Déjà qu'il était dans un état pitoyable à chaque que je revenais sur Beurk. Mais celui dans lequel il était il y a cinq ans, quand on s'est débarrassé de lui comme d'une mauvaise herbe, je ne peux même pas te le décrire tellement que c'était horrible. Et je ne veux plus JAMAIS le revoir comme ça ! »

Et la seconde avait furieusement hurler dans les oreilles de tout le monde :

« TU L'AS ENVOYÉ À LA MORT POUR UNE QUESTION DE FIERTÉ ! D'AILLEURS, IL A FAILLI MOURIR ! ET PLUS D'UNE FOIS! »

Astrid avait alors réalisé avec horreur ce qu'étaient ces cicatrices. Et elle sentit subitement toute la bile contenu dans son estomac essayé de se frayer un chemin vers sa gorge. Mais, ce n'était pas vers Harold que ce sentiment de dégoût était tourné. C'était une fois de plus envers elle-même et Beurk toute entière.

Elle et son maudit clan qui méritaient bien plus Loki plutôt que Thor comme dieu protecteur.

D'ailleurs, elle de demandait si le Dieu du Chaos lui-même était capable d'autant de déshonneur et de cruauté.

Et bien qu'elle comprenait déjà parfaitement, à la base, la surprotection et la colère tenace de Kamikazi et Valka là, elle pensait qu'elles étaient encore plus justifiées. La meilleure amie et la mère avaient toutes les raisons du monde d'être folles de rage.

Elle fut sortie de ses pensées lorsque Harold commença à montrer des signes de réveil.

Du coup, elle s'empressa – tout en douceur du moins – de remettre son bras comme il était avant qu'il ne retrouve trop de lucidité pour réaliser qu'elle avait vu quelque chose qu'il aurait peut-être préféré qu'elle ne voit pas.

Non ! Il n'en était pas question ! Il commençait enfin à s'ouvrir et, elle ne voulait surtout pas qu'il se braque. S'il ne désirait pas en parler, alors elle ne l'y obligerait pas.

« Bien dormis ? » - bâilla t-il dans son cou.

Comment diable savait-il qu'elle était réveillée ?!

« Mouis » - répondit-elle cependant assez mollement.

Il s'écoula quelques secondes de silence, jusqu'à ce qu'Harold se redresse et se penche un peu eu dessus d'elle en cherchant visiblement se visage.

« Ça va ? » - l'interrogea t-il assez préoccupé.

« Ou… Oui. Pourquoi tu me demandes ça ? » - bafouilla t-elle en tentant de cacher sa nervosité.

« Peut-être parce que je te sens aussi raide qu'un piquet et que, tu as le cœur qui bat de manière angoissée »

« Mon cœur ? - répéta t-elle interloquée. Il ne bat pas si fort que ça. Comment tu... »

« Les yeux ne sont pas la seule chose hérités des dragons chez moi ! - sembla t-il s'amuser légèrement.

Elle s'accorda quelques instants pour assimiler cette information, avant de se déclarer mentalement :

« Évidemment ! Et puis, ça explique pas mal de choses ! »

« Néanmoins, tu n'as toujours pas répondu à ma question » - l'a rappela t-il à l'ordre.

« Ce n'est rien. Ce genre de palpitations m'arrive quand je n'aies rien mangé depuis un moment » - mentit-elle seulement à moitié car, il était vrai qu'elle n'avait rien avalé – hormis de l'eau – depuis l'heure du déjeuné de le veille.

« Dans ce cas, il est de mon devoir d'hôte d'aller te préparer un bon petit-déjeuné ! - déclara t-il en se redressant et s'asseyant derrière elle, avant d'ajouter à première vue dans le vide : Qu'est-ce que tu en dis mon Grand ? »

Astrid s'assit à son tour dans le lit, l'air perplexe, en promenant son regard dans la chambre jusqu'à ce qu'elle remarque Krokmou, couché en une énorme boule noire dans un coin, répondant à son maître du regard d'un seul œil ouvert et encore à moitié endormi, avant de bailler toutes dents déployées.

C'était là une nouvelle démonstration qu'Harold ne faisait rien comme tout le monde.

La plupart des gens ordinaires dormaient avec soit un chien soit un chat dans leur chambre tandis que l'Haddock semblait préférer un dragon. Un Furie Nocturne qui plus est !

Elle allait dire quelques chose lorsqu'elle fut coupé dans son élan par un Terreur Terrible orange qui arriva subitement dans la pièce, et alla se poser sur les jambes d'Harold.

Ce fut d'ailleurs à ce moment-là qu'elle remarqua qu'il était carrément torse nu.

Bien sûr ce n'était pas la première fois qu'elle le voyait comme ça.

Néanmoins, ce torse à la fois fin et joliment bâti n'avait de cesse de la surprendre et, continuait à la scier par le fait que la personne en face d'elle était bien la même que celle qu'elle avait connu les quinze premières années de sa vie.

Comme quoi, il ne fallait vraiment pas se fier aux apparences.

Elle fut ramenée à la réalité par les ronronnements du nouveau venu sous les câlineries d'Harold, juste avant qu'il ne détache ce qui ressemblait à une lettre, de l'une de ses pattes.

Mais comme par la suite, l'Haddock fut occupé à déplier et à lire le message lui étant adressé, le petit dragon surprit Astrid en passant sur ses genoux pour lui réclamer des caresses.

« Il s'appelle Sunny ! - lui lança Harold tout en continuant à lire. C'est le Terreur messager de ma mère »

« Terreur messager ? » - répété t-elle perplexe.

« Un petit truc que je t'expliquerais plus tard »

« En tout cas, il est très affectueux » - remarqua t-elle, alors que ses caresses semblaient vraiment plaire au petit dragon.

« Malgré ce qu'on pourrait penser d'eux à cause de leur nom, les Terreurs Terribles sont comme ça de nature » - révéla t-il en sortant du lit.

Et Astrid fut à la fois soulagée et déçue de la présence d'un pantalon sur la partie inférieure de son corps.

« Rien de grave, j'espère ? » - demanda t-elle en désignant le message toujours dans la main du jeune homme, tout en chassant à grands coups de hache sa dernière pensée à son égard.

« Non rien, rassure-toi. Ma mère se contente simplement de me prévenir que les Beurkiens ont quitté Dratz pour retourner sur Rix. Mais ne t'inquiète pas ! À dos de Krokmou on les aura très vite rattrapé. On a aussi largement le temps de prendre un bon petit-déjeuné »


Stoïck se tenait près de la barre de son drakkar – manœuvré par l'un de ses guerrier – en ayant l'air concentré sur la route que suivait son navire alors qu'en réalité, il réfléchissait plus à ce qui l'avait décidé à suivre le conseil de Priam.

« Tu as pris la bonne décision » - lui avait-il dit lors de leur au revoir au moment du départ.

Mais en même temps, est-ce qu'il avait vraiment eu le choix.

Il voulait réellement renouer le contact avec son fils. Se racheter à ses yeux. Et donc, refuser d'écouter ce qu'il avait à dire – comme il l'avait quinze ans durant – n'aurait pas été la meilleure stratégie à adopter.

Sans compter que, toute cette histoire de Prince des Dragons, le faisait se sentir comme tout le reste des Beurkiens présents. C'est-à-dire dévoré par la curiosité.

Il voulait savoir et comprendre comment un truc pareil était possible. Et surtout pourquoi, si c'était bien de naissance comme Varek l'avait proclamé, ça ne s'était jamais manifesté durant le temps d'Harold sur Beurk.

« FURIE NOCTURNE EN VUE ! » - entendit-il soudainement hurler, sursautant à moitié au passage.

Cependant, il n'eut guère le temps de lever son regard vers le ciel car, le Furie Nocturne en question avait déjà atterri à l'avant du bateau, accompagné de deux autres dragons. Un Dragon Vipère bleu et un Cauchemar Monstrueux rouge.

« LE PREMIER QUI POINTE QUOIQUE SE SOIT VERS EUX, JE LE BALANCE À LA FLOTTE ! » - avertit Gueulfor, d'humeur très menaçante, à l'égard de ceux qui s'étaient précipités sur leurs armes.

Ce qui eut pour effet de faire sortir un peu plus Stoïck de sa léthargie.

« IL A RAISON ! - hurla t-il à son tour. SI J'EN VOIS UN TENTER QUELQUE CHOSE DE STUPIDE, IL AURA AUSSI À FAIRE À MOI ! »

Sur ce , l'assemblée s'empressa de réfréner ses ardeurs mais de néanmoins rester à bonne distance des nouveaux venus.

« C'est bon ? Tout le mode est calmé ? » - railla Harold en descendant tranquillement du dos de Krokmou, suivi d'Astrid qui avait tout de même accepté la main qu'il lui avait tendu pour l'aider, malgré le fait qu'elle lui avait déjà spécifié qu'elle pouvait très bien le faire toute seule.

Mais bon ! Harold semblait avoir la galanterie dans le sang.

« Vous allez bien ? » - leur demanda Gueulfor visiblement inquiet.

« Bien sûr ! Pourquoi ça n'irait pas ? » - s'étonna Astrid.

Le regard d'Harold adressé à son ancien mentor semblait vouloir dire la même chose.

« c'est juste qu'on nous a fait savoir que si vous n'étiez pas rentrés hier soir, c'était à cause de la tempête et... »

« Oh ne t'inquiète pas pour ça ! - s'empressa de le rassurer Harold. On était à l'abri avant même qu'elle se lève »

« Bon à savoir » - souffla l'amputé soulagé.

« Ce n'est pas le tout, mais moi, je descends dans la cale ! » - déclara Astrid, avant de se diriger vers la porte menant au cœur du drakkar.

Les Beurkiens s'écartant vivement sur son passage comme si elle avait été galeuse. Et bien qu'elle avait l'air de s'en foutre royalement, ce n'était pas le cas d'Harold qui sentait monter en lui de sérieuses envies d'étripages.

Toutefois, il parvint à refouler cette idée après s'être souvenu de l'autre raison pour laquelle il était là.

« VAREK ! » - appela t-il sans prévenir, faisant aussi frôler la crise cardiaque à pas mal de monde.

« Ou… Ou… Oui ? » - répondit plus que nerveusement l'interpellé se montrant, mais non sans trop s'éloigner du reste du troupeau.

« Viens un peu par ici. J'ai quelque chose pour toi » - l'invita gentiment l'Haddock à s'approcher d'un geste de la main.

« Ah… Ah bon ? » - parut vraiment surprit l'Ingerman.

Mais toujours pétrifié sur place cependant.

« Approche, je te dis. Tu n'as rien à craindre – s'amusa Harold, avant de se tourner vers Krokmou et de lui dire : Et toi, tâche de prendre un air plus décontracté, parce que je crois bien que tu lui fais peur »

Ce à quoi le dragon eut un fort reniflement agacé et, gratifia son maître d'un regard à la fois irrité et boudeur.

Mais celui-ci parut nullement s'en indigner et alla fouiller dans la sacoche pendue à la selle sur le flanc du dragon, de laquelle sorti presque aussitôt un Terreur Terrible vert qui alla automatiquement s'enrouler autour des épaules du jeune homme en émettant tout un tas de petits cris.

« Non, je n'ai pas de travail pour toi. Désolé. Je voulais juste ça » - répondit t-il au petit dragon en sortant de sa sacoche un très gros livre.

Il s'en retourna alors de nouveau vers Varek qui s'était tout de même approcher mais non sans trembler comme une feuille morte, et qui s'était aussi figé d'effroi lorsque Krokmou avait commencé à le renifler.

D'ailleurs, le reste de l'assemblé semblait retenir sa respiration.

« Ne t'inquiète pas. Il ne te veut aucun mal – le rassura doucement Harold. Il est juste très curieux. Et puis, c'est aussi pour lui une façon d'établir ta fiche d'identité dans son esprit. Sinon, a part ça, tiens » - termina t-il en lui tendant le livre.

« Qu'est-ce que c'est ? » - demanda l'Ingerman en prenant délicatement l'ouvrage.

« Mon propre Manuel du Dragon. J'ai pensé que ça te ferait plaisir. Certes, il n'est pas encore complet. Néanmoins, il l'est cependant beaucoup plus que l'officiel »

« Vrai… Vraiment ? » - bégaya Varek ayant visiblement bien de mal à contenir son excitation.

Il en avait d'ailleurs oublié qu'il se tenait à quelques centimètres d'un Furie Nocturne et, regardait le livre qu'il avait dans les mains comme la chose la plus précieuse au monde.

« Et bien je suis contente d'être revenue à temps pour voir Varek se retenir d'exploser » - ria à moitié Astrid de retour sur le pont, et près d'eux en tendant à Harold un sac contenant quelques petites choses à lui.

Ce qui provoqua un très gros pincement au cœur de Stoïck qui comprit que son fils n'avait plus l'intention de continuer le voyage en leur compagnie.

Gueulfor en parut également attristé.

D'ailleurs, tout le monde était tellement concentré sur Harold – et surtout sur le Furie Nocturne – que personne ne semblait avoir remarqué l'étrange conversation silencieuse se déroulant, depuis un bon moment déjà, entre Rustik et le Cauchemar Monstrueux.

Le premier paraissait complètement paumé, ne comprenant pas pourquoi ce dragon le regardait avec insistance et, surtout saisissant encore moins pourquoi il lui rendait son regard sans sourciller.

D'autant plus, qu'en théorie, il aurait dû être effrayé par ce curieux intérêt que lui portait ce dragon.

Mais non ! Il n'éprouvait aucune crainte. Comme si son instinct lui soufflait qu'il n'était nullement en danger.

« Bon ! On se revoit sur Rix ! » - lança Harold en remontant en selle, avec le Terreur Terrible retournant dans sa cachette.

De son côté, Tempête profitait des dernières caresses qu'elle avait réclamé à Astrid tandis que le Cauchemar Monstrueux cligna des yeux comme pour revenir à la réalité. Brisant enfin le contact visuel avec Rustik.

Après quoi, il s'envola à la suite de Krokmou et Tempête.

« Quoi ? » - fit Astrid envers les paires de yeux la dévisageant.

Et le ton ainsi que le regard qu'elle leur avait adressé était en fait une menace de mort à peine voilée.

« ALLEZ HOP ! LE SPECTACLE EST FINI ! TOUT LE MONDE RETOURNE À SON TRICOT ! » - s'empressa de les faire se disperser Gueulfor.

Et Astrid l'en remercia d'un discret signe de tête.


Plusieurs heures plus tard, Astrid s'était installée dans un coin sur le pont pour affûter sa hache. Mais pas bien tranquillement cependant.

En effet, elle n'était guère seule. Kognedur était assise non loin d'elle. Silencieuse pour une fois. Néanmoins, la façon dont elle la fixait en disait long. Et l'Hofferson avait de plus en plus de mal à l'ignorer.

« Bon alors, tu te décides ? » - lâcha soudainement la Thorston.

« À quoi ? » - répliqua Astrid faisant mine de ne pas comprendre.

« À tout me raconter ! »

« Il n'y a rien à raconter »

« Oh, s'il te plaît ! Pas à moi ! Vous avez été seuls, rien que tous les deux, durant DES heures et DES heures entières ! »

« Tout faux ! On était littéralement cernés de dragons »

« Comme si c'était un problème ! Surtout pour Harold ! Tu ne me feras pas croire qu'il ne s'est rien passé ! »

« Et bien, désolée de décevoir ton esprit pervers, mais c'est le cas » - lâcha Astrid satisfaite.

Kognedur parut un moment déconcertée puis, revint très vite à la charge.

« Il n'a vraiment rien tenté ? »

« Nan »

« Et toi ? »

« KOGNE ! » - s'emporta l'Hofferson en levant cette fois-ci les yeux de son ouvrage, et foudroyant son interlocutrice du regard.

« Et après, on dit que c'est moi qui suis folle » - soupira la Thorston avec consternation.

Astrid était partagé entre deux idées de meurtres. Elle ne savait pas trop si elle devait la découper en morceaux avec sa hache, ou bien la pendre après une des poutres du navire.

Et fort heureusement pour Kognedur, elle fut tirée loin de ses pensées malfaisantes par ce bon vieux Varek.

« Astrid ! Astrid ! » - s'écriait-il avec enthousiasme en trottinant vers elle.

Il ne s'était apparemment toujours pas décidé à lâcher un peu le manuel que lui avait prêté Harold.

D'ailleurs, un peu plus tôt, Kranedur avait essayé de le lui prendre pour le taquiner mais, l'Ingerman avait réussit l'exploit de faire reculer le Thorston avec regard presque aussi effrayant que celui d'un Cauchemar Monstrueux plus que contrarié.

« Tu m'as bien dis que tu avais été dans un nid de dragons avec Harold ! » - lui rappela t-il une fois arrivée devant elle.

« Pourquoi tu me reparles de ça ? » - s'étonna t-elle.

« Juste pour savoir si tu l'y avais vu ce genre de dragon » - fit-il en lui mettant le livre ouvert dans les mains.

Elle prit bien soin de regarder la représentation tout en reconnaissant le véritable talent de dessinateur d'Harold.

« Chant Funeste ! Rien que le nom, j'adore ! » - s'émerveilla Kognedur en lisant par dessus son épaule.

« Non, ça ne me dit rien » - répondit Astrid.

« Tant pis ! - parut seulement à moitié déçu Varek. En même temps, je m'y attendais un peu. D'après ce que dit Harold dans ce livre, les dragons de cette espèce sont loin d'être sociaux, et dévorent même les autres dragons »

« En tout cas, il n'exagérait pas lorsqu'il prétendait que son manuel était bien plus complet. C'est dingue tout ce qu'il y a d'écrit pour chaque espèce répertoriée » - reconnue Astrid en parcourant vite fait l'ouvrage.

« Et encore, je dirais que « complet » est un euphémisme ! C'est une vraie mine de diamants ce bouquin ! Il est truffé d'espèces complètement inconnues au bataillon. Néanmoins, bien qu'Harold ait précisé qu'il n'était pas fini, il y a quand même une page qui me turlupine » - expliqua Varek en leur montrant la page en question.

Curieusement, il n'y avait rien hormis un nom.

Même celle du Furie Nocturne dans le Manuel de Bork était plus fournie.

La Mort Rouge ou La Comtesse Sanglante étaient les seuls mots en tête de page qu'on pouvait y lire.

à suivre


Note de Fin

Si vous pensez que le fait de commencer à faire planer le spectre de la Mort Rouge est un signe annonciateur de la quasi fin de cette fic; et bien vous vous trompez!

Si ça peut vous rassurer, le bout du tunnel est encore très loin!

Et pour finir, le second surnom que j'ai attribué à la Mort Rouge est en fait un clin d'œil à Elizabeth Bathory!

Je me suis dite que se serait sympa pour l'approche d'Halloween!

Bisous!